Paul est électricien de montage. Son ami le plus proche, Werner, est un ancien plombier devenu moniteur d'auto-école.
Paul a choisi une femme à sa portée, Cornelia, employée au Bavaria, où elle vit de ses charmes, sous le faux nom de Daisy.
À force d'insister, Paul la voit en dehors du club. Il ne s'est jamais senti aussi proche de quelqu'un, même pas de Caroline.
Paul, qui a rompu avec Caroline, dépendante aux tranquillisants, commence à s'attacher à cette Cornelia, d'origine roumaine.
Cornelia, veuve Nestor, a fait ses premières armes en Yougoslavie, puis à Bruxelles, enfin à Genève, avec Max puis avec Titus:
La liberté, c'était la différence entre Max et Titus, entre travailler avec celui-ci et avoir travaillé avec celui-là; c'était de pouvoir s'absenter sans préavis.
Titus a trompé Cornelia. Ils ne sont pas associés. Elle a signé la déclaration pour le bar au pays, qui est sur le point de fermer.
Pour que le bar ne ferme pas et, comme Paul Chouet est l'ami de Cornelia, Titus et elle négocient qu'il paiera quinze mille euros.
Cornelia présente les choses ainsi à Paul: il faudrait que son père à elle, malade, puisse être transféré à Vienne pour y être opéré.
Cornelia et Paul partent donc ensemble pour la Roumanie, ce dernier ignorant que l'ignoble et bien nommé Titus serait du voyage:
Le vol fut un cauchemar.
Paul ignore bien d'autres choses que le narrateur révèle au lecteur, mais réalise quel rang il occupe dans la hiérarchie du trio:
Paul était un type généreux, c'était un brave type.
Une telle histoire ne peut que mal finir. Raphaël Calmy ne le cèle pas au lecteur, sans lui en donner tout de suite les détails.
Le lecteur retiendra de ce récit réaliste la peinture glauque du milieu de la prostitution à Genève, alimentée en filles de l'Est.
Il retiendra aussi que l'amour unilatéral déçu d'un homme pour une femme, grugé par elle, peut le conduire à des extrémités.
N'écris que pour annoncer ta mort, titre du roman, expression d'humour noir de Paul, sera ainsi l'aveu de cette impuissance.
Francis Richard
N'écris que pour annoncer ta mort, Raphaël Calmy, 176 pages, Bernard Campiche Editeur