Avec Ring, Léonore Confino, auteur trentenaire de talent, a écrit une pièce impossible à résumer. Je ne les ai pas comptées pendant la représentation de ce vendredi 13, mais je sais qu'elle comporte seize ou dix-sept scènes, pas moinsse.
Ce sont des scènes où des couples s'affrontent, d'où le titre. Ils se disputent. Ils s'aiment. Ils se désirent. Ils se font des niches. Ils s'envoient des piques acerbes. Ils rient de toutes les couleurs et même parfois de bon coeur. Ils se repoussent. Ils s'attirent. Ce sont de vrais couples, un tant soit peu hystériques tout de même, par rapport à des couples ordinaires.
Sans avoir le texte sous les yeux, il est bien difficile de dénombrer le nombre de personnages que Maud Faucherre et David Marchetto interprètent en l'espace d'une heure et quart de temps. Cela donne un peu le vertige, mais ce n'est pas désagréable. Et c'est une véritable performance de leur part.
Maud Faucherre et David Marchetto ne se contentent pas d'interpréter un texte, qui est une
. Ils jouent avec leurs corps et font des mimiques irrésistibles, qui confinent à des clowneries désopilantes. Ce couple de comédiens danse également, par moments, souvent très sensuellement, parfois même acrobatiquement. C'est donc un spectacle complet qu'ils offrent au spectateur.
Parmi toutes les scènes qui défilent sous les yeux, la mémoire, fortement sollicitée en aussi peu de temps, ne peut qu'opérer une sélection subjective.
La mienne a retenu la scène où c'est la femme qui prend les devants, en vient directement au but et ne s'embarrasse guère de préliminaires, et où c'est finalement l'homme qui trouve que les choses vont trop vite à son gré.
Elle a retenu également cette scène d'anthologie où une femme et un homme que leurs familles respectives ont mis en présence pour faire connaissance, et plus si affinités, sans qu'ils n'aient rien en commun, se saoulent copieusement ensemble et finissent par se poser des questions qu'on ne se pose pas lors d'une rencontre organisée par une agence matrimoniale...
Les intermèdes entre les scènes sont musicaux et ce sont des tubes, bien souvent anglo-saxons et très dansants.
Ce qui permet un changement rapide des tenues, qui donne lieu à effeuillage et rhabillage parfois hilarants.
Sans une mise en scène qui donne un rythme échevelé à l'ensemble, la pièce aurait du mal à tenir en haleine le spectateur. C'est le grand mérite de Sarah Marcuse de l'avoir insufflé à ses comédiens. Et si ce rythme trépidant contribue à la perte de mémoire des détails, il fait de ce spectacle un excellent divertissement, qui ne peut que ravir le spectateur dont la rate se sera bien dilatée, le temps d'une soirée.
Francis Richard
Prochaines représentations:
Samedi 14 juin 2014 à 19 heures
Dimanche 15 juin 2014 à 18 heures
Mardi 17 juin 2014 à 19 heures
Mercredi 18 juin 2014 à 20 heures
Jeudi 19 juin 2014 à 19 heures
Vendredi 20 juin 2014 à 19 heures (contrairement à ce qui est indiqué sur l'affiche)
Samedi 21 juin 2014 à 19 heures
Dimanche 22 juin 2014 à 18 heures
Adresse:
Pulloff Théâtres
Rue de l'Industrie 10
1005 Lausanne
Réservations:
tél: 021 311 44 22
ou sur http://www.pulloff.ch/