Le maître de la cérémonie d'ouverture des Jeux Olympiques de Paris 2024 s'appelle Thomas Jolly (sic). Hier soir sur France 2, cette cérémonie géante était diffusée en direct, pendant cinq heures, un pensum où le sport a bien été oublié.
Certes il y a eu des prouesses techniques et des effets visuels épatants, mais aussi des bassesses qui ont porté atteinte à la grandeur de l'événement, vainement recherchée. Trois images illustrent ce propos, qui valent mieux que de longs discours.
Dans l'ordre d'apparition, la première représente, sur fond de Conciergerie, aux fenêtres ensanglantées, Marie-Antoinette, décapitée, chantant le Ça ira. Le 16 octobre 1793, les révolutionnaires à la Mélenchon, en faisant guillotiner la reine sur l'actuelle place de la Concorde, ont discrédité à jamais leur cause. Quel symbole pour illustrer la fête voulue par Emmanuel Macron!
La deuxième image est celle d'Aya Nakamura chantant devant l'Académie française. Ses paroles étaient un mélange indistinct, un gloubi-boulga, d'une de ses chansons et de For me formidable de Charles Aznavour. Le résultat était une véritable offense à la langue française devant l'institut qui, depuis Richelieu, est chargé d'en assurer la défense.
La troisième image était celle de la Cène où le Christ a consacré le pain et le vin. Jésus et ses apôtres étaient représentés par des drags-queens, c'est-à-dire par des hommes déguisés en femmes, se rinçant l'oeil à la vue d'un homme dans le plus simple appareil, Philippe Katerine, censé représenté Dionysos, le dieu grec de l'ivresse. La comparaison entre cette scène et la Cène peinte par Léonard de Vinci montre le blasphème assumé sans risque d'excommunication.
Bien qu'interprétées par des artistes du Nouveau Monde, Lady Gaga et Céline Dion, les mânes de Zizi Jeanmaire, avec Mon truc en plumes, et d'Édith Piaf, avec son Hymne à l'amour, respectivement, ont été honorées, heureusement, pendant quelques minutes. Ces belles prestations ont rappelé l'existence d'une France éternelle, dont cette cérémonie, dans son ensemble, voulait célébrer la disparition. Un en même temps très macronien!
Un post de ce matin de Sandrine Rousseau a remis les pendules à l'heure, s'il en était besoin, car, dans la presse occidentale, il n'était pas nécessaire de prêcher des convaincus qui pensaient ne jamais avoir vu, de mémoire d'hommes déconstruits et de femmes, une cérémonie aussi merveilleuse.
De son côté, la veille déjà, Emmanuel Macron avait exprimé dans un post son autosatisfaction légendaire, même lorsque des méfaits sont commis en son nom.
Justement, dans cent ans, on relativisera ces pompes et ces oeuvres. Le monde ne sera plus woke, il n'en sera que plus beau. Emmanuel Macron ne sera plus que Micron et l'on se demandera ce qu'il a bien pu faire pour mériter une telle appellation d'origine incontrôlée...
Dans son recueil de Fables paru aux Éditions de la Table Ronde en 1962, Jean Anouilh recommandait à la fin de celle intitulée La girafe et la tortue de se garder de confondre à jamais gigantisme et grandeur...
Francis Richard
PS du 28 juillet 2024
Devant le tollé provoqué par la singerie des drags-queens, les gens de gauche essaient maintenant de faire croire que tout le monde s'est trompé... et que la Cène n'était pas parodiée.
Voici pourtant ce que déclare la drag-queen Piche dans Le Parisien du 27 juillet 2024:
Dans le passé, il y a eu énormément de représentations de la table des apôtres et cela n’a jamais choqué personne. Comme par hasard, quand ce sont les LGBT et les drags, cela dérange.
Naïfs sont ceux qui croient encore à l'honnêteté intellectuelle des gens de gauche ... surtout quand ils prétendent être contre la peine de mort et ne s'offusquent pas que la tête coupée de la reine Marie-Antoinette ait été exhibée comme un trophée.