Je la soutiens parce qu'elle correspond parfaitement à ce que j'écrivais tout au début de l'existence de ce blog [voir mon article du 19 juin 2008 : Les dissidents de Genève pour la liberté de fumer ]. J'écrivais alors :
"La notion de lieux publics me semble bien confuse dans les esprits. En effet par lieux publics on entend aussi bien des lieux réellement publics que des lieux privés. Un bistrot, un restaurant, une boîte de nuit sont ainsi des lieux privés. Certes ils sont fréquentés par du public, ils n'en demeurent pas moins des lieux privés.
Personne n'oblige personne à aller dans un bistrot, un restaurant, une boîte de nuit, enfumés ou non. Personne n'oblige personne à aller travailler dans un de ces établissements, enfumé ou non. C'est d'autant plus vrai que le chômage culmine vertigineusement en Suisse à un peu plus de 2 %, même si Genève oppose son exception culturelle à cette moyenne helvétique.
A mon sens l'interdiction de fumer dans des lieux privés, fréquentés par du public, viole le droit des propriétaires de ces lieux d'édicter leurs propres règles de bonne conduite que doivent respecter ceux qui les fréquentent. Au train où vont les choses il sera bientôt interdit de fumer dans la rue, lieu réellement public, pour lutter contre ...les gaz à effet de serre."
Voici le texte de cette initiative tel qu'il est paru sur le site de la Confédération ici :
"La Constitution est modifiée comme suit :
Art. 118, al. 3 et 4 (nouveaux)
3
La décision de prononcer une interdiction de fumer dans un espace fermé relève de
la seule appréciation du propriétaire. Ce principe vaut également pour les espaces
fermés accessibles au public. Sont notamment accessibles au public les espaces
fermés:
a. des entreprises de restauration ou d’hôtellerie;
b. des bâtiments et véhicules des transports publics;
c. des bâtiments servant à la formation, au sport, à la culture ou aux loisirs.
4
Les espaces fermés accessibles au public où il est permis de fumer doivent être
signalés comme tels."
Entendons-nous bien. Je ne suis pas de ceux qui encouragent les autres à fumer - je suis d'ailleurs non fumeur - mais je suis de ceux qui défendent la liberté de choix de chacun et de fumer entre autres. Dans une société libre - ce qui est de moins en moins vrai en raison des interventions toujours plus grandes de l'Etat - chacun doit pouvoir prendre ses responsabilités, sans nuire à autrui, bien entendu.
Le principal argument pour interdire de fumer est que justement fumer nuirait à autrui. Cet argument repose sur une fable, celle de la fumée passive qui serait mortelle. Je reviendrai plus longuement sur le sujet au cours des prochaines semaines. D'ores et déjà je recommande de regarder et d'écouter la vidéo - que j'ai déjà publiée sur ce site le 8 novembre 2008 [voir mon articleLe Pr Molimard dit tout ce que vous devriez savoir sur le tabagisme], dans laquelle le Pr Molimard, père de la tabacologie, démonte cette fable.
En attendant je rappelle que cette fable a été inventée par des totalitaires - les nazis pour ne pas les nommer -, comme les Dissidents de Genève l'ont abondamment démontré sur leur siteici, sur lequel vous pouvez d'ailleurs télécharger le formulaire de recueil de signatures de l'initiativeici.
Cette initiative a été lancée le 23 février. 100'000 signatures doivent être recueillies d'ici le 23 août 2011. Ce qui semble facile à atteindre, compte tenu du fait qu'une pétition pour la liberté de fumer, lancée fin octobre, déposée à Berne au début du présent mois, a recueilli plus de 79'000 signatures...ici
Le comité d'initiative, qui comprend des restaurateurs libres et des jeunes
UDC, l'a présentée hier à la presse ici [d'où provient la
photo]. La ligue pulmonaire, qui, de son côté, a lancé une initiative Contre le tabagisme passif, plus restrictive encore que la
loi fédérale qui entrera en vigueur le 1er mai prochain ici, a estimé
que cette bonne initiative était "irresponsable".
Comme cette bonne initiative devrait pouvoir être déposée une fois recueilli le nombre suffisant de signatures, c'est-à-dire bien avant la fin de l'année 2010, les deux initiatives
pourraient être soumises au peuple ensemble, comme le remarque l'Agence Télégraphique Suisse ici. Un grand, et sain, débat en perspective...entre
libertés et totalitarisme hygiéniste.
Francis Richard
Nous en sommes au
587e jour de privation de liberté pour Max Göldi, le dernier otage suisse en Libye