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18 septembre 2014 4 18 /09 /septembre /2014 00:10
Mourrier à Vevey, à l'Oriental-Vevey, à Vevey

L'Oriental-Vevey, en 2008, doit être fermé pour raison de sécurité. Des planchers et des murs menacent de s'effondrer.

 

Le 5 septembre 2014, après dix-huit mois de travaux de restauration, une réception inaugurale y est organisée pour fêter sa réouverture.

 

Le premier spectacle, donné dans ce théâtre veveysan restauré, est signé Sébastien Meier et mis en scène par Benoît Blampain. Il s'agit d'une pièce policière intitulée Mourrier à Vevey: le directeur de l'Oriental-Vevey, Nick Weber, est retrouvé mort le lendemain du 5 septembre 2014, pendu aux grilles de la scène...

 

Jules Mourrier, commissaire de police à la retraite, professeur de criminologie à l'Université de Lausanne est chargé de reprendre l'enquête par le commandant Crausaz. Les premiers témoignages ont été recueillis par le caporal Delachaux, mais l'enquête patauge.

 

Jules Mourrier, doté d'une intuition incomparable, est de la vieille école. Qui a fait ses preuves. Pour lui, l'essentiel est de recueillir tous les éléments de l'histoire, puis de la raconter correctement...

 

La pièce est lue par trois comédiens: Antonin Moeri, qui est le narrateur, Murielle Tenger qui incarne Jules Mourrier, sorte de Maigret vaudois, ne refusant pas de lever le coude pour boire un verre de blanc de Lavaux, Anne Ottiger, qui joue tour à tour les rôles de tous les autres personnages de l'intrigue:

 

- le caporal Delachaux,

- Vincent Menu, le Conservateur du Canton de Vaud,

- Jane Brisbane, l'assistante de Bordec, Président Directeur Général de Netteté, la multinationale de l'agro-alimentaire,

- la syndique de la ville,

- Anatole le cafetier, dont l'établissement jouxte l'Oriental-Vevey,

- Stars, le directeur du Festival Vevey- Photos.

 

Le spectacle est itinérant. Il se déroule dans toutes les salles de l'Oriental-Vevey, ce qui est une manière originale d'en ouvrir toutes les portes et de le faire visiter, les spectateurs figurant des étudiants, au nombre d'une quarantaine, venus assister à la résolution du crime par leur vieux professeur émérite.

 

Les spectateurs quittent donc le foyer du théâtre, gravissent l'escalier principal, puis des escaliers et passerelles métalliques à claire-voie pour gagner tout en haut la salle de répétition où ils assistent à une chorégraphie interprétée par deux danseurs (Bastien Hippocrate et Claire Dessimoz) sur le thème de l'attachement... Danseurs qui y répétaient le soir du meurtre...

 

Car il s'agit d'un meurtre. L'expertise scientifique a conclu que Nick Weber est mort de strangulation dans son bureau, puis que son corps a été pendu aux cintres du théâtre pour brouiller les pistes...

 

Les spectateurs redescendent au foyer, puis, de là, se rendent dans le local technique du théâtre où se trouvent les vestiges d'un mur datant du XIVe siècle... Après un échange entre Jules Mourrier et Vincent Menu, commenté par le narrateur, ils suivent l'ex-commissaire dans un couloir qui les mène à un autre escalier.

 

En haut de cet escalier se trouve la scène du théâtre, au-dessus de laquelle Nick Weber a été pendu. Le bureau de ce dernier est contigu. De là part un autre escalier encore, qui conduit à la salle de répétition, munie de gradins, où le public estudiantin finit par se retrouver pour assister aux interrogatoires des différents protagonistes, annoncés l'un après l'autre par le narrateur.

 

Enfin tout le monde redescend au foyer pour le dénouement de l'intrigue que Jules Mourrier a bien entendu élucidée... en reliant de façon imperturbable tous les éléments entre eux.

 

Le narrateur, Antonin Moeri, force souvent le trait, et c'est très bien (les étudiants ne risquent pas de s'endormir...). Murielle Tenger donne une véritable épaisseur à Jules Mourrier par sa gestuelle et par le ton sans répliques qu'elle donne à sa voix bourrue. Anne Ottiger est une sorte de Fregoli, puisqu'elle passe d'un registre à l'autre, qu'il soit masculin ou féminin, avec beaucoup d'aisance.

 

Sébastien Meier s'est beaucoup documenté pour écrire son texte, qui est coloré, souvent piquant, à la fois spirituel et humoristique, avec pour résultat les rires de l'assistance, qui n'a pas besoin de connaître tous les dessous de la vie locale pour se réjouir de ses bons mots et de ses divulgations, tellement bien imaginées qu'elles finissent par rejoindre la réalité...

 

Francis Richard

 

Sébastien Meier et Bastien Hippocrate sont membres du Collectif Fin de Moi

 

Sébastien Meier est l'auteur du roman Les ombres du métis, édité chez Zoé (2014)

 

Prochaines représentations:

 

Jeudi 18 septembre 2014 à 20h

Vendredi 19 septembre 2014 à 20h

Samedi 20 septembre 2014 à 19h

 

Adresse:

 

Oriental-Vevey

Rue d'Italie 22

1800 Vevey 2

 

Réservations:

 

www.orientalvevey.ch

tél: 021 923 74 50

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  • : Le blog de Francis Richard
  • : Ce blog se veut catholique, national et libéral. Catholique, il ne s'attaque pas aux autres religions, mais défend la mienne. National, il défend les singularités bienfaisantes de mon pays d'origine, la France, et celles de mon pays d'adoption, la Suisse, et celles des autres pays. Libéral, il souligne qu'il n'est pas possible d'être un homme (ou une femme) digne de ce nom en dehors de l'exercice de libertés.
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  • Francis Richard
  • De formation scientifique (EPFL), économique et financière (Paris IX Dauphine), j'ai travaillé dans l'industrie, le conseil aux entreprises et les ressources humaines, et m'intéresse aux arts et lettres.
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