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25 décembre 2011 7 25 /12 /décembre /2011 16:45

Joseph-et-Jesus.jpgVoici Noël, Seigneur, jour de votre venue...

 

Voici Noël, Seigneur, jour de votre venue,

Et je pense à Joseph votre père d'en-bas,

Qui ne fut animé d'aucun sentiment bas.

Fiancé à Marie, il ne l'a pas connue

 

Et votre conception est pourtant advenue.

C'était oeuvre d'Esprit : il ne le savait pas.

Il aimait bien Marie mais...l'épouser, certes pas.

Il choisit de rompre, pour raison inconnue.

 

Alors l'Ange apparut pour lui faire connaître

Et comment et pourquoi vous alliez ici naître.

Il devait vous donner le prénom de Jésus,

 

Etre le père par... respect des convenances,

Vous aimer comme un fils depuis votre naissance,

Subir après sa mort des propos décousus.

 

Francis Richard

 

Noël 2011

 

Le tableau de Joseph et l'enfant est de Guido Reni, l'Hermitage, Saint Petersbourg

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1 mai 2011 7 01 /05 /mai /2011 09:37
Jean Paul II Reims 1996Il y a 15 ans, après avoir lu l'encyclique Evangelium Vitae du pape Jean-Paul II, j'écrivais le 5 novembre 1995 un poème intitulé Hymne à la vie.
 
Un peu plus de deux mois plus tard, le 21 janvier 1996, 203 ans, jour pour jour, après que la France a tué le père en la personne du Roi Très Chrétien Louis XVI, j'adressais ce poème au Saint-Père, via Monseigneur le Nonce apostolique à Paris.
 
Ce poème était accompagné d'une lettre où je disais au Saint-Père que je me réjouissais de sa venue "à l'automne prochain à Reims pour commémorer le baptême de notre roi Clovis, qui fut celui de la France" et que je priais pour que notre pays, grâce à lui et grâce à Dieu "retrouve sa vocation de Fille aînée de l'Eglise qu'elle semble bien avoir oubliée". [la photo de Jean-Paul II, prise le 22 septembre 1996 à Reims, provient d'ici]
 
Hymne à la vie

Notre vie est, Seigneur, au creux de votre main.
Après l'avoir ôtée, Vous pouvez nous la rendre.
Le jour que Vous voulez, Vous pouvez nous la prendre.
Sera-ce en ce jour d'hui ou sera-ce demain ?
 
Qu'importe : il faut suivre notre homme de chemin,
Pour toute joie reçue, mille grâces Vous rendre,
Et, pour toute peine, Votre prière apprendre,
Nous jetant à genoux en joignant les deux mains.
 
Ils sont orgueilleux ceux qui, en un tournemain,
Veulent en disposer, s'attaquant aux plus tendres
Ou bien aux éperdus qui sont lassés d'attendre.
 
Ils cultivent la mort et nous autres, Romains,
Devons les empêcher d'encor plus bas descendre,
Semant partout la ruine et nous couvrant de cendres
 
                               *     *
                                   *
 
Vous nous avez créés l'âme rivée au corps
Dès notre conception, formant un attelage
Destiné à se rompre au terme du voyage
Et à se ressouder pourtant un jour encor,
 
Quand le Mal cessera de fabriquer la mort,
De la transmettre au corps avec tous les outrages,
Et que s'accomplira votre divin message.
Seront récompensés ceux qui, au mol confort,
 
Auront, pour Vous aimer, su préférer l'effort,
Qui auront résisté tout au long de leur âge
Aux miroirs fallacieux inversant Votre image.
 
Vous êtes et serez alors le réconfort
Contre les avanies et les vains bavardages,
Contre les calomnies et les vils commérages.

                                *     *
                                    *
 
Vous nous avez donné Votre divinité
En germe dans notre âme et la vie éternelle
A Votre ressemblance est proposée en elle,
Nous permettant d'atteindre à votre dignité.
 
Notre vie est pour Vous, dans sa précarité,
D'un tel prix que, sur Croix, Vous mourûtes pour elle.
Et, pour nous racheter de nos fautes mortelles,
Vous avez sacrifié et puis ressuscité
 
Et la vie fut sacrée dès la maternité
Jusqu'à la mort d'en-bas, tout au plus corporelle.
Il nous faut annoncer cette bonne nouvelle,
 
Face à des barbaries que leur légalité
Ne rend pourtant pas moins, à Vos yeux, criminelles,
En implorant surtout Votre aide paternelle.
 
Francis Richard
 
Lusignan, le 5 novembre 1995
 
Jour des Saintes Reliques, 12ème anniversaire de la mort de mon père.

Dédié à Sa Sainteté le pape Jean-Paul II, auteur de l'inestimable encyclique Evangelium Vitae.
          
Deux semaines après mon envoi, je recevais la lettre suivante :
 
Secrétairerie d'Etat                                   Du Vatican, le 8 février 1996
Première section - Affaires générales
 
N. 386.588

Monsieur,
 
Par l'intermédiaire de Monseigneur le Nonce apostolique en France,
vous avez récemment fait parvenir au Saint-Père un poème écrit par vos
soins et intitulé "Hymne à la vie".
 
Le Pape m'a chargé de vous transmettre ses remerciements pour ce
geste qui traduit votre attachement à sa personne et à son action. Il vous
confie à l'intercession de la Vierge Marie et lui recommande votre père de
manière toute particulière. De grand coeur, il invoque sur vous-même et sur
vos proches le soutien de la Bénédiction divine.
 
Veuillez agréer, Monsieur, l'expression de mes sentiments tout
dévoués.
 
                                                                   Mgr L. Sandri
                                                                   Assesseur
 
Monsieur Francis RICHARD
CHATOU
 
En ce dimanche de la divine Miséricorde et en ce jour de la béatification du pape Jean-Paul II, prononcée par son successeur le pape Benoît XVI, je me sens le devoir impérieux de rendre publique, à titre d'humble hommage, ma démarche d'il y a 15 ans de catholique fidèle.
 
Francis Richard

L'internaute peut écouter ce poème dit par votre serviteur sur le site de Radio Silence ici.
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19 mars 2011 6 19 /03 /mars /2011 00:05

Saint JosephD'aucuns s'affligent du temps qui passe, d'avoir une année ou une décennie de plus. Tel n'est pas mon cas.

 

Je me réjouis au contraire que le Seigneur m'ait permis de vivre davantage que les quelques jours qui m'étaient promis à ma naissance, sur cette terre de Flandre, plat pays qui n'est qu'à moitié le mien.

 

Pour me refaire une santé, alors que je n'avais que trois semaines, ma mère, âgée alors de trente ans, m'a emmené à Saint Jean-de-Luz. Comme par miracle mon petit corps y a pris des forces qui ne l'ont plus quitté et lui ont permis de survivre jusqu'à aujourd'hui, en dépit des vicissitudes.

 

Né sous un signe d'eau, je ne me sens bien que dans les lieux qui sont en bord de mer, de lac ou de fleuve, qu'il s'agisse de Saint Jean-de-Luz, d'Ouchy ou de Chatou. Tant il est vrai que l'eau, même salée, est source de vie, de ma vie.

 

Aujourd'hui, j'ai donc atteint l'objectif des soixante ans et j'espère bien en atteindre d'autres, si Dieu me prête vie, avant de la reprendre, quand il voudra.

 

C'est par une ballade que je tiens à Le remercier en la fête de Saint Joseph, patron de tous les pères, parmi lesquels j'ai le bonheur d'être compté, puisque ma bien-aimée m'a donné deux grands fils, qui font ma plus grande joie.

 

F.R.

 

 

Car aujourd’hui j’ai soixante ans

 

Merci Seigneur, ressuscité

D’entre les morts ! C’est votre ouvrage

Aux p’tits crevards de susciter

Rage de vivre et bon courage

Pour résister au grand naufrage.

Au plat pays, j’en suis content,

M’avez donné ces avantages,

Car aujourd’hui j’ai soixante ans.

 

Pour mes parents, félicité !

Le pays basque aux lourds nuages

Et aux soleils immérités,

Aux grosses pluies les jours d’orage

Et aux abris sous les feuillages,

M’a insufflé, ce pour longtemps,

Une vigueur de bon présage,

Car aujourd’hui j’ai soixante ans.

 

Les signes d’eau, dans les cités,

Comme à Ouchy à l’abordage,

Ou à Chatou au bastingage,

Sans avoir l’air précipité,

Me délivrent même message :

Tu peux nager encor autant.

Me faut alors leur rendre hommage,

Car aujourd’hui j’ai soixante ans.

 

Envoi

 

Prince, faites que me ménage :

Je crois toujours avoir vingt ans,

Mais j’ai de loin dépassé l’âge,

Car aujourd’hui j’ai soixante ans.

 

Francis Richard

 

En la fête de Saint Joseph, dont l'icône ci-dessus se trouve au Grand Séminaire éponyme de Bordeaux ici

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26 décembre 2010 7 26 /12 /décembre /2010 10:05

Voici venu le temps de votre humanité...

 

Vierge à l'enfantVoici venu le temps de votre humanité.

Conçu de l'Esprit Saint, comme annoncé par l'Ange,

Seigneur, vous êtes né pour qu'ici-bas tout change

Et que nous connaissions votre divinité.

 

Couché dans la crèche, dans la complicité

Et de l'âne et du boeuf, la paille pour tout lange,

Vous êtes le regard, par une voie étrange,

Que nous devons porter sur la simplicité.

 

Vous ne gazouillez pas, car vous êtes le Verbe,

Et votre parole rend muets les superbes.

Vous nous conviez donc à la vénération

 

De votre petit corps, qui semble bien fragile,

Qui tète sa Mère, tout en restant tranquille :

Vous êtes du Père la douce Incarnation.

 

Francis Richard

 

Noël 2010

 

Le tableau de La Vierge et l'Enfant est de Defendete Ferrari, Galerie des Offices, Florence. 

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Présentation

  • : Le blog de Francis Richard
  • : Ce blog se veut catholique, national et libéral. Catholique, il ne s'attaque pas aux autres religions, mais défend la mienne. National, il défend les singularités bienfaisantes de mon pays d'origine, la France, et celles de mon pays d'adoption, la Suisse, et celles des autres pays. Libéral, il souligne qu'il n'est pas possible d'être un homme (ou une femme) digne de ce nom en dehors de l'exercice de libertés.
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  • Francis Richard
  • De formation scientifique (EPFL), économique et financière (Paris IX Dauphine), j'ai travaillé dans l'industrie, le conseil aux entreprises et les ressources humaines, et m'intéresse aux arts et lettres.
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