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13 janvier 2022 4 13 /01 /janvier /2022 23:55
Le péril vert, de Pascal Perri

Dans Le péril vert, Pascal Perri pose la question: Le monde a besoin d'écologie. Mais a-t-il besoin des écologistes? L'auteur y répond par la négative, tout en assortissant sa réponse de quelques nuances.

 

Même s'il fait des comparaisons avec d'autres Verts que français, c'est bien à eux que l'auteur s'intéresse. En préambule, il dépeint le cauchemar que serait la vie des Français s'ils détenaient le pouvoir.

 

Le reproche que l'on pourrait faire à l'auteur, c'est de tenir pour acquis qu'il y a un dérèglement climatique, que les hommes en seraient responsables avec leurs émissions de CO2 et qu'ils devraient les réduire.

 

Jusqu'à présent, dans toute la littérature relative au climat, on serait bien en peine de trouver la définition de ce qu'est l'équilibre climatique, puisque le climat a changé moult fois au cours du temps long.

 

L'autre erreur commise est de confondre corrélation et causalité, ce qui est d'autant plus regrettable que, dans le cas particulier de la teneur en CO2 de l'atmosphère, celle-ci a suivi parfois un réchauffement...

 

Il y aurait au moins deux familles d'écologistes: les chrétiens de gauche et les extrémistes de gauche, anciens marxistes, trotskistes ou maoïstes. Sinon, ils proviendraient de la mouvance altermondialiste...

 

Tous sont hostiles au progrès, au capitalisme, aux échanges, à la technique et aux technologies; certains s'allient avec les défenseurs des minorités, raciales, sexuelles, religieuses, philosophiques contre l'ennemi...

 

Une partie importante d'entre eux prônent la décroissance: quelle qu'elle soit la croissance ne peut être vertueuse, se traduit par le pillage des ressources naturelles et ne résout pas le dérèglement climatique.

 

Ils ne sauraient voir tout ce que le progrès a déjà permis pour préserver l'environnement, continue et continuera de le faire. Ils ont foi en la nature mais n'ont pas confiance en l'homme, surtout s'il est blanc:

 

C'est lui qui est à l'origine des malheurs de l'humanité.

 

[Ils n'imaginent pas qu'il puisse y avoir d'autres richesses que naturelles, alors que ce sont les hommes, qui, par les transformations qu'ils apportent à la nature, créent des richesses jusque-là inexistantes.]

 

Comme le dit l'auteur: Les vérités de la science, vérités temporaires et réfutables, sont le produit d'études et de débats contradictoires1. Les Verts ont la science militante et ne souffrent pas contradiction:

 

Le contradictoire est la condition de la controverse. Or, les politiques de veto sur certains auteurs ou certains documents mettent fin au frottement des idées et à l'esprit critique qui doit prévaloir pour servir ce que les Encyclopédistes appelaient l'esprit d'examen.

 

Pour parvenir à leurs fins, ils suscitent la peur qui aide à prévenir le pire (Hans Jonas): La peur de l'inconnu fait perdre la tête. Elle conduit à imaginer le pire. À force d'avoir l'apocalypse en tête, on y croit.

 

Les émotions priment sur la raison: ils haïssent le marché, la concurrence, l'initiative et le succès. Ils ne sauraient voir que les profits alimentent la machine à innover et à changer les modèles de production.

 

La société à laquelle ils aspirent est une société de contrainte et de rationnement. Ils ne voient pas grand, mais petit. La décroissance que d'aucuns préconisent ne peut déboucher que sur une impasse sociale:

 

[Le monde de la décroissance] n'est techniquement pas impossible, mais il serait éthiquement et socialement cauchemardesque.

 

La croissance est possible tout en préservant l'environnement, mais elle est impossible sans énergie. À long terme, ce ne sont pas les éoliennes ou le photovoltaïque, énergies intermittentes, qui sont la solution.

 

Jusqu'à moyen terme le nucléaire est la solution, en attendant que le génie humain en invente d'autres, poussé surtout par la nécessité de vivre sainement et non pas par la volonté de réduire les gaz à effet de serre.

 

Afin que l'environnement soit préservé, dit Perri, il faut transformer plus par l'incitation que par la contrainte. On peut penser autrement, préférer l'extension des droits de propriété à la gestion de biens communs.  

 

Francis Richard

 

1 - C'est ce qui a manqué pendant la gestion de la pandémie en France, que l'auteur se garde de critiquer, comme il ne remet pas en cause les prétendus vaccins...

 

Le péril vert, Pascal Perri, 224 pages, L'Archipel

 

Publication commune avec lesobservateurs.ch

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8 novembre 2021 1 08 /11 /novembre /2021 20:25
Apocalypse zéro, de Michael Shellenberger

Michael Shellenberger, militant écologiste, depuis la première heure, a changé au cours de son existence. Les pieds sur Terre, il se situe entre ceux qui nient le changement climatique et ceux qui l'exagèrent.

 

C'est un humaniste de terrain, et ce sont les personnes qu'il a rencontrées à travers la planète, notamment au Congo et en Indonésie, qui lui ont fait comprendre que la solution se trouvait dans l'adaptation.

 

Dans ce fort volume il aborde de nombreux sujets relatifs au climat et à l'environnement. Dans chaque chapitre, fortement documenté, il donne la parole aux protagonistes de ces questions, avec esprit critique.

 

Même quand il critique les écologistes radicaux, il ne le fait pas en jetant sur eux des anathèmes. Il expose leurs dires, dûment référencés. Il leur répond à partir de sources également dûment référencées.

 

Ce qui le distingue d'autres écologistes, c'est qu'il a évolué et qu'il pense par lui-même, étudiant les points de vue sans perdre de vue les réalités concrètes, ce qui ne veut pas dire qu'il n'ait pas d'hauteur d'esprit.

 

Même s'il n'exclut pas la possibilité d'une apocalypse, elle n'est pas imminente, sauf accident, tels l'impact d'un astéroïde, l'éruption de super-volcans ou la propagation d'un virus particulièrement létal.

 

Tout le monde ne va donc pas mourir comme l'annoncent des collapsologues. Ce qui est vrai, a contrario, c'est que le sous-développement de certaines régions de la planète ne leur permet pas de s'adapter.

 

Aussi s'oppose-t-il à ceux qui veulent empêcher les pays en développement de le poursuivre en leur interdisant de recourir aux énergies qui ont permis aux pays développés de sortir de la pauvreté.

 

Il démonte les idées reçues de notre époque, qui découlent, par exemple, du refus de propager dans ces pays le progrès technique pour des raisons qui sont idéologiques et non pas rationnelles:

 

- La déforestation n'y est pas tant due à un mépris de l'environnement de la part des paysans qu'à une demande croissante de terres en l'absence d'agriculture et d'élevage modernes, et d'énergie:

 

. La clé c'est de produire davantage sur des surfaces plus réduites; ce qui est vrai aussi  bien pour l'agriculture que pour l'élevage: La production de viande la plus performante en Amérique du Nord nécessite vingt fois moins de terres que la production de viande la plus performante d'Afrique.

 

. Comme précédemment en Europe et en Amérique du Nord, les énergies fossiles, en centralisant l'énergie, permettent de réserver de plus grandes superficies aux paysages naturels et aux animaux sauvages.

 

- La gestion des déchets plastiques n'y est pas une priorité alors que créer des infrastructures pour la distribution de l'énergie, le traitement des eaux usées et des eaux de crue en est une, urgente, pour éviter des morts.

 

- Le progrès technique y est bénéfique: De 1981 à 2015, le nombre d'humains vivant dans l'extrême pauvreté a chuté de 44% à 10%. Pour y parvenir il a fallu convertir des quantités croissantes d'énergie en richesse et pouvoir.

 

Michael Shellenberger donne bien d'autres exemples des bienfaits du progrès technique, entre autres:

 

- La densité en énergie a permis de diminuer l'intensité carbone entre 1860 et le milieu des années 1990: le bois a été remplacé par le charbon, celui-ci par le gaz naturel, ce dernier par le nucléaire.

 

- Les baleines ont été sauvées non pas grâce à Greenpeace, mais, par exemple, par le remplacement de leur huile par des huiles végétales, moins chères: on les a laissées vivre parce qu'on n'en avait plus besoin.

 

- Grâce au nucléaire, produire son électricité coûte à la France un peu plus de la moitié de ce que dépense l'Allemagne avec des émissions de carbone qui ne représentent qu'un dixième de la production électrique allemande.

 

(Oui, mais le nucléaire, comme le montre Shellenberger, ne fait pas l'affaire des pétroliers et des fabricants d'éoliennes ou de panneaux solaires, qui ont des liens d'intérêts avec des organisations écologistes, soutenues par des puissants, qui disent de faire ce qu'ils ne font pas...)

 

Alors que des écologistes éprouvent de la haine pour eux-mêmes et/ou pour les autres, ce qui les conduit à des actes radicaux, répréhensibles, Michael Shellenberger est animé par l'amour de l'humanité et de la nature:

 

La nature et la prospérité pour tous voilà notre but moral transcendant. Le progrès environnemental est notre projet d'immortalité.

 

Francis Richard

 

Apocalypse zéro, Michael Shellenberger, 528 pages, L'Artilleur

 

Publication commune avec lesobservateurs.ch

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8 octobre 2021 5 08 /10 /octobre /2021 22:55
Nucléaire - Les vérités cachées, de Fabien Bouglé

En admettant qu'il faille lutter contre le réchauffement climatique, l'électricité nucléaire est un atout majeur pour ce faire. J'ai écrit en admettant parce que rien n'est moins sûr qu'il soit d'origine anthropique. Or, justement, à cette aune-là, l'électricité produite par le nucléaire est propre et décarbonée. Les antinucléaires en France prétendent le contraire, parce que cela sert leurs intérêts, et propagent des idées fausses.

 

 

DES IDÉES FAUSSES

 

Quelles sont ces idées fausses? En voici quelques unes:

 

- Le nucléaire émettrait beaucoup de gaz à effet de serre. Or d'après les chiffres de l'Ademe en France et du GIEC à l'échelle internationale, le nucléaire est le mode de production le moins émetteur de gaz à effet de serre, au coude à coude avec les éoliennes et l'hydroélectricité: Les fumées blanches évacuées par les tours de refroidissement des centrales nucléaires ne sont pas polluantes et sont parfaitement inoffensives. Ce n'est que de la vapeur d'eau !1

Ce qui différencie toutefois le nucléaire des éoliennes est son facteur de charge (production réelle/production théorique) qui est de 76% contre 24%. L'électricité des éoliennes étant intermittente et non maîtrisée, il faut la compenser par une production à la demande, nécessairement thermique, à partir d'énergies fossiles (gaz, charbon, fioul) qui sont fortement émettrices de gaz à effet de serre... et polluantes.

 

- Les déchets nucléaires seraient tous très dangereux. Or seule une infime quantité de déchets nucléaires est très dangereuse (0,2% du volume total et 94,6% de la radioactivité totale): le poids annuel de ces déchets est d'environ 10 tonnes. Aujourd'hui ces déchets sont vitrifiés, versés dans des conteneurs standards, entreposés dans des bâtiments industriels dédiés en attendant qu'ils soient traités par de nouvelles technologies, telle que la transmutation par laser qui pourrait permettre de réduire considérablement la durée de leur radioactivité.

 

(Les antinucléaires ont tout fait pour que soient arrêtés les projets, tels que Superphénix ou Astrid qui auraient permis de trouver des solutions de qualité dans le traitement des déchets nucléaires, en les utilisant comme combustibles. Leur but n'est pas de résoudre le problème des déchets mais d'empêcher que le nucléaire s'avère meilleur pour le climat que les énergies dites renouvelables.)

 

- Le nucléaire serait très mortel. Or il est le moins mortel des modes de production d'électricité, même si l'on inclut les données de Fukushima et de Tchernobyl et même s'il est comparé au solaire et à l'éolien: dans le nucléaire, le nombre de morts par térawattheures produits est de loin le plus faible, il est, sans surprise, le plus élevé dans le charbon.

 

- Le prix de revient du nucléaire serait prohibitif. Or ce n'est pas le cas, en comparaison de l'éolien:

. Le coût d'investissement pour construire une centrale d'une puissance d'un mégawatt est quatre fois moindre que celui de la construction d'éoliennes pour la même production attendue.

. Alors qu'une éolienne a une durée de vie de 20 ans, les centrales nucléaires françaises prévues pour durer 30 à 40 ans peuvent faire l'objet d'une prolongation par cycles de dix ans après un contrôle.

. Le parc nucléaire français est amorti et le coût de sa prolongation a peu d'impact sur le coût de production global.

 

La France étant le pays où la part du nucléaire est la plus importante dans la production d'électricité, il n'est donc pas étonnant que ce soit celui où le prix TTC du kilowattheure facturé aux ménages est le plus bas dans l'Union européenne.

 

 

LES INTÉRÊTS BIEN COMPRIS DES ANTINUCLÉAIRES

 

Dans ces conditions, qui sont les antinucléaires, qui n'hésitent pas à confondre énergie nucléaire civile et militaire pour faire peur aux populations, alors qu'elles n'ont de nucléaire que la réaction en chaîne et qu'elles diffèrent par le degré de pureté de l'uranium utilisé comme combustible dans les centrales, 18 à 30 fois moins pur que celui utilisé dans les bombes atomiques: il est techniquement impossible qu'une centrale explose comme une bombe atomique?

 

- Des ONG environnementales telles que Greenpeace, Négawatt, WWF.

- L'Ademe, qui se fait le relais de ces ONG environnementales.

- L'écologie politique avec Europe Écologie les Verts.

- Les entreprises allemandes fabriquant des éoliennes et les autorités allemandes qui les soutiennent.

- Le lobby OFATE, Office franco-allemand de la transition énergétique.

- Le syndicat de promoteurs éoliens, France Énergie Éolienne.

 

Or il existe des liens avérés entre tous ces antinucléaires, si bien que l'auteur peut parler de nébuleuse antinucléaire, qui a obtenu par exemple que l'éolien soit favorisé aux dépens du nucléaire:

 

On oblige EDF à acheter très cher de l'électricité intermittente à un prix subventionné nettement supérieur au prix du marché et on l'oblige à vendre son électricité à prix cassé à ses concurrents...

 

 

CONSÉQUENCES

 

Les conséquences seraient lourdes si la France sortait du nucléaire:

 

- Les emplois qui seraient perdus dans la filière nucléaire - 410 000 directs, indirects et induits - ne seraient de loin pas compensés par la filière éolienne: La France ne dispose plus d'aucune filière dans le domaine des éoliennes ou le photovoltaïque.

 

- Du fait de l'intermittence des énergies renouvelables il y aurait déstabilisation du réseau, coupures d'électricité régulières, précarité énergétique, explosion des factures.

 

- La France qui est performante dans le domaine nucléaire renoncerait à innover dans le traitement des déchets nucléaires et la sûreté des installations et perdrait donc son expertise, au moment où les USA, la Chine et la Russie font du développement nucléaire une priorité.

 

Aussi Fabien Bouglé demande-t-il de mettre un terme définitif à 20 ans de gâchis et d'imposture des énergies renouvelables en France:

 

Il faut sans délai abandonner l'installation d'éoliennes et d'énergies renouvelables, tout en réactivant notre filière nucléaire qui est aujourd'hui une belle endormie.

 

Francis Richard

 

1 - Certes la vapeur d'eau est un gaz à effet de serre, mais c'est le CO2 émis par l'homme que les antinucléaires incriminent, oubliant de préciser d'ailleurs que ce n'est pas un polluant...

 

Nucléaire - Les vérités cachées, de Fabien Bouglé, 288 pages, Éditions du Rocher

 

Livre précédent:

 

Éoliennes-La face noire de la transition écologique (2019)

 

Publication commune avec lesobservateurs.ch

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14 août 2021 6 14 /08 /août /2021 17:30
Éoliennes - La face noire de la transition écologique, de Fabien Bouglé

Le développement des éoliennes - sur terre ou en mer - est en réalité au coeur de la politique mondiale de la transition écologique, et de la transition énergétique, qui constitue aujourd'hui la boussole de nos dirigeants.

 

Nos dirigeants (il s'agit des dirigeants français) doivent-ils maintenir le cap? La réponse est non. Fabien Bouglé le démontre, faits et documents à l'appui, dans Éoliennes.

 

 

LES QUATRE ÉLÉMENTS PRINCIPAUX D'UNE ÉOLIENNE

 

Une éolienne est composée de quatre éléments principaux:

. la nacelle: pour les aimants et les rouages qui la constituent, elle nécessite l'utilisation de quantité de terres rares;

. les pales de cinquante à cent mètres de longueur: en fibre de carbone;

. le mât de cent à cent cinquante mètres de hauteur: en acier ou en béton;

. le socle: en béton armé.

 

 

DES MATIÈRES POLLUANTES ET NON RECYCLABLES

 

L'extraction des terres rares, dont la Chine a le quasi-monopole, nécessite beaucoup d'énergie, d'eau et de produits chimiques, avec pour conséquences:

. la destruction des terres;

. la pollution des eaux;

. la production de déchets radioactifs;

. le rejet de métaux lourds.

 

La fibre de carbone des pales, coûteuse en énergie, est difficilement recyclable, or une éolienne n'a une durée de vie que de vingt à vingt-cinq ans...

 

Il en est de même pour les socles en béton armé qui, eux, resteront définitivement enterrés dans le sol après démantèlement.

 

 

LE BILAN CARBONE D'UNE ÉOLIENNE

 

Alors que nos dirigeants justifient le déploiement d'éoliennes par la lutte contre les émissions de gaz à effet de serre, dont le CO2 est le plus important, leur construction et leur implantation génèrent beaucoup d'émissions de CO2.

 

Leur exploitation en génère davantage du fait de l'intermittence de leur fonctionnement (22% du temps en France): quand il vente trop ou quand il ne vente pas du tout, elles sont à l'arrêt et doivent être couplées à des centrales thermiques au charbon, au gaz ou au fioul.

 

Pour la production d'un kWh, les émissions de CO2 des éoliennes sont entre 80 et 180 fois plus importantes, suivant le fossile utilisé, que celles des centrales nucléaires1 ou des centrales hydroélectriques. 

 

Sans compter que les éoliennes contribuent au réchauffement du sol...

 

 

LES EFFETS "INDÉSIRABLES" SUR LES HOMMES ET LES ANIMAUX

 

Les éoliennes émettent des infrasons:

 

Les infrasons, ondes sonores de basses fréquences, restent en effet imperceptibles à l'oreille humaine mais constituent une gêne pour les hommes et les animaux, en particulier dans le cas d'une exposition prolongée, à tel point que certains États ont étudié ou étudient encore aujourd'hui leur utilisation comme arme de guerre offensive.

 

Le mot gêne est d'ailleurs un euphémisme. En différents pays, il a été observé, à proximité des éoliennes:

. des troubles du sommeil et une dégradation de la santé chez les hommes;

. une détérioration de la santé chez les animaux, pouvant aller, chez les vaches, jusqu'à la réduction de la qualité du lait et une surmortalité...

 

Le massacre des oiseaux par les pales des éoliennes, implantées aussi bien sur terre qu'en mer, a également été observé, de même que celui des chauves-souris dont le système de sonar à ultra-son ne permet pas de les détecter.

 

Enfin, pour ce qui concerne les éoliennes implantées en mer, les systèmes anticorrosion des supports jacket immergés servant à tenir les mâts éoliens émettent une forte quantité d'oxyde d'aluminium dans la mer. Cette pollution métallique contamine tout le monde marin et jusqu'aux hommes quand ils consomment des poissons...

 

 

CIRCULEZ, IL N'Y A RIEN À DIRE NI À VOIR

 

Quand des riverains d'éoliennes se plaignent ou quand nos dirigeants font interroger les populations proches avant d'implanter des éoliennes, il n'est pas tenu compte de leurs doléances ou de leurs avis (qui sont largement négatifs, en contradiction avec les sondages commandités par les promoteurs éoliens...).

 

Pourquoi un tel mépris de ces populations? Parce que les éoliennes constituent un écolo-business juteux, opéré grâce à un transfert de l'argent des contribuables et des consommateurs vers les comptes des compagnies éoliennes sous la forme d'exonération d'impôts, subventions européennes, tarifs subventionnés, émission de certificats carbones etc...

 

Ce n'est pas tout. Non seulement cet écolo-business ne crée pas d'emplois mais il en détruit, notamment dans le domaine du tourisme car personne, ou presque, n'a envie de passer des vacances avec vue sur des éoliennes...

 

Ce n'est pas tout. Si les populations ne profitent pas de l'écolo-business des éoliennes et, au contraire, n'en sont pas les victimes consentantes, tout cet argent, qui se compte en dizaines de milliards d'euros n'est pas perdu pour tout le monde.

 

Les profiteurs, Fabien Bouglé les désigne nommément et apporte les preuves de ce qu'il avance, ce sont les promoteurs éoliens mais aussi tous ceux qui entretiennent des liaisons dangereuses avec eux:

- le parti EELV (Europe Écologie les Verts), via un de ses membres éminent, qui est, en même temps, un promoteur éolien;

- les ONG Greenpeace et WWF (World Wide Fund), sous forme de contributions réciproques;

- des hommes politiques locaux sous forme de prises illégales d'intérêt. 

 

L'auteur évoque même l'ombre de la mafia italienne, toujours à la pointe des nouvelles technologies qui sont pour elle une opportunité de développement...

 

 

CONCLUSION

 

Présentées comme des moyens de sauver le climat, les éoliennes sont un scandale écologique et financier mondial.

[...]

À travers le monde, on commence à prendre conscience que les éoliennes constituent des bombes à retardement écologiques et sanitaires.

 

Non seulement il ne faut plus construire de nouvelles éoliennes, mais il faut démanteler celles qui existent.

 

Francis Richard

 

1 - Selon Gérard Mourou, prix Nobel de Physique 2018, les déchets des centrales nucléaires pourraient être traités par des lasers ultra-puissants.

 

Éoliennes - La face noire de la transition écologique, Fabien Bouglé, 240 pages, Éditions du Rocher

 

Publication commune avec lesobservateurs.ch

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23 mai 2021 7 23 /05 /mai /2021 22:55
La religion écologiste II: la conquête du pouvoir des idées, de Christian Gerondeau

Ce livre est organisé en deux parties. La première dénonce en seize points les idées fausses qui ont cours. La seconde, à caractère historique, relate comment les tenants d'une idéologie écologique, religion des temps modernes, ont méthodiquement conquis en un demi-siècle le pouvoir des idées au sein du monde occidental et au détriment de l'humanité.

 

 

LE MYTHE FONDATEUR DES "EXPERTS"

 

Le GIEC (Groupement intergouvernemental d'experts sur l'évolution du climat) est la traduction mensongère de l'organisme onusien dont le nom originel, Intergovernmental Panel on Climate Change, n'aurait pas dû, en français, comme dans d'autres langues, comporter le mot experts, qui n'y figure pas...

 

C'est d'autant plus mensonger que la plupart des scientifiques qui participent à la rédaction des rapports du GIEC ne sont pas eux-mêmes des experts du climat et que le GIEC proprement dit est avant tout une structure politique et administrative:

 

- un secrétariat, de 13 personnes permanentes, hébergée à Genève par l'Organisation Météorologique Mondiale, dont le GIEC est une filiale commune avec le Programme des Nations-Unies pour l'environnement;

 

- un bureau de 30 membres qui dans leur quasi-totalité ne sont pas des experts du climat et qui est composé paritairement de 15 membres de pays développés et de 15 membres de pays en développement;

 

- une Assemblée générale des représentants des 195 pays de la planète dont 90% ne disposent pas d'experts capables d'avoir une opinion sur les documents présentés et dont ceux qui votent sont désignés par leur ministre de l'environnement.

 

 

LE PROCESSUS DE DÉCISIONS

 

Christian Gerondeau prend l'exemple du rapport sur les énergies renouvelables, SRREN, publié en 2011 et relève les étapes suivantes:

 

- un rapport illisible de 1544 pages, rédigé par des centaines d'experts1 extérieurs qui sont sérieux, mais ont été choisis par les gouvernements et les ONG écologistes (après avoir milité contre le nucléaire, elles se sont reconverties dans la lutte pour le climat), et dont aucun ne connaît dans leur totalité les dizaines de domaines d'expertise évoqués: ils ne sont dans ce rapport que pour servir de caution;

 

- un résumé technique, tout aussi illisible, de 178 pages, signé par 41 experts, qui servent aussi de caution: seuls trois d'entre eux ont participé au chapitre décisif relatif aux 164 scénarios du rapport, lesquels n'ont fait l'objet d'aucun examen scientifique;

 

- un résumé de 25 pages à l'intention des décideurs qui ne retient qu'un seul des 164 scénarios sans émettre aucun jugement à leur égard;

 

- un long communiqué de 6 pages qui informe que le rapport de 1544 pages a été approuvé à l'unanimité en Assemblée générale des 195 pays, c'est-à-dire par des fonctionnaires ou des responsables politiques qui ne l'ont certainement pas lu;

 

- une phrase mensongère et absurde mise en exergue: Il serait possible que près de 80% de l'approvisionnement énergétique mondial soient assurés par les énergies renouvelables en 2050 (en réalité, c'est 10%);

 

- des déclarations des hauts responsables qui en rajoutent sans vergogne.

 

Il est à noter que le seul scénario retenu est celui de Sven Teske, éminent dirigeant de Green Peace, représentant patenté du lobby de l'industrie du photovoltaïque: ceci explique sans doute cela...

 

Il s'agit d'un processus de désinformation. Il est professionnel en ce sens qu'il est bien organisé. Il est immoral parce qu'il est présenté comme scientifique alors qu'il ne l'est pas:

 

Le but poursuivi est politique sinon religieux, et n'a rien à voir avec l'environnement, encore moins avec la science et avec l'intérêt de l'humanité.

 

Le processus de décisions du GIEC décrit ci-dessus et mis en place par Bert Bolin ne laisse aucune place au hasard et pas la moindre chance à ceux qui ne partageraient pas les mêmes convictions.

 

Il en résulte que, même si les rapports du GIEC ne sont pas en tous points conformes à la religion verte, le résumé à l'intention des décideurs l'est de toute façon, le nombre d'experts mentionnés accréditant fallacieusement la formule selon laquelle la science a parlé.

 

 

LA GENÈSE DE LA RELIGION VERTE

 

La genèse de cette religion catastrophiste et antihumaniste se trouve dans trois ouvrages des années 1960, qui ont en commun d'avoir une vision négative de l'humanité:

 

- Le printemps silencieux de Rachel Carson, qui ne voyait que les effets nuisibles du DDT pour les oiseaux mais ne voyait pas ses effets bénéfiques pour les hommes;

 

- Limits to Growth du Club de Rome, qui accusait faussement les hommes de dilapider les ressources de la planète;

 

- The Population Bomb de Paul Ehrlich, qui prévoyait la mort par famine de millions d'êtres humains, mais c'est le contraire qui s'est produit.

 

 

SES TROIS GRANDS PRÊTRES

 

Ils sont trois, inconnus des Français, à avoir porté le climat aux premiers rangs des préoccupations du globe:

 

- Météorologiste, le Suédois Bert Bolin (1925-2007), en 1959, prononce devant l'Académie nationale des sciences américaines un exposé dans lequel il prévoit une augmentation de concentration de gaz carbonique dans l'atmosphère de 25% d'ici la fin du XXe siècle (elle sera de 17%) et, en conséquence, un réchauffement radical du climat. Les faits ne sembleront lui donner raison qu'à partir de 1975. Entre-temps il aura gravi les échelons dans des organisations internationales et commencera à faire triompher ses thèses (qui ne reposent que sur une intime conviction) en étant le principal animateur de la conférence sur le climat, organisée par l'Organisation météorologique mondiale et par le Programme des Nations-Unies pour l'Environnement, en 1985, à Villach, en Suisse, puis en devenant le premier président du GIEC en 1988 (jusqu'en 1997), organisme qui sera la réponse de l'humanité au réchauffement climatique...

 

- Autodidacte, le Canadien Maurice Strong (1929-2015), après avoir fait fortune, côtoie les grands de ce monde, préside notamment la première conférence sur le développement humain, en 1972, à Stockholm. Il obtient la création, en 1973, du Programme des Nations-Unies pour l'environnement dont il est le directeur pendant deux ans. Il devient, en 1983, membre de la Commission mondiale sur l'environnement et le développement des Nations-Unies, connue sous le nom de commission Brundtland où il retrouve Bert Bolin et qui conclut dans un rapport, publié le 30 mars 1987, à la nécessité de réduire les émissions de CO2. Il organise enfin le fameux Sommet de la Terre consacré au climat, à Rio de Janeiro, en 1992...

 

- Physicien et astronome, l'Américain James Hansen (1941- ), a dirigé de 1981 à 2013 un département de la NASA. Il a étudié l'atmosphère de Vénus et en a tiré vraisemblablement des conclusions sans fondement pour celle de la Terre. À partir de 1985 il devint le chantre infatigable de la thèse de l'influence des activités humaines sur le climat et l'a exposé avec succès au Sénat, en 1988, un jour de canicule... Prédisant en toute occasion l'apocalypse pour demain, il est toujours à la base des affirmations du GIEC dont il constitue une omniprésente référence.

 

Aucun de ces trois grands prêtres ne connaissait quoi que ce soit en matière de climat, mais ils croyaient tous les trois dans le caractère néfaste de l'action humaine et avaient la certitude que celle-ci conduisait à un désastre qu'ils avaient mission d'éviter. Comme ils avaient une force de conviction sans égale, ils ont donné naissance à La religion écologiste, cette religion des temps modernes qui perdure jusqu'à ce jour, servie par des successeurs tout autant déterminés qu'eux.

 

 

CONCLUSION DE LA DEUXIÈME PARTIE

 

S'agissant du climat, on sait ce qui s'est passé: les aberrations qui ont aujourd'hui cours doivent leur naissance et leur survie à la prise du pouvoir au sein des Nations-Unies par une poignée d'hommes qui, avec l'appui des grandes ONG militantes de l'écologie, ont oeuvré depuis près d'un demi-siècle pour pérenniser la vision malfaisante qu'ils avaient de notre monde et de notre avenir.

 

 

QUE FAIRE ?

 

Il appartient à ceux qui sont les héritiers de Descartes de se révolter contre ce tragique travestissement de la vérité en vue de redonner à la population du monde et en particulier à sa jeunesse confiance dans l'humanité et dans l'avenir.

 

Francis Richard

 

1 - Les rares experts qui ont protesté et affirmé qu'on avait détourné leurs travaux pour leur faire dire ce qu'ils ne voulaient pas dire ont été obligés de quitter les travaux du GIEC...

 

La religion écologiste, Christian Gerondeau, 272 pages, L'Artilleur

 

Publication commune avec lesobservateurs.ch

 

Article sur la première partie:

 

Les idées fausses en cours (22 mai 2021)

 

Livres précédents aux éditions du Toucan:

 

CO2, un mythe planétaire (2009)

Écologie, la fin (2012)

Climat: j'accuse (2015)

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22 mai 2021 6 22 /05 /mai /2021 22:40
La religion écologiste I : les idées fausses en cours, de Christian Gerondeau

Ce livre est organisé en deux parties. La première dénonce en seize points les idées fausses qui ont cours. La seconde, à caractère historique, relate comment les tenants d'une idéologie écologique, religion des temps modernes, ont méthodiquement conquis en un demi-siècle le pouvoir des idées au sein du monde occidental et au détriment de l'humanité.

 

 

L'ÉPOQUE DE LYSSENKO ET LA NÔTRE

 

Sous Staline, un certain Trofim Lyssenko inventa une nouvelle technique de production agricole, qui n'était pas scientifique mais idéologique, et qui eut en URSS des résultats désastreux.

 

Soutenu par Staline et successeurs qu'il avait su manipuler, il n'était pas question de le critiquer puisqu'il détenait la vérité. Qu'importaient que ses affirmations soient sans preuves. C'était pour les opposants le goulag et/ou la mort.

 

Aujourd'hui il en est de même avec l'idéologie écologique qu'un nouvel idéologue, Maurice Strong, a  réussi à imposer avec des conséquences bien plus graves pour l'humanité entière, idéologie qu'il ne faut pas critiquer sous peine d'être réduits au silence ou ostracisés.

 

 

SEIZE POINTS QUI METTENT À MAL LA RELIGION ÉCOLOGISTE

 

1 - Dans un avenir prévisible, de quelques décennies, il sera impossible, c'est factuel, de réduire les émissions de CO2 de telle manière qu'il n'y en ait plus en 2050, comme le prévoit l'Accord de Paris.

 

2 - Les pays développés peuvent réduire un peu ces émissions, mais certainement pas les nations en développement qui veulent sortir à leur tour de la pauvreté et de la mort: les hydrocarbures (pétrole, gaz naturel et charbon) leur sont indispensables.

 

3 - L'Union Européenne a la prétention utopique de réduire ses émissions de CO2 mais celles-ci ne représentent que 10% des émissions totales de la planète, c'est-à-dire seulement 3,2 milliards de tonnes, et pèsent peu sur la masse de CO2 dans l'atmosphère, 3200 milliards de tonnes:

 

Les énergies renouvelables intermittentes ne peuvent fournir au plus que la moitié de l'électricité d'un pays. Et elles ne peuvent répondre de manière réaliste à plus de 10% de l'ensemble de ses besoins finaux qui vont bien au-delà de l'électricité.

 

4 - Les énergies fossiles ne sont pas inépuisables (en dépit de toujours meilleurs rendements dus au progrès technique), mais elles ne seront pas épuisées avant la fin du siècle au plus tôt, et vouloir l'anticiper conduit à de lourds gaspillages dont souffrent d'abord les plus défavorisés de la planète.

 

(bien plus tard, d'autres sources [viendront] prendre la relève dans des conditions que nous ne pouvons imaginer aujourd'hui)

 

 5 - La concentration actuelle de CO2 dans l'atmosphère (440 ppm) est quatre fois inférieure à celle du temps des dinosaures et la température n'y atteignait pas les quelque cinquante degrés qu'indiquent les modèles du GIEC pour de telles concentrations!  De plus, l'augmentation de 50% du CO2 depuis 1960 a contribué au quadruplement de la production mondiale de céréales...

 

6 - L'évolution passée du climat sur 500 000 ans montre que de courtes périodes interglaciaires (comme celle que nous connaissons) ont succédé à de longues périodes glaciaires et que les écarts de température étaient de 10°C entre les unes et les autres...

 

En 170 ans la température moyenne a seulement augmenté d'1°C: hausse de 1850 à 1900; baisse de 1900 à 1910; hausse de 1910 à 1940; baisse de 1940 à 1975; hausse de 1975 à 2000; stagnation de 2000 à 2015; hausse depuis 2015.

 

(il n'y a pas de lien évident entre la hausse de 1°C enregistrée et la concentration de CO2 qui n'a augmenté significativement que depuis 1950...)

 

7 - Les 245 scénarios du 3e rapport du GIEC de 2001 prévoient sans la moindre justification scientifique des hausses de température d'ici 2100 variant de 1,4 à 5,8°C (la science unanime a parlé...): c'est le  seul scénario qui prévoyait une hausse de 6°C qui fit la une de tous les journaux du monde...

 

8 - Les 164 scénarios du rapport spécial du GIEC de 2011 sur les énergies renouvelables montrent que leur impact sur les émissions de CO2 varie entre leur triplement et une forte baisse en 2100: le seul scénario qui est retenu est celui qui prévoit qu'elles pourraient répondre en 2050 à 80% des besoins énergétiques de l'humanité...

 

9 - En 2015, les signataires de l'Accord de Paris se sont engagés à parvenir à la neutralité carbone en 2050. C'est-à-dire à faire en sorte que les 33 milliards de tonnes de CO2 émises à l'heure actuelle soient neutralisées. Mais il est impossible de capter le carbone pour le stocker dans le sous-sol parce qu'il est en quantité infime dans l'atmosphère: il faudrait donc le capter à l'endroit où il est produit, mais ce serait à un coût vertigineux.

 

(sur les 33 milliards de tonnes de CO2 émises par l'usage d'hydrocarbures, 15 accroissent le stock dans l'atmosphère, 18 sont absorbées par les océans et la végétation...)

 

10 - L'Allemagne est dans l'impasse depuis qu'elle a misé sur les énergies renouvelables qui, bien que représentant 36% de l'électricité produite, ne constituent que 8% de l'énergie totale finale et sont intermittentes, c'est-à-dire relayées par les centrales nucléaires, les centrales à charbon et à gaz naturel, qui doivent disparaître... les premières fin 2022 et les autres en 2035.

 

(produire, p.ex., de l'hydrogène à partir de l'électricité coûterait dix fois plus cher que les hydrocarbures qu'il remplacerait...)

 

11 - Les hydrocarbures depuis deux siècles ont permis à l'humanité de sortir de la pauvreté et de la mort, d'abord dans les pays développés et maintenant dans les pays en développement qui consommeront de plus en plus de charbon, de pétrole et de gaz naturel et qui émettront donc de plus en plus de CO2:

 

De 1980 à 2020, les émissions de CO2 des 50 pays les plus pauvres du monde ont doublé pendant que la proportion de leur population échappant à la pauvreté a également été multipliée par deux, passant de 30 à 60%.

 

12 - Il y a une différence considérable entre deux prévisions d'émissions de CO2 faites par l'Agence Internationale de l'Énergie: les déclarations nationales qui lui ont été transmises représentent un total de 35,6 milliards de tonnes en 2040 et l'hypothèse de développement durable imposée par sa direction, 15,8 milliards de tonnes, à la même date... Pour y parvenir, il faudrait que les pauvres deviennent encore plus pauvres...

 

13 - En France, lors de la Convention citoyenne pour le climat, seuls les tenants des thèses officielles sont intervenus... À l'issue de la Convention, il va être imposé aux Français un effort considérable (sans parler des 30 milliards d'euros pour sauver la planète): le kWh (il était à 12 centimes en 2000) passera de 19 centimes en 2020 à 30 centimes en 2030 pour réduire les émissions de CO2 alors que la France ne représente que 9% des émissions européennes, 2,5% des émissions de l'OCDE, et 0,9% des émissions mondiales...

 

L'objectif ambitieux fixé par la Convention est de réduire de 40% les émissions de CO2 à partir de 1990 (l'année de référence) d'ici 2030. Comme la France émettait 367 millions de tonnes en 1990, qu'elle a déjà réduit ses émissions de 60 millions entre 1990 et 2018, il lui reste à les réduire de 87 millions (ce qui correspondra à un total de 220 millions de tonnes), soit à une réduction de 0,25% des émissions mondiales de COestimées à 35 milliards de tonnes en 2030... Tout ça pour ça...

 

14 - La voiture électrique n'émet peut-être pas de CO2 quand elle roule, mais d'une part sa construction, ainsi que celle de sa batterie, en émet, d'autre part, suivant l'origine de l'électricité qui l'alimente, il y a plus ou moins d'émissions préalables de CO2: en moyenne, une voiture électrique circulant en Europe émet au cours de sa vie entière presque autant de CO2 qu'un véhicule à essence ou a fortiori diesel.

 

15 - En admettant l'hypothèse du GIEC selon laquelle il faudrait qu'en 2050 les émissions de CO2 soient réduites à zéro, la réduction moyenne annuelle des émissions depuis 2018 jusqu'à cette date devrait être de 8 milliards de tonnes (l'augmentation annuelle étant actuellement de 16 milliards). Le stock actuel de 3200 milliards de tonnes passerait à 3700 milliards dans l'hypothèse de la poursuite des émissions à leur rythme actuel. En conséquence la diminution du stock ne serait que de 256 milliards (=8X32), soit de 7% (=256/3700X100): Les calculs montrent alors que la diminution de la température terrestre n'excéderait pas 0,16°C...

 

16 - L'air des villes des pays développés est pur, de plus en plus. Tous les relevés effectués en France par les organismes spécialisés dans le sujet le montrent, alors que les Français croient le contraire d'après différents sondages d'opinion et pensent même que la pollution des villes est due au réchauffement climatique (sic)...

 

 

CONCLUSION DE LA PREMIÈRE PARTIE

 

La perspective d'un réchauffement sans précédent de la planète ne repose sur rien; et l'idée que l'humanité puisse renoncer aux hydrocarbures et réduire ses émissions de CO2 est une utopie.

 

Francis Richard

 

La religion écologiste, Christian Gerondeau, 272 pages, L'Artilleur

 

Publication commune avec lesobservateurs.ch

 

Article sur la deuxième partie:

 

La conquête du pouvoir des idées (23 mai 2021)

 

Livres précédents aux éditions du Toucan:

 

CO2, un mythe planétaire (2009)

Écologie, la fin (2012)

Climat: j'accuse (2015)

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7 mai 2021 5 07 /05 /mai /2021 17:45
Urgence climatique et énergétique?, une conférence de François Gervais

Le 6 mai à 18h30, invité par le Cercle Frédéric Bastiat, le professeur de physique François Gervais donnait en ligne une conférence LiveWebinar, sur le thème:

 

Urgence climatique et énergétique?

 

À l'heure actuelle, comparées aux énergies produites à partir du gaz, du charbon et du pétrole, les énergies nucléaire, hydraulique et renouvelables sont bien faibles.

 

Aussi est-il utopique de vouloir passer dans les décennies à venir au tout électrique, d'autant que les énergies dites renouvelables sont intermittentes.

 

 

LES ÉMISSIONS DE CO2

 

Qui émet du CO2? En valeur absolue, ce sont en premier la Chine (10 GT/an), les États-Unis (5,3 GT/an) et l'Inde (2,6 GT/an). Mais le classement n'est pas le même quand on rapporte la quantité émise au nombre d'habitants.

 

En effet les États-Unis occupent la première place (16T/an/habitant), suivis de la Russie (11T/an/habitant) et le Japon (9T/an/habitant).

 

Et la France? Aussi bien en termes d'émissions totales annuelles (0,3 GT) que par habitant (5T/an/habitant), elle se situe très loin derrière, ce qui signifie que ses réductions à elles seules auront peu d'effet globalement.

 

La Banque mondiale a chiffré le coût de la lutte contre les émissions de CO2 d'origine anthropique à 89 000 milliards de dollars d'ici 2030... Or cela représente des sommes astronomiques pour des effets négligeables et incertains...

 

 

METTRE LES CHOSES EN PROPORTION

 

Car il faut mettre les choses en proportion. Ce que fait le conférencier à l'aide, d'abord, de quelques questions basiques:

- Quelle est la température moyenne de la Terre sur 30 ans? 15°C

- Quel est le principal gaz de l'air? L'azote (78%)

- Quel est le principal gaz à effet de serre? La vapeur d'eau (1 à 5%)

- Quelle est la proportion de CO2 dans l'atmosphère? 0,04%

- Quelle est l'augmentation annuelle de CO2? 0,0002%

 

En fait l'atmosphère est essentiellement composée d'azote, d'oxygène et d'argon. Le conférencier cite pour mémoire le méthane (0,00018%) et le protoxyde d'azote (0,00003%).

 

 

LE TAUX DE CO2

 

À l'heure actuelle il y a 3200 GT de CO2 dans l'atmosphère, c'est-à-dire 873 GT de carbone: l'augmentation de température est imperceptible puisqu'elle est d'un pico degré Celsius par tonne de carbone (10-12). La France, par ses émissions, contribue donc à 0,0001°C par an...

 

(le confinement de 4 milliards d'habitants de la planète n'a pas eu d'effet significatif sur l'évolution de la part pour million du CO2 dans l'atmosphère dont la tendance est restée la même...)

 

 

MERCI AU CO2 !

 

Les émissions totales annuelles de CO2 sont de 36 GT. La progression n'est que de 0,5% l'an (=16/3200*44%). En effet seulement 44% des émissions de COrestent dans l'atmosphère: 23% se retrouvent dans les océans et 33% constituent un supplément de nourriture pour la végétation et les récoltes.

 

Ce qu'on dit peu, c'est l'impact du CO2 sur le rendement des récoltes. Craig Idso a évalué le bénéfice engrangé de 1961 à 2013, à partir de 45 plantes, représentant 95% des céréales, fruits et légumes, à 3 000 milliards d'euros...

 

(a contrario, la baisse du CO2 sur des millions d'années représente la mort des plantes...)

 

 

LES ÉNERGIES FOSSILES

 

Quoi qu'il en soit, le GIEC, le Protocole de Kyoto, la COP15, la COP21 n'ont eu aucun effet sur l'augmentation du CO2 dans l'atmosphère. La consommation d'énergies fossiles a continué d'augmenter.

 

Pour remplacer les 11865 tonnes d'équivalent pétrole, comme il ne reste que 11051 jours d'ici 2050, il faudrait construire chaque jour une centrale nucléaire de plus ou 1500 éoliennes de 2,5 MW...

 

On dit que l'augmentation du taux de CO2 est la cause de l'augmentation de température. Or les pics de température précédent ceux du taux de CO2. L'effet précéderait-il la cause?

 

 

DE QUOI S'ALARMER ?

 

Comment la température a-t-elle évolué au cours du temps? Depuis janvier 1659 jusqu'à septembre 2020, la température a augmenté de 1,05 °C, soit 0,29 °C par siècle.

 

La hausse du niveau des océans, relevée par 2133 marégraphes, est à l'heure actuelle de 1,04 mm/an. Ce qui correspond à 3 cm d'ici 2050.

 

La superficie de la banquise arctique, depuis 40 ans, augmente en moyenne de 11300 km2 par an. Un record de superficie a été atteint le 21 septembre 2014 avec 20,14 millions de km2.

 

Tous les modèles donnent des évolutions de températures terrestres et océaniques largement supérieures à ce qui est observé.

 

L'effet de serre du CO2 a atteint ses limites avec la concentration actuelle: il y a saturation des molécules de CO2 dans l'absorption du rayonnement infrarouge; deux vibrations principales sont en effet actives: à 20 et à 70 térahertz, soit moins de 10% de la gamme infrarouge.

 

Enfin, si le taux de CO2 devait doubler - on en est loin - la température n'augmenterait que de 0,78°C. En réalité, elle n'a augmenté que de 0,3°C depuis 1945 et ne devrait augmenter que de 0,14°C d'ici 2050.

 

 

LA CONFUSION ENTRE MÉTÉO ET CLIMAT

 

Comme les émissions de CO2 ne peuvent plus être désignées coupables d'un réchauffement en panne, elles seraient la cause d'inondations, tempêtes, cyclones, orages.

 

Or, par exemple, l'énergie cyclonique cumulée a une tendance à la baisse entre 1990 et 2020, alors que les émissions de CO2 ont augmenté de 40%.

 

Il y a en effet confusion entre baromètre et thermomètre, entre météo et climat. Torricelli, inventeur du baromètre, il y a trois siècles, avait pourtant établi la corrélation entre le temps qu'il fait et la pression atmosphérique...

 

 

EN CONCLUSION

 

- La Terre reverdit, le rendement des récoltes est amélioré pour partie grâce au supplément de CO2.

 

- Il y a une moindre évolution, 0,4°C, du climat réel depuis 75 ans que de 1910 à 1945, 0,6°C, changement climatique naturel observé avant l'accélération des émissions de CO2.

 

- L'alarmisme des modèles de climat virtuel du GIEC resterait à démontrer compte tenu des incertitudes considérables.

 

- Certes il faut économiser les ressources fossiles, mais prétendre une urgence climatique pour justifier une urgence énergétique est infondé.

 

- Il faut donc continuer à développer la recherche sur les énergies non intermittentes et l'efficacité énergétique.

 

Francis Richard

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30 octobre 2019 3 30 /10 /octobre /2019 19:45
Une conférence sur les ours polaires, de Susan J. Crockford, à l'Espace Chaptal, à Paris

Hier soir, invitée de l'Association des Climato-réalistes, que préside Benoît Rittaud, Susan J. Crockford donnait une conférence sur les ours polaires, à l'Espace Chaptal, à Paris.

 

Susan J. Crockford est une zoologiste de plus de 35 ans d'expérience. Elle est spécialiste des animaux de l'Arctique à l'Holocène (10000 dernières années).

Susan J. Crockford

Susan J. Crockford

La scientifique canadienne, qui, entre autres, assiste la police dans des analyses médico-légales, s'est plus particulièrement intéressée à l'évolution de l'ours brun à l'ours polaire.

 

Jusqu'il y a peu, elle était professeur adjoint à l'Université de Victoria, en Colombie Britannique. Mais son mandat de trois ans, de 2016 à 2019, n'a pas été renouvelé pour les trois années à venir.

 

Cette éviction sans motif lui a été signifiée en mai dernier mais elle ne l'a rendu publique qu'il y a quelques jours. En réalité, comme ce fut le cas pour bien d'autres avant elle, il s'est sans doute agi de faire taire une voix qui n'était pas conforme à la pensée unique, en vain.

Une conférence sur les ours polaires, de Susan J. Crockford, à l'Espace Chaptal, à Paris

La pensée unique, et dominante, est que le climat, l'environnement et l'énergie sont un seul et même sujet. Elle se caractérise également par un alarmisme qui se traduit, comme toujours dans l'Histoire, par soumission et taxes.

 

Au début du XXIe siècle, cette pensée (voir les couvertures de Time en 2000 et 2006) s'est traduite, par exemple, par l'affirmation que l'ours polaire était menacé de disparition en raison du réchauffement climatique (d'origine anthropique).

 

Fort heureusement cette catastrophe ne s'est pas produite, parce que ceux qui l'annonçaient ignoraient tout des ours polaires et de leur mode de vie.

 

Comment vivent les ours polaires?

 

La plupart des ours polaires vivent sur la banquise de mer proche de la terre ferme et la moitié d'entre eux au Canada. Sur la glace, qui doit être épaisse d'au moins 8 cm, ils chassent le phoque, s'accouplent, donnent naissance et élèvent leurs petits.

 

Pour survivre, en été comme en hiver, les ours polaires ont besoin de graisse. Au printemps (d'avril jusqu'à début juin), ils mangent pour 8 mois de nourriture, ce qui explique qu'ils soient gros au début de l'été et maigres, et d'autant plus dangereux, à la fin de l'hiver.

 

Les ours polaires peuvent mourir de faim quand ils sont malades ou blessés ou que, jeunes et inexpérimentés, ou trop vieux, ils ne sont pas de taille à disputer leurs proies face à des ours plus gros ou plus forts qu'eux. C'est pourquoi un seul ours affamé ne vous dit rien sur la situation de la population.

 

Ce que les gens ignorent, c'est que les ours polaires sont d'excellents nageurs et qu'ils peuvent nager des centaines de kilomètres...

 

Il ne faut pas se fier aux apparences. Si les petits peuvent ressembler à des ours en peluche, les adultes sont des prédateurs puissants et rusés qui tuent pour se nourrir.

 

Cela ne plaira pas à d'aucuns, mais les ours polaires affectionnent particulièrement de manger de gras bébés phoques et apprennent à leur progéniture à faire de même.

 

Les femelles gravides creusent une tanière, généralement dans un banc de neige (certaines font leur tanière sur la terre ferme et se font photographier...), mettent bas vers Noël et allaitent leurs oursons pendant l'hiver. Tout ce petit monde quitte la tanière au printemps.

 

La fonte de la banquise est-elle responsable de la mort des ours polaires?

 

Susan J. Crockford rappelle que le maximum de la banquise est atteint au printemps, fin mars, et que le minimum l'est en septembre, avec une fonte rapide à la fin de l'été seulement.

 

En fait les ours polaires n'ont besoin de banquise que du début de l'automne jusqu'à la fin de l'hiver. S'il y avait un été sans glace, ils pourraient trouver refuge sur le million de km2 de plaque de glace restant (soit la moitié de la surface du Groenland).

 

Dans le pire des scénarios pour la banquise d'hiver (Stroeve et al., 2007), il y aurait 12 millions de km2, ce qui serait amplement suffisant pour l'accouplement et la nourriture des ours polaires au début du printemps. En 2017, elle était de 14,4 millions de km2.

 

Bien que la banquise d'été ait diminué au cours des 50 dernières années de près de 50%, la population des ours polaires n'a cessé d'augmenter:

- fin des années 1960: entre 5000 et 15000

- 2015: entre 22000 et 31000

- 2018: entre 26000 et 58000 (estimation scientifique plausible).

 

En 2007, des modèles informatiques américains prévoyaient un déclin massif du nombre d'ours polaires: - 67% avec une réduction de la banquise d'été de 42%... Or la glace a diminué bien avant la date prévue et le nombre d'ours polaires ne s'est pas effondré...

 

Pourquoi les modèles se sont-ils trompés à ce point? Parce que la chasse estivale a été surestimée... tandis que la chasse de printemps a été sous-estimée, de même que l'état de la banquise à ce moment-là.

 

Parce que Susan J. Crockford a montré dans un article scientifique pourquoi les modèles s'étaient trompés et que la catastrophe annoncée pour les ours polaires ne s'est pas réalisée, elle a été traitée de négationniste, l'ultime insulte de ceux qui n'ont pas d'arguments...

 

Quand une prédiction ne s'est pas réalisée, on en fait une autre: dans 30 ans, cette fois, en 2050, le compte des ours polaires sera bon... dixit l'IUCN (International Union for Conservation of Nature).

 

Il faut noter que le fait que le nombre des ours polaires n'ait pas diminué représente un danger et a des conséquences:

- des attaques mortelles pour les hommes;

- des dommages matériels;

- des pertes de chiens et de bétail.

 

Conclusion

 

Il n'y a pas d'urgence climatique pour les ours polaires (et pour leurs proies puisque la chasse estivale a diminué) et s'il n'y a pas d'urgence climatique pour l'ours blanc, il n'y a d'urgence climatique pour personne...

Une conférence sur les ours polaires, de Susan J. Crockford, à l'Espace Chaptal, à Paris

Ceux qui s'intéressent aux ours polaires, liront avec profit les livres de Susan J. Crockford, qui tient un blog personnel, https://susancrockford.com/, et un blog qui leur est consacré, https://polarbearscience.com/.

 

Francis Richard

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26 juillet 2019 5 26 /07 /juillet /2019 11:00
Pétition sur le climat de 91 scientifiques adressée aux autorités italiennes

En Italie, une pétition publiée le 19 juin 2019 par L'Opinione delle Liberta a été adressée aux autorités par 91 scientifiques. Le site des Climato réalistes en a publié une traduction en français le 6 juillet 2019, que je me permets de reproduire ci-dessous.

 

Cette pétition montre une nouvelle fois que l'hypothèse du GIEC (Groupe intergouvernemental sur le climat des Nations Unies) sur le réchauffement climatique anthropique ne fait pas l'unanimité chez les scientifiques.

 

Ce texte est important parce qu'il explique pourquoi, en matière de climat, il faut raison garder et ne pas céder à l'hystérie, lourde de conséquences, des tenants de l'idéologie totalitaire écologiste, qu'entretiennent sans vergogne les médias.

 

Francis Richard

 

Nous publions la pétition sur le climat préparée par le professeur Uberto Crescenti – Professeur titulaire de géologie appliquée à l’Université G. d’Annunzio de Chieti ; il a été Recteur de l’Université G. d’Annunzio de 1985 à 1997, président de la Société italienne de géologie de 1999 à 2005, fondateur et président de l’Association italienne de géologie appliquée et d’environnement de 1999 à 2005, fondateur et président en 2001 de l’Association italienne « géologie et tourisme », et des scientifiques de renommée internationale, afin d’encourager un débat sérieux sur l’avenir de notre planète, fondé sur les connaissances scientifiques et sans contraintes politiques. Traduction : Camille Veyres.

 

Au Président de la République

Au Président du Sénat

Au Président de la Chambre des députés

Au Président du Conseil

PÉTITION SUR LE RÉCHAUFFEMENT CLIMATIQUE ANTHROPIQUE

 

Nous soussignés, citoyens et hommes de science, invitons avec force les décideurs politiques à adopter des politiques de protection de l’environnement qui soient compatibles avec les connaissances scientifiques. En particulier, il est urgent de lutter contre la pollution là où elle se produit, comme l’indiquent les meilleures données scientifiques. A cet égard, il est regrettable que les connaissances mises à disposition par le monde de la recherche soient utilisées trop tard pour réduire les émissions anthropiques de polluants très répandus dans les systèmes environnementaux tant continentaux que marins.

 

Cependant, il faut être bien conscient que le dioxyde de carbone lui-même n’est pas un polluant. Au contraire, il est indispensable à la vie sur notre planète.

 

Au cours des dernières décennies, s’est répandue une hypothèse selon laquelle le réchauffement de la surface de la terre d’environ 0,9°C observé depuis 1850 serait anormal et dû aux activités humaines, en particulier à l’émission dans l’atmosphère de CO2 venant de l’utilisation des combustibles fossiles. 

 

C’est là la thèse du réchauffement climatique anthropique promue par le Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (GIEC) des Nations Unies, dont les conséquences seraient des changements environnementaux si graves qu’ils feraient craindre des dommages énormes dans un avenir proche, à moins que des mesures drastiques et très coûteuses soient adoptées immédiatement. De nombreuses nations du monde ont adhéré à des programmes de réduction des émissions de dioxyde de carbone et une propagande de plus en plus virulente les invite à adopter des programmes toujours plus exigeants dont la mise en œuvre, très onéreuse pour les économies de ces Etats, serait, prétend-on, nécessaire à la maîtrise du climat et au « salut » de la planète.

 

L’origine anthropique du réchauffement de la planète est cependant une conjecture non prouvée, déduite uniquement de certains modèles climatiques, c’est-à-dire de programmes informatiques complexes, appelés modèles de circulation générale.

 

Au contraire, la littérature scientifique a, mis en évidence l’existence d’une variabilité climatique naturelle que les modèles ne sont pas capables de reproduire, variabilité naturelle de mieux en mieux vérifiée. 

 

Cette variabilité naturelle explique une part importante du réchauffement climatique observé depuis 1850. 

 

La responsabilité anthropique du changement climatique observée au siècle dernier est donc exagérée de façon injustifiée et les prévisions catastrophiques sont irréalistes.

 

Le climat est le système le plus complexe sur notre planète : nous devons donc l’aborder avec des méthodes appropriées et adaptées à son niveau de complexité. Les modèles de simulation climatique ne reproduisent pas la variabilité naturelle observée du climat et, en particulier, ne reconstituent pas les périodes chaudes des 10 000 dernières années. Celles-ci se sont répétées environ tous les mille ans : on y trouve la période médiévale chaude, bien connue, la période romaine chaude, et généralement de grandes périodes chaudes pendant l’Optimum holocène [Il y a 8000 ans].

 

Ces périodes passées étaient plus chaudes que la période actuelle, bien que la concentration de CO2 y ait alors été inférieure à la concentration actuelle ; elles sont liées aux cycles millénaires de l’activité solaire. Ces effets ne sont pas reproduits par les modèles.

 

Rappelons que le réchauffement observé de 1900 à nos jours a, en fait, commencé en 1700, c’est-à-dire au minimum du Petit Âge glaciaire, qui est la période la plus froide des 10 000 dernières années, et qu’il correspond à un minimum millénaire de l’activité solaire que les astrophysiciens appellent minimum solaire de Maunder. Depuis, l’activité solaire, suivant son cycle millénaire, a augmenté et réchauffé la surface de la Terre.

 

De plus, les modèles ne parviennent pas à reproduire les oscillations climatiques bien connues de période 60 ans environ. Celles-ci ont été responsables, d’une période de réchauffement (1850-1880) suivie d’une période de refroidissement (1880-1910), puis d’une période de réchauffement (1910-1940), d’une période de refroidissement (1940-70) et d’une nouvelle période de réchauffement (1970-2000) semblable à celle observée 60 ans auparavant. 

 

Les années suivantes (2000-2019) ont vu non pas l’augmentation prévue par les modèles, d’environ 0,2°C par décennie, mais une nette stabilité climatique sporadiquement interrompue par les oscillations naturelles rapides de l’océan Pacifique équatorial, appelées El Niño Southern Oscillation (ENSO), telles que celle qui a amené un réchauffement temporaire en 2015 et 2016.

 

Les médias affirment également que les événements extrêmes, tels qu’ouragans et cyclones, ont augmenté de façon inquiétante. Non ! Ces événements, sont , comme de nombreux systèmes climatiques, modulés par le cycle de 60 ans que l’on vient de signaler. Voyons, par exemple, les données officielles depuis 1880 sur les cyclones tropicaux atlantiques qui ont frappé l’Amérique du Nord : elles montrent une forte oscillation de 60 ans, corrélée à l’oscillation thermique de l’océan Atlantique appelée Atlantic Multi-decadal Oscillation (AMO). Les pics observés pendant dix ans sont comparables pour les années 1880-90, 1940-50 et 1995-2005. De 2005 à 2015, le nombre de cyclones a diminué, suivant le cycle susmentionné. 

 

Ainsi, sur la période 1880-2015, il n’y a pas de corrélation entre le nombre de cyclones, qui oscille et le CO2 qui augmente de façon monotone.

 

Le système climatique n’est pas encore suffisamment bien compris. S’il est vrai que le COest un gaz à effet de serre, la sensibilité du climat à son augmentation dans l’atmosphère est, selon le GIEC lui-même, encore extrêmement incertaine. Un doublement de la concentration atmosphérique de CO2, d’environ 300 ppm avant l’ère industrielle à 600 ppm, pourrait, dit-on, faire monter la température moyenne de la planète d’au moins 1°C à au plus 5°C.

 

Cette incertitude est énorme. Cependant, de nombreuses études récentes fondées sur des données expérimentales estiment que la sensibilité du climat au COest nettement moindre que celle estimée par les modèles du GIEC.

 

Il est donc scientifiquement irréaliste d’attribuer à l’homme la responsabilité du réchauffement observé de 1900 à nos jours. Les prédictions alarmistes ne sont donc pas crédibles, puisqu’elles sont basées sur des modèles dont les résultats sont en contradiction avec les données observées. 

 

Tout porte à croire que ces modèles surestiment la contribution anthropique et sous-estiment la variabilité climatique naturelle, en particulier celle induite par le soleil, la Lune et les oscillations océaniques.

 

Enfin, les médias ont fait passer le message qu’ il y aurait un consensus quasi unanime parmi les scientifiques sur la cause anthropique de l’actuel changement climatique et que le débat scientifique serait donc clos. Et pourtant, nous devons tout d’abord être bien conscients que la méthode scientifique exige que ce soient les faits, et non le nombre de croyants qui d’une conjecture font une théorie scientifique consolidée.

 

Quoi qu’il en soit, même ce supposé consensus n’existe pas. Les opinions des spécialistes – climatologues, météorologues, géologues, géophysiciens, astrophysiciens – sont très variables et nombre d’entre eux reconnaissent l’importance de la contribution naturelle au réchauffement planétaire observée depuis la période préindustrielle et même au réchauffement de l’après-guerre à aujourd’hui. 

 

Il y a également eu des pétitions signées par des milliers de scientifiques qui ont exprimé leur désaccord avec l’hypothèse du réchauffement climatique anthropique. Notamment celle lancée en 2007 par le physicien F. Seitz, ancien président de l’American National Academy of Sciences, et celle lancée par le Groupe d’experts International Non Gouvernemental sur l’évolution du climat (NIPCC), dont le rapport 2009 conclut que  » la nature, et non l’activité humaine, gouverne le climat « .

 

En conclusion, vu l’importance cruciale des combustibles fossiles pour l’approvisionnement énergétique de l’humanité, nous suggérons de refuser d’adhérer à des politiques de réduction des émissions de dioxyde de carbone dans l’atmosphère sous le prétexte illusoire de gouverner le climat.

 

COMITÉ DE LANCEMENT

  1. Uberto Crescenti, Professeur émérite de géologie appliquée, Université G. D’Annunzio, Chieti-Pescara, ancien Recteur magnifique et Président de la Société italienne de géologie.
  2. Giuliano Panza, Professeur de sismologie, Université de Trieste, Académicien du Lincei et de l’Académie Nationale des Sciences, connu comme le XL, Prix International 2018 de l’Union Géophysique Américaine.
  3. Alberto Prestininzi, professeur de géologie appliquée, Université La Sapienza, Rome, ancien rédacteur scientifique en chef de la revue internationale IJEGE et directeur du Centre de recherche sur la prévision et le contrôle des risques géologiques.
  4. Franco Prodi, professeur de physique atmosphérique, Université de Ferrare.
  5. Franco Battaglia, professeur de chimie physique, Université de Modène ; Movimento Galileo 2001.
  6. Mario Giaccio, professeur de technologie et d’économie des sources d’énergie, Université G. D’Annunzio, Chieti-Pescara, ancien doyen de la faculté d’économie.
  7. Enrico Miccadei, Professeur de Géographie, Physique et Géomorphologie, Université G. D’Annunzio, Chieti-Pescara.
  8. Nicola Scafetta, professeur de physique atmosphérique et d’océanographie, Université Frédérico II de Naples

 

SIGNATAIRES 

  1. Antonino Zichichi, Professore Emerito di Fisica, Università di Bologna, Fondatore e Presidente del Centro di Cultura Scientifica Ettore Majorana di Erice.
  2. Renato Angelo Ricci, Professore Emerito di Fisica, Università di Padova, già Presidente della Società Italiana di Fisica e della Società Europea di Fisica; Movimento Galileo 2001.
  3. Aurelio Misiti, Professore di Ingegneria Sanitaria-Ambientale, Università la Sapienza, Roma.
  4. Antonio Brambati, Professore di Sedimentologia, Università di Trieste, Responsabile Progetto Paleoclima-mare del PNRA, già Presidente Commissione Nazionale di Oceanografia.
  5. Cesare Barbieri, Professore Emerito di Astronomia, Università di Padova.
  6. Sergio Bartalucci, Fisico, Presidente Associazione Scienziati e Tecnologi per la Ricerca Italiana.
  7. Antonio Bianchini, Professore di Astronomia, Università di Padova.
  8. Paolo Bonifazi, già Direttore Istituto di Fisica dello Spazio Interplanetario, Istituto Nazionale Astrofisica.
  9. Francesca Bozzano, Professore di Geologia Applicata, Università Sapienza di Roma, Direttore del Centro di Ricerca CERI.
  10. Marcello Buccolini, Professore di Geomorfologia, Università Università G. D’Annunzio, Chieti-Pescara.
  11. Paolo Budetta, Professore di Geologia Applicata, Università di Napoli.
  12. Monia Calista, Ricercatore di Geologia Applicata, Università G. D’Annunzio, Chieti-Pescara.
  13. Giovanni Carboni, Professore di Fisica, Università Tor Vergata, Roma; Movimento Galileo 2001.
  14. Franco Casali, Professore di Fisica, Università di Bologna e Accademia delle Scienze di Bologna.
  15. Giuliano Ceradelli, Ingegnere e climatologo, ALDAI.
  16. Domenico Corradini, Professore di Geologia Storica, Università di Modena.
  17. Fulvio Crisciani, Professore di Fluidodinamica Geofisica, Università di Trieste e Istituto Scienze Marine, Cnr, Trieste.
  18. Carlo Esposito, Professore di Telerilevamento, Università La Sapienza, Roma.
  19. Mario Floris, Professore di Telerilevamento, Università di Padova.
  20. Gianni Fochi, Chimico, Scuola Normale Superiore di Pisa; giornalista scientifico.
  21. Mario Gaeta, Professore di Vulcanologia, Università La Sapienza, Roma.
  22. Giuseppe Gambolati, Fellow della American Geophysica Union, Professore di Metodi Numerici, Università di Padova.
  23. Rinaldo Genevois, Professore di Geologia Applicata, Università di Padova.
  24. Carlo Lombardi, Professore di Impianti nucleari, Politecnico di Milano.
  25. Luigi Marino, Geologo, Centro Ricerca Previsione e Controllo Rischi Geologici, Università La Sapienza, Roma.
  26. Salvatore Martino, Professore di Microzonazione sismica, Università La Sapienza, Roma.
  27. Paolo Mazzanti, Professore di Interferometria satellitare, Università La Sapienza, Roma.
  28. Adriano Mazzarella, Professore di Meteorologia e Climatologia, Università di Napoli.
  29. Carlo Merli, Professore di Tecnologie Ambientali, Università La Sapienza, Roma.
  30. Alberto Mirandola, Professore di Energetica Applicata e Presidente Dottorato di Ricerca in Energetica, Università di Padova.
  31. Renzo Mosetti, Professore di Oceanografia, Università di Trieste, già Direttore del Dipartimento di Oceanografia, Istituto OGS, Trieste.
  32. Daniela Novembre, Ricercatore in Georisorse Minerarie e Applicazioni Mineralogichepetrografiche, Università G. D’Annunzio, Chieti-Pescara.
  33. Sergio Ortolani, Professore di Astronomia e Astrofisica, Università di Padova.
  34. Antonio Pasculli, Ricercatore di Geologia Applicata, Università G. D’Annunzio, Chieti-Pescara.
  35. Ernesto Pedrocchi, Professore Emerito di Energetica, Politecnico di Milano.
  36. Tommaso Piacentini, Professore di Geografia Fisica e Geomorfologia, Università G. D’Annunzio, Chieti-Pescara.
  37. Guido Possa, Ingegnere nucleare, già Vice Ministro Miur.
  38. Mario Luigi Rainone, Professore di Geologia Applicata, Università di Chieti-Pescara.
  39. Francesca Quercia, Geologo, Dirigente di ricerca, Ispra.
  40. Giancarlo Ruocco, Professore di Struttura della Materia, Università La Sapienza, Roma.
  41. Sergio Rusi, Professore di Idrogeologia, Università G. D’Annunzio, Chieti-Pescara.
  42. Massimo Salleolini, Professore di Idrogeologia Applicata e Idrologia Ambientale, Università di Siena.
  43. Emanuele Scalcione, Responsabile Servizio Agrometeorologico Regionale Alsia, Basilicata.
  44. Nicola Sciarra, Professore di Geologia Applicata, Università G. D’Annunzio, Chieti-Pescara.
  45. Leonello Serva, Geologo, Direttore Servizi Geologici d’Italia; Movimento Galileo 2001.
  46. Luigi Stedile, Geologo, Centro Ricerca Revisione e Controllo Rischi Geologici, Università La Sapienza, Roma.
  47. Giorgio Trenta, Fisico e Medico, Presidente Emerito dell’Associazione Italiana di Radioprotezione Medica; Movimento Galileo 2001.
  48. Gianluca Valenzise, Dirigente di Ricerca, Istituto Nazionale di Geofisica e Vulcanologia, Roma.
  49. Corrado Venturini, Professore di Geologia Strutturale, Università di Bologna.
  50. Franco Zavatti, Ricercatore di Astronomia, Univesità di Bologna.
  51. Achille Balduzzi, Geologo, Agip-Eni.
  52. Claudio Borri, Professore di Scienze delle Costruzioni, Università di Firenze, Coordinatore del Dottorato Internazionale in Ingegneria Civile.
  53. Pino Cippitelli, Geologo Agip-Eni.
  54. Franco Di Cesare, Dirigente, Agip-Eni.
  55. Serena Doria, Ricercatore di Probabilità e Statistica Matematica, Università G. D’Annunzio, Chieti-Pescara.
  56. Enzo Siviero, Professore di Ponti, Università di Venezia, Rettore dell’Università e- Campus.
  57. Pietro Agostini, Ingegnere, Associazione Scienziati e Tecnolgi per la Ricerca Italiana.
  58. Donato Barone, Ingegnere.
  59. Roberto Bonucchi, Insegnante.
  60. Gianfranco Brignoli, Geologo.
  61. Alessandro Chiaudani, Ph.D. agronomo, Università G. D’Annunzio, Chieti-Pescara.
  62. Antonio Clemente, Ricercatore di Urbanistica, Università G. D’Annunzio, Chieti-Pescara.
  63. Luigi Fressoia, Architetto urbanista, Perugia.
  64. Sabino Gallo, Ingegnere nucleare.
  65. Daniela Giannessi, Primo Ricercatore, Ipcf-Cnr, Pisa.
  66. Roberto Grassi, Ingegnere, Amministratore G&G, Roma.
  67. Alberto Lagi, Ingegnere, Presidente di Società Ripristino Impianti Complessi Danneggiati.
  68. Luciano Lepori, Ricercatore Ipcf-Cnr, Pisa.
  69. Roberto Madrigali, Metereologo.
  70. Ludovica Manusardi, Fisico nucleare e Giornalista scientifico, Ugis.
  71. Maria Massullo, Tecnologa, Enea-Casaccia, Roma.
  72. Enrico Matteoli, Primo Ricercatore, Ipcf-Cnr, Pisa.
  73. Gabriella Mincione, Professore di Scienze e Tecniche di Medicina di Laboratorio, Università G. D’Annunzio, Chieti-Pescara.
  74. Massimo Pallotta, Primo Tecnologo, Istituto Nazionale Fisica Nucleare.
  75. Enzo Pennetta, Professore di Scienze naturali e divulgatore scientifico.
  76. Nunzia Radatti, Chimico, Sogin.
  77. Vincenzo Romanello, Ingegnere nucleare, Centro Ricerca, Rez, Repubblica Ceca.
  78. Alberto Rota, Ingegnere, Ricercatore presso Cise e Enel.
  79. Massimo Sepielli, Direttore di Ricerca, Enea, Roma.
  80. Ugo Spezia, Ingegnere, Responsabile Sicurezza Industriale, Sogin; Movimento Galileo 2001.
  81. Emilio Stefani, Professore di Patologia vegetale, Università di Modena.
  82. Umberto Tirelli, Visiting Senior Scientist, Istituto Tumori d’Aviano; Movimento Galileo 2001.
  83. Roberto Vacca, Ingegnere e scrittore scientifico.
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13 mai 2019 1 13 /05 /mai /2019 17:20
L'écologisme, nouveau totalitarisme?, de Drieu Godefridi

L'écologisme, nouveau totalitarisme? La réponse est oui selon Drieu Godefridi.

 

L'écologisme, avant d'être aujourd'hui l'idéologie du réchauffement climatique d'origine anthropique, est déjà un anti-humanisme.

 

Pour cette idéologie, l'homme n'est qu'une créature parmi d'autres. Il ne lui est reconnu qu'un primat, celui d'être capable de nuire au "Tout-vivant".

 

Avec sa démographie, l'homme va épuiser les ressources de Gaïa: c'est pourquoi l'écologisme prône le dénuement, la précarité, la décroissance et, finalement la misère choisie.

 

Comme le dit très bien l'auteur: la variable erronée est celle des ressources: par l'inventivité technique, l'homme fait croître les ressources de façon exponentielle.

 

Cette inventivité a permis deux phénomènes concomitants, que Malthus n'avait pas prévu: l'explosion démographique et la régression partout de la faim, grâce à l'agriculture moderne:

 

Les famines subsistantes sont généralement causées par la guerre, souvent dans des pays sous-peuplés, comme la Bolivie. 

 

Avec le réchauffement climatique présumé d'origine anthropique, le nouvel écologisme se veut scientifique et l'homme est à la fois cause du problème et son remède:

 

Pas un seul geste ni activité de l'homme qui ne génère du CO2.

 

Alors puisque le CO2 humain est le problème, il faut empêcher l'homme d'en émettre: il doit être bridé, contrôlé, domestiqué dans chacune de ses activités.

 

Drieu Godefridi rappelle qu'il n'existe aucun totalitarisme qui fasse l'économie d'un ennemi. En l'occurrence, l'ennemi de l'écologisme c'est l'homme, dont le nombre doit être réduit d'une manière ou d'une autre.

 

Pourquoi le nouvel écologisme a-t-il tant de capacité de nuisance, alors qu'il n'aura jamais de succès démocratique en raison de la précarité qu'il garantit et de la décroissance qu'il préconise?

 

- parce qu'il se prétend scientifique, ce qu'il ne peut pourtant pas être à partir du moment où il s'aventure dans le champ politique;

 

- parce que ses adeptes sont passés maîtres dans la colonisation des lieux de pouvoir à l'échelon international;

 

- parce que les journalistes qui le soutiennent ont abandonné leur rôle d'observateurs pour celui de militants;

 

- parce qu'il n'hésite pas à embrigader des enfants, ce qui rappelle les heures les plus sombres du XXe siècle.

 

Le nouvel écologisme se traduit par la subordination des libertés à l'exigence climatique. Il faut:

 

- renoncer à l'avion (qui pourtant facilite les échanges non seulement économiques, mais intellectuels et culturels);

 

- renoncer aux transports privés (qui pourtant permettent de circuler librement, ne consomment pas davantage de CO2 que les transports publics et ne polluent presque plus);

 

- rationner la consommation de viande (il n'y a pas de primat de l'homme);

 

- réduire les volumes agricoles produits (ce qui implique de réduire le nombre de bouches à nourrir);

 

- sortir du nucléaire (qui n'émet pourtant pas de CO2);

 

- diminuer les soins aux personnages âgées;

 

- étendre l'euthanasie aux personnes qui ne sont pas ou plus en mesure d'exprimer leur volonté;

 

- avoir un enfant de moins.

 

Pour atteindre ces objectifs, il faut donc que les libertés individuelles soient mises en balance avec l'impératif climatique:

 

Une liberté ne sera accordée que dans la mesure où les émissions de CO2 qu'elle induit seront jugées raisonnables par ceux qui disent le droit international...

 

Drieu Godefridi conclut:

 

Des racines de sa "métaphysique de la nature" (sic) à la cime de ses prétentions concrètes, l'écologisme est un totalitarisme.

 

Francis Richard

 

L'écologisme, nouveau totalitarisme?, Drieu Godefridi, 180 pages, Texquis

 

Publication commune avec lesobservateurs.ch

 

Livres précédents:

La loi du genre, 92 pages, Les Belles Lettres (2015)

La passion de l'égalité, 150 pages, Texquis (2018)

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15 janvier 2019 2 15 /01 /janvier /2019 23:55
L'urgence climatique est un leurre, de François Gervais

Pourquoi François Gervais peut-il affirmer que L'urgence climatique est un leurre?

 

Parce que c'est un déni de réalité, proclamé par ceux qui veulent régner par la peur et par ceux qui en perçoivent les dividendes.

 

En prélude, il raconte comment une croyance religieuse mystique et fanatique a réduit en deux ans à un quart de leur population les Xhosas d'Afrique du Sud...

 

Répéter quelque chose de faux indéfiniment ne la rend pas vraie pour autant. Et les modèles du climat virtuel se heurtent au climat réel...

 

Il est faux par exemple de dire:

 

- que le CO2 est un polluant: c'est au contraire un fertilisant gratuit pour la végétation et la chaîne marine

 

- que l'augmentation du taux de CO2 dans l'air serait la cause de son réchauffement: pas la moindre évolution de température n'est observée depuis 1993. Or pas moins de 40% de tout le CO2 émis depuis le début de l'ère industrielle l'a pourtant été durant ce quart de siècle, ainsi sans le moindre impact mesurable!

 

(il est même observé que les fluctuations de CO2 suivent les fluctuations de température)

 

- que la hausse du niveau des océans est alarmante: les terres devraient reculer devant la mer; or c'est tout le contraire: les images satellites montrent que partout dans le monde, ces 30 dernières années, l'augmentation de la superficie des terres l'emporte sur les diminutions

 

- que la variabilité naturelle (notamment due aux cycles de ~ 60 ans et ~ 200 ans, aux cycles solaires de ~ 11 ans) n'a pas d'effet sur le climat:

. l'Arctique ne fond plus depuis 2007 et la superficie de banquise Antarctique est en moyenne en hausse constante depuis le début des mesures par satellite en 1979

. les glaciers avancent par exemple en Nouvelle-Zélande. D'autres reculent ailleurs dans le monde.

 

- que la transition énergétique passe par les énergies intermittentes (éolienne et solaire): l'Allemagne doit convenir du triple échec d'une transition que l'on nous présente encore en modèle: l'échec de la maîtrise des coûts, de la sécurité d'approvisionnement et même celui de l'impact environnemental.

 

- que les émissions de CO2 sont responsables des  inondations, canicules, vagues de froid, tempêtes, cyclones, orages, feux de forêts, et plus absurde ou plus méprisable encore, séismes, tsunamis, maladies, guerres, terrorisme, migrants: Aucune de ces plaies récurrentes n'a quoi que ce soit de démontré comme causé par une molécule supplémentaire émise en un siècle parmi 10 000 molécules d'air sec.

 

(la météo dépend essentiellement des gradients de pression mesurés par le... baromètre)

 

Comme l'écrit Jean-Claude Pont , professeur honoraire à l'Université de Genève, cité par l'auteur en fin d'ouvrage:

 

La faiblesse d'une théorie se mesure au nombre de mensonges ou de silences mobilisés pour la défendre.

 

A qui profite l'urgence climatique? A un tas de gens que l'auteur énumère dans son livre.

 

Il précise: Sans qu'il soit besoin d'invoquer une quelconque théorie du complot, il semble plus logiquement s'agir de la cristallisation de puissants intérêts, en particulier financiers. La démarche bénéficie de l'onction du politique qui prélèvera sa dîme en impôts et taxes supplémentaires...

 

Cela ne rappelle-t-il rien?

 

Les montants pour financer ce leurre sont stratosphériques: 89 000 000 000 000 dollars d'ici 2030 constituent le dernier chiffrage de la Banque Mondiale, grande spécialiste comme chacun sait, pour la "lutte" contre le réchauffement climatique...

 

Cette lutte est d'autant plus vaine et illusoire que l'impact éventuel serait infime au regard des efforts qu'il faudrait consentir.

 

(Les États émergents bénéficiaires attendent toujours d'ailleurs, depuis la COP21, que les États payeurs, endettés et exsangues, passent à la caisse...)

 

Quoi qu'il en soit cette politique se traduira par un endettement dangereux et un fardeau fiscal insupportable, ou par le cumul des deux peines, cause d'appauvrissement généralisé.

 

Pour l'empêcher, à rebours de l'infantilisation des esprits, il est grand temps d'oeuvrer à une "renaiscience"...

 

Francis Richard

 

PS

 

Il va de soi que l'auteur n'affirme rien sans preuves, ni sans références. Son ouvrage comporte un glossaire très utile.

 

L'urgence climatique est un leurre, François Gervais, 304 pages, L'Artilleur

 

Livre précédent chez Albin Michel:

 

L'innocence du carbone (2013)

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6 juillet 2017 4 06 /07 /juillet /2017 21:55
Science et désinformation, de Marc Le Menn

Dans Science et désinformation, Marc Le Menn parle de la science en général et de la science environnementale en particulier. Il montre comment l'une et, particulièrement, l'autre sont dévoyées de nos jours.

 

Ce dévoiement se fait par la désinformation, dont Vladimir Volkoff a démonté le mécanisme dans plusieurs ouvrages et qui, à l'origine, était employée par l'Union soviétique. Il en donnait cette définition qui n'a pas pris une ride quelque vingt ans plus tard:

 

La désinformation est une manipulation de l'opinion publique, à des fins politiques, avec une information traitée par des moyens détournés.

 

Il expliquait que la désinformation - adaptation des techniques publicitaires à des fins politiques - se faisait pour le compte d'un client ayant en général pour cible l'opinion publique, via un agent, se fondant sur des supports vrais ou vraisemblables, relayé par les médias, sur un thème donné.

 

Marc Le Menn rappelle que la science utilise le raisonnement logique, des observations et des mesures pour élaborer théories et modèles. Un modèle scientifique est d'autant plus adopté par les spécialistes d'un domaine qu'il est capable de reproduire un phénomène ou d'en prédire l'évolution.

 

Comme il n'existe pas de mesures parfaites et qu'elles sont entachées d'erreurs, il est important de connaître leur incertitude et l'intervalle de confiance qu'il est possible de leur accorder. A cela s'ajoutent les conditions d'espace et de temps dans lesquelles elles sont faites et qui peuvent les biaiser, et qu'il faut donc prendre en compte.

 

Comment la science évolue-t-elle? Certes le contexte historique et le hasard peuvent contribuer à son évolution, mais le génie d'un chercheur, ou d'un groupe de chercheurs, est de savoir renverser, bousculer les problèmes ou penser différemment des autres, pour arriver à trouver une solution ou à débloquer une situation qui ressemblait à une impasse.

 

La science progresse par le débat, par la controverse: Le mot "controverse" est presque toujours interprété de façon péjorative par les médias, qui se veulent les juges du bien et du mal, alors qu'en science, elle est un bienfait. En science, il n'y a pas de noir ni de blanc, il y a du gris. C'est pourquoi le doute est un devoir.

 

Appliquée au réchauffement climatique, la procédure de la désinformation qu'avait démontée Volkoff est scrupuleusement respectée et les symptômes de la manipulation sont les suivants:

 

- l'unanimité: tout le monde est d'accord, sans presque aucune nuance;

- le thème unique: la culpabilité humaine (les phénomènes naturels sont superbement ignorés);

- le manichéisme: les bons (sauveurs de la planète et lanceurs d'alerte) et les méchants (négationnistes ou sceptiques);

- la psychose collective: l'opinion publique acquiesce sans barguigner. 

 

Les clients: le Club de Rome, des ONG, des mouvements écologistes, un club de milliardaires américains (en quête d'exonérations fiscales), le capitalisme de connivence (les industriels du changement climatique) etc.

 

L'agent: le GIEC, le Groupe d'experts intergouvernemental sur l'évolution du climat, organisme politique, comme son nom l'indique, et nullement scientifique, comme le terme d'experts le suggère.

 

Le thème: réchauffement climatique = activités humaines = catastrophes.

 

Les supports: le vrai et le faux sont mélangés, c'est plus efficace:

 

- la température moyenne globale n'augmente plus depuis près de vingt ans: l'info de ce palier figure dans le dernier rapport scientifique du GIEC (dont la synthèse est toujours réécrite pour ne fâcher personne...), mais ne figure pas dans celui destiné aux décideurs; c'est pourquoi, embarrassé, on parle davantage maintenant de dérèglement que de réchauffement...

- les événements météo sont utilisés comme preuves du changement climatique: quand il fait très chaud, cela va de soi, mais, quand il fait très froid, on n'en parle pas ou on dit que c'est parce que le climat est déréglé par l'homme, comme si le climat était un système immuable...

- les catastrophes naturelles sont plus fréquentes et plus intenses, dit-on, alors que les statistiques, notamment celles établies par les assureurs, montrent clairement le contraire...

- les eaux ont tellement monté qu'il y aurait des réfugiés climatiques, alors que le niveau des mers ne s'est élevé que de 19 cm au XXe siècle...

etc.

 

Les relais: ce sont les médias, les hommes politiques, les églises, les écoles, les ONG subventionnées etc.

 

Pour conclure, avec Marc Le Menn, il est nécessaire, à tout moment, de prendre du recul face aux annonces spectaculaires dont sont friands les médias, quand celles-ci mettent en jeu la science:

 

Ne vous laissez pas porter par les idées que l'on tente de vous imposer, c'est si facile. Méfiez-vous de l'unanimité médiatique et essayez de penser par vous-même, vous en apprendrez plus.

 

Francis Richard

 

Science et désinformation, Marc Le Menn, 246 pages Perspectives Libres

 

Publication commune avec lesobservateurs.ch

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20 décembre 2015 7 20 /12 /décembre /2015 17:45
L'idéologie du réchauffement, de Rémy Prud'homme

"Le suffixe "isme" a une acception restrictive: il accentue le vouloir, aux dépens de la substance." (Ernst Jünger, Eumeswil)

 

Un de mes professeurs à l'école nous demandait de nous méfier des mots comprenant ce suffixe, mais il faut bien dire qu'il est incontournable pour désigner les idéologies qui ne font pas dans la nuance, tels que le communisme, le nazisme et, tout dernièrement, sur un mode mineur, le réchauffisme.

 

Rémy Prud'homme, dans L'idéologie du réchauffement, donne l'étymologie de ce néologisme commode: "Le mot, qui n'est pas bien joli, est un mot-valise, qui contracte réchauffement et alarmisme."

 

Le réchauffisme, poursuit l'auteur, est une idéologie dans le sens que lui donnait Hannah Arendt en parlant de "ces 'ismes' qui, à la grande satisfaction de leurs partisans, peuvent expliquer jusqu'au moindre événement en le déduisant d'une seule prémisse."

 

Selon la même Hannah Arendt, ce qui caractérise une idéologie c'est donc:

- une seule prémisse: en l'occurence "les rejets de gaz à effet de serre causés par l'homme entraînent un dramatique réchauffement de la planète"

mais aussi:

- la prétention à être une science, qui plus est unique, irréfutable, définitive: le débat est clos en matière de climat...

- l'étatisme: le réchauffisme est adopté par la plupart des États du monde développé et par "cet d'embryon d'État universel qu'est l'ONU"

- la nécessité de révolutions préventives pour que les prédictions apocalyptiques inhérentes à l'idéologie ne se réalisent pas: il faut tout faire pour "sauver la planète"

- le succès populaire: les gouvernements de la plupart des pays riches sont réchauffistes, de même que nombre d'ONG (Greenpeace, Friends of the Earth, WWF ou Climate Action Network), de même que nombre d'électeurs qui votent pour les partis verts, réchauffistes bon teint.

 

Comme toute religion ou idéologie, le réchauffisme a son catéchisme, qui revêt un caractère officiel, qui fixe la doctrine, qui a pour but de la répandre, qui se présente sous une forme brève, simple, frappante, et dont les versions dérivées sont dûment contrôlées.

 

La bible du réchauffisme est le rapport périodique (il en est à sa cinquième version) du GIEC (Groupement d'experts intergouvernemental sur l'évolution du climat), ou Assessment Report, dont sont tirés un rapport de synthèse, ou Synthesis Report, et un résumé pour les décideurs, ou Summary for Policymakers. C'est ce dernier document, simplifié, qui est le catéchisme du réchauffisme.

 

Le contenu de ce catéchisme peut lui-même se résumer par une boucle logique:

Activités humaines > CO2 croissant > Réchauffement inéluctable > Conséquences dramatiques > Politiques drastiques > Activités humaines

 

Ce catéchisme trouve dans les médias sa caisse de résonance: "Le discours des médias reflète ou amplifie la version officielle du catéchisme. Il est une forme constitutive de ce catéchisme - peut-être plus importante encore que la version officielle car elle touche un public bien plus large."

 

Les gardiens du temple du réchauffisme sont:

- des organisations internationales: l'ONU et ses créatures, le PNUE (Programme des Nations Unies pour l'environnement); l'OMM (Organisation météorologique mondiale) et le PNUD (Programme des Nations Unies pour le développement), qui ont créé conjointement le GIEC; la CCNUCC (Convention cadre des Nations Unies sur les changements climatiques), qui est l'organisatrice des COP, dont la dernière vient de se tenir à Paris

- des politiques, tels que, à l'origine, Olaf Palme, Al Gore et, nobody is perfect, Margaret Thatcher...

- des chercheurs, qui, à l'origine, sont des géographes, des historiens, des météorologues, la climatologie étant encore aujourd'hui une science embryonnaire: "Personne ne peut prétendre dire qui est, et qui n'est pas "climatologue""

(Rémy Prud'homme distingue les chercheurs institutionnels des chercheurs universitaires: "La recherche institutionnelle est en effet plus hiérarchique, plus orientée, plus unanime que la recherche universitaire")

- des ONG (voir plus haut), puissantes et riches, invitées formellement aux COP

- des médias (la plus grande majorité)

- des églises, telles que l'Église catholique, avec le pape François et son encyclique Laudato Si.

 

Face à ce Goliath, il existe quelques David. Rémy Prud'homme évoque:

- la GWPF (Global Warming Policy Foundation)

- l'AFCO ( Association francophone des climato-optimistes)

- des sites et des blogs très nombreux... dont il donne en fin d'ouvrage quelques adresses Internet.

 

L'idéologie et les faits

 

Rémy Prud'homme confronte la thèse réchauffiste, qui repose sur trois piliers (augmentation des rejets de CO2, hausse des températures au XXe siècle, théorie de l'effet de serre) aux données disponibles. Et il constate que trois faits s'accordent mal avec elle

- "dans la période préindustrielle, lorsque l'homme rejetait peu ou pas de CO2, la terre a connu des températures aussi ou plus élevées que celles que nous connaissons aujourd'hui"

- "durant la période 1850-2000 la corrélation CO2 - température est très imparfaite"

- "depuis 18 ans, la température a cessé d'augmenter".

 

Il développe ces trois faits qui, comme il le souligne lui-même, n'ont rien d'original. Ce qui est original c'est qu'il le fait avec beaucoup de pédagogie pour le lecteur lambda (ses qualités de pédagogue s'étendent à l'ensemble de son livre).

 

Il dédramatise les conséquences d'un réchauffement somme toute minime (moins d'un degré Celsius) au XXe siècle:

- les glaciers terrestres commencent à fondre dès le milieu du XIXe siècle, c'est-à-dire bien avant l'augmentation des concentrations de CO2

- la superficie de la banquise arctique diminue tandis que celle de la banquise antarctique augmente: "La somme des deux est à peu près constante."

- l'évolution du niveau des mers est minime, de l'ordre de 4cm de 1990 à 2015: "La hausse mesurée du niveau des mers peut aussi bien provenir d'un abaissement du continent que d'une élévation de la mer."

- les précipitations sont stables d'après les relevés effectués lors des trois dernières décennies dans 7 stations européennes

- les inondations: aucune des inondations les plus mortelles recensées n'a eu lieu au cours des trente dernières années

- les événements extrêmes: les tremblements de terre, tsunamis et éruptions volcaniques n'ont rien à voir avec le réchauffement; quant aux tempêtes ou tornades, les données chiffrées n'indiquent pas d'augmentation sur la période des trente dernières années.

 

Il souligne les bienfaits du CO2 sur la production agricole. Et montre, autant de bonnes nouvelles, chiffres officiels à l'appui, que :

- le réchauffement n'est pas aggravé dans les pays pauvres

- la responsabilité des pays riches dans les rejets cumulés de gaz à effet de serre, sur la période de 1850 à 2000, est sujette à caution: selon l'Agence Hollandaise d'Évaluation de l'Environnement, "les pays de l'OCDE sont responsables de seulement 46% de ce stock de gaz à effet de serre, contre 54% pour les pays hors OCDE"

- dans tous les domaines (la mortalité infantile, l'accès à l'eau propre, la sous-alimentation, le SIDA, la tuberculose) la situation des pays pauvres s'est améliorée au cours des années 1990 à 2012...

- les réfugiés climatiques n'existent tout simplement pas à l'heure actuelle: "La principale cause de déracinement est politique: guerres civiles, persécutions, conflits ethniques ou religieux, violence, violation des droits de l'homme."

 

Les faits têtus et les chimères

 

En admettant que les réchauffistes aient raison, les économistes, selon Rémy Prud'homme parviendraient aux conclusions suivantes:

- l'intervention publique se justifierait (parce que le marché seul ne permettrait pas d'inciter les acteurs économiques à réduire d'eux-mêmes les rejets de CO2...)

- les dépenses à engager pour réduire les dommages du réchauffement seraient inversement proportionnelles à la température (donc aux rejets de CO2), d'où la détermination d'un objectif optimal de température (selon William Nordhaus: entre 2,5°C si une politique universelle est menée et 4°C si elle ne l'est pas...)

- le CO2 devrait avoir un prix afin d'inciter les acteurs à réduire leurs rejets afin de réduire la taxe à payer (les économistes ne s'accordent toutefois pas sur son montant et son uniformité dans le temps et dans l'espace...)

- l'incidence sociale serait très fortement régressive (les biens les plus carbonés pèsent plus lourds dans le budget des pauvres que dans celui des riches, du moins dans les pays développés).

 

Pour les réchauffistes la question se pose de manière plus simple: il n'y a qu'à limiter, il faut qu'on limite les rejets de CO2 de telle manière que la concentration ne dépasse pas une limite, par exemple 550 ppm pour une température limite de 2°C. Comment? Elémentaire: en réduisant les rejets de 40 à 70% d'ici 2050...

 

Rémy Prud'homme s'est livré à cet exercice en prenant pour hypothèse une réduction intermédiaire de 50% des rejets et il montre que ces réductions massives sont une chimère et que les pays de l'OCDE et les autres ne seraient pas logés à la même enseigne. Il le fait en utilisant la notion de productivité du CO2 (PIB rapporté au CO2 émis):

"La politique réchauffiste implique que cette productivité, qui augmentait hier à 1,4% ou 1,7% par an [1990-2012], augmente demain [2012-2025 ou 2050] à des taux de 5 à 8%."

 

Les aides aux pays pauvres par les pays riches sont humiliantes pour les premiers. Mais, selon les réchauffistes (le livre est écrit avant la COP21), ce serait le prix à payer pour obtenir d'eux qu'ils signent l'accord de la COP de Paris, d'autant que, même si les rejets des pays riches sont aujourd'hui moindres que ceux des pays pauvres, ceux-là ont tellement répété qu'ils étaient responsables des dommages considérables causés à ceux-ci qu'ils peuvent bien maintenant passer à la caisse...   

 

 

Rémy Prud'homme montre également que vouloir produire de l'électricité sans rejets de CO2 est une autre chimère. Il reprend d'une manière différente, mais convergente, les arguments employés par Christian Gerondeau, dans Climat: j'accuse. Quant à la croissance verte, l'auteur montre qu'elle a un coût et que ce coût n'est ni nul ni négatif (la baisse des niveaux de vie va de pair avec cette prétendue croissance) et que c'est donc une chimère de plus de prétendre qu'il est possible d'avoir à la fois le beurre et l'argent du beurre.

 

La tentation totalitaire

 

"Hors de la fin des rejets de CO2 , point de salut! Dès lors répandre cette vérité, dessiller les yeux des non croyants, les obliger à bien se comporter, est un devoir, un impératif moral. L'enjeu, sauver le monde, est si grand qu'il justifie à peu près tous les moyens."

 

La propagande réchauffiste a, comme vu plus haut, plein de relais: les États, les ONG, les médias, les églises etc.

 

Comme toute propagande politique:

- elle a un ennemi unique: "Le CO2 engendre le réchauffement qui engendre des catastrophes."

- elle grossit et défigure des faits, choisit ceux qui vont dans le sens de sa thèse et ignore les autres

- elle répète indéfiniment les mêmes slogans, toujours et partout: c'est la faute au réchauffement, il ne faut pas dépasser les 2°C d'augmentation de température etc...

- elle fait indirectement référence aux mythes bibliques: "L'homme pèche, il détruit la nature, celle-ci (ou Dieu) se venge, seul un comportement vertueux et pénible du coupable pourra assumer sa rédemption."

- elle utilise la pression conformiste du groupe sur l'individu: il y a consensus des scientifiques, 80% des Français pensent que le réchauffement climatique est dû à l'activité humaine etc.

 

Et les résultats de cette propagande sont là, comme le reflètent les sondages sur le sujet.

 

Mais cela ne suffit pas. Il faut endoctriner les hommes dès le plus jeune âge. A cette fin, en France:

- des milliers de fonctionnaires de l'Education nationale sont mobilisés pour passer le rouleau compresseur

- parmi eux, combien de climatologues? cela n'a aucune d'importance puisqu'"il s'agit d'inculquer des croyances, non pas répandre des connaissances"

- les manuels scolaires disent que le mal ce sont les énergies fossiles et le bien les énergies renouvelables: ce qui n'est pas tout faux mais singulièrement réducteur (l'auteur a relevé des sottises telles que celles-ci: l'éolien est "économiquement bien placé", "l'énergie solaire est gratuite"...)

 

Comme leur thèse ne repose que sur une seule prémisse, bien fragile, les réchauffistes ne supportent pas la contradiction: on est avec eux ou contre eux. Et, si on est contre eux, on encourt le discrédit: on est un ennemi, un vendu, un ignorant (comme Claude Allègre ou Richard Lindzen); l'injure: on est au mieux un parano, un menteur, un idiot, un clown (comme Vincent Courtillot), au pire un négationniste, un criminel contre l'humanité; les menaces: ainsi Claude Allègre et Vincent Courtillot ont-ils fait l'objet d'une demande de punition de la part de 600 climatologues; Lennart Bengstsson a-t-il été contraint de démissionner de la GWPF... 

 

Enfin il y a l'arrogance des pays riches, qui savent ce qui est bon pour les pays pauvres, veulent leur imposer leurs vues et les corrompre pour qu'ils se taisent...

 

En conclusion

 

Rémy Prud'homme, qui porte bien son nom (qui n'a pas seulement une signification judiciaire mais veut dire homme preux), propose:

- de mettre à profit la pause de température des 18 dernières années pour prendre le temps de l'analyse et de la réflexion

- de multiplier les études et les analyses "pour essayer de réduire les incertitudes considérables qui subsistent sur les causes, les mécanismes, les interactions, les responsabilités, le champ des actions"

- d'intensifier les recherches sur les technologies envisageables si le problème du carbone a vraiment besoin d'être résolu (capture et stockage du carbone, stockage de l'électricité, matériaux pour améliorer la productivité en énergie, réduction de la consommation de carburant des véhicules etc.)

- d'introduire une modeste taxe carbone "si l'on tient absolument à payer une prime d'assurance pour se protéger d'un éventuel désastre", mais à condition qu'elle se substitue et ne s'ajoute pas à des taxes existantes...

 

Il termine son livre en évoquant Cervantes dont le Don Quichotte est l'archétype de l'idéologue: "Don Quichotte n'est pas antipathique, et pas sot, mais il est emporté, ravi à lui-même, par son idéologie comme par une maladie." et il conclut:

 

"Dans sa tombe où il se retourne depuis tout juste 400 ans, il doit bien rire en voyant ceux qui se flattent de prendre son Don Quichotte comme modèle."

 

Francis Richard

 

Publication commune avec lesobservateurs.ch

 

L'idéologie du réchauffement - Science molle et doctrine dure, Rémy Prud'homme, 288 pages, L'Artilleur

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  • : Le blog de Francis Richard
  • : Ce blog se veut catholique, national et libéral. Catholique, il ne s'attaque pas aux autres religions, mais défend la mienne. National, il défend les singularités bienfaisantes de mon pays d'origine, la France, et celles de mon pays d'adoption, la Suisse, et celles des autres pays. Libéral, il souligne qu'il n'est pas possible d'être un homme (ou une femme) digne de ce nom en dehors de l'exercice de libertés.
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  • Francis Richard
  • De formation scientifique (EPFL), économique et financière (Paris IX Dauphine), j'ai travaillé dans l'industrie, le conseil aux entreprises et les ressources humaines, et m'intéresse aux arts et lettres.
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