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20 décembre 2014 6 20 /12 /décembre /2014 23:00
"Pour un antiracisme de droite" de Jean Robin

Au titre de Pour un antiracisme de droite, choisi par Jean Robin, j'aurais préféré qu'il donnât celui de Pour un antiracisme libéral. Il aurait été plus conforme à l'esprit de son livre. Car est-il seulement possible de qualifier la droite de libérale?

 

Le 15 octobre 1984, l'association SOS Racisme était créée, il y a un peu plus de trente ans aujourd'hui. Or l'action de cette association antiraciste correspond à un développement du multi-racisme - anti-juif, anti-blanc, anti-noir, anti-arabe -, et, donc, à un échec de cette action, sur toute la ligne.

 

La dérive liberticide de l'antiracisme de gauche

 

Depuis la loi Pleven (1er juillet 1972) il est permis à toute association qui défend un groupe, d'ester en justice, au bout de 5 ans d'existence, pour faire condamner quiconque a tenu des propos supposés racistes, sans souci du contexte ni du ton employé.

 

Les associations de gauche ont aujourd'hui le monopole de l'antiracisme et ne manquent aucune occasion d'étiqueter racistes, d'intimider, de harceler judiciairement et financièrement, pour propos racistes, ceux qui leur déplaisent, justifiant ainsi leur existence et récoltant de massives subventions publiques, à défaut de récolter suffisamment de cotisations et de dons pour subsister.

 

Le racisme est devenu un délit sans que soit distinguée "la parole qui veut tuer, de celle qui n'a pas pour but de tuer". Cela "rend toute discussion impossible, et tout débat quasiment impossible". D'ailleurs, du fait du monopole de fait de l'antiracisme de gauche, "la droite est coupable de racisme, jamais la gauche".

 

Historiquement de hautes figures de la gauche figurent pourtant au palmarès du racisme: "antisémitisme (Vacher de Lapouge, Marx, Toussenel), racisme anti-noir (la colonisation de l'Afrique a été véritablement mise en place par la gauche), racisme anti-arabe (Jules Ferry voulait  civiliser les races inférieures, en Algérie notamment), etc."

 

Les pièges de l'antiracisme de gauche

 

Jean Robin rappelle que "la critique des religions est légitime en France depuis les Lumières". Il est donc tout à fait légitime de critiquer l'islam, comme toute autre religion. Or, sous le vocable d'islamophobie, des musulmans tentent d'amalgamer à la critique légitime de l'islam la critique condamnable des musulmans: "En fait c'est l'islam qui est historiquement raciste, anti-blanc, antisémite et anti-noir. [...] L'antiracisme conséquent combat donc l'islam, et peut se voir traiter d'islamophobe par des racistes."

 

Il y a deux poids deux mesures: "Le racisme est à sens unique: les blancs ne peuvent être que les bourreaux, jamais les victimes." Jean Robin, avec Alain Finkielkraut, pense qu'il ne faut pas faire le cadeau du réel aux racistes: "Le racisme n'est le monopole d'aucune culture, ni d'aucune condition sociale, il est très largement réparti dans la société. Nier ou relativiser le racisme anti-blanc, qui ne serait qu'une réaction des minorités aux violences dont elles sont par ailleurs victimes, reviendrait à justifier les violences d'un skin-head parce qu'il a eu une enfance difficile."

 

"La loi Gayssot est typiquement communiste en ce qu'elle inscrit une vérité historique dans la loi." Ce faisant, elle se retourne contre les juifs en ne condamnant que la négation de leur génocide, en faisant des négationnistes des martyrs, en rendant suspecte l'histoire officielle, en créant un précédent fâcheux dont d'autres communautés peuvent s'inspirer pour obtenir pour elles une loi analogue.

 

L'immigration n'est pas une et indivisible: "Un antiracisme responsable doit garantir un traitement humain et le plus juste possible de ce phénomène qu'on appelle trop rapidement l'immigration, mais qui recouvre autant de situations qu'il existe d'immigrés [...]. Un antiracisme de droite reconnaît que trop d'immigration tue l'immigration. [...] L'immigraton qui s'installe dans un pays n'est pas de même nature selon que l'Etat est providence ou pas.[...] Pour les antiracistes conséquents, le problème n'est donc pas et n'a jamais été l'immigration, le problème c'est l'Etat."

 

Pour un antiracisme de droite et donc libéral

 

Au contraire des antiracistes de gauche, les libéraux sont pour la liberté d'expression: "Un antiracisme de droite ou libéral consisterait à laisser s'exprimer les racistes, afin de pouvoir les identifier, et de pouvoir les condamner moralement, en leur démontrant rationnellement que leur analyse est fausse et dommageable pour le vivre ensemble."

 

Au contraire des antiracistes de gauche, les libéraux sont pour l'égalité en droit: "Un antiracisme de droite ou libéral placerait sur le même plan tous les racismes, et donc tous les antiracismes, quels qu'ils soient."

 

Au contraire des antiracistes de gauche, les libéraux n'ont rien contre l'inégalité de fait, qui est naturelle et source de richesses: "Un antiracisme de droite ou libéral considèrerait que la discrimination fait partie de la vie, qu'elle ne doit pas être interdite par l'Etat, mais que la justice et/ou l'opinion publique doivent en tenir compte si l'application d'une discrimination quelle qu'elle soit mène à des conséquences néfastes, démontrables factuellement."

 

Francis Richard

 

Pour un antiracisme de droite, Jean Robin, 50 pages, Tatamis

 

Publication commune avec Lesobservateurs.ch

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  • : Le blog de Francis Richard
  • : Ce blog se veut catholique, national et libéral. Catholique, il ne s'attaque pas aux autres religions, mais défend la mienne. National, il défend les singularités bienfaisantes de mon pays d'origine, la France, et celles de mon pays d'adoption, la Suisse, et celles des autres pays. Libéral, il souligne qu'il n'est pas possible d'être un homme (ou une femme) digne de ce nom en dehors de l'exercice de libertés.
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  • Francis Richard
  • De formation scientifique (EPFL), économique et financière (Paris IX Dauphine), j'ai travaillé dans l'industrie, le conseil aux entreprises et les ressources humaines, et m'intéresse aux arts et lettres.
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