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29 octobre 2024 2 29 /10 /octobre /2024 20:35
Climat, de la confusion à la manipulation, de Daniel Husson

Daniel Husson est physicien. C'est son point de vue de scientifique sur le climat qui retiendra l'attention du lecteur. En effet ce sont ses raisonnements, qui relèvent de son domaine de compétence, qui importent.

 

Quand il en sort, il est moins convaincant. Je n'en veux pour preuves que ses considérations économiques, par ex. quand il défend les énergies renouvelables, qu'il rejette l'énergie nucléaire ou qu'il minimise la dette.

 

Le lecteur appréciera surtout qu'il ne s'en laisse pas conter par les Cassandre de tout poil qui utilisent la peur plutôt que la raison. La peur permettant d'édicter des lois et réglementations liberticides, donc irrationnelles.

 

Pour combattre la peur, l'auteur revient au réel, ce qui permet de raison garder devant la confusion entretenue par ceux qui ont un agenda politique et qui, pour le réaliser, n'hésitent pas à se livrer à de la manipulation.

 

Pour démythifier le CO2 qui est leur mantra1, l'auteur aborde trois aspects nécessaires et suffisants, qui le ridiculisent: la proportion de CO2 dans l'air, les modèles informatiques, les mécanismes naturels de rétroaction. 

 

L'ÉCRAN DE FUMÉE DU CO2

 

Avec lui l'écran de fumée du CO2 se dissipe. Le pouvoir de ce gaz n'est pas celui dont les politiques et médias abreuvent le public. L'auteur rappelle que la proportion de ses molécules dans l'air n'est que de 4 pour 10'000:

 

  • 36 milliards de tonnes sont émises par an par l'humanité soit 4 pour 1'000'000 dans l'air dont la moitié est absorbée par les océans et la végétation,
  • le doublement de la proportion actuelle, au rythme actuel, demanderait 100 ans... mais la végétation augmenterait de même que son absorption...

 

Quant à l'océan, il est un puissant réceptacle d'énergie solaire, il n'a besoin ni de l'atmosphère ni de son imperceptible contenu en CO2 pour se gorger d'énergie.

 

LES MODÈLES INFORMATIQUES

 

Les modèles retenus par GIEC n'expliquent pas, bien que les rejets de CO2 par l'humanité se soient poursuivis de 1850 à aujourd'hui, que les températures moyennes:

  • n'aient pas augmenté entre 1850 et 1920
  • aient augmenté entre 1920 et 1940
  • aient diminué entre 1940 et 1975
  • aient remonté depuis 1975.

 

D'autre part, en remontant le temps, avant 1850, ces modèles indiqueraient que la proportion de gaz carbonique dans l'air était plus basse, ainsi donc que les températures, ce que contredit l'histoire du climat...

 

Enfin ils ne tiennent pas compte des puissantes oscillations océaniques décennales dans le Pacifique, El Niño et La Niña, dont le comportement est erratique et qui ne dépendent donc pas d'émissions en continu de CO2.

 

PAS D'EMBALLEMENT

 

L'auteur verse au dossier du climat trois mécanismes naturels à l'échelle du globe, trois dynamiques de rétroaction qui s'opposent à son emballement et qui sont rarement évoqués parce que ce n'est pas ce qu'on veut démontrer.

 

1- Le mécanisme de corps noir, résolu par Max Planck en 1900:

Si la planète reçoit en permanence des millions de milliards de watts de rayonnement solaire, [...] elle en renvoie strictement autant dans le cosmos, 100%, à un infime résidu près.

Explication:

Tous les corps naturels rayonnent, à la puissance quatre de leur température: Si pour une raison quelconque la température du globe venait à augmenter de 1%, la quantité de rayonnement renvoyée vers le cosmos augmenterait instantanément, non pas de 1% mais de 4%, surplus de rayonnement qui entraînerait illico son refroidissement.

 

2 - La conduction énoncée par Joseph Fourier vers 1820:

Si jamais le sol se met à chauffer, l'écart de température avec la stratosphère s'amplifie, renforçant ce flux montant qui refroidit le sol.

 

3 - Les trois grandes cellules de convection Hadley (à l'équateur), Ferrel et polaires, dans chaque hémisphère, qui s'ajustent automatiquement à toute variation de la circulation atmosphérique.

 

CONCLUSION

 

Le CO2 n'est pas responsable des méfaits dont on l'accuse. En réalité, le climat n'est pas piloté par le gaz carbonique, il est fondamentalement régulé par le Soleil.

 

Compte tenu des intérêts en jeu, il faudra avoir présent à l'esprit au moment de la COP 29 (qui a lieu à Bakou, en Azerbaïdjan, du 11 au 22 novembre 2024), qu'un GIEC qui disculperait le gaz carbonique serait instantanément mis à la retraite.

 

Francis Richard

 

1 - Le CO2 vous dis-je !, dont Molière aurait su tirer parti pour faire rire...

 

Climat, de la confusion à la manipulation, Daniel Husson, 192 pages, L'Artilleur

 

Publication commune avec LesObservateurs.ch

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2 mai 2024 4 02 /05 /mai /2024 22:55
Climat, tout ça pour rien !, de Christian Gerondeau

Au lieu de se demander si l'homme est pour quelque chose dans les variations actuelles du climat, débat dans lequel s'opposent climato-croyants et climato-sceptiques, Christian Gerondeau court-circuite ce débat en posant la question:

 

Ce que nous pouvons faire pour réduire nos émissions [de CO2] peut-il servir à quelque chose à l'égard du climat ?

 

À laquelle il répond :

 

Ce que nous pouvons faire ne sert à rien.

 

Pour argumenter sa réponse, il s'appuie sur des chiffres contre lesquels on ne peut rien, sinon les ignorer:

 

  • Chaque mille milliards de tonnes (1000 milliards) d'émissions cumulées de COest probablement à l'origine d'un réchauffement de la surface terrestre compris entre 0,27°C et 0,63°C, dont la meilleure estimation est 0,45°C... (Rapport AR6 du GIEC 2021).

 

  • Les émissions annuelles de l'UE (Union européenne) sont de 2,7 milliards de tonnes, les émissions mondiales de 34,3 milliards (BP Statistical Review 2023).

 

  • La suppression totale immédiate des émissions de l'UE d'ici la fin du siècle se traduirait par une réduction de 0,09°C (=2,7 x 75 x 0,45 / 1000) de la température terrestre.

 

  • Il faudrait donc plus de 800 ans pour cette réduction due aux émissions de l'UE soit de 1°C.

 

  • Les autres pays occidentaux tels que les USA, le Canada ou le Royaume Uni n'ont pas la même détermination que l'UE pour réduire leurs émissions.

 

  • Les pays de l'OCDE représentent 33,6% des émissions annuelles mondiales selon les statistiques de 2019 publiées par l'AIE (Agence internationale de l'énergie) en 2021, la Chine près de 29,5% et les autres pays d'Asie, 13,6%.

 

  • Selon les prévisions pour 2040 de l'AIE, les pays de l'OCDE en représenteront 23,3%, la Chine, 27,4%, et les autres pays d'Asie, 20,3%.

 

  • Selon la BP Statistical Review et autres, les réserves prouvées de pétrole et de gaz ont continué d'augmenter de 1962 à aujourd'hui malgré les prélèvements effectués chaque année.

 

  • Les pays en développement ne réduiront pas leurs émissions de CO2 d'ici la fin du siècle.

 

  • Les centaines, voire les milliers, de milliards d'euros dépensés par l'UE pour l'objectif zéro émission en 2050 ne servent et ne serviront donc à rien.

 

  • Dire comme le fait le GIEC que chaque tonne de CO2 ajoute au réchauffement climatique est une phrase mensongère puisque seule l'Union européenne (450 millions d'habitants sur les 8 milliards de la planète) est déterminée à réduire ses émissions et que, si elle cessait immédiatement d'en émettre, l'impact sur la température terrestre ne serait que d'un dixième de degré selon le GIEC d'ici la fin du siècle et que l'impact d'une tonne de CO2 est de 0,000 000 000 000 45°C (=0,45 / 1012).

 

L'inutilité de la décarbonation est ainsi démontrée.

 

L'auteur démontre aussi dans ce livre, de manière aussi convaincante:

 

  • qu'en France, les deux rapports officiels de RTE (Réseau de transport de l'électricité) parus en janvier et octobre 2021 sont trompeurs et que la consommation d'électricité continuera de diminuer contrairement à l'opinion répandue;

 

  • que la voiture électrique ne sera plus, une fois les subventions supprimées - ce qui se passe en Allemagne le prouve -, qu'un marché de niche et de riches;

 

  • que l'hydrogène vert est un mythe;

 

  • que les COP (Conférences des parties) organisées par le GIEC sont des mascarades puisque les pays en développement ne sont pas près, à raison, de décarboner;

 

  • que les dépenses publiques faites, en France, au nom de la transition écologique, sont inutiles et ruineuses, que ce soit dans le domaine des transports, de l'agriculture, de la biodiversité ou du logement.

 

Dans le livre figure également la Déclaration Clintel (Climate Intelligence Foundation) cosignée par près de 2000 scientifiques et professionnels relevant de multiples spécialités ayant trait au climat et émanant de 43 pays, intitulée:

 

IL N'Y A PAS D'URGENCE CLIMATIQUE.

 

Ce qui stupéfie l'auteur, et son lecteur, c'est l'aveuglement collectif dont font surtout preuve les soi-disant élites européennes, depuis plus de trente ans, quant à l'influence imaginaire de l'homme sur le climat. La France, d'ailleurs, y tient une place particulière:

 

Ce sont des dizaines de milliards d'euros et bientôt plus qui sont gaspillés chaque année dans l'illusion d'agir sur le climat de la planète et de donner l'exemple au monde.

 

L'auteur a bon espoir que le bon sens et la raison finiront par l'emporter et que quatre facteurs contribueront au retour à la réalité en France:

 

  • la révolte du monde agricole,

 

  • les constructeurs automobiles face au caractère illusoire de la généralisation en 2035 des voitures électriques voulue par l'Europe,

 

  • EDF face à la stagnation voire à la diminution de la consommation d'électricité,

 

  • la dégradation des finances publiques. 

 

 

Francis Richard

 

 

Climat, tout ça pour rien !, Christian Gerondeau, 160 pages, L'Artilleur

 

Reproduit par l'IREF le 17 mai 2024.

 

Livres précédents chez le même éditeur:

 

La religion écologiste (2021):

1ère partie : Les idées fausses en cours

2ème partie : La conquête du pouvoir des idées

 

La religion écologiste 2 (2022):

Les douze mensonges du GIEC

 

La religion écologiste 3 (2022):

La  voiture électrique et autres folies

 

Le climat par les chiffres (2023)

 

Livres précédents aux éditions du Toucan:

 

CO2, un mythe planétaire (2009)

Écologie, la fin (2012)

Climat: j'accuse (2015)

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27 mars 2024 3 27 /03 /mars /2024 22:45
Transition écologique: le coût des rêves, de Rémy Prud'homme

La première priorité de la politique économique de la France n'est pas la lutte contre le chômage, ni la promotion de la croissance, ni le souci d'un endettement pharamineux, ni les trous de la sécurité sociale, ni la réduction du déficit de la balance commerciale, ni les crises du logement ou de l'agriculture, ou de l'enseignement, c'est la "planification écologique", définie comme la réduction des rejets de CO2 - de 40% d'ici 2030, et de 100% d'ici 2050.

 

Il ne faut pas croire que la folie verte soit une exception française. Elle touche les pays développés mais pas les autres. D'où l'intérêt du livre de Rémy Prud'homme.

 

Transition écologique: le coût des rêves est extrapolable aux pays de l'Union européenne1, aux États-Unis, à l'Australie, au Canada, à la Nouvelle Zélande, au Japon...

 

L'expression de folie verte n'est pas exagérée. Car il faut remettre les choses en perspective:

  • Le réchauffement climatique en 150 ans est de l'ordre de 1°C.
  • La teneur en CO2 dans l'atmosphère a augmenté parallèlement: il y a corrélation.
  • Il est impossible de savoir si c'est le CO2 qui entraîne le réchauffement ou si c'est l'inverse.
  • Il peut très bien y avoir une autre cause au réchauffement que le CO2: sous l'Empire romain et au Haut Moyen-Âge le globe a connu des températures comparables sans qu'il y ait de tels rejets de CO2.

 

Dire que les rejets de CO2 sont responsables du réchauffement climatique est donc une croyance, ce n'est pas une certitude.

 

Le CO2 est-il néfaste? En tout cas, le CO2 est l'aliment des plantes et, quand sa teneur dans l'air augmente, la croissance des plantes augmente également.

 

Pourquoi parler de folie verte? Parce que le CO2, en dépit de tout ce qui vient d'être dit, est considéré comme le mal:

Le CO2 cause le réchauffement de la planète. Ce réchauffement entraîne les pires catastrophes et la disparition de la vie sur terre. Pour sauver la planète, l'homme doit battre sa coulpe et cesser de rejeter du CO2, même si - et peut-être surtout - cela lui fait très mal.

 

Bref c'est une idéologie, une singerie de religion, avec ses rêves, ses livres sacrés, ses pontifes, ses saints, ses conciles, ses catéchismes, ses censeurs, ses médias, ses propagandistes, ses partis politiques, ses banquiers, ses idiots utiles, ses rentes.

 

Qui rejette du CO2 ? En France, les grands fauteurs de CO2 sont:

  • Le transport: 32%.
  • L'agriculture: 19%.
  • Le logement: 17%.
  • L'industrie: 18%.
  • L'énergie: 10%.
  • Les déchets: 3%.

 

À ces activités coupables, il faut ajouter les banques parce qu'elles sont complices des secteurs émetteurs.

 

Comment réduire les rejets de CO2 de ces activités pécheresses?

  • Dans le transport, en réduisant la part de la voiture et du camion et en remplaçant la voiture thermique par la voiture électrique.
  • Dans l'agriculture, en multipliant les réglementations, les contraintes, les interdictions, les prescriptions, les autorisations, les taxes, les subventions, etc.
  • Dans le logement, en votant des lois, des textes et des décisions en matière d'isolation des bâtiments, de modes de chauffage et en réduisant l'artificialisation des sols (en  refusant des permis de construire par exemple).
  • Dans l'énergie (donc dans l'industrie) en diminuant le nucléaire (qui n'émet pas de CO2) et en le remplaçant par du renouvelable.

 

Quant aux banques, qui était un secteur déjà très réglementé, elles ont dû se soumettre à des obligations vertes et refuser de financer des projets charbonniers, pétroliers et gaziers. Et, pour s'assurer que ces obligations seraient appliquées, une myriade d'institutions ont été créés, une pléthore d'accords, conclus.

 

Tout cela a un coût, que l'auteur estime secteur par secteur. Ces coûts, qui sont des surcoûts, sont des coûts socio-économiques au sens large, c'est-à-dire des coûts d'opportunité, des pertes de satisfaction et d'utilité, des augmentations de prix pour un service identique, etc. et pas seulement des dépenses, encore moins des dépenses publiques.

 

Les montants auxquels il parvient ont de quoi donner le vertige. Ce sont pourtant des estimations, discutables, mais prudentes. Le lecteur intéressé par les calculs effectués se reportera pour leurs détails au livre: au total, il arrive à un coût de 300 milliards d'euros en 2030 et à un coût de 1100 milliards d'euros pour 2024-2030.

 

Pour quels bénéfices? Il remarque qu'au cours des cent dernières années il y a bien eu un réchauffement, mais pas de dommages évidents et que, d'autre part, la réduction de l'impact de la réduction des rejets de CO2, si l'objectif fixé est atteint, ne sera que de 0,00022°C 2, c'est-à-dire rien.

 

Compte tenu de l'état économique de la France3, sacrifier des centaines de milliards d'euros au Dieu vert est une folie, et le rêve vert, un terrible cauchemar.

 

Francis Richard

 

1 - La France s'est notamment soumise à l'Union européenne en matière d'énergie: en adoptant une fausse concurrence, en optant pour le renouvelable, en approuvant une tarification aberrante.

2 - En utilisant la méthode de calcul du GIEC.

3 - Le ministre des finances se bat comme un beau diable pour économiser un petit milliard d'euros par-ci et par-là.

 

Transition écologique: le coût des rêves, Rémy Prud'homme, 160 pages, L'Artilleur

 

Livres précédents:

 

L'idéologie du réchauffement (2015)

Gouverner c'est mentir (2019)

Les vrais responsables de la crise énergétique (2022)

 

Publication commune avec LesObservateurs.ch.

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12 octobre 2023 4 12 /10 /octobre /2023 19:05
Louez Dieu, de Pape François

"Louez Dieu pour toutes ses créatures". C'est l'invitation que Saint François d'Assise a lancée par sa vie, ses cantiques, ses gestes.

 

Jusque-là ça va. Mais ce n'est que la première phrase de l'Exhortation apostolique Laudate Deum que Pape François a publié le 4 octobre dernier, en la fête de Saint François et qui est adressée À toutes personnes de bonne volonté sur la crise climatique: avec ce titre, ça se gâte déjà...

 

Comme il le dit lui-même, le Saint-Père croit bon de revenir avec ce texte sur ses préoccupations concernant la sauvegarde de la Maison commune qui avait fait l'objet de sa Lettre encyclique Laudato Si' publiée le 24 mai 2015. Bref il persévère dans l'erreur due... à son incompétence.

 

Le mot de crise climatique est déjà significatif, comme le sont les références qui émaillent son texte, car il invoque principalement sa Lettre encyclique rappelée ci-dessus et l'IPCC, c'est-à-dire l'Intergouvernemental Panel on Climate Change, en français mal traduit: le GIEC1.

 

Certes on n'est jamais si bien servi que par soi-même ou quand on se sert de publications d'un organisme politique à prétentions scientifiques, qui ne retient dans ses rapports pour les décideurs que les études qui vont dans le sens d'un alarmisme fondé sur un consensus inexistant.

 

Il n'est donc pas surprenant que Pape François, pour démontrer à tout prix qu'il y a crise climatique, se base sur des mensonges2 que démentent les faits observés et rétablis par François Gervais dans son dernier livre, Le déraisonnement climatique, à savoir par exemple, je cite:

 

  • Nous avons assisté ces dernières années à des phénomènes extrêmes, à de fréquentes périodes de chaleur inhabituelle, à des sécheresses et à d'autres gémissements qui ne sont que quelques unes des expressions tangibles d'une maladie silencieuse qui nous affecte tous: ils ont tendance à diminuer depuis 1998 et obéissent à des mécanismes chaotiques, par conséquent imprévisibles.

 

  • L'élévation du niveau des mers et la fonte des glaciers peuvent être facilement perceptibles à une personne au cours de sa vie, et il est probable que dans quelques années de nombreuses populations devront déplacer leurs habitations à cause de ces événements: la hausse du niveau des océans est de 10 cm par siècle et L'Antarctique, le plus grand glacier du monde (90% de la glace mondiale), a augmenté de 661 milliards de tonnes entre 2009 à 2019.

 

  • L'acidification des mers a [...] augmenté: leur pH étant de 8,1, les océans ne sont pas acides mais basiques.

 

  • Les émissions de CO2 [polluent] la planète: le CO2 n'est pas un poison; son augmentation dans l'atmosphère a été bénéfique: la biomasse a augmenté de 24% en trente-trois ans.

 

  • L'évolution des températures moyennes à la surface ne peut être expliquée sans l'effet de l'augmentation des gaz à effet de serre: la hausse des températures, depuis la fin du petit âge glaciaire a précédé de deux siècles les émissions de CO2.

 

  • Le Pape parle du déséquilibre global provoqué par le réchauffement de la planète, autrement dit d'un dérèglement qui n'existe pas: il serait bien en peine de définir ce qu'il appelle lui le déséquilibre du climat.

 

Quand les prémisses d'un raisonnement sont fausses, celui-ci ne peut qu'être faux. Le Pape François s'inscrit dans la lignée de ceux qui pratiquent le déraisonnement climatique, aux terribles conséquences pour les pauvres dont il se prétend pourtant le défenseur... contre les méchants riches.

 

Aussi les conclusions qu'il en tire, notamment une terre dévastée par l'homme, apportent-elles de l'eau au moulin de ceux qui veulent la perte de la civilisation judéo-chrétienne dont il dénonce par exemple, se faisant le disciple de ses pires ennemis et de lui-même, dont il est une figure:

 

  • Les progrès technologiques impressionnants, ne retenant que leur mauvais usage et non pas leur pouvoir libérateur.

 

  • La logique du profit maximum au moindre coût, prouvant par là qu'il ne comprend rien à l'économie.

 

  • La méritocratie, qui serait, selon lui, incompatible avec l'égalité des chances.

 

Alors, en vue de la COP28 (Conférence des parties) à Dubaï, sont vains tous ses souhaits d'accélération de la transition énergétique, dont il ignore le coût phénoménal au regard des maigres résultats qu'on en peut espérer et dont les pauvres, qu'il défend, seront les premières victimes.

 

Quand il déplore: la transition nécessaire vers les énergies propres3 comme les énergies éolienne et solaire, en abandonnant les combustibles fossiles, ne va pas assez vite, il faut lui pardonner, comme le Christ demande à Dieu de pardonner à ses persécuteurs sur le Golgotha, car il ne sait pas ce qu'il fait.

 

Quand, pour accélérer cette transition irrationnelle, il demande aux politiques qui se réuniront à Dubaï de lui donner des formes efficaces, contraignantes et facilement contrôlables, il va à l'encontre de la conclusion de sa Lettre apostolique, en leur attribuant une puissance... divine:

 

"Louez Dieu" est le nom de cette lettre. Parce qu'un être humain qui prétend prendre la place de Dieu devient le pire danger pour lui-même.

 

Francis Richard

 

1 - Groupe Intergouvernemental d'experts sur l'évolution du climat.

2 - Le mensonge est un péché.

3 - Leur fabrication est tout sauf propre.

 

Louez Dieu, Pape François, 56 pages, Téqui (à paraître le 18 octobre 2023)

 

Autres textes de Pape François:

Laudato Si' (2015)

À la jeunesse (2016)

Traditionis custodes (2021)

Sublimitas et miseria hominis (2023)

 

Publication commune avec LesObservateurs.ch.

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6 octobre 2023 5 06 /10 /octobre /2023 18:45
Le déraisonnement climatique, de François Gervais

Dans ce nouvel opus, François Gervais, un des experts qui ont participé aux rapports d'évaluation 5 et 6 du GIEC, rappelle d'abord quelques faits et chiffres.

 

TEMPÉRATURES ET CO2

 

  • Le CO2 n'est pas un poison, au contraire: il a contribué à un accroissement de la biomasse de 24% en trente-trois ans.
  • La hausse des températures, depuis la fin du petit âge glaciaire1 a précédé de deux siècles les émissions de CO2.
  • Les émissions de CO2 ne peuvent commander la météo qui dépend notamment de la pression et des vents: le climat s'évalue sur trois décennies, la météo sur quelques jours au plus: les événements météorologiques extrêmes obéissent à des mécanismes chaotiques, imprévisibles de par leur nature même.
  • Les catastrophes naturelles ont d'ailleurs plutôt tendance à diminuer depuis 1998.
  • 36 milliards de tonnes de COont été émises en 2021, seules 16 ont contribué à l'augmentation du stock dans l'atmosphère: suivant la propre formule du GIEC publiée dans son sixième rapport, cela correspond à une augmentation de la température moyenne annuelle de 0,007°C.
  • La hausse du niveau des océans, qui ne sont nullement acides mais basiques (pH 8,1), n'excède pas 10 cm par siècle; avec 15°C en moyenne, il n'y a pas de risque d'ébullition...
  • L'Antarctique, le plus grand glacier du monde (90% de la glace mondiale), a augmenté de 661 milliards de tonnes entre 2009 à 2019.
  • La Terre s'est réchauffée de 1°C depuis 1910 : 0,6°C entre cette année-là et 1945, où les émissions de CO2 étaient faibles, et 0,4°C depuis.

 

LES REMÈDES À UN DÉRÈGLEMENT QUI N'EXISTE PAS

 

  • Les voitures électriques:
  1. dont les batteries sont constituées de minéraux critiques, en quantité limitée, difficilement recyclables, obtenus dans des conditions inhumaines,
  2. qui nécessiteront des quantités massives de génération de nouvelle énergie,
  3. qui permettront en France, en remplaçant les voitures thermiques, de réduire de moins d'un dix millième de degré le réchauffement de la planète,
  4. dont le coût sera élevé pour l'État en subventions et, malgré cela, pour les acquéreurs,
  5. qui se traduiront par une casse sociale,
  6. qui pollueront par l'énergie employée pour les construire et les faire circuler,
  7. qui devront être taxées pour compenser les 40 milliards d'euros de taxes sur le pétrole.
  • L'hydrogène:
  1. qui est fabriqué par vaporeformage 2 lequel émet du CO2,
  2. qui est refroidi à - 253°C pour être stocké sous forme liquide dans des conteneurs cryogéniques,
  3. qui est dix fois plus inflammable que l'essence,
  4. dont l'impact de 1% en terme de décarbonation est négligeable.
  • Les éoliennes3 et les panneaux photovoltaïques:
  1. dont les performances sont fortement dégradées4 en cas de froid excessif ou de forte chaleur,
  2. qui sont intermittentes et nécessitent, au-delà d'une proportion de 20%, l'usage d'énergies fossiles - l'énergie nucléaire étant insuffisante - pour pallier leurs fluctuations,
  3. qui représentent en 2022, les unes comme les autres, 1% de l'énergie mondiale produite,
  4. dont le taux de retour énergétique - fraction d'énergie récupérée par rapport à celle dépensée - est inférieur à 6 et qui ne sont donc pas rentables, alors que les énergies fossiles, le nucléaire et l'hydroélectricité le sont.  

 

LE PRÉTENDU CONSENSUS SCIENTIFIQUE

 

L'auteur donne les exemples contraires à ce consensus de:

  • Richard Linzen, professeur émérite au département de la Terre, de l'atmosphère et des sciences planétaires du MIT,
  • trois prix Nobel de physique: Ivar Giaever (1973), Robert Laughlin (1998), et John Clauser (2022),
  • la forte dispersion des valeurs de sensibilité climatique, publiées dans des revues internationales, en cas de doublement de la concentration de CO2 dans l'atmosphère,
  • la déclaration Clintel de mille six cent trente-deux scientifiques, ingénieurs, professionnels de l'environnement et de la santé, pour lesquels il n'y a pas d'urgence climatique.

 

PAS DE SCIENCE MAIS DE LA POLITIQUE... RUINEUSE

 

Les résumés alarmistes pour les décideurs, publiés par le GIEC, et relayés par des médias - sur le thème climato-catastrophiste, le discours reste le même dans presque tous les médias -, des politiques et des enseignants sans vergogne, ne relèvent pas de la science mais de la politique.

 

Ces résumés occultent:

  • les avantages d'un réchauffement modeste,
  • les bénéfices des combustibles fossiles pour les pays en voie de développement,
  • les bienfaits de l'augmentation du CO2 pour la croissance de la végétation,
  • les effets néfastes sur la faim dans le monde de la suppression d'engrais et de produits phytosanitaires résultant de l'élimination des combustibles fossiles et de la mise en oeuvre de politiques de décarbonation,
  • les sentinelles du climat que sont l'oscillation atlantique multidécennale, sa contrepartie pacifique, et les résonances harmoniques astronomiques, qui présentent un maximum, lequel pourrait être suivi d'un minimum dans moins de 30 ans.

 

C'est à 100 000 milliards de dollars qu'est estimé par la Banque Mondiale, le coût astronomique de la décarbonation nécessaire pour éviter que le réchauffement excède un demi-degré en 2050, c'est-à-dire 1,5°C moins le 1°C de réchauffement, pour partie naturel, déjà intervenu.  

 

(La coûteuse politique de décarbonation de la France, devenue une puissance pauvre, ne contribuerait qu'à un millième de degré à valoir sur ce demi-degré...)

 

LE DOGME CLIMATIQUE

 

Aujourd'hui le dogme climatique se traduit par:

  • le mauvais procès fait non seulement au CO2, mais au méthane, CH4 et au protoxyde d'azote, N2O, or ces derniers absorbent moins de rayonnement que le CO2 , comme le montre la spectrométrie infrarouge, et leur concentration dans l'atmosphère est excessivement faible: il est aussi indigne qu'absurde de vilipender les éleveurs,
  • la confusion entre le nucléaire militaire et civil, entre la radioactivité naturelle et artificielle,
  • la poursuite insondable de la dette publique: Les États ne disposent pas des 150 000 milliards censés être levés [pour la finance climatique]. Ils sont à l'inverse endettés au-delà du raisonnable en dépit, pour la France, du taux de prélèvement obligatoire le plus élevé de l'Union européenne,
  • la peur, l'appel à la repentance et la haine de l'homme,
  • le renoncement au savoir académique et le mensonge assumé.

 

QUELQUES CONCLUSIONS PARMI D'AUTRES

 

  • Nous vivons libres parce que les générations précédentes se sont battues pour lutter contre le despotisme et la tyrannie. Faudrait-il faire marche arrière sur le prétexte climatique, infondé dans sa dimension alarmiste?
  • Contrairement au narratif claironné à l'envi, ce ne sont pas l'isolation des habitations ou les malus, voire l'interdiction, des véhicules thermiques qui changeront quoi que ce soit de mesurable aux fluctuations des écarts de pression atmosphérique, à la direction des vents, et aux écarts quotidiens aux moyennes de saison qui en résultent.
  • Discernement, esprit critique, invention, création, autant de concepts qu'il devient primordial de promouvoir et de développer à rebours de l'inverse pervers, l'infantilisation des esprits.

 

Francis Richard

 

1 - Le petit âge glaciaire (1645-1715) correspond à un minimum de Maunder, corrélé à une absence prolongée de taches solaires.

2 - L'hydrogène produit par électrolyse est un gaspillage d'énergie.

3 - Par grand vent les éoliennes sont arrêtées...

4 - C'est le cas également des batteries...

 

Le déraisonnement climatique, François Gervais, 280 pages, L'Artilleur

 

Livres précédents:

 

L'innocence du carbone, 320 pages, Albin Michel (2015)

L'urgence climatique est un leurre, 304 pages, L'Artilleur (2019)

Impasses climatiques, 304 pages, L'Artilleur (2022)

 

Publication commune avec LesObservateurs.ch.

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24 août 2023 4 24 /08 /août /2023 18:50
Climat - Info et intox, Hors-série Grands débats n°11, Valeurs Actuelles

Tous les jours que Dieu fait, dans le monde occidental, quel que soit le média ou, même, le réseau social, la religion écologiste impose, à tous, ses dogmes qu'il serait imprudent de contester, sous peine d'exclusion sociale.

 

Les contributeurs de ce numéro de Valeurs actuelles ont pris le risque assumé de démêler le vrai du faux, de distinguer l'info de l'intox, sur ce sujet brûlant (sic) qu'est devenu, ces temps, le climat mis à toutes les sauces.

 

Qui sont-ils? Comme le dit le journaliste Mickaël Fonton dans son Avis de tempête, ce sont: Des scientifiques qui ne reconnaissent plus leur science, des intellectuels qui reconnaissent trop bien le visage du mensonge...

 

Des noms? Rémy Prud'homme, Olivier Postel-Vinay, François Gervais, Benoît Rittaud, Ole Humlum, Vincent Courtillot, Christian Gerondeau, Richard Lindzen, Steven Koonin, Jean-Paul Oury, Damien Serieyx, Michael Schellenberg, Patrick Moore, Samuel Furfari, Michel Negynas, François-Xavier Piétri...

 

Alors il convient de démasquer tous les imposteurs et de revenir à la science qui ne corrobore pas du tout La folie de la crise climatique comme la nomme Rémy Prud'homme, laquelle nous est insufflée ad nauseam.

 

Ce qui ajoute à la confusion des esprits, c'est celle, volontaire, du climat et de la météorologie. Le climat ne se conçoit que sur des décennies, au minimum trois, la météorologie sur quelques heures voire quelques jours.

 

Qu'il y ait un réchauffement climatique depuis 150 ans est indéniable, mais il a commencé bien avant que les activités humaines n'émettent du CO2, qui n'est pas un polluant et est, bien au contraire, nécessaire à la vie.

 

Le stock de CO2 dans l'atmosphère est de 3272 milliards de tonnes à la fin 2022. En 2021, l'humanité a émis environ 36 milliards, dont seuls 16 milliards y sont restés, soit une augmentation astronomique de 0,05% ...

 

En reprenant la formule du GIEC lui-même, figurant dans son 6ème rapport du 20 mars 2023, cette augmentation se traduit par une augmentation annuelle de la température moyenne terrestre de quelque 0,007°C...

 

Le réchauffement moyen, depuis 150 ans, qui est de l'ordre de 1 à 1,2°C n'a donc rien d'alarmant. Il faut d'ailleurs le relativiser au regard des variations entre les nuits et les jours et entre les différents points du globe.

 

L'augmentation du niveau des mers sur la même période, mesurée par les marégraphes, est de l'ordre de 1 à 2 mm par an, et n'a pas de quoi provoquer la migration de réfugiés climatiques que personne n'a jamais vus.

 

Selon la Global Warming Policy Foundation, les évolutions observées des glace marine, couverture neigeuse, tempêtes et ouragans n'ont rien de bien alarmant non plus depuis 1979, c'est-à-dire depuis l'ère satellite.

 

Ce réchauffement doit en fait être replacé dans le temps long. Contrairement à ce que disent médias, politiques ou soi-disant scientifiques, il y a de nombreux précédents aux vagues de chaleur de ces derniers jours:

 

Limoges, 30 juin 1282: les raisins sont mûrs! Mi-mars 1283, à Colmar: le blé est en fleur! C'était la fin de l'optimum médiéval, la période de réchauffement qui a vu s'élever les cathédrales. Le vin anglais s'exporte en France, car "il n'est pas inférieur au vin français en douceur", note, en 1120, le moine historien Guillaume de Malmesbury. (Olivier Postel-Vinay, Climat: nous vivons un optimum)

 

Il est en tout cas curieux que l'influence du soleil sur le réchauffement commencé il y a environ 150 ans soit exclue du débat. Peut-être est-ce simplement parce qu'alors les activités humaines ne seraient pas en cause:

 

Si le soleil domine bien encore et toujours les variations du climat terrestre, il est sans doute illusoire de penser pouvoir les gérer; les conséquences qu'on en tire par rapport aux enjeux économiques et humains sont à revoir. (Vincent Courtillot, Les secrets du soleil)

 

Les médias, politiques, industriels, acquis à la cause climatique, ne pourraient plus exercer leur pouvoir de nuisance sur les populations développées et en voie de développement en restreignant leur accès aux énergies.

 

Car le résultat de cette manipulation est de ruiner les pays occidentaux en leur faisant dépenser des montants pharamineux et inutiles et d'empêcher les pays tiers d'échapper à la pauvreté grâce aux énergies fossiles.

 

Ces manipulateurs anti-humanistes, conscients de l'être ou pas, ont réussi à faire croire que les hommes sont coupables d'un dérèglement climatique qu'ils seraient bien en peine de définir puisqu'il n'existe simplement pas...

 

Le hors-série n°11 de Valeurs actuelles sur Climat - Info et Intox, paru en juillet 2023, est donc à lire par tous ceux qui ne veulent pas s'en laisser conter par la doxa sur le sujet et se laisser mener en bateau (électrique) 1...

 

Francis Richard

 

1 - Expression employée par Mickaël Fonton dans son Avis de tempête.

 

Hors-série Grands débats n°11, 108 pages, Valeurs actuelles

 

Publication commune avec LesObservateurs.ch

 

PS

 

Petite note d'humour avec la reproduction ci-dessous de deux vignettes de L'Étoile mystérieuse de Hergé (page 7 de l'édition Casterman de 1984) alors que la Terre se réchauffe à cause d'un aérolithe tombé sur elle:

Climat - Info et intox, Hors-série Grands débats n°11, Valeurs Actuelles
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27 mars 2023 1 27 /03 /mars /2023 20:20
Le climat par les chiffres, de Christian Gerondeau

Pour une somme modique, 9.90 €, il est possible d'acquérir ce livre de 96 pages, qui porte bien son nom, Le Climat par les chiffres.

 

Car c'est par les faits, c'est-à-dire la science et les chiffres, qu'il est possible de déconstruire la religion écologiste et le discours régnant.

 

Cet ouvrage commence par 21 graphiques en couleur qui traduisent ces chiffres en image et permettent de comprendre l'essentiel.

 

Cet hors-d'oeuvre introduit le plat principal, un texte qui démonte Trente ans de mensonges, propagés par médias et politiques.

 

L'intérêt de ce volume réside dans sa brièveté. Il ne sera plus possible au lecteur après l'avoir lu de prétendre qu'il ne savait pas.

 

Celui qui veut aller plus loin lira avec profit les autres ouvrages que l'auteur a écrits pour Sortir de la science-fiction du GIEC.

 

QUELQUES CHIFFRES

 

Rappelons quelques chiffres qui mettent à mal la doxa de l'ONU, sur laquelle ont mis la main les grandes organisations écologistes1:

 

- Masse de CO2 dans l'atmosphère: 3200 milliards de tonnes environ.

- Accroissement annuel: 16 milliards de tonnes sur les 34 milliards de tonnes émises.

- Contribution de l'Union européenne à cet accroissement: 1,6 milliard de tonnes, soit 1/2000e

- Nombre de morts par an dans les pays en voie de développement faute d'accès à l'énergie: six millions.

- Accroissement de la température terrestre depuis 1850: 1,1°C et quasiment 0°C depuis 2015: le GIEC parle de 1,5°C d'accroissement si on ne fait rien, soit 0,4°C...

- Accroissement du niveau des mers: 2mm par an depuis 1900.

 

D'AUTRES CHIFFRES

 

Ces autres chiffres ne sont pas moins éloquents:

 

- Rejets de CO2 par les voitures thermiques2 dans l'Union européenne: 1/12000e des 3200 milliards de tonnes de l'atmosphère.

- L'automobile assure [...] en France 90% des déplacements motorisés de personnes, et les camions répondent pour leur part à 99% des dépenses de transports de marchandises. 

- La SNCF a fait 2,5 milliards d'euros de bénéfice en 2022 mais a reçu 14 milliards de subvention...

- Grâce à ses 56 réacteurs nucléaires (dont la durée de vie peut être prolongée de 80 à 100 ans) et à ses barrages, la France a assez de puissance électrique pour satisfaire à ses besoins; éoliennes et panneaux photovoltaïques, intermittents, ne lui servent à rien sinon à augmenter les tarifs de l'électricité, qui, de 2009 à 2020, avec leur apparition, sont passés, pour les consommateurs privés, de 12 à 20 centimes par kilowattheure.

- La France consacre désormais 50 milliards d'euros par an pour se désintoxiquer des énergies fossiles (charbon, pétrole, gaz), c'est-à-dire pour rien...

 

CONCLUSION

 

Que conclure, sinon que le monde a perdu la raison du fait d'un sophisme qui s'énonce ainsi:

- Le climat change dramatiquement et le monde va à la catastrophe du fait des émissions de CO2, imputables aux activités humaines.

- Il existe donc nécessairement un moyen d'y mettre fin et il est irresponsable de ne pas le faire.

 

Francis Richard

 

1 - Greenpeace, WWF, Union internationale pour la conservation de la nature.

2 - Une voiture électrique émet [...] bien souvent au cours de sa vie autant de CO2 au total qu'une voiture diesel.

 

Le Climat par les chiffres, Christian Gerondeau, 96 pages, L'Artilleur

 

Livres précédents sur La religion écologiste chez le même éditeur:

 

La religion écologiste (2021):

1ère partie : Les idées fausses en cours

2ème partie : La conquête du pouvoir des idées

 

La religion écologiste 2 (2022):

Les douze mensonges du GIEC

 

La religion écologiste 3 (2022):

La  voiture électrique et autres folies

 

Livres précédents aux éditions du Toucan:

 

CO2, un mythe planétaire (2009)

Écologie, la fin (2012)

Climat: j'accuse (2015)

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12 décembre 2022 1 12 /12 /décembre /2022 10:25
Les vrais responsables de la crise énergétique, de Rémy Prud'homme

On a tué l'énergie bon marché. Si les conséquences de ce crime sont graves, comme beaucoup le pensent, il est nécessaire d'en identifier les auteurs.

 

Mais, avant de les identifier, il faut se pencher sur la victime. Et c'est là que les choses se compliquent, parce que l'énergie est plurielle et que ses prix le sont tout autant.

 

 

LA VICTIME

 

Rémy Prud'homme considère donc, pour simplifier, quatre produits énergétiques: d'une part le pétrole et le gaz, combustibles fossiles, d'autre part le gazole et l'électricité, produits finis. Comme c'est le cas de la France qui l'intéresse, il n'a pas pris en compte le charbon, dont le poids y est négligeable.

 

Il remarque que le pétrole et le gaz, qui représentent à eux deux 64% des sources d'énergie (38% et 26% respectivement), sont importés et carbonés; que l'électricité est surtout d'origine nucléaire (26%), l'hydroélectricité (5%) et les intermittents renouvelables (4%) étant faibles.

 

Les consommateurs en France se répartissent entre le résidentiel-tertiaire (38%), les transports (35%) et l'industrie (28%). Ils consomment en premier lieu de l'électricité (38%), qui peut également être produite à partir des combustibles fossiles.

 

Comment se déterminent les prix des produits énergétiques? Sur des marchés, comme tous les produits, sauf que ces marchés sont altérés par de multiples interventions, au niveau national comme international, sous forme de taxes, subventions, ententes, embargos, interdictions, obligations, investissements.

 

Ces interventions sont faites pour de bonnes (et de mauvaises) raisons: minimiser les coûts, assurer les approvisionnements, réduire les pollutions, réduire les émissions de CO2, promouvoir l'indépendance énergétique, favoriser l'industrie nationale...

 

 

LES PRÉSUMÉS COUPABLES

 

La réalité a mis à mal les théories qui avaient la vie dure et qui expliquaient la hausse des prix des combustibles fossiles par leur rareté et leurs coûts de production croissants: le progrès technique les a toutes invalidées.

 

La guerre en Ukraine a bon dos. L'agression de la Russie et les sanctions prises contre elle auraient, au contraire, dû faire baisser les prix de l'énergie avec la baisse du PIB mondial. C'était évidemment sans compter avec l'incroyable dépendance de l'Allemagne au gaz russe et avec le prix unique de l'énergie sur le marché européen.

 

À la décharge de la guerre en Ukraine, la hausse des prix lui est antérieure; les livraisons de gaz russe ont continué malgré les sanctions; le prix du gaz américain a augmenté alors que les États-Unis sont aujourd'hui énergétiquement indépendants...

 

La Covid-19 est le bouc émissaire rêvé de tous les maux. Seulement, en matière d'énergie, la demande a baissé avec l'activité et en conséquence les prix auraient dû baisser. Quant à l'offre, elle a certes également diminué, mais ce n'est pas tant du fait que les opérations de maintenance y ont été perturbées, comme dans d'autres secteurs d'activité, que du fait que deux réacteurs de Fessenheim ont été arrêtés pendant la pandémie.

 

Quant à l'Opep, force est de constater qu'il est difficile de coordonner ses pays membres parce qu'ils poursuivent des objectifs économiques différents et des objectifs politiques divergents, et qu'ils défendent avant tout leurs intérêts propres. De plus tous les acteurs du commerce international du pétrole n'en font pas partie. L'histoire montre que son rôle est subsidiaire et qu'il est bien difficile de démêler dans la hausse des prix ce qui relève de la conjoncture et de ses décisions.

 

 

LES VRAIS RESPONSABLES

 

Ce qui a été dit plus haut des altérations des marchés de l'énergie consécutives aux interventions de toutes sortes permet de désigner Les vrais responsables de la crise énergétique.

 

Les taxes sur l'énergie font partie de ces vrais responsables. Pour les gouvernements, ce sont des taxes faciles à mettre en place, d'autant qu'elles sont inélastiques au prix (elles ne modifient guère la consommation), qu'elles sont censées lutter contre les émissions de CO2, qu'elles rapportent gros, qu'elles ont de nombreux bénéficiaires selon les produits. Rémy Prud'homme remarque à propos du gazole, qu'il est imposé plus lourdement que l'alcool, le caviar ou les yachts.

 

Parmi les énergies renouvelables, l'hydraulique est au-dessus de tout soupçon. Ce n'est pas le cas des intermittents tels que l'éolien ou le photovoltaïque, qui, comme leur nom l'indique, fonctionnent par intermittence, aléatoirement. Sans aides et subventions publiques elles ne se seraient certainement pas développées, même si leur coût a baissé avec le progrès technique.

 

Pourquoi les intermittents sont-ils de vrais responsables de la crise énergétique ? Parce qu'ils génèrent des coûts indirects élevés, tels que les coûts de transport, du système électrique lui-même et, surtout, de la gestion d'autres sources, telles que le gaz (dont la consommation a augmenté en conséquence), pour pallier leurs variations.

 

Les interdictions écologistes sont les plus grands responsables de la crise énergétique. Car les écologistes, par idéologie, n'aimaient pas l'énergie, quelle qu'elle soit, bien avant même d'employer l'argument massif des émissions de CO2, qui n'en est pas un pour ce qui concerne le nucléaire et qui est invoqué principalement dans le monde occidental.

 

Ainsi les écologistes sont-ils parvenus dans la plupart des pays du monde occidental, à interdire le gaz de schiste, l'énergie nucléaire, les investissements dans les combustibles fossiles. Ce qui a eu aussi pour conséquence les hausses des prix de l'énergie, y compris dans le reste du monde.

 

CONCLUSION

 

Les vrais coupables de la crise énergétique, c'est-à-dire de la fin de l'énergie bon marché sont donc les politiques publiques de l'énergie qui ont obéi, obéissent, et obéiront, s'il n'y est pas mis fin, à l'idéologie anti-énergie.

 

Ces politiques publiques se traduisent par l'augmentation des taxes énergétiques, les investissements massifs dans les renouvelables intermittents et la multiplication des obstacles à toutes autres formes d'énergie:

 

Les renouvelables, c'est le bien; les autres formes d'énergie, c'est le mal - même le nucléaire qui ne rejette pas du tout de CO2. Il faut donc favoriser le bien et combattre le mal.

 

Qui sont derrière ces politiques publiques? Les décideurs et les élites des pays développés, qui, sans jamais reconnaître leurs torts, veulent faire payer à leurs sujets, et aux autres, le prix de leurs décisions erronées.

 

Francis Richard

 

Les vrais responsables de la crise énergétique, Rémy Prud'homme, 168 pages, L'Artilleur

 

Livres précédents:

 

Gouverner c'est mentir (2019)

L'idéologie du réchauffement (2015)

 

Publication commune avec LesObservateurs.ch

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10 décembre 2022 6 10 /12 /décembre /2022 21:30
Climat, la part d'incertitude, de Steven E. Koonin

Les scientifiques peuvent sans problème militer pour une cause qui leur tient à coeur, mais le militantisme qui se fait passer pour la Science est pernicieux.

 

Dans Climat, la part d'incertitude, Steven E. Koonin fait la part entre ce que les scientifiques savent du climat de manière certaine et la part d'incertitude.

 

CE QUE LES SCIENTIFIQUES SAVENT DU CLIMAT

 

La température de la terre a augmenté d'environ 1°C depuis 1850, avec une forte hausse de la pente à partir des années 1980.

 

Il ne faut pas confondre climat et météo: Les variations de la météo, d'une année sur l'autre, ne constituent pas des changements climatiques. [...] Comme le climat est une moyenne sur de nombreuses années, il change lentement. [...] Quelques années inhabituelles ne veulent pas dire que le climat a changé.

 

Le climat varie d'un endroit à l'autre en fonction de la latitude et de l'altitude [....] ainsi que de la proximité de la mer: le réchauffement est plus fort aux pôles qu'à l'équateur, sur les terres qu'à la surface des océans.

 

Les causes de changement du climat sont diverses: la variabilité interne due largement à de lents courants océaniques et les changements de rayonnement solaire; les activités humaines (l'auteur parle de changement climatique quand il s'agit des influences humaines).

 

Il est possible de reconstituer les températures du passé, avant l'invention du thermomètre, à partir de données indirectes telles que les anneaux de croissance des arbres qui permettent de remonter à quinze mille ans, les carottes prélevées dans la glace ou dans les sédiments qui permettent de remonter beaucoup plus loin, avec d'autant plus d'incertitudes que le passé est lointain: il est certain pourtant qu'il a fait bien plus chaud sur terre, bien avant l'ère industrielle.

 

Le réchauffement de l'atmosphère est dû à l'interception par des gaz à effet de serre du flux de chaleur infrarouge émanant de la terre, le plus significatif étant la vapeur d'eau, suivi par le CO2 dont la concentration est pratiquement la même sur l'ensemble du globe, à la différence que cette molécule intercepte certaines couleurs qui échappent à la vapeur d'eau et a donc potentiellement plus d'effet.

 

L'effet du CO2 émis par l'homme n'en reste pas moins minime puisqu'il ne représente qu'un flux d'énergie compris entre 1,1 et 3,3 W/m2 à comparer à l'énergie absorbée par la terre et rayonnée par elle qui est de 239 W/m2 .

 

Si la concentration de CO2 est bien plus faible qu'à d'autres âges de la terre, la vie s'y est adaptée et un changement pourrait la perturber, d'autant qu'il faut des siècles pour que l'excès de dioxyde de carbone disparaisse de l'atmosphère.

 

Pour ce qui est du méthane, CH4, il est moins concentré que le CO2, il a une durée de vie plus courte - une douzaine d'années -, mais il a un pouvoir réchauffant plus grand...

 

Le refroidissement de l'atmosphère, résultant du réfléchissement du rayonnement solaire, est dû à des influences humaines, telles que la production d'aérosols, l'utilisation des sols, la déforestation, et aux influences naturelles, telles que le revêtement des sols et les éruptions volcaniques.

 

LA PART D'INCERTITUDE

 

Bref les scientifiques savent que les influences humaines contribuent au réchauffement planétaire, mais qu'elles sont difficiles à distinguer des autres aspects du système climatique, tels que le solaire, les volcans et les aérosols.

 

Ce ne sont pas les modèles qui permettent de faire cette distinction compte tenu des écarts auxquels ils conduisent par rapport aux observations et de leur incapacité à reproduire le passé.

 

Prenant l'exemple des États-Unis, plus précisément des quarante-huit états contigus (donc hors Hawaï et Alaska), l'auteur s'insurge contre la façon fallacieuse avec laquelle:

- Les médias alarmistes rendent compte des records de froid et de chaleur. Les relevés de température montrent en effet que les températures extrêmes sont aujourd'hui moins fréquentes et un peu moins marquées depuis la fin du dix-neuvième siècle: les températures en fait s'adoucissent.

- L'agence américaine NCA a rendu compte d'une prétendue augmentation des cyclones tropicaux et des tornades importantes entre 1950 et aujourd'hui: sur la même période, les tempêtes les plus violentes ont même été moins fréquentes.

 

Pour ce qui est des précipitations, les observations nous disent qu'il n'y a pas de changement rapide, [...] que ce soit au niveau planétaire ou aux États-Unis.

 

Les alarmistes seront contrits d'apprendre que le niveau de la mer monte depuis vingt mille ans, qu'il a été fluctuant au cours du siècle passé et qu'il n'y a guère de preuves que la contribution humaine à cette hausse (qui est au total d'environ 3 mm/an), via sa contribution au réchauffement, a été ou sera significative et encore moins désastreuse.

 

Les morts du climat sont une baliverne. Les rendements agricoles ont augmenté (l'augmentation de COdans l'atmosphère a également fertilisé le monde naturel): La mortalité moyenne annuelle due à la famine se situe à environ deux à quatre pour 100 000 depuis 1980; elle était dix à vingt fois plus importante durant la première moitié du vingtième siècle. La famine reste un problème en raison de la pauvreté et des imperfections de la distribution de nourriture.

 

En résumé: Il est clair que les médias, les hommes politiques et souvent les rapports d'évaluation eux-mêmes déforment sans vergogne ce que dit la science concernant le climat et les catastrophes.

 

QUE FAIRE ?

 

Steven Koonin pense qu'il est illusoire de vouloir réduire à zéro les émissions de CO2 du fait que la demande d'énergie est en forte croissance en raison de la démographie et de la nécessité de sortir de nombreux pays de la pauvreté:

 

Combinés, les développements démographique et économique devraient accroître la demande d'énergie d'environ 50% d'ici 2050.

 

Les pays développés le feront sans que cela ait un impact significatif (la concentration continuera d'augmenter).

 

Les combustibles fossiles (80% de l'énergie mondiale) resteront prépondérants pour un moment.

 

Les énergies dites renouvelables présentent de sérieux inconvénients.

 

De plus l'incertitude règne sur le changement du climat à cause des influences humaines et naturelles et des conséquences humaines et naturelles qui en résulteront.

 

Selon lui, il n'y a que deux possibilités qui ne sont pas exclusives l'une de l'autre:

- la géo-ingénierie: rendre la terre plus réfléchissante et/ou sortir le CO2 de l'atmosphère;

- l'adaptation, comme l'humanité l'a toujours fait, proportionnellement, localement, de manière autonome, efficacement.

 

Francis Richard

 

PS

 

Petit vocabulaire en matière climatique à l'usage des non-experts:

- albédo: part du rayonnement réfléchi

- anomalie de température: écart par rapport à la température référente ou moyenne

- forçage: influence naturelle ou humaine;

- piéger: intercepter, entraver

 

Climat, la part d'incertitude, Steven E. Koonin, 352 pages, L'Artilleur

 

Publication commune avec LesObservateurs.ch

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25 novembre 2022 5 25 /11 /novembre /2022 09:00
Voiture électrique: ils sont devenus fous !, de François-Xavier Pietri

L'oukase est tombé de Bruxelles, le 14 juillet 2001. Ce jour-là, la Commission européenne annonce sa volonté d'interdire, purement et simplement, la vente de véhicules neufs émetteurs de CO2 d'ici 2035. Quels qu'ils soient. Cela va du diesel en passant par l'essence, mais concerne aussi les hybrides qui tentent de concilier l'électrique et le thermique.

 

Cette décision idéologique et liberticide est une folie, aux conséquences économiques et sociales considérables pour la France.

 

CARACTÉRISTIQUES DE LA VOITURE ÉLECTRIQUE

 

La voiture électrique a une autonomie réduite:

- qui dépend de la puissance de sa batterie et de son prix,

- qui diminue avec la vitesse, avec le froid et avec la chaleur.

 

La voiture électrique doit être rechargé, ce qui suppose, dès que l'on s'éloigne de son domicile - à condition d'avoir une maison particulière - de trouver une borne de recharge disponible et d'avoir du temps devant soi: des dizaines de minutes, comparées aux quelques minutes nécessaires pour les voitures thermiques. De plus:

 

Un plein électrique [est] plus onéreux qu'un plein au gazole.

 

Or, si l'oukase de Bruxelles est respecté, quinze millions de voitures électriques seront en circulation en France en 2035, qui nécessiteront 7,3 millions de chargeurs dès 2030 selon l'ICCT. Une borne de recharge est déjà coûteuse pour un particulier, même aidé, et problématique pour les copropriétés et les parkings.

 

La voiture électrique, subventionnée, a un surcoût de 50% et est donc réservée aux riches, qui sont de plus considérés comme ayant un comportement vertueux sur le plan écologique. Elle est déjà une bonne affaire pour les constructeurs, dont les marges, avec son prix élevé, sont plus grandes, pour de petites séries.

 

Mais ils ne le font toutefois pas vraiment de bon coeur: Pour les groupes contrevenants qui vendent leurs véhicules [thermiques] dans l'Union, les fonctionnaires européens ont fixé la punition à 95 euros par voiture et par gramme [de CO2 au kilomètre] excédant la limite fixée par Bruxelles. Soit 15 milliards € d'amendes...

 

Le prix d'une voiture électrique n'est plus affiché et, en lieu et place, est vanté le loyer mensuel, avec option d'achat, sauf que le chèque de rachat du véhicule en fin de partie est généralement salé, surtout si l'acheteur a dépassé le kilométrage annuel imposé sur la durée de "location" ou  s'il doit effectuer des réparations...  

 

UN OUKASE PEUT EN CACHER DEUX AUTRES

 

Avez-vous entendu parler des ZFE, les zones à faible émission?

 

Deux textes de loi imposent, à un horizon très proche, une atteinte sans précédent à la liberté de circuler en France. La loi LOM (loi d'orientation des mobilités) et la loi Climat et Résilience.

 

Les véhicules les plus polluants - les véhicules essence d'avant 2006 et diesel d'avant 2011 - seront interdits de circuler dans les agglomérations de plus de 150 000 habitants dès le 1er janvier 2025. Cela représente 17,5 millions de véhicules, 43% du parc automobile actuel, dont l'âge moyen en France est de 10 ans.

 

Ce sera catastrophique pour tous ceux - ils sont nombreux, bien sûr dans les zones rurales, mais même dans les centres urbains -, qui utilisent leur véhicule pour aller au travail ou exercer leur métier, mais aussi pour faire leurs courses ou aller chercher leurs enfants à l'école. Quand ils le sauront, le réveil sera douloureux...

 

BILAN DE LA VOITURE ÉLECTRIQUE

 

La voiture électrique sera catastrophique pour tous ceux qui travaillent dans la filière automobile: ouvriers, équipementiers, garagistes, concessionnaires, casses auto, sous-traitants, stations-service, contrôle technique etc. Des dizaines de milliers d'emplois disparaîtront et ne seront pas compensés par les emplois nouveaux. 

 

L'oukase de Bruxelles ne fait pas que des malheureux. Ainsi les Chinois vont-ils s'engouffrer dans le marché européen de l'automobile où ils avaient du mal à pénétrer quand il était dominé par la voiture thermique et ses normes de sécurité. En effet 45% des véhicules électriques produits dans le monde le sont en Chine.

 

Le bilan moral et écologique de la voiture électrique est désastreux:

- Au coeur du Katanga, l'écrin minier de la République démocratique du Congo, 40 000 enfants sont exploités, dans des conditions indignes, pour creuser à main nue, transporter à même le dos, pour parfois 1 dollar par jour, des milliers de tonnes de cobalt ["l'or bleu"], [...] indispensable à la fabrication des batteries.

- Quant au lithium devenu, lui, l'"or blanc" des batteries, il est très largement exploité en Amérique latine, avec une fâcheuse et justifiée réputation. Celle d'assécher les sols. [...] Extraire 1 tonne de lithium peut nécessiter la consommation de près de 2 millions de litres d'eau.

- Une voiture électrique doit rouler cinq ans en France avant de rattraper le bilan carbone d'une thermique.

- Le recyclage des batteries consiste à trier, démonter, broyer, faire fondre les alliages, purifier les liquides à risques, ce qui est énergivore, mais on s'est bien gardé d'en calculer l'impact carbone sur la vie d'une voiture électrique...

- Pour faire le plein des 15 millions de voitures électriques prévues en 2035, il ne faudra pas compter sur le parc nucléaire - il ne sera pas prêt à l'échéance -, ni sur les énergies renouvelables - il faudrait implanter d'ici-là 28 000 mâts d'éoliennes supplémentaires et 150 000 hectares de panneaux photovoltaïques -, alors il faudra recourir au charbon, l'énergie la plus émettrice de CO2.

 

QUOI QU'IL EN COÛTE

 

Enfin la mise en oeuvre sera coûteuse. L'État ne pourra plus compter sur les 40 milliards annuels que lui rapportent les taxes sur l'essence. Il aura dépensé sans compter, dans l'intervalle - quoi qu'il en coûte -  pour aider à l'acquisition ou à la location d'une voiture électrique, pour équiper le pays de bornes électriques et pour aider les entreprises de la filière automobile à investir massivement.

 

N'aurait-il pas mieux valu reculer l'échéance? Compte tenu de l'âge de notre parc automobile - plus de 10 ans en moyenne en France - son simple renouvellement à 50% permettrait déjà de faire baisser les émissions de CO2 de moitié, compte tenu des normes d'émission des véhicules thermiques plus récents.

 

Tout cela suppose évidemment que les émissions de CO2 soient polluantes et à l'origine du réchauffement climatique, ce que l'auteur ne remet pas en cause, mais qui est de plus en plus controversé. Il ne parle pas non plus de la faible part de la France et de l'Europe, dans les émissions mondiales de CO2. C'est dommage parce que l'effort demandé, qui profite déjà et profitera à la Chine, est disproportionné par rapport au résultat global.

 

CONCLUSION

 

Quoi qu'il en soit - ce livre le prouve - avec la voiture électrique imposée dans un délai court par les écolos-technocrates de la Commission de Bruxelles, imposée dans tous les sens du terme, la France et l'Europe vont droit dans le mur et, à moins d'un changement de cap ou d'échéance, connaîtront violence sociale et sociétale

 

Francis Richard

 

Voiture électrique: ils sont devenus fous !, François-Xavier Pietri, 208 pages, Éditions de l'Observatoire

 

Publication commune avec LesObservateurs.ch

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28 septembre 2022 3 28 /09 /septembre /2022 19:50
Sapiens et le climat, d'Olivier Postel-Vinay

Sapiens et le climat est une reconstitution de l'histoire de Sapiens confronté aux variations du climat depuis son apparition sur Terre, c'est-à-dire il y a quelque 230 000 ans, apparition qui serait due justement à un changement climatique favorable, lequel se serait produit en Afrique.

 

Cet essai, Olivier Postel-Vinay le justifie par:

- Une meilleure connaissance de l'histoire du climat et de Sapiens: Aux outils de plus en plus performants développés par les paléo-climatologues s'ajoute l'intérêt croissant des historiens.

- La volonté d'une meilleure compréhension de l'impact des climats du passé sur la condition humaine pour nous éclairer sur ce qui a lieu aujourd'hui.

 

Le livre est composée de deux parties: Avant Socrate et Après Socrate. Pourquoi prendre Socrate pour référence temporelle? Parce qu'il symbolise la principale césure de l'histoire culturelle de Sapiens: la proposition de faire du bon usage de l'esprit critique la valeur suprême.

 

Ce qui apparaît clairement à la lecture de ce livre très documenté et argumenté, c'est que le changement climatique que nous vivons n'est pas le premier ni ne sera le dernier dans l'histoire de Sapiens et que celui-ci a dû et su s'adapter, doit et devra faire de même aujourd'hui et demain.

 

Ce qui apparaît tout aussi clairement, c'est que, si les changements climatiques successifs, glaciations et périodes interglaciaires, ont eu une influence non négligeable sur les événements historiques, ici ou là, il serait imprudent de dire pour autant qu'ils en furent la cause principale.

 

L'auteur reconstitue l'histoire de Homo sur tous les continents, depuis l'Afrique d'où il est parti jusqu'en Europe, en Asie ou aux Amériques, et le lecteur ne peut qu'être frappé par la similitude et la simultanéité de différents événements de cette histoire humaine à travers le monde.  

 

Aussi est-il surprenant que l'auteur emploie parfois des expressions telles que dérèglement climatique ou cours normal du climat. Peut-être voit-il un dérèglement dans les changements imprévisibles du climat dans le passé, comparés à la période privilégiée du climat d'aujourd'hui.

 

Comment expliquer ces changements? À l'explication simpliste de l'augmentation du CO2 de l'atmosphère, qui fait de Homo un parfait coupable (ce qui ne tient pas pour expliquer le passé), l'auteur a l'outrecuidance dans le dernier chapitre d'envisager des causes naturelles:

- les variations de l'orbite de la Terre autour du Soleil: l'excentricité;

- les variations de l'inclinaison de l'axe de rotation de la Terre sur son orbite: l'obliquité;

- les cycles de la rotation de la Terre sur elle-même et de son parcours elliptique: la précession;

- les grands systèmes océano-atmosphériques: tels que l'Oscillation de l'Atlantique Nord, El Niño ou la Zone intertropicale de convergence;

- et, la dernière et non la moindre, le Soleil et l'activité des taches solaires.

 

Devant la complexité des inévitables interactions de tous ces phénomènes naturels, il convient de rester humble. Doit-on alors accepter de vivre une crise climatique par anticipation? Comme le disait avec humour le savant danois Niels Bohr, cité par l'auteur à la fin de son livre:

 

Les prédictions peuvent être très difficiles - surtout concernant l'avenir. 

 

Francis Richard

 

Sapiens et le climat, Olivier Postel-Vinay, 352 pages, La Cité

 

Livre précédent:

 

La comédie du climat (2015)

 

Publication commune avec lesobservateurs.ch

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2 août 2022 2 02 /08 /août /2022 22:55
La voiture électrique et autres folies - La religion écologiste 3, de Christian Gerondeau

Il y a trente ans, en juin 1992, le sommet de Rio, réunissant 178 chefs d'État, désignait le CO2 comme l'ennemi numéro un de la planète et de l'humanité:

 

- La Terre va à la catastrophe du fait des activités humaines et des émissions de CO2 qui en découlent.

- Il existe donc nécessairement un moyen de réduire celle-ci puis d'y mettre fin.

 

Depuis l'énoncé de ce sophisme, 26 réunions mondiales ou COP (Conférences des parties) se sont tenues et se sont avérées inutiles pour la planète et néfastes pour l'humanité.

 

Dès 1992 des Verts germaniques, responsables d'ONG écologistes chez qui l'aversion pour l'homme et le militantisme le disputent à l'incompétence, ont mis la main sur les Nations Unies et sont à l'origine du rapport SRREN1, qui, en 2011, à Abu Dhabi, débitait le mensonge fondateur de la nouvelle religion:

 

Les énergies renouvelables pourront répondre en 2050 à près de 80% des besoins de l'humanité.

 

NE PAS SE PLACER SUR LES TERRAINS DE L'ADVERSAIRE

 

Plutôt que de mettre en doute - ce qui serait inaudible - le dogme de l'urgence climatique, qui est prêché par toutes les institutions, qu'elles soient nationales ou internationales, Christian Gerondeau se place sur d'autres terrains, ceux de:

 

- l'impossibilité de réduire les émissions de CO2 dans le monde du fait:

. des besoins des pays en voie de développement et de la nécessité d'y sauver des vies humaines par millions, besoins qui ne peuvent être satisfaits que par les énergies fossiles;

. du coût prohibitif des énergies renouvelables pour une faible contribution, qui plus est intermittente.

 

- la démythification des Nations Unies prises au piège de leurs mensonges sur:

. la hausse des mers et des océans qui n'a été que de 20 cm entre 1900 et 2018, soit de moins de 2 mm par an...

. la température mondiale qui a augmenté de 1,1°C entre 1850 et aujourd'hui et qui ne devrait augmenter, selon leurs propres calculs, que de 0,4°C au cours des vingt ans à venir, soit de 1,5°C par rapport à 1850...  

 

En outre, l'auteur rappelle que la masse atmosphérique de CO2 est de 3 200 milliards de tonnes et que son accroissement annuel au niveau mondial est de 16 milliards de tonnes (1/200e du stock), réparties ainsi:

- Pays en développement: 11 milliards (1/300e du stock)

- Pays développés: 5 milliards de tonnes (1/600e du stock)

- Union européenne: 1,6 milliard de tonnes (1/2000e du stock)

- Circulation européenne: 0,3 milliard de tonnes (1/10 000e du stock)

- France (toutes origines): 0,15 milliard de tonnes (1/20 000e du stock)

- France (bâtiments): 0,03 milliard de tonnes (1/100 000e du stock)

 

LA VOITURE ÉLECTRIQUE ET AUTRES FOLIES

 

Pour réduire les émissions de CO2, la France, prise de folie, comme les autres pays européens, à l'instar de l'Allemagne, prend des mesures aux coûts disproportionnés qui pénaliseront les plus pauvres:

 

- La généralisation de la voiture électrique, caractérisée par:

. des émissions de CO2 qui, pendant sa durée de vie, sont supérieures à celles de la voiture à essence et à la voiture diesel;

. une autonomie qui diminue dans de grandes proportions avec la vitesse, ce qui pose le problème de la recharge sur autoroute;

. une batterie qui se charge d'autant plus lentement que son taux de charge est élevé et qui a un coût exorbitant quand il faut la remplacer;

. un coût qui ne peut être assumé que par les plus aisés, et encore grâce à des aides de l'État.

 

- L'augmentation de la production d'électricité, qui stagne pourtant depuis les années 2000, caractérisée par:

. l'abandon, dans un premier temps, de l'énergie nucléaire au profit des seules énergies renouvelables, ce qui s'est traduit par un accroissement des tarifs d'électricité, alors qu'il est possible de prolonger des centrales nucléaires au-delà de 60 ans après leur mise en service initiale, à un moindre coût, comparé à celui de la construction de centrales nucléaires neuves, envisagée maintenant, et, a fortiori, à ceux du photovoltaïque, du charbon ou de l'éolien;

 

- La politique anti-voiture et anti-camion dans les transports, caractérisée par:

. un dénigrement des autorités pour les transports individuels, le mal (alors que la pollution toxique de l'air qui était due aux moteurs thermiques a disparu en Occident), et une louange des transports collectifs, le bien;

. l'investissement faramineux envisagé dans des autoroutes ferroviaires alors que les voitures assurent 90% des déplacements motorisés de personnes et les camions 99% des transports de marchandises et présentent un surplus total de 33 milliards d'euros pour les finances publiques, tandis que les chemins de fer, présentés comme bénéficiaires, sont subventionnés à hauteur de 15 milliards d'euros chaque année; que les transports urbains le sont à hauteur de 9 milliards d'euros (RATP, 5, et autres, 4) et que les transports dits publics représentent 750 milliards de la dette publique sur un total de 2 400 en 2019...

 

- La rénovation des bâtiments, caractérisée par:

. des réglementations de plus en plus contraignantes alors que leurs émissions de CO2 ne représentent (voir plus haut) que 1/100 000e de la masse atmosphérique;

. 22 millions de logements privés dont le coût pour qu'ils soient classés A (les logements sont classés de A à G) dépasserait les 650 milliards d'euros...

 

CONCLUSION

 

Généraliser la voiture électrique, couvrir le pays d'éoliennes et de panneaux solaires, construire de nouvelles centrales nucléaires au lieu de prolonger la vie de celles qui existent, développer les transports ferrés et publics, qui sont des gouffres financiers, et mener une politique anti-voiture et anti-camion, créer des normes de plus en plus contraignantes dans le secteur du bâtiment, représentent la destruction de centaines de milliers d'emplois dans l'automobile et la dépense publique inutile de centaines de milliards d'euros pour un impact insignifiant sur la masse atmosphérique de CO2, dont il n'est même pas prouvé qu'elle a une influence majeure sur l'évolution du climat: 

 

A supposer que la France puisse subitement supprimer toutes ses émissions, ce qui relève de l'impossible, il faudrait attendre 200 ans pour que le stock atmosphérique de CO2 en soit réduit de... 1%.

 

La Terre va-t-elle à la catastrophe?

 

Si le monde occidental a peur des changements du climat qui ont toujours existé, c'est aux Nations-Unies et à leur prolongement le GIEC qu'il le doit, car nul ou presque n'en parlait avant le Congrès fondateur de Rio de 1992, il y a 30 ans précisément. Ceux qui, sur la base d'une idéologie sans fondement et culpabilisante y ont pris le pouvoir ont jusqu'à présent gagné le combat des idées. Il est temps qu'ils connaissent aujourd'hui la défaite dans l'intérêt de l'humanité, pour que cesse le pessimisme qui ravage trop souvent notre jeunesse.

 

Francis Richard

 

1 - Special Report on Renewable Energy

 

La religion écologiste 3: La voiture électrique et autres folies, Christian Gerondeau, 280 pages, L'Artilleur

 

Livres précédents sur La religion écologiste chez le même éditeur:

 

La religion écologiste (2021):

1ère partie : Les idées fausses en cours

2ème partie : La conquête du pouvoir des idées

 

La religion écologiste 2 (2022):

Les douze mensonges du GIEC

 

Livres précédents aux éditions du Toucan:

 

CO2, un mythe planétaire (2009)

Écologie, la fin (2012)

Climat: j'accuse (2015)

 

Publication commune avec lesobservateurs.ch

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25 juin 2022 6 25 /06 /juin /2022 22:55
Impasses climatiques, de François Gervais

Les émissions de CO2  du monde entier ont réchauffé la Terre de seulement sept millièmes de degré en 2019, avant les confinements liés à la pandémie de COVID-19. La France pour sa part n'en est responsable que de 0,09%, soit 0,00007°C.

 

Ces chiffres ne sont pas sortis d'un chapeau. Ils découlent du rapport AR6 du GIEC (François Gervais en a été un des expert reviewers), avec une tolérance de plus ou moins trois millièmes de degré:

 

Ni être humain, ni animal ne peut ressentir une aussi faible hausse de température annuelle. Elle peut encore moins régir la météo de l'année au contraire de la litanie du climat "déréglé".

 

FAIBLE IMPACT THERMIQUE DE L'EMPREINTE CARBONE1

 

En réalité, cette estimation du GIEC est déjà exagérée. Elle se traduit par une sensibilité climatique (qui mesure l'augmentation de la température en cas de doublement de la teneur en CO2 dans l'atmosphère) comprise dans une fourchette de 1,3 à 2,1°C.

 

Or 111 articles, publiés entre 1971 et 2021, qui ont été revus par pair, concluent tous à une sensibilité climatique égale ou inférieure à 1°C. C'est l'objet d'un tableau très instructif qui figure dans l'ouvrage de la page 45 à la page 49.

 

La figure 1-3 de l'ouvrage, tout aussi instructive, montre que tous les modèles de climat, sur lesquels s'est appuyé le GIEC, se sont écartés des observations: de 3,8°C au-dessus pour ceux de la phase 6 et de 2,7°C pour ceux de la phase 5.

 

Un autre tableau, reproduit dans l'ouvrage, montre que l'empreinte carbone - émission annuelle de CO2 - de l'ensemble du monde est de 36 441 mégatonnes, soit de 5 tonnes par habitant, ce qui se traduit par un réchauffement (issu du spectre infrarouge) de 0,14°C d'ici 2050:

 

Les émissions de CO2 n'ont qu'un effet marginal.

 

PHÉNOMÈNES MÉTÉOROLOGIQUES ET SENTINELLES DU CLIMAT

 

La confusion entre météorologie 2 et climat résulte de l'emploi du mot de changement climatique par le GIEC et de dérèglement climatique par les médias et politiciens catastrophistes pour incriminer l'homme qui aurait touché au climat, invariable dans le passé.

 

Le climat n'est pas le même suivant les régions du monde. Aussi parler de température moyenne pour en rendre compte est-il pour le moins discutable. Les relevés de température, depuis 1659, montrent d'ailleurs une variabilité antérieure à l'ère industrielle.

 

Des relevés mensuels depuis 1900 montrent une grande amplitude des températures, avec des écarts d'une dizaine de degrés en plus ou en moins par rapport à la moyenne des écarts, à comparer aux contributions infinitésimales anthropiques:

 

En choisissant le bon critère température, ou humidité, ou vent, voire activité électrique de l'atmosphère, le bon endroit et le bon moment, chacun peut toujours trouver quelque part dans le monde le record qu'il veut trouver.

 

Contrairement à la croyance largement répandue par les médias, les conditions météorologiques extrêmes ne sont ni plus intenses ni plus fréquentes qu'avant l'augmentation de la teneur en CO2 dans l'atmosphère qui s'est produite depuis le début de l'ère industrielle.

 

L'auteur rappelle les rôles naturels joués par:

- le soleil qui est le maître du climat de la Terre et de l'énergie;

- les cycles de taches solaires;

- les oscillations atlantique et pacifique multidécennales.

 

L'auteur relève que:

- l'Antarctique ne se réchauffe pas;

- la hausse du niveau des océans est modeste (quelques mm par an), elle oscille et la tectonique des plaques explique même une baisse en certains lieux du globe;

- la chaleur contenue dans les océans est de + 0,0004°C par an;

- les océans ne sont pas acides mais se débasifient (0,1 point de PH en quelques décennies);

- les évolutions de la teneur en CO2 de l'atmosphère ne datent pas de l'ère industrielle, mais sont vérifiables sur plusieurs millions ou milliers d'années.

 

CYCLE DU CARBONE ET VERDISSEMENT DE LA TERRE

 

La teneur en CO2 dans l'atmosphère est saisonnière. Son augmentation va de pair avec le verdissement, comme on peut l'observer par satellite:

 

C'est en 33 ans l'équivalent d'un sixième continent de 18 millions de kilomètres carrés, plus de 30 fois la superficie de la France métropolitaine.

 

Le carbone est en effet bénéfique pour la végétation, qui absorbe un tiers des émissions émises: la couverture forestière de l'Afrique subsaharienne s'est accrue de 8% ces trois dernières décennies; de plus, le supplément de dioxyde de carbone contribue à augmenter le rendement des cultures.

 

Le carbone n'est donc pas un polluant mais un fertilisant. Quoi qu'il en soit, il n'est même pas sûr que l'homme soit responsable de l'augmentation de sa teneur dans le temps. Des études documentées montrent que le réchauffement pourrait bien la précéder...

 

CRITIQUE DE L'ALARMISME DU RAPPORT AR6 DU GIEC

 

Il n'y a pas de quoi s'alarmer:

- d'une hausse des températures d'ici 2050 de 0,2°C + ou - 0,08°C, calculée à partir des données du rapport AR6 du GIEC (voir plus haut): cela ne peut tout simplement pas causer de manière significative davantage d'incendies de forêt, d'inondations, de sécheresses ou réduire la vitesse du Gulf Stream... et d'ailleurs les observations le contredisent;

- de la hausse du niveau des océans: le GIEC reconnaît une hausse de 1,7 mm par an, ce qui donne 5 cm d'ici 2050;

- du réchauffement annuel des océans reconnu par le GIEC: + 0,0004°C, comparé par exemple aux amplitudes El Niño de plusieurs degrés.

 

STRIP-TEASE DE FINANCE CLIMATIQUE

 

Cinq millions d'êtres humains meurent chaque année des conséquences d'une exposition à une température extrême, mais dans 90% des cas, c'est dû au froid, pas à la chaleur.

 

Comme vu ci-dessus, ce n'est même pas la chaleur qui est à craindre. Alors pourquoi veut-on absolument conjurer un danger qui n'existe pas et dépenser, d'ici 2030, 89 000 milliards de dollars, selon un chiffrage de la Banque Mondiale?

 

Si l'argent est dépensé, cela sera donc pour de toutes autres raisons que celles qui servent de prétexte.

[...]

En raison des sommes en jeu, la prétendue urgence climatique présente une opportunité d'investissement et de spéculation historique...

 

En tout cas, tout ce qui a déjà été dépensé l'a été sans effet notoire puisque la concentration de CO2 a continué de croître au même rythme. Alors les vraies raisons de ces dépenses ne sont sans doute pas celles invoquées:

 

Le paradigme de l'urgence climatique offre aux États la justification d'accroître leur pouvoir sur la société en contrôlant et régulant tous les aspects de notre vie, énergie, logement, déplacements, industrie et tous les secteurs de la consommation.

 

La neutralité carbone, l'objectif annoncé pour 2050, sera excessivement coûteuse et difficilement réalisable:

 

Il faudrait dépenser énormément pour au final disposer d'une énergie moins fiable qu'auparavant sans la garantie de pouvoir le faire dans les délais impartis et surtout, selon le prétexte invoqué, sans changer quoi que ce soit de significatif à la température de la Terre.

 

Bref cette propagande climatique infondée nuira gravement aux économies des pays aveuglés par elle.

 

URGENCE D'UNE TRANSITION VERS LE TOUT ÉLECTRIQUE

 

L'urgence n'est pas la transition vers le tout électrique mais le développement des pays qui veulent à leur tour sortir de la pauvreté ou continuer à en sortir.

 

Pourquoi ces pays, en l'absence d'urgence climatique, devraient-ils renoncer aux énergies fossiles puisqu'au rythme actuel les réserves représentent une consommation d'un siècle?

 

Les autres sources d'énergie, en l'état, sont insuffisantes pour assurer un développement de ces pays et la croissance des autres pour qu'ils ne retombent pas dans la misère d'où ils sont sortis.

 

L'auteur passe en revue ces autres sources d'énergie et souligne notamment le coût réel et la vulnérabilité des énergies renouvelables intermittentes. La prospérité du monde occidental lui-même passe par une énergie abondante et bon marché:

 

Restreindre l'innovation du vingt-et-unième siècle en imposant des normes énergétiques excessives et scientifiquement infondées favorisera non seulement un écoblanchiment mais obérera gravement son développement surtout s'il est mesuré à l'aune du formidable essor du siècle précédent.

 

CONCLUSION

 

La "grande remise à zéro économique" prônée continuerait à profiter financièrement à certains - mais pour quantité d'autres elle serait aussi coûteuse que douloureuse, cause de précarité énergétique et de pauvreté aggravée.

 

François Gervais est-il tout seul à faire ce constat qu'il n'y a pas d'urgence climatique (et qu'il y a d'autres urgences plus impérieuses)?

 

Près de mille scientifiques, universitaires, ingénieurs, professionnels de l'environnement et de la santé de 37 pays ont signé la déclaration Il n'y a pas d'urgence climatique. Leur nombre peut être comparé aux 234 scientifiques de 66 pays qui ont signé le rapport AR6 du GIEC (Groupe I).

 

Francis Richard

 

1 - Les titres de cet article reprennent ceux des chapitres du livre.

2 - La météo dépend en réalité des gradients de pression atmosphérique, phénomène chaotique par définition. Ses fluctuations se sont toujours produites. Elles sont inévitables et continueront de se produire.

 

Impasses climatiques, François Gervais, 304 pages, L'Artilleur

 

Livres précédents:

 

L'innocence du carbone, 320 pages, Albin Michel (2015)

L'urgence climatique est un leurre, 304 pages, L'Artilleur (2019)

 

Publication commune avec lesobservateurs.ch

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  • : Le blog de Francis Richard
  • : Ce blog se veut catholique, national et libéral. Catholique, il ne s'attaque pas aux autres religions, mais défend la mienne. National, il défend les singularités bienfaisantes de mon pays d'origine, la France, et celles de mon pays d'adoption, la Suisse, et celles des autres pays. Libéral, il souligne qu'il n'est pas possible d'être un homme (ou une femme) digne de ce nom en dehors de l'exercice de libertés.
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  • De formation scientifique (EPFL), économique et financière (Paris IX Dauphine), j'ai travaillé dans l'industrie, le conseil aux entreprises et les ressources humaines, et m'intéresse aux arts et lettres.
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