"Niri", l'interrompit-elle en levant un doigt menaçant et en lui réexpliquant pourquoi elle voulait être appelée Niri et non Niria.
Ce sont les dernières paroles que Niri, 14 ans, adresse à son grand-père, Malamon, avant qu'il ne disparaisse et ne la laisse seule, sans explication, endormie dans la calèche.
Quand elle parvient à en sortir, elle se trouve face à un jeune homme qu'elle suit, malgré qu'elle en ait, jusqu'à Ingium, une école destinée aux créatures.
Les créatures, ce sont les vampires, les loups-garous, les fantômes, les magiciens, les sorciers, les sirènes, les phénix... C'est-à-dire toutes des créatures de légende.
La jeune auteure, Johanna Struck, les a réunies en un lieu improbable où Niri se demande ce qu'elle vient faire, n'ayant vécu jusque-là qu'avec son grand-père.
Pourquoi son grand-père l'a-t-il abandonnée et inscrite dans cette école? A quoi sert l'amulette qu'elle a héritée de lui? Ce ne peut être les fruits du hasard.
Niri ne se sent pas à sa place à Ingium, alors que tout laisse à penser qu'elle est une semi-vampire... Elle y apprend à distinguer les différentes sortes de créatures...
Toutes ces créatures - les Sémènes - ont une odeur et des yeux caractéristiques, et possèdent un don magique qu'ils doivent apprendre à maîtriser: en a-t-elle un, elle aussi?
Niri n'a pas réellement de préjugés pour ce qui concerne ces créatures, même si elle leur débite des clichés: ainsi se lie-t-elle d'amitié avec un vampire, une sirène et un loup-garou...
En résumé, Niria est le récit inventif des tribulations à Ingium de Niri, aux yeux lumineux, verts et jaunes. Le fin mot de cette histoire fantastique n'étant, bien sûr, connu qu'à la fin...
Francis Richard
Niria, Johanna Struck, 368 pages, L'Âge d'Homme (traduction de Florence Bourqui)
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