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14 décembre 2009 1 14 /12 /décembre /2009 13:30

richardlindzenL'Institut Constant de Rebecque (ici) a publié le 16 novembre dernier un article de Richard Lindzen (ici) dans lequel ce dernier demande de "résister à l'hystérie sur le climat" et oppose de solides arguments à "une politique climatique irréfléchie".

Richard Lindzen est un grand climatologue [voir ici son CV
 et ici son site au MIT , d'où est tirée la photo qui illustre cet article]. Membre éminent du GIEC (ici), à ses débuts, il en a démissionné avec fracas "en 2001, considérant que les comptes rendus de cet organisme ne reflétaient plus la réalité des connaissances scientifiques, au moins pour sa partie (la validité des modèles océan-atmosphère)"[voir l'article publié par Climat sceptique en 2006 ici].

Après avoir rappelé que le climat change depuis que la Terre existe, Richard Lindzen explique dans cet article pourquoi il s'oppose à la thèse selon laquelle le réchauffement actuel, qu'il qualifie d'infime, quelques dixièmes de degrés en un siècle, serait dû à l'activité humaine :

 "Ce qui s’oppose à l’assertion que l’homme est la cause de ces changements usuels de température, c’est surtout le fait que le réchauffement causé par l’effet de serre possède sa propre signature : le réchauffement de la surface devrait être accompagné d’un réchauffement sous les tropiques à une altitude approximative de neuf kilomètres qui soit 2,5 fois plus élevé qu’en surface. Or, les mesures montrent que le réchauffement n’y est que d’environ trois quarts de ce qui est observé en surface, ce qui implique que tout au plus un tiers environ du réchauffement en surface pourrait être lié à l’effet de serre ; il est probable que même ce réchauffement infime ne soit pas dû dans sa totalité à l’activité humaine"

Il met en cause les modèles climatiques qui selon lui surestiment très largement ce réchauffement, parce qu'ils partent de suppositions infondées, et, là encore, il explique pourquoi :

"Seule, l'augmentation de CO2, ne contribue [...] que modestement au réchauffement (environ un degré Celsius pour chaque doublement de CO2). Les prédictions d'un réchauffement plus élevé des modèles climatiques sont dues au fait qu'elles supposent que les substances à effet de serre les plus importantes, comme la vapeur d'eau et les nuages, amplifient les variations de CO2. On appelle cela la rétroaction positive, ce qui signifie que les augmentations  de la température de la surface sont accompagnées de réductions de la radiation nette - augmentant ainsi le réchauffement par effet de serre. Tous les modèles indiquent de tels changements en fonction des températures observées en surface".

Le problème est que, par exemple, les données sur la radiation de la Terre récoltées par le satellite ERBE :

"montrent une forte rétroaction négative - réduisant sensiblement l'effet direct du CO2 (Lindzen and Choi, 2009), en parfaite contradiction avec les modèles. Cette analyse montre que même lorsque tous les modèles concordent, ils peuvent être faux et que cela peut être le cas pour une question aussi essentielle que la sensibilité du climat au CO2".

Richard Lindzen relève que les prédictions alarmistes du GIEC se basent sur l'hypothèse que "la sensibilité du climat au doublement du CO2 est supérieure à deux degrés Celsius" :


"Si c'était exact, nous aurions dû logiquement observer un réchauffement plus important que cela n'a été le cas jusqu'ici, et ceci même en supposant que le réchauffement observé ait été causé entièrement par l'homme".


Enfin les modélisateurs et les scientifiques - ceux qui sont restés au GIEC - sont incapables d'expliquer, sinon de manière contradictoire, pourquoi "il n'y a pas eu de réchauffement global net significatif ces 14 dernières années" :

"Les alarmistes répondent que certaines des années les plus chaudes jamais observées ont eu lieu durant la dernière décennie. Etant donné que nous nous trouvons effectivement dans une période relativement chaude, cela ne saurait surprendre. Cela ne permet pas, néanmoins, de tirer des conclusions sur les tendances futures".

D'autre part :

"Localement, d'année en année, les fluctuations de température observées sont en fait quatre fois plus élevées que les fluctuations de la moyenne globale. La plus grande partie de ces variations doivent donc forcément être indépendantes de la moyenne globale, à défaut de quoi cette moyenne varierait beaucoup plus".

Richard Lindzen va encore plus loin. Même en admettant que le réchauffement planétaire de cause anthropique soit significatif, l'alarmisme qui en résulte ne serait pas justifié :

"La population d'ours polaires, la glaciation estivale de l'Arctique, les sécheresses et les inondations, l'érosion de la barrière de corail, les ouragans, les glaciers alpins, la malaria, etc. dépendent tous non pas de la température moyenne de la surface du globe, mais d'un grand nombre de variables locales qui incluent la température, l'humidité, les nuages, les précipitations et la direction et la magnitude des vents. L'état des océans joue souvent un rôle tout aussi crucial".

Il en conclut à propos de ces prévisions catastrophiques :

"Chaque prévision de catastrophe exigerait que tous ces facteurs se meuvent dans une fourchette déterminée. La probabilité qu'une catastrophe spécifique arrive est donc proche de zéro".

Pourquoi y a-t-il donc une telle montée de l'alarmisme ? Parce que des groupes y ont intérêt :

"L'intérêt du mouvement environnementaliste à acquérir davantage de pouvoir, d'influence et de donations semble évident. Tout comme l'intérêt des bureaucrates, pour qui le contrôle du CO2 est en quelque sorte un rêve devenu réalité : après tout, le CO2 émane même de la respiration. Les politiciens, eux, perçoivent la possibilité d'augmentations d'impôts largement acceptées parce que celles-ci seraient nécessaires pour "sauver" la Terre. Différents Etats s'efforcent également d'exploiter ce thème dans l'espoir d'en tirer des avantages compétitifs".

Il ajoute, à propos du négoce des certificats d'émissions de CO2 :  

"Le potentiel de corruption est immense".

Il n'est pas surprenant d'y voir mêlés les noms d'Enron, de Lehman Brothers, pour le passé, et aujourd'hui ceux de Goldman Sachs et d'Al Gore.

Comme il est fort possible que le réchauffement se soit arrêté, en tout cas si l'on considère les 14 dernières années écoulées :

"Pour ceux dont les intérêts sont les plus matériels, la nécessité d'agir sans tarder, avant que le public ne se rende compte de la réalité, est bien réelle".

Sinon le gigantesque fromage du réchauffement pourrait bien fondre comme ... banquise de l'Arctique en été.

Francis Richard 

Nous en sommes au

513e jour de privation de liberté pour Max Göldi et Rachid Hamdani (de droite à gauche), les deux otages suisses en Libye

goldi et hamdani

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  • Francis Richard
  • De formation scientifique (EPFL), économique et financière (Paris IX Dauphine), j'ai travaillé dans l'industrie, le conseil aux entreprises et les ressources humaines, et m'intéresse aux arts et lettres.
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