Hier après-midi, je quittais Lausanne peu après 18 heures 15. Quelques gouttes de pluie tombaient, puis ce fut l'averse.
Elle ne devait plus me lâcher jusqu'à ma destination, la maison communale de Collonge-Bellerive, de l'autre côté de la rade de Genève.
Je fus surpris en passant sur le pont du Mont-Blanc d'être le seul à l'emprunter avec ma voiture, un samedi soir, à 19 heures...
Huong Viet est l'association des jeunes Vietnamiens de Genève. Depuis 2012, c'est elle qui a repris le flambeau de la fête du Têt à Genève, que lui a transmis le Cosunam, Comité Suisse-Vietnam, qui en était l'organisateur depuis 1999. La lutte pour le respect des droits humains et des principes de la démocratie pour le Vietnam restant la priorité de cette dernière association.
Lors de cette fête du Têt 2014, l'année du cheval dans le calendrier vietnamien, comme lors des éditions précédentes, se déroulaient sur scène des danses traditionnelles: la danse de la licorne, la danse des éventails flamboyants, la danse de la baie d'Halong, la danse des enfants - des petites filles de 5 à 6 ans! -, la danse des tambours...
KFM.
Le spectacle avait lieu devant quelque 150 convives qui ont eu le plaisir de déguster un repas de spécialités vietnamiennes succculentes.
Jugez-en par le menu:
Potage de crabe et d'asperges
Rouleaux de printemps
Salade vietnamienne au poulet
Nouilles sautées aux crevettes de mangrove accompagnées de porc laqué
Salade de fruits exotiques
Pour accompagner ce délicieux, repas je dois à une de mes voisines asiatiques d'avoir plus que goûté un gamay genevois, l'Ecrivain-Poète , de l'année 2012, qui m'a permis de partir à cheval sur le vin au pays qui ressemble au Vietnam...
Dans la rituelle pochette-surprise qui était offerte aux convives en guise de cadeau de Nouvel-An, il y avait un proverbe poétique:
Les étoiles sont lointaines, et pourtant elles brillent.
Il ne me restait plus qu'à rentrer à Lausanne, mes 5 sens comblés: les yeux pleins de couleurs scintillantes, les narines satisfaites des fumets du repas et de l'arôme du vin, les papilles frétillantes sous les mets raffinés, les oreilles vibrantes de musiques asiatiques et les mains ravies d'en avoir serré bien d'autres.
Pour le retour je retrouvais la pluie qui m'accompagna sans cesse jusque chez moi. Quand je suis passé sur le pont du Mont-Blanc, à 23 heures 15, il était tout aussi désert qu'à l'aller.
Je me disais que toutes ces larmes de pluie étaient semblables à la vraie vie, où nos larmes précèdent et suivent nos instants de bonheur...
Francis Richard