Hier soir avait lieu à l'Hôtel Sourcéo, à Saint-Paul-lès-Dax, un dîner débat, organisé par le Cercle Frédéric Bastiat, avec Drieu Godefridi.
Dans son introduction, Patrick de Casanove , président du Cercle Frédéric Bastiat, précise que l'orateur, auteur de L'écologisme: nouveau totalitarisme?, remplace l'orateur prévu initialement, Christian Gerondeau, qui, pour des raisons personnelles, a dû renoncer à venir.
Drieu Godefridi explique pourquoi l'écologisme est un totalitarisme. Car la réponse à la question que pose son dernier essai est oui.
Il le fait à partir de trois considérations:
- Le contrôle total des activités humaines
Dans toutes ses activités, l'homme émet du CO2, il faut donc toutes les contrôler (le plus beau est que le CO2 n'est pas un polluant et que le nucléaire n'en émet pas).
Ainsi, selon Novethic, accélérateur de transformation durable, filiale du Groupe Caisse des dépôts, faut-il contrôler:
. les déplacements en avion et en voiture qui sont problématiques: les permettre seulement à ceux qui ont un motif valable
(la voiture électrique, qui nécessitera davantage de production d'électricité, n'est pas le but; le but non avoué est de supprimer la voiture individuelle)
. la consommation de viande qui est une menace pour l'environnement: la réduire (autrefois c'était un progrès, du point de vue écologiste c'est l'inverse)
. les nouvelles constructions: être exclusivement de l'habitat collectif avec une surface maximale de 30 m2 par personne.
- La définition d'un ennemi
Tous les totalitarismes se donnent un ennemi à combattre: pour le nazisme, c'est le Juif; pour le marxisme, c'est le bourgeois; pour l'écologisme, c'est chacun d'entre nous, c'est-à-dire l'homme.
(un moyen de combattre cet ennemi est de criminaliser les opinions divergentes et un autre d'instrumentaliser et de fanatiser les plus fragiles: Greta Thunberg)
- L'annonce d'atrocités
Qu'il s'agisse des nazis ou des marxistes, ils ont annoncé les atrocités qu'ils avaient l'intention de commettre.
(Karl Marx avait non seulement annoncé des atrocités pour l'avènement de la révolution, mais encouragé des lynchages après que le prolétariat l'aura emporté: c'est l'idée de la Volksrache.)
Quelles sont les atrocités annoncées par l'écologisme?
. Paul R. Ehrlich met en garde, dans les années 1960, contre le risque de surpopulation, et préconise la stérilisation forcée des femmes indiennes et pakistanaises
. Hans Jonas explique dans les années 1990 qu'il faut réduire l'humanité à un dixième de ce qu'elle est alors
. Aurélien Barrau actuellement trouve lui aussi que l'humanité est trop nombreuse.
La réduction de la population par les écologistes est donc un projet plus ambitieux que celui des autres idéologies (il n'est pas étonnant que l'euthanasie fasse partie du projet).
Quelle est l'influence de l'écologisme?
Directement, faible: 13% en France, 12% en Belgique.
Indirectement forte, à partir de cénacles:
- Le GIEC, présenté comme scientifique alors qu'il est purement politique
- L'UE, à l'exercice du pouvoir de laquelle sont associés les Green Ten, qu'elle finance.
(l'UE est le principal verrou, irriguée par l'Allemagne)
Que faut-il faire pour lutter contre cette idéologie liberticide, mortifère et anti-humaniste, et ses activistes tels que ceux d'Extinction Rebellion?
Il faut lire bien sûr le livre de Drieu Godefridi, mais il faut certainement opérer un regroupement international de tous les Think Tanks qui y sont opposés, montrer que cette idéologie n'a rien de scientifique, mais qu'elle est uniquement et purement politique.
Francis Richard
Publication commune avec lesobservateurs.ch