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19 novembre 2023 7 19 /11 /novembre /2023 20:00
Dysphorie de genre, de Nicole et Gérard Delépine

La "dysphorie de genre" désigne un état psychologique de malaise, voire de mal-être par rapport au sexe reçu à la naissance.

 

Il s'agit donc d'un ressenti, qui n'est pas une donnée anthropologique. Les individus possédant les chromosomes XY, c'est-à-dire de sexe masculin, ont une taille, un poids du coeur, un volume des poumons, une masse musculaire supérieurs à ceux nés XX, c'est-à-dire de sexe féminin. C'est pourquoi le changement de sexe est biologiquement impossible.

 

Il n'en demeure pas moins vrai que la dysphorie de genre est une souffrance, qui affecte une infime minorité d'individus, accompagne leur puberté et se présente sous forme de plusieurs maladies, telles que l'autisme, la dépression ou l'anorexie: si elles bénéficiaient d'une prise en charge adaptée par des psychiatres, elles ne seraient pas systématiquement transformées en troubles de l'identité.

 

Il est donc criminel de pousser des mineurs à faire leur transition de genre par des traitements lourds, qu'ils devront prendre toute leur vie et dont les conséquences sont irréversibles:

  • Les bloqueurs de puberté bloquent la croissance, la libido, la calcification des os et la fertilité.
  • Les hormonothérapies peuvent conduire à une hypofertilité et/ou une infertilité.

 

Il est encore plus criminel de les pousser à la chirurgie d'affirmation ou de confirmation du genre, qui est tout aussi irréversible et n'est pas sans graves complications.

 

Les auteurs, Nicole et Gérard Delépine, tous deux médecins, décrivent dans le détail - âmes sensibles s'abstenir - les interventions possibles pour transformer un homme en femme trans:

  • la chirurgie faciale
  • une glottoplastie pour que la voix ne soit pas trop grave
  • l'augmentation mammaire
  • la chirurgie pelvienne: ablation du pénis, des testicules, du scrotum, construction d'une vulve
  • la vaginoplastie: construction d'un vagin.

 

Et les interventions possibles pour transformer une femme en homme trans:

  • la chirurgie faciale
  • la chirurgie thoracique pour enlever les deux seins
  • une chirurgie génitale:
  1. ablation de l'utérus et des ovaires
  2. création d'un phallus par métoïdioplastie ou par phalloplastie.

 

Tout cela pour quels résultats?

  • un mal-être qui se caractérise par une tendance suicidaire plus élevée chez les trans que chez les autres individus, due à leur isolement auto-entretenu
  • un mal-vivre aggravé par les complications et les déceptions occasionnées par les médicaments et la chirurgie.

 

Les femmes trans, par exemple, ne trouvent pas leur place, parce que les femmes de naissance regimbent:

  • dans le sport, où est remise en cause l'équité au nom de l'inclusivité
  • dans les prisons, les vestiaires ou les toilettes.

 

Si des trans sont déçus d'avoir changé de sexe, d'autant que les médecins qui les ont prescrits ou opérés, les suivent rarement une fois leur transition faite - les témoignages se multiplient -, ce n'est pas un sujet pour les média mainstream... et c'est même censuré sous la pression des extrémistes pro-genre.

 

La propagande pro-genre, parfois très violente, bat son plein, partout, à l'école, au lycée, dans les universités, sur les réseaux sociaux. Elle est le fait notamment de mouvements politiques de gauche à des fins électoralistes. Elle sert volontairement ou pas les intérêts juteux de laboratoires pharmaceutiques et de la chirurgie de changement de sexe. Les auteurs donnent des montants qui donnent le tournis...

 

Conclusions:

Autant il faut respecter la décision des adultes qui veulent changer de sexe, autant il faut protéger les mineurs d'une mode (manipulée à des fins politiques et financières) qui les médicalise à vie, parfois les mutile et les mène au minimum à une vie difficile, semée d'embûches, de malade chronique.

Lorsque des adultes commencent à s'intéresser activement à la sexualité des enfants, surtout dans les salles de classe, en leur donnant des exercices pratiques, n'est-ce pas simplement de la pédophilie? Depuis quand serait-ce le rôle des enseignants d'initier les enfants à la sexualité? Et ce, dès la maternelle?

 

Après avoir pointé du doigt le rôle néfaste de l'OMS dans cette affaire et en attendant les jours bénis où une opposition digne de ce nom apparaîtra en France, les auteurs rappellent que les parents sont les seuls à pouvoir protéger leurs enfants du mal scolaire.

 

Francis Richard

 

Dysphorie de genre, Nicole et Gérard Delépine, 244 pages, Fauves Éditions

 

Publication commune avec LesObservateurs.ch.

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28 juillet 2023 5 28 /07 /juillet /2023 07:40
Alois Alzheimer

Alois Alzheimer

La maladie d'Alzheimer porte le nom de celui qui l'a découverte en 1906, en pratiquant une autopsie sur une patiente atteinte de démence, Auguste Deter.

 

LÉSIONS CARACTÉRISTIQUES DE LA MALADIE

 

Alois Alzheimer (1864-1915), médecin, neurologue et neuropathologiste, a alors découvert les deux lésions caractéristiques cérébrales de cette maladie:

  • Les plaques amyloïdes qui résultent de l'accumulation de la protéine bêta-amyloïde à l'extérieur du neurone: elles se propagent dans un mouvement centripète 1 à partir de l'isocortex avant d'atteindre l'hippocampe 2 puis d'autres régions du cerveau.
  • Les dégénérescences neurofibrillaires, DNF, qui résultent de l'accumulation de la protéine tau, modifiée chimiquement, à l'intérieur du neurone: elles se développent dans l'hippocampe, située dans le lobe temporal, avant d'atteindre par un mouvement centrifuge 3 les autres régions du cerveau.

 

Ces deux lésions par excès ne sont pas les seules à caractériser la maladie. Il y a aussi d'autres lésions par manque:

  • L'atrophie du cerveau.
  • La perte de neurones.
  • La perte de synapses (les liaisons entre neurones).
  • La neuro-inflammation.
  • La baisse des facteurs de croissance (molécules synthétisées par les cellules, nécessaires à la croissance des tissus).

 

LES TROIS STADES DE LA MALADIE

 

Il y a trois stades de la maladie que décrit ainsi France Alzheimer:

  1. Stade léger: Environ 25% de l'hippocampe diminue en volume et le lien entre mémoire à court terme et à long terme se fait plus difficilement. Le déficit cognitif est subtil: le patient a des oublis bénins de noms ou d'événements récents qui s'intensifient avec le temps.
  2. Stade modéré: D'autres zones du cerveau sont touchées, ce qui engendre des troubles du comportement, des gestes, du langage et de la reconnaissance. La personne atteinte d'Alzheimer a besoin d'une aide pour certaines activités (se déplacer, gérer son budget, faire à manger...).
  3. Stade sévère: Les lésions progressent et la récupération des informations est quasiment impossible: les événements et informations passés disparaissent de la mémoire. La défaillance des cellules cérébrales est importante. Le patient, atteint de démence, a perdu son autonomie pour presque tous les actes de sa vie quotidienne.

 

LES TRAITEMENTS ACTUELS

 

À l'heure actuelle, il n'existe, commercialisés en France, que quatre médicaments dont l'efficacité est modeste et temporaire:

  • Trois anticholinestérasiques qui évitent une action excessive de l'acétylcholine, molécule qui permet la transmission de l'information entre certains neurones et joue un rôle dans la mémorisation: le donépézil, la galantamine et la rivagstigmine.
  • Un antiglutamate (un glutamate est un neurotransmetteur, c'est-à-dire une molécule qui permet la transmission des informations d'un neurone à l'autre et qui jouerait un rôle dans la mémorisation et l'apprentissage): la mémantine. 

 

LES TRAITEMENTS EN COURS DE DÉVELOPPEMENT PAR LA RECHERCHE

 

Il existe trois traitements qui ciblent les plaques amyloïdes: il s'agit de prévenir ou réduire l'accumulation de bêta-amyloïde. Ce sont des anticorps spécifiques:

  • L'aducanumab du laboratoire Biogen dont la mise sur le marché américain a été autorisée le 7 juin 2021 mais qui est un traitement tellement controversé que ce laboratoire a renoncé à en demander l'approbation en Europe.
  • Le lecanemab du même laboratoire et de son partenaire le laboratoire EISAI, dont la mise sur le marché américain a été autorisée temporairement le 6 janvier 2023 et dont la demande d'approbation en Europe est en cours.
  • Le donanemab du laboratoire Eli Lily, dont l'efficacité en phase 3 a été confirmée le 3 mai 2023 par une étude.

 

L'ÉTUDE CLINIQUE DE PHASE 3 VALIDANT LE DONANEMAB

 

C'est une étude:

  • randomisée 4 qui a été publiée en ligne le 17 juillet 2023 sur le site du Journal of the American Medical Association;
  • réalisée dans 277 centres de recherche et hôpitaux, dans 8 pays;
  • dont le nombre de participants, âgés de 60 à 85 ans, atteints de la maladie à un stade léger (leur niveau de lésions tau était de faible à moyen), était de 1736 (parmi lesquels 996 femmes): 860 ont reçu le donanemab par intraveineuse toutes les 4 semaines pendant 72 semaines et 876 le placebo au même rythme.

 

Les résultats sont encourageants puisque 47% des participants ayant reçu le médicament ne présentent pas d'évolution du déclin cognitif à un an comparé à 29% de ceux ayant reçu le placebo.

 

Mais surtout, on observe chez ceux qui ont reçu le médicament un ralentissement moyen du déclin cognitif de 35% et que:

  • leur niveau de protéine tau anormale dans le sang a été réduit,
  • leur neuro-inflammation dans le sang a baissé,
  • leurs plaques amyloïdes cérébrales ont été réduites.

 

Cependant il faut noter que certains participants ont développé des effets secondaires:

  • Migraines.
  • Réactions liées à la perfusion.
  • Hémorragies et oedèmes cérébraux, que l'on appelle ARIA 5, en plus grand nombre dans le groupe des traités que dans le groupe placebo...

 

CONCLUSION

 

La maladie d'Alzheimer touche près de 900 000 personnes en France. À près de 97% il s'agit de personnes qui ont plus de 65 ans. L'âge n'est cependant pas le seul facteur de risque non modifiable. La Society Alzheimer du Canada ajoute le sexe (les femmes y sont plus sujettes que les hommes) et la génétique (2 à 5% des cas).

 

Les facteurs de risque modifiables sont, par exemple, l’hypertension artérielle, le tabac, le diabète, l’obésité, le manque d'activité physique, une alimentation malsaine, une consommation excessive d'alcool, un niveau d'engagement cognitif faible, la dépression, une lésion cérébrale traumatique, la perte des facultés auditives, l'isolement social.

 

Comme cette étude sur le donanemab le montre, cette nouvelle avancée dans la recherche sur la maladie permet d'espérer qu'au cours des prochaines années un traitement des personnes qui en sont atteintes, du moins celles qui en sont encore au stade léger, sera disponible.

 

Cela suppose toutefois que le diagnostic de la maladie soit posé le plus tôt possible (voir les neuf signes sur le site de la Fondation Vaincre Alzheimer), qu'il faille surtout être vigilant sur les restrictions, les contraintes et les effets secondaires de ce traitement (qui peuvent s'avérer graves):

 

Ce sont des défis que la recherche scientifique est à même de relever; l'histoire de la médecine des dernières décennies le prouve.

 

Francis Richard

 

1 - Centripète: qui tend à se rapprocher du centre.

2 - Siège de la mémoire et de l'apprentissage.

3 - Centrifuge: qui tend à s'éloigner du centre.

4 - Cette méthode, adoptée généralement par les laboratoires pharmaceutiques, n'est pas la seule scientifique et peut poser des questions éthiques.

5 - ARIA: amyloid-related imaging abnormalities.

 

Publication commune avec LesObservateurs.ch.

Publié le 29 juillet 2023 sur Contrepoints.

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21 juillet 2023 5 21 /07 /juillet /2023 20:45
40 ans après la découverte du virus du sida, la rémission du patient de Genève

Le 20 juillet 2023, les Hôpitaux Universitaires de Genève publient un communiqué de presse sur le patient de Genève:

 

A l’occasion de la conférence internationale scientifique sur le VIH, IAS20231, la Pre Alexandra Calmy, médecin adjointe agrégée, responsable de l’Unité VIH aux Hôpitaux universitaires de Genève (HUG) et le Pr Asier Sáez-Cirión, responsable de l’unité Réservoirs viraux et contrôle immunitaire à l’Institut Pasteur, présentent un cas de rémission du VIH à la suite d’une greffe de moelle osseuse pour le traitement d’un cancer du sang.

 

La particularité de ce patient, en rémission depuis 20 mois, est que la greffe qui lui a été faite ne provient pas d'un donneur porteur de la mutation CCR5 2 delta 32, qui rend les cellules naturellement résistantes au virus du sida.

 

Or les cinq autres personnes précédemment considérées comme guéries (les patients de Berlin, de Londres, de Düsseldorf, de New York et de City of Hope) ont toutes reçu une greffe provenant d'un donneur porteur de cette fameuse mutation.

 

 

LES AVANCÉES DANS LA LUTTE CONTRE LE SIDA

 

Depuis la découverte, en 1983, du rétrovirus à l'origine du sida, qui vaut, en 2008, le prix Nobel de physiologie ou médecine à Françoise Barré-Sinoussi et à Luc Montagnier 3:

- le séquençage de l'enzyme utilisée par ce rétrovirus permet en 1987 le premier traitement antirétroviral, l'AZT;

- les premières trithérapies sont commercialisées en 1996 et induisent un ralentissement de l'épidémie;

- le patient de Berlin est probablement guéri en 2009;

- le premier cocktail antirétroviral prévenant la transmission est mis au point en 2012;

- le patient de Londres est probablement guéri en 2019;

- le premier cas probable de guérison naturelle se produit en 2020;

- les patients de Düsseldorf, de New-York et de City of Hope sont probablement guéris en 2022.

 

 

LA RÉMISSION DU PATIENT DE GENÈVE

 

Le cas du patient de Genève suivi aux HUG est étudié en collaboration avec l'Institut Pasteur, l'Institut Cochin et le consortium IciStem. Mais rémission ne signifie pas guérison, encore que la différence soit quelque peu subtile pour le béotien:

 

On parle de rémission lorsque l'infection par le VIH 4 est contrôlée en absence du traitement antirétroviral, mais qu'il peut rester quelques cellules infectées susceptibles de se réactiver. On parle de guérison lorsque toutes les cellules infectées de l'organisme ont été éliminées, ce qui reste aujourd'hui impossible à prouver formellement.

Institut Pasteur - Dossier de presse 40 ans après la découverte du VIH

 

Le patient de Genève vit avec le virus depuis le début des années 1990 et a toujours suivi un traitement antirétroviral, jusqu'en novembre 2021. En 2018, il avait reçu une greffe de cellules souches pour traiter une forme particulièrement agressive de leucémie...

 

Depuis l'arrêt de son traitement antirétroviral, les analyses n'ont pas détecté:

- de particules virales;

- de réservoir viral activable;

- d'augmentation des réponses immunitaires contre le virus.

 

Le patient de Genève est considéré comme en rémission de l'infection par le VIH. Même si ce protocole n'est pas transposable à large échelle à cause de son agressivité, dixit Asier Sáez-Cirion, il permet d'explorer des voies nouvelles, dixit Alexandra Calmy.

 

 

CONCLUSION

 

Sachant qu'il y a aujourd'hui (2022) dans le monde environ 39 millions de personnes qui vivent avec le sida, qu'en 2022 environ 630 000 en sont mortes et qu'environ 1 million 300 000 en ont été infectées, le sida reste un fléau pour l'humanité.

 

Aussi toute avancée dans le traitement de cette maladie doit-elle être considérée comme une bonne nouvelle. Le cas du patient de Genève est de bon augure, même s'il reste encore beaucoup à explorer pour qu'il puisse être adapté à la multitude.

 

Francis Richard

 

1 - L'IAS 2023 se tient à Brisbane en Australie du 23 au 26 juillet.

2 - Protéine qui est nécessaire à la pénétration du virus dans la cellule cible et qui est identifiée en 1996.

3 - Lynché médiatiquement par des médiocres pendant la pandémie de Covid-19, décédé le 8 février 2022, inhumé au cimetière parisien du Père-Lachaise le 22 février 2022 en présence de centaines de personnes et en l'absence de représentant des autorités publiques françaises...

4 - Virus de l'Immunodéficience Humaine, c'est-à-dire le rétrovirus à l'origine du sida.

 

Publication commune avec LesObservateurs.ch.

Publié le 24 juillet 2023 par Contrepoints.

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25 octobre 2022 2 25 /10 /octobre /2022 21:30
Greta a ressuscité Einstein, de Jean-Paul Oury

Dans le volume précédent de cette trilogie, dont le prochain se propose de dire où s'arrête la science des ingénieurs et où commence celle des législateurs, Jean-Paul Oury expliquait qu'en appelant à la grève des cours, Greta Thunberg envoyait un signe fort de protestation à l'égard de notre civilisation basée sur la connaissance.

 

Quatre technologies étaient particulièrement ciblées et présumées coupables: les OGM, l'énergie nucléaire, les mauvaises ondes, le glyphosate. Or, dans ce volume, l'auteur prend acte que Greta semble avoir opéré un revirement: elle est allée prêcher devant les instances internationales en les suppliant d'écouter la science.

 

Or, malheureusement, ce revirement n'était qu'une manoeuvre: Si Greta (et son entourage) a décidé de ressusciter Einstein, c'est parce qu'elle s'est rendu compte, en fine politique, qu'il était astucieux de parler en se recommandant de la science. Ce n'était donc pas une conversion, hélas, mais bien une instrumentalisation.

 

LES SOPHISMES UTILISÉS POUR INSTRUMENTALISER LA SCIENCE

 

Dans ce volume, l'auteur imagine cinq types de régimes politiques: la Climatocratie, la Covidocratie, la Biodiversitocratie, la Collapsocratie et l'Algorithmocratie. Ces régimes, chacun dans son domaine (climat, Covid, biodiversité, effondrement, mise en place d'algorithmes), utilisant les mêmes sophismes:

 

- Affirmer l'existence d'un consensus ou d'une vérité indépassable afin de faire taire toute opposition

- Moraliser le débat et diaboliser le camp adverse

- Repousser indéfiniment les limites sans donner d'ordre de grandeur précis

- Biaiser l'expérience afin d'accroître le sentiment de peur.

- Réduire les problèmes à un seul.

 

LE CONSENSUS

 

Pour le climat, le consensus ne se discute pas: il y a une doxa climatique catastrophiste (l'auteur ne contestant pas que l'homme ait sa part dans le réchauffement climatique sans qu'il soit possible de la quantifier) en dehors de laquelle il n'y a point de salut, sinon des coups à prendre, parce que ce serait de la désinformation que de la contredire, ce qui est pourtant la marque de toute démarche scientifique.

 

Pour la Covid, le consensus ne se discute pas non plus : pour lutter contre la pandémie, il n'y a pas d'autres moyens que les mesures de contrainte, telles que les confinements, et la vaccination (l'auteur ne la critiquant pas), en dehors desquels il n'est pas d'autres solutions, sauf à être considérés comme des négationnistes ou des complotistes.

 

Pour la biodiversité, le consensus de la sixième extinction ne se discute pas davantage: des espèces disparaissent tous les jours à cause de l'homme et le phénomène s'accélère. Il n'est pas question de laisser dire que d'autres espèces apparaissent et que des prédictions catastrophistes passées ont été démenties par les faits. 

 

Pour les collapsologues, l'effondrement de la société industrielle est indiscutable, même si, pour leur démonstration, ne sont retenues que les données qui le corroborent et sont rejetées toutes celles qui, au contraire, ne confirment pas du tout que la civilisation occidentale mène les hommes à leur perte.

 

Pour ce qui est des algorithmes, ils seraient indiscutablement p.ex. la meilleure façon de permettre aux individus de mieux consommer pour leur santé en matière de diététique, en édictant des règles applicables à tous, alors que, de plus en plus, il s'avère que l'individualisation, c'est-à-dire le sur-mesure, lui est de loin préférable.

 

LE BIEN ET LE MAL

 

En matière de climat, il y a les bonnes et les mauvaises énergies. Bonnes sont celles qui - c'est subjectif - ont le moins d'impact de l'homme sur la nature, mauvaises, les autres. La démarche n'est donc pas scientifique, mais politique.

 

En matière de pandémie, il y a les bons et les mauvais traitements: les nuances ne sont pas de mise. Se poser des questions sur ceux qui sont présentés comme bons, tels que les vaccins, c'est s'exposer à être traités de complotistes. S'opposer aux passes, quels que soient les arguments, c'est s'exposer à être traités d'irresponsables.

 

En matière de biodiversité, la principale menace est le méchant profit, ce qui est un déni de la réalité économique: Si le souci du profit est mesquin et ridicule, on doit donc conclure qu'il est noble et intelligent de monter une affaire pour perdre de l'argent. Et sans se demander qui finalement comble le déficit (Raymond Ruyer, in Éloge de la société de consommation)

 

En matière d'effondrement, les collapsologues appartiennent au camp du bien et les industriels à celui du mal: pour le collapsologue, l'objectif est moins la résolution desdits problèmes [environnementaux] que de blâmer notre civilisation, voire de contester à la science et à la technologie la capacité de résoudre ces problèmes parce qu'elles en seraient à l'origine.

 

En matière d'algorithmes, il s'agit de rééduquer les hommes pour qu'ils adoptent des comportements vertueux définis par l'État moderne, l'empreinte carbone étant un de ces paramètres qui permet de les évaluer et qui est calculé de telle sorte que seule une attitude décroissante permet d'en avoir de tels. 

 

CONCLUSION

 

Les trois derniers sophismes découlent des deux premiers: quel que soit le domaine, l'homme n'en fera jamais assez parce que tout ce qu'il fait est mal, par définition; en lui refusant de chercher des solutions différentes et en ne lui laissant le choix que de faire des sacrifices plutôt que d'être créatif, l'homme ne peut qu'avoir peur de catastrophes à venir contre lesquelles il est empêché d'agir; en réduisant les problèmes à un seul, en définitive le salut de la planète, l'homme n'est pas près de se sauver.

 

Aussi Jean-Paul Oury n'est-il guère optimiste quand il constate que l'élite mondiale (majoritairement européenne, mais pas seulement) a pour objectif:

 

Gouverner grâce à la Science afin de bloquer l'humanité dans toutes ses initiatives, car elles ont toutes un impact négatif sur le système terre.

 

Il y a toutefois une lueur d'espoir. Car il n'est pas dit que les classes moyennes et le peuple se laisseront domestiquer par cette élite qui veut légiférer au nom de La Science, et au mépris des libertés. Encore faudrait-il qu'ils se réapproprient les règles de la science et de la raison... Ce n'est pas gagné...

 

Francis Richard

 

Greta a ressuscité Einstein, Jean-Paul Oury, 256 pages, VA Éditions

 

Volume précédent:

 

Greta a tué Einstein (2021)

 

Publication commune avec LesObservateurs.ch

 

Présentation du livre par l'éditeur:

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22 septembre 2022 4 22 /09 /septembre /2022 22:50
L'utopie hydrogène, de Samuel Furfari

Ignorer les fondements de la chimie entraîne les gens dans l'utopie hydrogène, à leur faire croire que l'on invente de nouveaux procédés.

 

Au premier rang des utopistes de l'époque figurent les écologistes et ceux qui les écoutent, tels que les gouvernants de l'UE.

 

STOCKER L'ÉLECTRICITÉ

 

Le problème avec l'électricité est qu'une fois produite, elle doit être immédiatement consommée.

 

Sous l'influence des Verts allemands, produire une électricité verte ne pourrait se faire que par les éoliennes et les panneaux photovoltaïques. Or ces énergies dites renouvelables, produites par le vent et le soleil, sont intermittentes.

 

Transformer en hydrogène l'électricité produite, non consommée tout de suite, serait théoriquement le moyen de la stocker. Il suffirait par électrolyse de l'eau de produire de l'hydrogène, puis de la recycler à la demande en produisant de l'électricité et du méthane.

 

L'HYDROGÈNE POUR STOCKER L'ÉLECTRICITÉ

 

Il y a un siècle, en 1923, cette solution avait été proposée pour une application à longue échéance (quatre cents ans) par le généticien et biologiste John Haldane.

 

Lors des crises pétrolières des années 1970, cette solution avait été envisagée, sans suite, pour remplacer le pétrole, y compris dans le secteur domestique.

 

Cette solution a même été étudiée en 1990 pour faire du Québec le grand producteur d'hydrogène à destination de l'UE en raison de son énorme richesse hydroélectrique.

 

Aux États-Unis, dans les années 2000, cette solution a là aussi fait long feu après que les présidents successifs s'y sont intéressés.


CARACTÉRISTIQUES DE L'HYDROGÈNE

 

En théorie l'hydrogène est la panacée: il est abondant dans l'univers et possède une très grande densité d'énergie, mais sa densité volumique est très faible.

 

De plus pour le stocker et le transporter, il faut soit le liquéfier à une température de - 252,7°C, soit le comprimer sous haute pression (200 à 700 bars). Et c'est une molécule dangereuse:

 

L'hydrogène pur est dangereux au même degré que la dynamite.

 

L'hydrogène est une molécule compliquée mais très utile pour obtenir, par exemple, quand elle est combinée:

- avec l'oxygène: de l'eau;

- avec le carbone: des hydrocarbures (qui, grâce à l'hydrogène, peuvent être exempts de soufre);

- avec l'azote: de l'ammoniac (nécessaire pour la fabrication d'engrais qui permettent de relever le défi de la faim dans le monde);

- avec le chlore et le fluor: des acides forts;

- avec le carbone et l'oxygène: des carbohydrates.

 

Seulement, n'existant pas à l'état naturel, il faut le produire...

 

L'HYDROGÈNE PRODUIT INDUSTRIEL

 

Pour obtenir de l'hydrogène, on peut soit chauffer du charbon avec l'air (gaz de l'air), soit avec de la vapeur d'eau (gaz de l'eau), soit avec de la vapeur d'eau en présence d'un catalyseur (gaz de synthèse).

 

Un autre mode de production est l'électrolyse, mais, en raison de son coût élevé, il n'est intéressant que pour produire de l'hydrogène ultra pur destiné à des usages particuliers.

 

La production d'hydrogène à partir du bois (biomasse) ne se fait que dans un rayon limité depuis son lieu de production parce qu'il est lourd et a un faible pouvoir énergétique.

 

Aussi la production d'hydrogène la plus importante est-elle obtenue par "le vaporeformage du méthane", car il est l'hydrocarbure qui contient le plus haut rapport atomique hydrogène:carbone.

 

Le rapport énergétique entre l'électrolyse de l'eau liquide et le vaporeformage du méthane est de 6,9, ce qui explique que ce dernier est le moyen de production [de l'hydrogène] largement dominant dans le monde.

 

Pour le moment, la dissociation de l'eau en hydrogène et oxygène, nécessitant de hautes températures, n'est pas possible avec les réacteurs nucléaires commercialisés.

 

L'HYDROGÈNE POUR PRODUIRE DE L'ÉLECTRICITÉ

 

Le rendement global du processus, à partir de l'électricité produite par énergie éolienne ou solaire, n'est que de 28%:

- le rendement de l'électrolyse est de 80%;

- celui de la compression-transport-stockage de l'hydrogène de 70%;

- celui de la pile à combustible (réaction électrochimique en présence d'un catalyseur avec introduction d'hydrogène d'un côté et d'air de l'autre) de 50%.

 

Qui va investir dans ces machines onéreuses avec un rendement inférieur à 30%? Qui va investir dans des électrolyseurs pour alimenter des piles à combustible qui ne vont fonctionner que quelques heures par jour, voire par an?

 

L'HYDROGÈNE ET LA MOBILITÉ

 

L'hydrogène n'est pas la solution pour les véhicules, quels qu'ils soient:

- comme les piles à combustible stationnaires, de tels véhicules sont chers;

- le stockage de l'hydrogène à bord est problématique: il doit être fortement comprimé, d'où l'emploi de beaucoup d'énergie, et, comme il est fugace, pour éviter des risques d'explosion, de grandes précautions doivent être prises: elles sont maîtrisées au plan industriel, mais elles le seraient plus difficilement par des particuliers.

 

De toute façon, se pose le problème de la distribution de l'hydrogène, d'autant que l'autonomie d'une automobile par exemple est limitée puisqu'un réservoir de 60 litres d'hydrogène possède une énergie équivalente à 13 litres d'essence...

 

Enfin si le rendement, depuis la production d'électricité jusqu'à la puissance disponible à la sortie du moteur électrique, est de 69% pour une voiture électrique à batterie, il n'est que de 26% pour une voiture à hydrogène.

 

CONCLUSION

 

La transition énergétique promise n'aura pas lieu. Mais ce n'est pas grave:

 

On ne répétera jamais assez que nous avons toutes les énergies fossiles (et en particulier le gaz naturel) et l'uranium que l'on veut dans le monde, pour ce siècle et le suivant.

 

L'hydrogène a son rôle à jouer, dans la chimie. Mais il est aberrant de vouloir en faire le carburant de nos moteurs... pour éviter de consommer - par pudibonderie écologiste, mais aussi hypocritement - le gaz naturel qui sert justement à le produire...

 

Francis Richard

 

L'utopie hydrogène, Samuel Furfari, 194 pages, Amazon

 

Publication commune avec lesobservateurs.ch

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14 juillet 2022 4 14 /07 /juillet /2022 19:00
L'Obscurantisme vert, d'Yves Roucaute

"Sauver la planète"? Sauver l'humanité me convient mieux. Hélas! au nom de l'écologie, l'obscurantisme éteint peu à peu les lumières, falsifiant la mémoire des millénaires, diabolisant le présent, vendant de l'apocalypse à tout-va.

 

Ainsi commence l'avant-propos de L'Obscurantisme vert d'Yves Roucaute. En trois phrases, le ton est donné. Il déplaira à plus d'un, d'autant que l'auteur ne se contente pas d'ironiser, il argumente et s'appuie sur un impressionnant appareil de notes.

 

QUELQUES RAPPELS

 

L'environnement ne se réduit pas à la croûte terrestre et à l'atmosphère: il ne faut pas oublier les influences du Soleil, de la Lune, des météorites, du noyau et du manteau de la Terre etc.

 

Les changements climatiques jalonnent la formation de la Terre. Avant l'apparition de l'humanité, ce ne sont que glaciations et réchauffements, plus importants qu'aujourd'hui.

 

Le CO2 n'a jamais été le principal gaz à effet de serre, mais il a permis la vie: sa teneur a été plus élevée qu'aujourd'hui lors des réchauffements et même des glaciations précédant l'apparition de l'humanité. Les éruptions volcaniques, les séismes, les rayonnements solaires en étaient les causes.

 

(Aujourd'hui, il peut être transformé en éthanol par procédé catalytique avec une pincée de nanoparticules de cuivre et des nano-aiguilles de graphène...)

 

Sept exterminations massives d'espèces se sont produites avant l'apparition de l'humanité et depuis l'apparition des hominines, il y a sept millions d'années, la planète a continué d'exterminer les espèces animales comme auparavant, depuis 4,5 milliards d'années. Et, les bestioles ont aussi poursuivi leurs guerres de toutes contre toutes.

 

La terre n'a jamais été hospitalière pour l'humanité, comme le montrent l'archéologie, la paléontologie, l'anthropologie: au cours des 7 millions d'années, les holocaustes ont succédé aux holocaustes, si bien qu'il y a 12 000 ans, il ne restait plus que 500 000 survivants...

 

Comme pour les autres espèces, ces holocaustes étaient dus aux changements climatiques, eux-mêmes dus aux rayonnements solaires et éruptions solaires, orbite et rotation de la Terre, Lune, champs magnétiques et plaques tectoniques, effets sur les gaz et dynamique...

 

Les cyclones sont-ils plus puissants et plus nombreux aujourd'hui? Même pas. Au contraire. Mais ils sont une autre cause de destruction de l'humanité, de même que virus, bactéries, champignons, parasites, ou cancers, depuis 7 millions d'années... sans parler des autres animaux: si [l'humanité] fut chasseresse, elle fut plus encore chassée...

 

Alors comment l'humanité a-t-elle survécu? Grâce à sa créativité, ce don fabuleux.

 

LA CRÉATIVITÉ PAR RAPPORT À L'ENVIRONNEMENT

 

Pour que la créativité humaine puisse s'exercer, encore faut-il qu'il y ait des potentialités dans son environnement et que l'homme les saisisse.

 

Quand il est devenu sédentaire, la [maison] est son moyen de survie et le chemin de son mieux-vivre, le moyen d'ancrage variable pour toujours plus de domination de la nature, pour toujours plus de croissance, pour toujours plus de bien-être.

 

L'économie est l'ensemble des richesses produites par la "maison", par les activités liées à ces lieux de vie artificiels.

 

L'écologie est la science de la maison: son but est de sauver l'humanité, pas la planète.

 

[Les déforestations] furent le point de départ de [la] sédentarisation [de l'humanité], le début de la domination de la nature, l'annonce de sa course à la croissance et de la libération de sa créativité contre l'esprit magico-religieux animiste qui la tenait dans les fers. Et c'est encore ainsi qu'elle survit.

 

C'est sa créativité qui lui permet de faire face aux menaces de l'environnement tel que défini plus haut: en cherchant les causes de phénomènes naturels pour les combattre et en bâtissant des maisons toujours plus sophistiquées pour les contrer.

 

L'énergie est infinie et inépuisable. Car elle est partout: Oui, la nature est la grande chimiste avec ses 12 particules élémentaires qui composent le monde. Et puisque les atomes sont partout, qu'ils sont de l'énergie, alors l'énergie est infinie.

 

Cette énergie peut en effet être produite aujourd'hui grâce à la convergence des nanotechnologies, des biotechnologies et de l'intelligence artificielle.

 

Mais cela ne veut pas dire qu'il faille renoncer aux énergies fossiles ni les remplacer par les énergies dites alternatives, éoliennes, qui n'ont aucun avenir, ou panneaux photovoltaïques, dont l'avenir se trouve justement dans les nanoparticules; cela ne veut pas dire non plus que l'hydrogène soit la panacée, parce qu'il n'est pas si vert que cela... Alors, il faut revenir au nucléaire, dont l'avenir se trouve par exemple dans la fusion...

 

LA CRÉATIVITÉ PAR RAPPORT AU CORPS

 

Face aux menaces naturelles pour exterminer la vie humaine, la domination de la nature et la course à la croissance furent les seules réponses possibles pour protéger les corps humains.

 

C'est ainsi que du Paléolithique à la révolution industrielle en passant par le Néolithique l'espérance de vie à la naissance n'a cessé d'augmenter. Aujourd'hui elle est plus élevée dans les pays qui se sont lancés dans la course à la croissance que dans les autres et la mortalité infantile y est également la plus faible.

 

Oui, mais le risque n'est-il pas qu'il y ait surpopulation sur Terre comme le prédisait et le prêchait Thomas Robert Malthus? Les faits lui ont donné tort. À son époque il y avait un milliard d'habitants, aujourd'hui il y en a près de huit milliards et la catastrophe imminente qu'il annonçait ne s'est pas produite.

 

Et demain? Entre création d'aliments à partir de molécules par les biotechnologies, les productions hors sol, l'intensification, l'humanité, même plus nombreuse, ne souffrira pas de manques alimentaires.

 

La croissance de la démographie va de pair avec la croissance qui supprime famine et malnutrition. Et c'est pourquoi l'industrie alimentaire est une chance pour l'humanité: L'humanité a d'ailleurs toujours pratiqué ces biotechnologies vertes.

 

Ce qui change? Par ces biotechnologies, il devient possible de réduire la nécessité de pesticides et de produits phytosanitaires dans l'industrie alimentaire "conventionnelle", de limiter les besoins en eau ou en engrais azotés de la filière bio...

 

Le résultat? Encore mieux maîtriser par la chimie humaine la chimie naturelle.

 

Oui, mais les OGM, c'est mal? Sauf que les modifications génétiques sont naturelles et que l'humanité elle-même leur doit sa survie et son développement, par sa digestion, mais aussi artificiellement, en reproduisant la nature ou en la dépassant. Le vin et le pain, par exemple, sont artificiels, chimiques, génétiquement modifiés... 

 

Si l'homme est ce qu'il mange, il peut tomber malade ou être accidenté. Alors sa créativité lui a permis, lui permet et lui permettra de répondre aux agressions subies par le soin et l'amélioration du corps : La solution est dans l'innovation, pas dans l'obscurantisme.

 

C'est l'innovation qui vient peu à peu à bout des maladies génétiques, bactériologiques, virales et parasitaires, des cancers; c'est encore elle qui répare, améliore, augmente le corps humain accidenté.

 

LA CRÉATIVITÉ PAR RAPPORT AUX AUTRES

 

Contre la croyance aux esprits de la planète qui furent la source des nationalismes et des guerres, en distillant l'illusion que les nations étaient le réceptacle de divinités telluriques, l'humanité s'est débarrassée de la pensée magico-religieuse pour s'engager sur le chemin de la liberté qui est celui de la croissance et de la paix.

 

Même si ce chemin est semé d'embûches, le fait est que de plus en plus nombreux sont les pays qui vivent sous un régime de liberté et que les guerres, qui n'ont certes pas disparu, sont de moins en moins nombreuses et, surtout, font de moins en moins de victimes.

 

Au cours de l'histoire toutes les civilisations ont été esclavagistes, colonialistes, impérialistes, mais seul l'Occident a aboli l'esclavagisme. Il l'a fait parce que, fécondé par le judaïsme et le christianisme, il a remis en cause l'animisme, c'est-à-dire la solidarité verticale imaginaire des dieux, du sol et de la nation.

 

En plaçant l'humanité au centre de l'univers, c'est-à-dire en reconnaissant qu'elle est une espèce exceptionnelle, l'Occident a exprimé une morale fondée sur la vérité: l'humanité n'est pas un sous-système de la Terre, elle peut la dominer et même la quitter et elle est la seule de toutes les espèces dont la nature, prouvée par l'histoire, est d'être créatrice et de compatir avec son prochain, fût-il lointain.

 

C'est la croissance et le productivisme qui ont permis, permettent et permettront d'échapper à l'aliénation au travail, c'est-à-dire de réaliser la nature humaine, créatrice et libre, de vivre pour soi-même et, ce faisant, de contribuer au bien-être général.

 

Contrairement à ce que d'aucuns pensent, la société de consommation est une société de sous-consommation: L'humanité n'est pas arrivée à l'état de complétude au niveau de ses besoins. Et elle n'y arrivera jamais car son désir est infini, donc ses besoins potentiels aussi et ils appellent la recherche de moyens infinis pour les combler.

 

L'HUMANISME CONTRE LE SPIRITISME ET L'ANIMISME

 

Pour les obscurantistes verts, le spiritisme et l'animisme sont au centre du droit: Planète, mers, fleuves, forêts, nappes phréatiques, montagnes [sont] transformés en être vivants. D'où le concept d'écocide.

 

Pour les obscurantistes verts, l'humanité n'est qu'un sous-système de la planète. S'autoproclamant le réceptacle de ses forces naturelles, ils s'arrogent le droit de s'ingérer dans la totalité de la vie des individus: Leur totalitarisme est ainsi consubstantiel à leur vision animiste du monde.

 

Cet animisme est incompatible avec le Dieu de la Bible. Car le Dieu de la Bible est distinct de la Nature et a créé l'homme à son image, pour dominer la nature. Ce qui distingue l'homme des autres vivants, ce n'est donc pas son intelligence mais que sa condition est d'être créatrice, de manière analogue à son modèle, sans sa puissance infinie.

 

Yves Roucaute va plus loin. Tôt ou tard se produiront une nouvelle glaciation et la destruction inéluctable de la planète. Quand? Nul ne le sait, mais il est certain que cela se produira. Il ne s'agira certainement pas pour l'humanité de sauver la planète mais de se sauver:

 

Sans course à l'arrachement de la planète et à la conquête spatiale, l'humanité disparaîtra.

 

CONCLUSION

 

Puisqu'il est dans la nature de créer, il faut encore ajouter, contre l'obscurantisme vert, que l'anthropocentrisme et la défense de la libre créativité humaine ne sont pas seulement un droit mais un devoir puisqu'il est naturel de réaliser sa nature.

 

Dans le même esprit Yves Roucaute ajoute:

 

Mettre l'humanité au centre de l'univers: voilà la seule moralité. Pourchasser ce qui nuit à la joie de vivre, à la liberté et à la puissance humaine, voilà le chemin de la véritable écologie.

[...]

L'univers est notre jardin et la conquête spatiale notre destin. La preuve ultime que si science sans conscience est ruine de l'âme, une conscience sans science peut être perdue. Et que si un peu de science nous éloigne de la spiritualité, beaucoup de science nous y ramène.

 

Francis Richard

 

L'Obscurantisme vert, Yves Roucaute, 392 pages, Les éditions du Cerf

 

Livre précédent:

 

Le bel avenir de l'humanité, 504 pages, Calmann-Lévy (2019)

 

Publication commune avec lesobservateurs.ch

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29 octobre 2021 5 29 /10 /octobre /2021 18:45
La révolution de l'ARN messager, de Fabrice Delaye

Imaginez un facteur. Sa mission est d'apporter un plan dans un atelier, pour fabriquer une molécule qui permettra d'identifier les sinistres coronavirus.

 

Le facteur de la métaphore, c'est l'ARN messager. Le plan est tatoué sur son corps. Avant d'atteindre la cellule où se trouve l'atelier - les ribosomes où sont fabriquées les protéines nécessaires à la vie du corps humain -, il doit traverser un quartier dangereux où les ribonucléases, des enzymes, n'ont qu'une fonction, le dévorer. C'est pourquoi il ne s'y rend pas tout seul: ils sont des millions dans une dose de vaccin...

 

Quand l'un d'eux, protégé par une enveloppe de lipides, pénètre dans la cellule, il est identifié par son extrémité distinctive. Ses tatouages lui ont permis d'entrer mais il a mis en alerte le système immunitaire. Le plan, reconstitué à partir des tatouages, est alors affiché sur la cellule. À partir de ce portrait-robot des coronavirus, le système immunitaire lance à leurs trousses anticorps et lymphocytes T. Mission accomplie, l'ARN, fragile, est détruit par les ribonucléases.

 

L'ARN est découvert au début des années 1960. Mais ce n'est que bien plus tard, de 1990 à 2020, c'est-à-dire pendant une période de trente ans, que seront peu à peu comprises les étapes de l'incroyable scénario, que Fabrice Delaye décrit dans l'introduction de son livre sur La révolution de l'ARN messager. C'est à partir de là que seront élaborés les vaccins mis au point par Moderna et BioNTech, lequel est commercialisé par Pfizer.

 

Pour raconter cette aventure, l'auteur a interrogé nombre de ses protagonistes. Car il veut comprendre comment en dix mois a pu être élaboré un vaccin à ARN messager. En fait c'est l'aboutissement non pas de dix mois de recherche mais de trente ans. Dix mois, d'ailleurs, ont suffi à BioNTech parce que la mise au point du vaccin contre la Covid est plus facile que ceux sur lesquels l'entreprise travaille jusque-là:

 

Son objectif, c'est de guérir le cancer. Tous les cancers parce qu'ils sont tous différents et que pour être efficace, il faut pouvoir personnaliser les traitements pour chaque patient. Or, cela, l'ARN messager le permet. Qui plus est, à un coût qui ne ruine pas le système de santé parce que, comme dans le cas de vaccins, il s'agit avant tout d'apprendre au corps à se guérir lui-même.

 

C'est pourquoi il s'agit de la première étape d'une véritable révolution médicale. Les ARN messagers pourraient servir à de nouvelles thérapies, à condition toutefois de résoudre les problèmes occasionnés par des doses nécessairement plus importantes que pour des vaccins. Cela suppose de longs essais cliniques. La Covid aura au moins eu ce mérite d'accélérer la recherche dans ce domaine:

 

Les protéines font à peu près tout dans notre corps. [...] D'une certaine manière, les protéines, c'est nous! Pouvoir les produire à la demande ou corriger celles qui sont défectueuses avec des ARN ouvre un champ thérapeutique sans limite.

 

L'auteur est très enthousiaste. Pour ce qui concerne la science, il a raison de l'être. Pour ce qui concerne la médecine, il faut doucher quelque peu son enthousiasme. Car un vaccin à ARN messager n'est pas la panacée, ni la baguette magique qui permet d'éradiquer la Covid. Sans doute parce qu'un vaccin, par définition, est un traitement général, qui n'est pas personnalisé et qui ne réussit pas à tout le monde. D'ailleurs sa protection pour soi-même et pour autrui est bien moindre qu'annoncée...

 

Les journalistes serves, ou incultes, ou inconscients, vantent les vaccins à ARN messager, sans les discuter, sans faire preuve d'esprit critique. Ils ne veulent pas voir leurs effets indésirables qui sont publiés en France par l'ANSM et en Europe sur la base de données EudraVigilance. Certes ces organismes, par précaution, se refusent à voir avec certitude un lien de causalité entre les injections et de tels effets. Mais cette incertitude même devrait inciter à la prudence.

 

C'est pourquoi l'obligation vaccinale, qu'elle soit inscrite dans la loi ou qu'elle soit obtenue indirectement par la contrainte du pass sanitaire, ou du certificat covid, qui est exigé politiquement pour se livrer à toutes sortes d'activités, est illégitime et immorale. Un vaccin ne devrait pas être administré sans que le médecin de famille et son patient n'en aient débattu au préalable, autrement dit sans que ce traitement n'ait été personnalisé. Et ce n'est pas à un médecin de vaccinodrome, qui ne connaît pas le candidat à l'injection, qui peut la cautionner en quelques minutes.

 

Francis Richard

 

La révolution de l'ARN messager, Fabrice Delaye, 208 pages, Odile Jacob

 

Publication commune avec lesobservateurs.ch

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3 mars 2021 3 03 /03 /mars /2021 23:55
Les écolos nous mentent, de Jean de Kervasdoué

Plusieurs éditeurs ont refusé d'envisager la publication de cet ouvrage, considérant que critiquer la bien-pensance écologique dominante, fût-elle infondée, était inenvisageable.

 

La censure s'étend effectivement. Ce n'est hélas pas l'apanage du secteur public comme d'aucuns le pensent ou le disent, car le secteur privé condamne aussi très bien les opinions qui lui déplaisent.

 

Le secteur public pratique surtout la censure pour empêcher la contestation de son pouvoir. Le secteur privé le fait quand il est au service d'une idéologie plutôt que de ses clients, ce qu'il paie tôt ou tard. 

 

 

LES ÉCOLOS

 

Par écolos, Jean de Kervasdoué entend les écologistes politiques et non pas l'écologie, qui est une science. S'ils mentent, c'est parce que leurs arguments ne sont pas scientifiques mais idéologiques.

 

L'auteur donne de nombreux exemples de ces mensonges, qui, à force d'être répétés par des activistes, ou par des médias peu curieux, finissent par être tenus pour vrais par ceux qui ignorent les faits.

 

Muni de l'arme de la raison, Jean de Kervasdoué démonte ces mensonges. Il le fait non pas par plaisir de confondre les menteurs, mais parce que l'obscurantisme a toujours de terribles conséquences.

 

 

LES MENACES IMAGINAIRES

 

Par exemple, ce sont des menaces imaginaires que de dire:

 

- On va manquer d'eau: on ne peut pas "consommer" l'eau:

 

La molécule (H2O) est stable, indestructible, indéfiniment recyclable et recyclée. En revanche, elle voyage, elle tombe et change d'état pour devenir glace ou vapeur qui, après une dizaine de jours, retombera sous forme de pluie ou de neige, et le cycle recommencera ici ou ailleurs.

 

- Les incendies de forêt menacent la planète: le taux d'oxygène de l'air est de 21%, taux stable depuis des millions d'années

 

L'oxygène vient de l'atmosphère, et le gaz carbonique provient de la biomasse, quelle qu'elle soit. Cette biomasse rend kilo pour kilo, mètre cube pour mètre cube, les mêmes quantités de dioxyde de carbone que celles qui ont été précédemment absorbées. Les incendies libèrent cette même quantité de carbone, simplement ils le font plus rapidement.

 

- La biodiversité est menacée: Sur de longues périodes, les espèces qui ont habitées la Terre sont venues et s'en sont allées:

 

La biodiversité est dynamique, même sans incursion humaine, et l'équilibre entre espèces a toujours été et sera toujours instable.

 

- La production de miel va s'effondrer à cause des pesticides et des insecticides: or aucune relation de cause à effet n'a pu être établie avec la mortalité des abeilles:

 

Il y a de bons et de mauvais apiculteurs et c'est ce facteur qui explique la différence de production des ruches, selon une étude de l'Agence française de sécurité sanitaire des aliments.

 

- Les poissons vont disparaître: si la surpêche est avérée, depuis les années 1970, l'aquaculture s'est développée de manière considérable dans le monde:

 

Aujourd'hui, en 2020, la production aquacole de poissons, de coquillages et de crustacés dépasse le tonnage exploité par la pêche traditionnelle.

 

- L'exploitation des forêts nuit à la biodiversité: globalement ce n'est pas le cas et en Europe la forêt naturelle ne représente que 1% des surfaces boisées, d'ailleurs:

 

Moins une forêt est exploitée, plus elle se couvre, ce qui réduit la luminosité; la biodiversité diminue alors, à moins de faire artificiellement des puits de lumière.

 

 

LA CULPABILISATION

 

L'humanité est coupable. Par exemple:

 

- La population de la Terre s'accroît et ce sera une catastrophe:

 

La régression de la famine mondiale n'est pas due à la destruction des forêts mais à l'amélioration de l'agriculture.

 

- Les hommes qui consomment de la viande consomment beaucoup d'eau: encore une fois, un être humain pas plus qu'un animal ne "consomme" de l'eau:

 

C'est la pauvreté et le sous-développement qui créent le manque d'eau potable, y compris dans des pays très humides.

 

- L'agriculture conventionnelle n'est pas protectrice de l'environnement:

 

L'agriculture biologique nécessite plus de surfaces pour une production donnée et donc plus de terrains défrichés; or les impacts environnementaux sont proportionnels aux surfaces concernées.

 

- Les produits de l'agriculture moderne avec ses pesticides sont moins bons pour la santé que les produits bio: or il n'y a pas d'agronomie sans pesticide, pas plus qu'il n'y a de médecine sans médicament:

 

Selon une étude de 2014 de l'European Food Security Agency, 98,8% des produits bio étaient exempts de résidus dépassant les limites autorisées. Donc guère mieux que les produits non bio, issus de l'agriculture conventionnelle (taux de 97%, soit un différentiel de 1,8%).

 

- La viande rouge est dangereuse: Denis Corpet a calculé que la surconsommation de viande était la cause de 4.000 décès par an parmi les personnes décédées d'un cancer colorectal, dont le nombre total était de 17.117 en 2018 selon Santé publique France:

 

En reprenant les calculs avec un risque relatif de 1,18 on peut estimer le nombre de décès dus à la consommation excessive de viande à 595, soit environ à un millième de décès en France en 2019, à supposer que le risque des "très carnivores" ne soit pas associé à d'autres facteurs...

 

- Les OGM sont mauvais:

 

La sélection génétique a été une des raisons majeures de la croissance considérable des rendements agricoles depuis un demi-siècle. Historiquement cette sélection s'est faite de manière empirique en reproduisant les "bons" sujets ou en faisant muter des graines, notamment par irradiation, pour trouver de nouvelles variétés. N'est-il pas préférable de maîtriser ce processus?

 

 

CONTRADICTIONS

 

Les écolos se contredisent:

 

- Ils luttent contre les émissions de CO2 et rejettent l'énergie nucléaire qui représente en France 70,9% de l'énergie électrique1, qui est une énergie décarbonée et qui est la technologie la moins coûteuse en vies humaines.

 

- Ils tentent de parer leur idéologie des habits de la science et de faire croire contre toute évidence que les OGM, les ondes téléphoniques, le glyphosate à dose d'usage courant, le compteur EDF Linky, etc. sont dangereux pour la santé.

 

- Soit-disant scientifiques, ils font pourtant des généralisations hâtives, confondant concomitance et causalité et oubliant qu'une démonstration n'est convaincante que si le lien est avéré toutes choses étant égales par ailleurs; ils ont même recours à la pensée magique quand ils se font les chantres de la biodynamie...

 

 

CONCLUSION

 

Les écolos sont des manipulateurs:

 

- Pour véhiculer la peur, ils s'appuient sur des images de catastrophes: inondations, sécheresse, famines etc.

 

- Ils abusent de la confusion entre risque et danger, entre expériences et modèles, entre météorologie et climat, entre le local et l'universel.

 

- Ils exigent de leurs contradicteurs qu'ils démontrent que leurs cibles - énergie nucléaire, pesticides agricoles, additifs alimentaires - ne seront jamais dangereuses pour la santé.

 

- En l'absence d'arguments, ils sortent leur arme universelle, leur couteau suisse: le principe de précaution.

 

- Ils excommunient les mal-pensants.

 

Leur incontestable victoire? La Convention citoyenne pour le climat:

 

Combien coûtera-t-elle à la France et aux Français? On en aura assez vite une idée.

 

Francis Richard

 

1 - Le rôle de l'énergie électrique devrait croître avec les appareils électroniques, la 5G et les véhicules électriques; les énergies dites renouvelables ne pourront jamais être que des énergies d'appoint en raison de leur intermittence.

 

Les écolos nous mentent, Jean de Kervasdoué avec Henri Voron, 208 pages, Albin Michel

 

Un livre précédent:

 

Ils ont perdu la raison, 240 pages, Robert Laffont (2014)

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29 janvier 2021 5 29 /01 /janvier /2021 23:55
Greta a tué Einstein, de Jean-Paul Oury

Pourquoi ce titre?

 

Nous l'avons voulu suffisamment accrocheur pour marquer les esprits. En fait nous ne supposons pas un seul instant que la jeune Greta veuille faire du mal au vieil Einstein.

[...]

C'est peut-être bien au contraire Einstein qui risque de tuer Greta...

 

En effet ce livre montre que la science et la technologie, combattues au nom de la science, en fait au nom de l'écologisme, par la jeune suédoise, ne sont pas le problème mais la solution.

 

 

TECHNOLOGIES PRÉSUMÉES COUPABLES

 

Greta et ses semblables traduisent devant leur tribunal quatre technologies présumées coupables: les OGM, l'énergie nucléaire, les mauvaises ondes, le glyphosate.

 

Il s'agit en réalité à chaque fois d'une manipulation de l'opinion qui utilise le même processus:

- mettre en scène un risque potentiel (c'est-à-dire qui n'existe pas) de la technologie en question;

- demander à la science de démontrer que ce risque n'existera jamais, ce qu'elle ne peut pas faire et pour cause: aucun scientifique sérieux ne se prononcera jamais sur l'innocuité totale d'une technologie.

 

C'est bien sûr le principe de précaution qui est invoqué pour exiger ce risque zéro. Cette mise en scène et cette question sans réponse permettent en tout cas de discréditer lesdites technologies.

 

Peu importe que ce risque ne se soit jamais produit avec les OGM, que le nucléaire civil soit à l'origine d'un bien moins grand nombre d'accidents que les autres sources d'énergies, que les mauvaises ondes n'aient jamais produit que des maux invisibles et que le seul Centre International sur le Cancer s'en soit pris, et s'en prenne, au glyphosate qui serait cancérigène: toutes les autres agences partout dans le monde ne partagent pas cet avis.

 

Comme le souligne l'auteur, l'objectif de ceux qui s'en prennent à ces technologies est d'enterrer le progrès scientifique.

 

 

LE LABEL MADE IN NATURE

 

A contrario les écologistes ne posent pas, et ne se posent pas, de questions pour ce qui concerne le bio, les éoliennes, la voiture électrique ou l'homéopathie1 pour la bonne raison qu'ils leur décernent le label made in Nature.

 

Pourtant, sur le bio, il existe de vraies histoires d'empoisonnement, que l'auteur ne se prive pas de raconter. L'une d'elles, la plus célèbre, se passe en 2011, dans une ferme allemande, et s'est terminée par 54 morts et 3000 personnes intoxiquées...

 

Les éoliennes tuent les oiseaux, sont bruyantes et ne produisent de l'énergie que par intermittence. En Allemagne, la continuité de la production d'énergie est assurée par des centrales polluantes, à charbon et à gaz...

 

Le véhicule électrique n'est pas un véhicule à zéro émission. De plus, le coût énergétique pour le construire est de trois à quatre fois celui d'un véhicule conventionnel, sans compter que, pour qu'il circule, il faut bien générer de l'électricité...

 

L'auteur s'en prend aux autres médecines, labellisées (bien antérieures à l'écologisme et sans rapport avec lui): qi gong, homéopathie, naturopathie, plantes, yoga, acupuncture etc. et se range derrière l'avis de Laurent Alexandre qui défend contre elles les traitements scientifiques évalués.

 

C'est le point le moins convaincant de l'argumentation. Car, à la fin de son ouvrage, l'auteur déplore que la séparation entre l'esprit et la matière ait rendu difficile l'expression du continuum entre l'Homme et la Nature, or, par exemples, le qi gong ou le yoga l'opèrent...

 

 

L'IDÉOLOGIE D'ABORD

 

La société d'abondance alimentaire est fragile. La science peut en renforcer la sécurité par des avancées technologiques, telles que le séquençage du génome du blé, qui permet, par exemple, de lutter contre des maladies ou les sécheresses.

 

Encore faudrait-il que l'idéologie ne prévale pas en suscitant une peur construite des solutions scientifiques et techniques, une peur systématique et indifférenciée de toutes les technologies quelles qu'elles soient, par exemples:

- les biotechnologies;

- les pesticides;

- les centrales nucléaires;

- les NBIC (nanotechnologies, biotechnologies, informatique et sciences cognitives).

 

D'aucuns, les collapsologues, annoncent l'effondrement de la société industrielle et font appel à la science pour ce faire, alors que ce sont la science et la technologie qui peuvent l'éviter. Eux et les adeptes de la décroissance, en fait, oeuvrent pour saper l'édifice de la science contemporaine.

 

D'autres ne cachent pas leur haine de l'humanité. Ils font appel à la science pour appuyer des messages catastrophistes. Ils sont prêts à sacrifier l'humanité sur l'autel du dieu "Nature". Et cela se traduit par la diminution souhaitée du nombre des êtres humains sur Terre, qu'ils voient comme un moyen de lutter contre le réchauffement climatique...

 

 

LE RETOUR DE LA SCIENCE

 

Après avoir souligné la montée au créneau de scientifiques contre l'écologisme, l'auteur donne les exemples d'écologistes qui se sont convertis à la science après l'avoir découverte et qui, du coup, ont compris tout l'intérêt du nucléaire civil et des OGM:

- le nucléaire émet beaucoup moins de CO2 que les énergies renouvelables;

- l'innovation technologique de la CRISPR-Cas 9 (qui utilise une propriété de certaines bactéries pour découper des "portions" de génome et les "remplacer" par d'autres qui auront été sélectionnées) permet de modifier le vivant sans toucher à la barrière des espèces, autrement dit les OGM deviennent des produits naturels.

 

À partir de là, l'auteur parle de l'agriculture de précision, qui est respectueuse de l'environnement puisque:

- elle est moins gourmande en intrants (eau, énergie, engrais, pesticides etc.)

- elle est plus attentive aux sols;

- elle adapte des variétés au niveau local.

 

Pour ce qui est de l'intelligence artificielle, il y voit un moyen d'assister l'homme, notamment dans la prise de décision. Il combat les fantasmes à son sujet et s'en tient aux réalisations concrètes. Enfin, il cite Marc Rameaux:

 

La conscience humaine est capable de décider par elle-même de se placer "out of the box", ce qu'aucune IA ne sait faire.

 

Enfin il ne voit pas d'opposition entre l'Homme et la Nature, comme le prétendent les écologistes: L'entreprise humaine est davantage une tentative de se libérer du déterminisme et de la fatalité qu'un combat contre la nature.

 

Il y en revanche une opposition entre ceux qui ont une vision étroite de la nature, les écologistes (adeptes de l'écologie politique) et ceux qui en ont une élargie, les écologues (les scientifiques de l'environnement).

 

 

CONCLUSION

 

L'homme, la science et la nature sont intimement liés.

 

Pour que la confiance en la science revienne, il faut appliquer à toutes les innovations scientifiques et techniques, le label made in Nature puisque ce label, employé par le marketing vert, rassure l'opinion et qu'en l'occurrence il est pertinent.

 

Francis Richard

 

1 - Contrairement à l'auteur, pour l'avoir expérimenté (cf mon article Je connais un patient soigné par homéopathie), je sais (je ne crois pas) que l'homéopathie est efficace dans certains cas.

 

Greta a tué Einstein, Jean-Paul Oury, 184 pages, VA Éditions

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23 décembre 2019 1 23 /12 /décembre /2019 23:55
Toutes ces idées qui nous gâchent la vie, de Sylvie Brunel

Bien sûr le changement climatique est une réalité. Bien sûr le défi écologique doit être relevé.

Mais annoncer sans cesse le pire, transformer l'écologie en contrainte, personnifier la planète, appeler à l'expiation crée inutilement des sociétés de violence et de frustration.

 

Sylvie Brunel est géographe. Elle connaît bien notre planète qu'elle a parcouru en tous sens. Dans ce livre, elle parle de Toutes ces idées qui nous gâchent la vie. Qui nous la gâchent parce que ce sont des idées fausses.

 

Alors elle a décidé de les réfuter parce que rétablir les faits en se fondant sur des données scientifiques, sans préjugés idéologiques, devient urgent, car non seulement nous nous gâchons la vie avec des prédictions apocalyptiques, mais nous nous engageons en leur nom dans des directions qui nous mènent droit dans le mur.

 

Ce n'est pas la fin du monde comme d'aucuns l'annoncent et ce n'était pas mieux avant. Le monde change tout simplement, comme il a toujours changé et comme il changera toujours.

 

La "Planète"

 

Alors comment en est-on arrivé là?

 

Par une dérive progressive mais implacable vers une civilisation occidentale où la "Planète" est plus importante que l'humanité. Où s'est instauré un paganisme écologique qui idéalise la nature, sanctifiant l'animal, vénérant le végétal, mais détestant l'être humain.

 

En sous-titre, sur la couverture, sont énumérées certaines de ces idées: Alimentation, climat, santé, progrès, écologie... Cette liste n'est donc pas exhaustive, tant il est vrai que le nombre d'idées fausses est sans limite, comme l'imagination humaine...

 

A titre d'exemples, citons ce que l'auteure dit de certaines d'entre ces idées fausses.

 

Alimentation

 

On sanctifie l'animal mais on est contre l'élevage. Or l'élevage protège la planète:

 

Grâce à l'animal l'herbe devient lait, fromage, viande... L'élevage entretient les paysages: quand les troupeaux ne sont plus là, les territoires s'embroussaillent, la moyenne montagne se ferme. Le feu, la friche et la faim s'installent.

 

L'auteure n'a rien contre le bio:

 

C'est le bio présenté comme une panacée généralisable que je trouve suicidaire: comment préconiser un système où l'on produit en moyenne un tiers de moins, ce qui oblige à vendre un tiers plus cher? Présenter le bio comme producteur de la seule nourriture acceptable est également un mensonge éhonté: notre nourriture est aujourd'hui parfaitement saine et de qualité.

 

Climat

 

Les jeunes que l'on incite à marcher pour le climat devraient en réalité marcher pour l'agriculture, exiger que l'on reconnaisse la contribution des paysans à la lutte contre le changement climatique et qu'on les rémunère mieux. Et aller à l'école, sauf si on leur raconte, comme on commence à le lire çà et là, qu'au paléolithique, c'était mieux, que les hommes vivaient libres et heureux (les femmes et les enfants, c'est moins sûr).

 

Pourquoi cette reconnaissance de la contribution des paysans? Parce qu'avant eux, ce n'était pas mieux:

 

Un territoire géré à l'ancienne, où les hommes se contentent de prélever la ressource, comme les chasseurs-cueilleurs d'autrefois, ne supporte qu'une population très faible.

 

Malthus, dont les écologistes d'aujourd'hui sont les disciples inconscients, n'avait pas pris en compte, erreur fatale, le progrès agronomique:

 

Une rizière [...] nourrit des milliers d'hommes sans épuiser les terres. Un champ de maïs peut supporter la monoculture des dizaines et des dizaines d'années, malgré ses plus de 10 tonnes à l'hectare: le maïs n'épuise pas les sols. Et comme c'est une plante dite en C4, il capte de très importantes quantités de CO2.

 

De plus les agriculteurs se sont transformés en véritables manageurs de la photosynthèse, qui savent que la conduite intelligente de leurs exploitations peut impacter directement non seulement le climat, mais aussi la biodiversité.

 

Ainsi les prairies sont le top en la matière:

 

Une prairie capte plus de carbone qu'une forêt non gérée, qui vieillit et se dégrade, elle permet de lutter contre le ruissellement, donc l'érosion, et grâce aux animaux, qui l'enrichissent de leurs déjections, abrite une biodiversité considérable (oiseaux, insectes, batraciens, rongeurs...).

 

Santé

 

L'auteure rappelle qu'avant l'invention des antibiotiques, des pesticides et du moteur à explosion, l'espérance de vie de l'humanité n'a jamais dépassé vingt-cinq ans:

 

Le temps d'une vie humaine, le monde a radicalement changé: le développement est devenu une réalité universelle. Le nombre de pauvres s'est considérablement réduit malgré l'accroissement rapide de la population mondiale. Une humanité de 7,5 milliards de personnes vit aujourd'hui 72 ans en moyenne, quand les 3 milliards des années soixante n'en dépassaient pas 45. Comment mieux dire que les progrès ont été universels et généralisés [...]?

 

Les prédicateurs d'apocalypse, comme Malthus, craignent que la terre soit surpeuplée:

 

Le vrai risque n'est pas l'explosion du nombre des hommes - qui conduit certains à préconiser de ne plus faire d'enfants pour, croient-ils, sauver la planète - mais exactement l'inverse. L'évolution de la population mondiale nous conduit non à l'explosion mais à l'implosion démographique. Notre vrai risque: le vieillissement et la disparition progressive de l'humanité!

 

Progrès

 

Il n'y a pas un stock de ressources qu'il faudrait exploiter avec parcimonie et, si possible, ne pas toucher. Les ressources ne cessent d'évoluer. L'ingéniosité humaine sait sans cesse en créer de nouvelles, comme elle sait transformer son cadre de vie pour le rendre accueillant et durable. Même quand il a été dégradé, il est possible de le réparer.

 

Si la nature n'a rien de bienveillant, l'homme n'existe pas en dehors d'elle et a créé la plupart des paysages dont nous jouissons aujourd'hui:

 

Non seulement l'homme sauve les espèces qui l'intéressent, généralement les gros mammifères et les oiseaux, mais il est capable, avec l'agriculture et l'élevage, les prairies, les champs de maïs, les vergers, de créer une biodiversité d'autant plus intéressante qu'elle est nourricière.

 

Écologie

 

L'écologie est pour d'aucuns une aubaine:

 

Le climat "se dérègle", nous dit-on. La collapsologie des prophètes de la fin du monde, rien de plus payant: on les invite et les réinvite dans les médias, où ils nous prédisent des drames toujours plus terribles, l'air profondément affligé. Notre insouciance semble les atterrer. Eux savent que l'heure est grave. Il nous faut nous amender et changer de mode de vie avant que "la planète" se venge de notre impéritie. Ne plus prendre l'avion, ne plus consommer autant, et même ne plus faire d'enfants. Nous, pas eux.

 

Autrement dit, ils appliquent : faites ce que je dis, ne faites pas ce que je fais. Car ils s'autorisent les moyens qu'ils considèrent comme inacceptables quand d'autres en font usage: avions, hélicoptères, croisières éclair en Polynésie et dans les Pôles... C'est évidemment pour les besoins de leur cause...

 

Conclusion

 

Nous n'avons aucune idée de ce que sera le monde de demain. Mais la peur a toujours été mauvaise conseillère. Préparons-nous sereinement à l'incertitude. Apprenons à répondre aux défis de la nature, du nombre, du changement, sans chercher de boucs émissaires, ni nous imposer de sacrifices inutiles. Car jamais l'être humain n'est meilleur que lorsqu'il a confiance.

 

Francis Richard

 

Toutes ces idées qui nous gâchent la vie, Sylvie Brunel, 258 pages, JC Lattès

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25 avril 2019 4 25 /04 /avril /2019 11:30
La Lune est un roman, de Fatoumata Kebe

La Lune est un roman, de Fatoumata Kebe, se lit ... comme un roman, dont la Lune est l'héroïne. Car c'est bien de l'histoire de la Lune et de son rapport aux hommes et à elle qu'il s'agit dans ce livre lumineux.

 

Dans son introduction l'auteure explique comment elle a procédé: J'ai choisi de confronter les approches scientifiques, astronomiques et physiques aux mythes qui les avaient précédées.

 

Il faut dire que cette jeune astronome sait de quoi elle parle: elle a passé des nuits entières à regarder la Lune, lui a consacré ses études et sa vie, et a toujours rêvé, de s'y promener: la Lune est le roman de sa vie.

 

Si l'auteure est savante, elle est aussi pédagogue  et - ce qui ne gâte rien - fait montre d'humour et... d'amour pour son héroïne, quelle que soit l'approche qu'elle emprunte pour la faire mieux connaître.

 

En effet elle énonce clairement le commencement de l'Univers, la naissance de la Lune, les mots qui la disent, son visage, le temps humain qu'elle rythme, son influence sur les marées, l'objectif Lune fixé par Tintin.

 

Quand le lecteur referme le livre, il a le sentiment d'avoir appris ou approfondi ce qu'il savait sur la Lune sans effort, comme si toute cette science pluridisciplinaire allait de soi, était simple comme bonjour.

 

En réalité c'est l'auteure qui s'est donné de la peine pour lui. Mais elle n'aurait pas obtenu ce résultat si elle n'avait pas eu elle-même une conception juste et bonne de ce qu'elle partage volontiers avec lui.

 

Le 21 juillet prochain sera le cinquantième anniversaire des premiers pas d'un homme sur la Lune, ceux de Neil Amstrong, commandant de la mission Appollo XI, que j'ai vu en direct comme des millions de terriens.

 

Lire le livre de Fatoumata Kebe est une manière de célébrer cet événement hors du commun dans l'histoire de l'humanité, mais c'est aussi un premier pas littéraire pour elle qui est certaine d'aller un jour dans l'espace:

 

Un jour, je partirai.

En revenant, je vous raconterai.

 

Francis Richard

 

La lune est un roman, Fatoumata Kebe, 192 pages, Slatkine & Compagnie

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16 mars 2019 6 16 /03 /mars /2019 19:00
L'intelligence artificielle n'existe pas, de Luc Julia

Certains hommes aiment se faire peur. Ils fantasment sur le climat, le CO2, l'intelligence artificielle, les robots... Ils sont doués de raison mais cèdent à leur côté magique, qui leur tient lieu de religion et n'a aucun fondement scientifique.

 

Dans son livre L'intelligence artificielle n'existe pas, Luc Julia montre avec limpidité que cette prétendue intelligence n'existe tout simplement pas et que, puisqu'il ne faut jamais rien exclure, elle n'existera au mieux que dans des centaines d'années...

 

(Pour qu'une intelligence artificielle existe, il faudrait recourir à d'autres sciences que les mathématiques, telles que la biologie, la chimie, la physique quantique... Ce n'est donc pas demain la veille.)

 

Qui est Luc Julia pour se permettre une telle affirmation? Plutôt que de dire à quels titres il se le permet - ils sont nombreux -, ce sont les préceptes à partir desquels il a développé son intelligence humaine qui sont à même de convaincre:

 

- il ne travaille pas seul dans son coin: il est stimulé par ses échanges avec d'autres scientifiques, en particulier avec ceux d'autres disciplines;

 

- il sait que de ses diplômes tout le monde se moque et qu'il faut montrer ce qu'on a dans le ventre;

 

- il a appris aux États-Unis à passer de la théorie à la pratique, à construire des projets en voulant que la technologie arrive le plus rapidement possible chez les gens;

 

- il y a appris également que si vous n'échouez pas au moins une fois, vous n'apprenez rien.

 

Dès lors il peut déconstruire le mythe de l'intelligence artificielle. Celle-ci - enfin ce qu'on appelle ainsi -, peut faire appel à des techniques mathématiques et statistiques, à une énorme mémoire et à une grande capacité de calcul, mais certainement pas au raisonnement.

 

Ce que l'on donne comme systèmes d'intelligence artificielle n'en est pas: Ils exécutent les tâches pour lesquels ils sont faits, c'est-à-dire des tâches programmées. Ils n'inventent rien, ils ne font que suivre des règles et des codes, en utilisant les données que nous choisissons pour ces systèmes.

 

En résumé il s'agit de copie mais pas de création, car la technologie ne remplace pas le cerveau. Et, s'il y a une crainte à avoir, ce n'est pas la crainte des machines ou des robots: Les robots et autres machines "intelligentes" ne feront jamais que ce que nous leur demandons de faire.

 

Il faut plutôt craindre les humains qui créent ces robots et autres machines (pour des usages qui sont bénéfiques ou non), d'autant plus qu'ils sont faillibles: Les programmes sont créés par des humains, il ne peut donc y avoir d'infaillibilité. L'homme crée des systèmes, l'homme peut les pirater.

 

Il ajoute: La sécurité est une course technologique de plus en plus complexe, mais pour casser un nouveau cryptage ou un nouveau code, ce n'est qu'une question de temps.  Les solutions, qui ne sont pas sans inconvénients, se trouvent aujourd'hui dans la blockchain et le cloud. 

 

Pour ne pas se priver des bienfaits de l'IA, Luc Julia préfère donc, tout en conservant l'acronyme, parler d'intelligence augmentée. C'est elle qui permettra dans un proche avenir de faciliter la vie des gens et d'augmenter leur confort de vie sans que pour autant ils en soient esclaves.

 

L'interopérabilité entre les objets de la vie quotidienne relève du libre choix: C'est vous qui décidez comment et quand utiliser tous ces objets, qui sont à votre service pour vous offrir un quotidien plus harmonieux. Il ne s'agit pas de remplacer l'intelligence humaine mais de l'améliorer:

 

Le but n'est pas de recréer un homme, ce qui, de toutes façons, est impossible, mais de renforcer ses capacités.

 

Francis Richard

 

L'intelligence artificielle n'existe pas, Luc Julia, 288 pages, First Éditions

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15 janvier 2019 2 15 /01 /janvier /2019 23:55
L'urgence climatique est un leurre, de François Gervais

Pourquoi François Gervais peut-il affirmer que L'urgence climatique est un leurre?

 

Parce que c'est un déni de réalité, proclamé par ceux qui veulent régner par la peur et par ceux qui en perçoivent les dividendes.

 

En prélude, il raconte comment une croyance religieuse mystique et fanatique a réduit en deux ans à un quart de leur population les Xhosas d'Afrique du Sud...

 

Répéter quelque chose de faux indéfiniment ne la rend pas vraie pour autant. Et les modèles du climat virtuel se heurtent au climat réel...

 

Il est faux par exemple de dire:

 

- que le CO2 est un polluant: c'est au contraire un fertilisant gratuit pour la végétation et la chaîne marine

 

- que l'augmentation du taux de CO2 dans l'air serait la cause de son réchauffement: pas la moindre évolution de température n'est observée depuis 1993. Or pas moins de 40% de tout le CO2 émis depuis le début de l'ère industrielle l'a pourtant été durant ce quart de siècle, ainsi sans le moindre impact mesurable!

 

(il est même observé que les fluctuations de CO2 suivent les fluctuations de température)

 

- que la hausse du niveau des océans est alarmante: les terres devraient reculer devant la mer; or c'est tout le contraire: les images satellites montrent que partout dans le monde, ces 30 dernières années, l'augmentation de la superficie des terres l'emporte sur les diminutions

 

- que la variabilité naturelle (notamment due aux cycles de ~ 60 ans et ~ 200 ans, aux cycles solaires de ~ 11 ans) n'a pas d'effet sur le climat:

. l'Arctique ne fond plus depuis 2007 et la superficie de banquise Antarctique est en moyenne en hausse constante depuis le début des mesures par satellite en 1979

. les glaciers avancent par exemple en Nouvelle-Zélande. D'autres reculent ailleurs dans le monde.

 

- que la transition énergétique passe par les énergies intermittentes (éolienne et solaire): l'Allemagne doit convenir du triple échec d'une transition que l'on nous présente encore en modèle: l'échec de la maîtrise des coûts, de la sécurité d'approvisionnement et même celui de l'impact environnemental.

 

- que les émissions de CO2 sont responsables des  inondations, canicules, vagues de froid, tempêtes, cyclones, orages, feux de forêts, et plus absurde ou plus méprisable encore, séismes, tsunamis, maladies, guerres, terrorisme, migrants: Aucune de ces plaies récurrentes n'a quoi que ce soit de démontré comme causé par une molécule supplémentaire émise en un siècle parmi 10 000 molécules d'air sec.

 

(la météo dépend essentiellement des gradients de pression mesurés par le... baromètre)

 

Comme l'écrit Jean-Claude Pont , professeur honoraire à l'Université de Genève, cité par l'auteur en fin d'ouvrage:

 

La faiblesse d'une théorie se mesure au nombre de mensonges ou de silences mobilisés pour la défendre.

 

A qui profite l'urgence climatique? A un tas de gens que l'auteur énumère dans son livre.

 

Il précise: Sans qu'il soit besoin d'invoquer une quelconque théorie du complot, il semble plus logiquement s'agir de la cristallisation de puissants intérêts, en particulier financiers. La démarche bénéficie de l'onction du politique qui prélèvera sa dîme en impôts et taxes supplémentaires...

 

Cela ne rappelle-t-il rien?

 

Les montants pour financer ce leurre sont stratosphériques: 89 000 000 000 000 dollars d'ici 2030 constituent le dernier chiffrage de la Banque Mondiale, grande spécialiste comme chacun sait, pour la "lutte" contre le réchauffement climatique...

 

Cette lutte est d'autant plus vaine et illusoire que l'impact éventuel serait infime au regard des efforts qu'il faudrait consentir.

 

(Les États émergents bénéficiaires attendent toujours d'ailleurs, depuis la COP21, que les États payeurs, endettés et exsangues, passent à la caisse...)

 

Quoi qu'il en soit cette politique se traduira par un endettement dangereux et un fardeau fiscal insupportable, ou par le cumul des deux peines, cause d'appauvrissement généralisé.

 

Pour l'empêcher, à rebours de l'infantilisation des esprits, il est grand temps d'oeuvrer à une "renaiscience"...

 

Francis Richard

 

PS

 

Il va de soi que l'auteur n'affirme rien sans preuves, ni sans références. Son ouvrage comporte un glossaire très utile.

 

L'urgence climatique est un leurre, François Gervais, 304 pages, L'Artilleur

 

Livre précédent chez Albin Michel:

 

L'innocence du carbone (2013)

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  • : Le blog de Francis Richard
  • : Ce blog se veut catholique, national et libéral. Catholique, il ne s'attaque pas aux autres religions, mais défend la mienne. National, il défend les singularités bienfaisantes de mon pays d'origine, la France, et celles de mon pays d'adoption, la Suisse, et celles des autres pays. Libéral, il souligne qu'il n'est pas possible d'être un homme (ou une femme) digne de ce nom en dehors de l'exercice de libertés.
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  • De formation scientifique (EPFL), économique et financière (Paris IX Dauphine), j'ai travaillé dans l'industrie, le conseil aux entreprises et les ressources humaines, et m'intéresse aux arts et lettres.
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