Comme chaque année, je présente mes meilleurs voeux à tous mes lecteurs. Mais, cette année, j'ai quelque réticence à le faire, car l'année 2022 fut horribilis.
Il faut dire que le monde occidental a conservé à sa tête en 2022 des équipes qui perdent... et qui ont persévéré à ne pas vouloir voir la réalité des choses en face.
C'est au point que je me demande de plus en plus, si nous en avons vraiment besoin et s'il ne vaudrait pas mieux tous les ignorer... autant que faire se peut.
Une formule résume l'époque. Elle a été employée par le stagiaire qui a été reconduit à l'Élysée: Quoi qu'il en coûte. Il s'est bien gardé d'ajouter: Aux autres.
Mais il n'est pas le seul. Je ne sais s'il a été le suivi ou le suivant, qui, comme on le sait depuis Jacques Brel, n'est de toute façon pas une position honorable.
L'avantage avec ce blog-notes est qu'il ne coûte rien à personne. Suis-je bête? Si, il coûte du temps à ceux qui ont la gentillesse de me lire, et je leur en sais gré.
Pour les remercier, comme il y a tout juste un an, je viens de composer un poème à leur intention. Il se veut plus réaliste que le précédent. Qu'ils me le pardonnent!
Catholique un jour, catholique toujours, je n'ai pu m'empêcher d'y mettre un grain de sel chrétien et de m'inspirer d'un sonnet homonyme de mon cher Verlaine.
À son poème j'ai emprunté les rimes, sauf une, plus riche. Il fallait bien que je conservasse quelque originalité si le propos rejoignait le sien, publié posthumement.
Francis Richard
Pour le Nouvel An
Si l'année ne meurt pas, une autre ne peut naître.
Depuis que le monde est, ce n'est pas autrement.
De même, l'homme meurt, pour après un moment,
Plus ou moins pénible, transfigurer son être.
Pour ceux qui ont la Foi, c'est la bonne nouvelle.
Pour les autres, hélas, tout s'achève en la mort,
Ce qui, convenons-en, est un bien triste sort,
Tout pareil à l'année, qui est sa fin, comme elle.
Il ne faut surtout pas regretter une année
Surtout la dernière, qui me rendit odieux,
Alors que prévoyais un avenir radieux.
Comment donc faire de bons voeux parbleu !
Quand l'année passée fut l'horreur incarnée.
Ne voyons pas la vie en rose mais en bleus...
Saint Jean-de-Luz, le 1er janvier 2022