C'est dans la continuité que en fRance nous n'avons pas de pétrole et maintenant pas de masque de protection, mais des conseillers scientistes zétatistes créationnistes fabuleux qui nous zont fourgué ce folklore spectaculaire, pour le plus grand bonheur insoutenable de ses zélecteurs confinés pendant la rafle du Corona.
Dans son journal pendant la répression, qui rappelle Mon journal pendant l'occupation de Jean Galtier-Boissière, Virginie Anselot donne le ton avec ce passage écrit le 16 mars 2020. Tout le long du confinement, c'est-à-dire de l'enfermement des Français chez eux et malgré eux jusqu'au 4 mai 2020, elle relève toutes les atteintes aux libertés individuelles commises par les tas.
Car l'État s'est révélé une fois de plus le problème et non pas la solution. Au fil des jours, pendant cet épisode viral, comme s'il n'y avait jamais eu d'épidémie auparavant, les hommes politiques, par leurs décisions incohérentes et leurs discours contradictoires, par la dilapidation de ce qu'ils ont ponctionné, ont empêché les soignants de détecter et traiter et tué plus que n'a fait le virus.
Aussi ce journal est-il le cri de colère que poussent Les Réprimés. Très tôt, comme l'écrit Virginie Anselot le 19 mars 2020, les soignants et les gens savent ce qu'ils ont à faire pour leur santé comme l'ont fait avant eux leurs semblables en Corée du Sud, à Taïwan ou à Singapour. Mais, en France, l'État leur envoie les flics, demain l'armée, pour contrôler leur ausweiss et les verbaliser.
Le 24 mars 2020, elle écrit à propos de la chloroquine (qu'une professeure, préférée des plateaux TV et des merdias, considère comme dangereuse, alors qu'elle est utilisée depuis plusieurs décennies avec succès):
En fait, ce n'est pas le sujet de savoir si oui ou non le traitement du Pr Raoult doit être pris ou non.
Le sujet, c'est que le gouvernement décide de tout et de n'importe quoi pour tout le monde et l'impose par la force.
Tandis que le professeur Raoult propose un traitement qu'il n'impose à personne.
A la date du 4 avril, l'organigramme fonctionnel du système français de santé est représenté. A le parcourir, il n'est pas étonnant qu'il ne puisse pas fonctionner. Mais, bien sûr, il est interdit de penser, de dire, et même de constater qu'à l'évidence ce système n'est pas le meilleur du monde et, le 6 avril, que le système de santé allemand, privé et concurrentiel, fait beaucoup mieux...
Virginie Anselot parle de rafle Covid-19 et de répression routinière. Ce n'est malheureusement pas exagéré. Le 15 avril, par exemple, elle note que 650 drones ont été commandés par l'État pour 4 millions d'euros, ce qui indique sa priorité de réprimer tous azimuts. Et, le 22 avril, elle note le nombre faramineux d'amendes qui ont été dressées, un million, en un mois de temps seulement:
Chaque jour ces verbalisations scandaleuses allongent la liste des victimes, comme cette infirmière du Jura revenant sans attestation d'une nuit blanche à l'hôpital, ou cette grand-mère guettant sous les fenêtres de son mari en EHPAD.
Le même 22 avril, c'est l'intrusion illégale de trois policiers dans une église où six personnes assistent à une messe; et la tentative d'assassinat d'Amazon par un syndicat avec la complicité du tribunal de Nanterre; le 26 avril, c'est la traque par les gendarmes, de randonneurs dans le Lubéron; le 27 avril, c'est 132€ d'amende pour celui qui lave sa voiture dans une station-service etc.
Virginie Anselot écrit: Qui ne dit mot consent. Je ne consens pas. le 22 avril 2020, elle crée le groupe Les Réprimés sur Facebook et, le 4 mai 2020, elle envoie une protestation à la Cour de Justice de la République sous la forme d'une plainte en justice (qui figure en annexe du livre) contre les ministres responsables de crimes et délits commis lors de leur gestion de la crise de Covid-19.
Dans sa préface, qui s'adresse aux falsificateurs au service de la répression: l'Église de la Trouille et son bras séculier, Paul-Éric Blanrue souligne, que ce qu'on voit, c'est le confinement; ce qu'on ne voit pas, ce sont ses effets collatéraux, désastreux du point de vue économique et même du point de vue sanitaire puisque, par exemple, les services de cancérologie ont été interrompus...
Le confinement aurait sauvé des vies, prétend-on, ajoute le préfacier. Il s'inscrit en faux. D'aucuns avaient annoncé que sans confinement de masse, le coronavirus ferait entre 300.000 et 500.000 morts en France. Les mêmes prétendent que leurs prévisions ont été validées parce que le nombre réel de morts se trouve en dessous, après confinement, ce qui est un vieux truc de charlatan:
Il s'agit du même principe que celui de l'expert-faussaire annonçant une crise économique. Si elle a lieu, il sera qualifié de divin prophète; si elle n'a pas lieu, il prétendra que c'est grâce aux mesures prises par les hommes politiques ayant suivi ses judicieux conseils.
A la fin de son livre, Virginie Anselot cite ce passage de Lao Tseu, extrait de son Tao te king, en introduction à une pure fiction visionnaire:
Plus il y aura d'interdits, plus le peuple sera pauvre... Plus il y aura de lois et de règlements, plus il y aura de voleurs et de brigands... Voilà pourquoi le Sage dit: je ne prends aucune initiative et le peuple se transformera de lui-même... Je ne m'engage dans aucune activité et le peuple prospérera de lui-même...
Francis Richard
Les Réprimés, Virginie Anselot, 184 pages, Amazon (avec la participation de Stéphane Geyres)