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9 juin 2012 6 09 /06 /juin /2012 22:35

Ecologie, la fin GerondeauLe dernier livre de Christian Gerondeau porte un titre à double sens. L'auteur entend-il le mot "fin" dans le sens de but poursuivi par l'écologie ou dans le sens de la mort de l'idéologie verte ?

 

Il semble bien que ce soit dans les deux sens.

 

En effet, dans ce livre, Christian Gerondeau nous montre que le but poursuivi par l'idéologie écologiste n'a rien de scientifique mais qu'elle relève de la croyance, et que sa mort, parce qu'elle est un déni de la durable réalité, est inéluctable.

 

L'idée du changement climatique a été porté "au premier rang des préoccupations du globe" par trois adeptes de cette religion, inconnus du grand public: un Suédois, Bert Bolin, un Canadien, Maurice Strong, et un Américain, James Hansen.

 

Le premier fait en 1959 une annonce impressionnante devant l'Académie nationale des sciences américaines, relayée par le New York Times: la teneur en CO2 due à l'activité humaine va s'accroître de 25% d'ici la fin du siècle; il en résultera des conséquences très graves sur le climat qui va connaître un réchauffement radical.

 

Autant la première assertion est d'évidence, autant la seconde va se trouver infirmée puisque la température moyenne du globe va décroître jusqu'en 1975. Ce n'est seulement qu'à partir de cette année-là que l'intime conviction de ce météorologiste va se trouver confortée, pour une durée limitée toutefois, d'à peine 25 ans.

 

Il y aura donc corrélation pendant un temps entre l'augmentation de la teneur en CO2 et la température moyenne du globe, avant que cette dernière ne se stabilise depuis maintenant quelque 15 ans, tandis que la teneur en CO2 continue d'augmenter. Il n'y a donc pas de lien de causalité entre les deux ...contrairement à ce que l'on veut nous faire croire.

 

Seulement, en 1985, on ne le sait pas encore et on peut encore dire n'importe quoi. Cette année-là, une conférence sous l'égide de l'Organisation météorologique mondiale et du département de l'environnement des Nations Unies, créé par Maurice Strong, se tient à Villach en Suisse. Il s'agit "d'étudier le rôle du CO2 et des autres gaz à effet de serre sur les variations du climat et sur leurs conséquences".

 

Bert Bolin participe à cette conférence. Sur sa proposition, qui s'appuie sur les indications de modèles informatiques, la conférence conclut que, pendant la première moitié du XXIe siècle la température moyenne du globe pourrait s'élever de 4,5 degrés et le niveau des mers de 1,50 m.

 

Dans ce sillage, trois ans plus tard (après l'intervention dans le même sens, au Sénat américain, en pleine canicule, de James Hansen, directeur d'un département de la NASA, devant tous les médias nationaux et internationaux), le GIEC voit le jour à Genève.

 

Le GIEC n'est pas comme son nom l'indique en français (Groupe d'experts intergouvernemental sur l'évolution du climat), et dans d'autres langues, un groupe d'experts scientifiques. Il est, comme son nom originel en anglais, IPCC, l'exprime très bien, un panel intergouvernemental sur le changement climatique. Il est donc essentiellement politique.

 

Le GIEC est composé de trois organes:

 

- une assemblée générale, composée de représentants, fonctionnaires ou politiciens, désignés par les gouvernements

- un bureau composé de 30 membres, dont la moitié proviennent de pays en voie de développement, présidé depuis le début par un absolu "croyant" au dogme de l'influence de l'homme sur le climat (Bert Bolin de 1988 à 1997, Robert Watson de 1997 à 2002, et, depuis, Rajendra Pachauri).

- un groupe d'experts sélectionnés par le bureau (avec l'aval d'ONG écologistes telles que Greenpeace, Les Amis de la Terre, le WWF etc.) qui servent de caution scientifique (et d'instrument de marginalisation de ceux qui ne sont pas écologiquement corrects), et qui sont, pour la plupart, incompétents en matière de climat.

 

Le GIEC émet des rapports périodiquement (en 1990, 1995, 2001 et 2007) en trois versions:

 

- un rapport de plusieurs centaines de pages, illisible, en tout cas très peu lu

- un résumé technique du rapport, tout aussi indigeste

- un résumé à l'intention des décideurs, de couleur verte, volontairement réducteur, même mensonger et, souvent, en parfaite contradiction avec ce que disent les "experts" dans le rapport...

 

Le rapport spécial de 2011, consacré aux énergies renouvelables, est structuré de la même manière. Lors de sa publication, le GIEC, dans une déclaration du 8 mai 2011, sans crainte du ridicule, lance ce bobard repris par les agences de presse et les médias du monde entier:

 

"Les énergies renouvelables pourraient répondre en 2050 à près de 80% des besoins énergétiques de l'humanité."

 

Christian Gerondeau n'a aucun mal dans son livre à démontrer que c'est complètement fantaisiste (l'Agence internationale de l'énergie lui donne d'ailleurs entièrement raison dans sa dernière publication...). Ce qui évidemment ne peut pas plaire aux adeptes de la religion verte qui voudraient tellement que l'on réduise les émissions de CO2 en couvrant les territoires d'éoliennes et de panneaux solaires:

 

"Faut-il le répéter, le vent ne souffle à des vitesses suffisantes pour être productif que 20 à 30% du temps selon les lieux, et le soleil ne brille suffisamment sous nos latitudes que 10 à 15% de celui-ci."

 

Il précise:

 

"Puisque l'électricité d'origine éolienne ou photovoltaïque est aléatoire et n'est fournie qu'une fraction du temps, il faut combler son absence le reste du temps par d'autres sources qui puissent être sollicitées à tout instant."

 

Il pose la question qui tue, puisque le ridicule ne le fait pas:

 

"Qui donc a eu l'idée baroque qu'il serait possible de remplacer des sources permanentes par d'autres parfaitement aléatoires ?"

 

Christian Gerondeau connaît bien le domaine des transports. Il a été délégué à la Sécurité Routière. Il sait donc de quoi il parle. Les transports en commun n'ont de raison d'être que dans les centres des grandes villes comme Paris. Autrement la voiture est irremplaçable, car elle "divise par deux les durées de trajet de porte à porte par rapport aux transports en commun":

 

"Dans la plupart des cas, celle-ci permet en conséquence de multiplier le nombre et la diversité des activités quotidiennes et de réduire massivement le temps perdu en déplacements. Elle est ainsi un vecteur essentiel de liberté et de qualité de vie de nos contemporains."

 

En France les chiffres parlent d'eux-mêmes:

 

"Quel que soit le critère employé, il apparaît [...] que les transports par route répondent à environ 95% des besoins du pays et les transports ferrés et publics à 5%."

 

C'est pourquoi il s'insurge contre les dépenses inutiles engagées pour développer les transports en commun afin de rendre un culte à la religion du réchauffement climatique dû à l'activité humaine. Il s'insurge d'autant plus que s'il y a plus qu'un doute sur le lien de causalité entre les deux, il est de toute façon, complètement irréaliste de penser qu'il est possible de réduire les émissions de CO2.

 

Au contraire les émissions de CO2 continueront d'augmenter, permettant le développement de toujours plus nombreuses régions du globe. Car les ressources d'hydrocarbures sont loin d'être taries, contrairement aux prévisions alarmistes, et, notamment, depuis qu'a commencé l'exploitation prometteuse du gaz de schiste:

 

"Toutes les dépenses aujourd'hui consenties dans le but de réduire nos émissions de CO2 n'ont aucun sens et nous pouvons donc épargner des sommes considérables."

 

Il serait temps que cette bonne nouvelle fasse le tour de la planète pour dissiper la morosité.

 

Francis Richard

 

L'écologie, la fin, de Christian Gerondeau, 304 pages, 16 pages d'illustrations, Editions du Toucan ici

 

Cet article est reproduit sur le site lesobservateurs.ch 

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30 décembre 2011 5 30 /12 /décembre /2011 12:35

Paris-fin-juin.jpgDepuis quelques jours, dans les médias hexagonaux [ici d'où provient la photo], on nous rebat les oreilles avec la nouvelle époustouflante que l'année 2011 aura été la plus chaude en France depuis le début du XXe siècle, nombrilisme oblige.  

 

Comme je suis curieux de nature, je suis allé sur le site de Météo France qui a dressé ce bilan provisoire de l'année 2011.

 

Tout d'abord j'ai eu du mal à trouver ledit bilan provisoire de l'année. Dans ma naïveté je pensais que ce bilan de l'institution étatique avait été dressé tout récemment. Que nenni, il date d'un mois. C'est en somme du réchauffé.

 

Voici le chapeau qui résume l'essentiel du propos ici :

 

Bilan provisoire établi à la date du 28 novembre 2011

Après une année 2010 se positionnant en France métropolitaine comme la plus fraîche de ces deux dernières décennies (à égalité avec 1996), l'année 2011 se révèlera très probablement en France métropolitaine comme l'une des plus chaudes depuis 1900. Ce bilan est le résultat d'un printemps et d'un automne 2011 exceptionnellement chauds. En effet, le printemps 2011 se positionne au premier rang des printemps les plus chauds* et l'automne 2011 au second rang des automnes les plus chauds* (l'automne 2006 détenant la première place).

 

Par ailleurs, tous les mois de l'année 2011 ont été plus chauds que la normale**, à l'exception notable de juillet 2011 qui, avec une température moyenne inférieure de 1,3°C à la normale**, a été le mois de juillet le plus frais de ces trente dernières années.

 

* depuis 1900

** moyenne de référence 1971-2000

 

Remarques à propos de ce bilan :

 

- Vous souvenez-vous que 2010 avait été l'année la plus fraîche des deux dernières décennies ? Curieusement, parce que cela n'allait pas dans le sens du réchauffement climatique, les médias n'avaient pas fait, l'année dernière, à ce propos, tout le tintouin que nous connaissons aujourd'hui.

  

- Dans cet esprit les médias se gardent bien de rappeler que l'hiver 2010-2011 a été plus froid que celui des années précédentes. Sur le site de Météo France, on peut lire en effet ici :

 

L’hiver « météorologique » (décembre-janvier-février) 2010-2011 en France métropolitaine s'est révélé plutôt frais, avec une pluviométrie sensiblement déficitaire et un ensoleillement variable.

Les températures moyennes mensuelles ont été très basses en décembre avec une anomalie de -3°C par rapport à la normale*. En janvier, elles ont été très légèrement au-dessus de la normale  (+0,3°C). La douceur a été plus marquée en février avec une température moyenne de 1,2°C au-dessus de la normale. Sur l'ensemble de l'hiver, la température moyenne sur la France demeure inférieure à la normale avec une anomalie de -0,6°C.

 

*  moyenne de référence 1971-2000 

 

En lisant bien on constate donc que la température moyenne sur la France était supérieure à la "normale" en janvier et février 2011, mais que c'est la température moyenne de décembre 2010 qui a fait descendre la moyenne des températures moyennes de l'ensemble de l'hiver 2010-2011.

 

Temperature-moyenne-hiver.gifOn voit bien dans ces conditions qu'une moyenne est aisément manipulable et qu'elle ne signifie pas grand chose. Il suffit de prendre pour référence tantôt l'année civile, tantôt les saisons, pour obtenir des résultats qui permettent d'étayer la thèse que l'on veut démontrer.

 

La représentation graphique ci-contre des écarts de température des hivers faite par Météo France ici devrait conduire ainsi à conclure avec prudence. 

 

De même l'évolution des moyennes de températures locales en France montreraient certainement une évolution autre que l'évolution des températures moyennes nationales, sans parler de l'évolution des températures moyennes globales, c'est-à-dire à l'échelle du globe, sur lesquelles on est bien silencieux en ce moment...

 

On peut s'interroger enfin sur la validité du calcul des moyennes quand les instruments de mesures changent ou quand les conditions de relevés ne sont pas les mêmes au cours du temps. Ce qui est vrai localement, l'est tout autant au niveau national, ou global. Ce n'est pas pour rien que Météo France est obligée de mélanger des données à compter de 1900 à des données comparées à la période 1971-2000. 

 

A vouloir trop prouver...

 

C'est comme si je retenais comme significative "l'exception notable de juillet 2011 qui, avec une température moyenne inférieure de 1,3°C à la normale**[voir ci-dessus], a été le mois de juillet le plus frais de ces trente dernières années.", en omettant soigneusement de parler des autres mois de l'année...

 

Francis Richard

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19 juillet 2011 2 19 /07 /juillet /2011 22:55

EcologieSi vous voulez passer un bon moment en regardant tomber la pluie d'été, rire aux dépens de l'écologie politique ambiante, qui a retrouvé des couleurs depuis l'accident de Fukushima - elle ne se nourrit que de catastrophes et de peurs -, alors lisez L'écologie en bas de chez moi de Iegor Gran, paru aux éditions P.O.L. ici.

Il ne s'agit pas d'un énième livre pseudo-scientifique sur le réchauffement climatique et le développement durable qui sont devenus les mots-clés de l'écologie militante. C'est plus modestement le regard d'un écrivain sur l'écologie qui est allée se nicher jusqu'en bas de chez lui.

Cela commence par l'arrachage par l'auteur d'une affiche annonçant la projection, le 5 juin 2009, sur France 2, du film Home de Yann Arthus-Bertrand et punaisée d'importance sur le tableau d'information du hall d'entrée de son immeuble. La veille il avait déjà franchi le Rubicon en publiant dans Libé un article intitulé Home ou l'opportunisme vu du ciel, c'est-à-dire d'hélicoptère. Article caviardé par le quotidien libre, ma non troppo.

Dans cet article qui va susciter moult réactions et commentaires sur le site du quotidien, Iegor Gran ne s'en prend même pas au fond du film qu'il est implicitement obligatoire de voir, mais à sa forme, digne selon lui de la forme revêtue par les films d'une Leni Riefensthal - ce que Libé censurera sans vergogne -, parce que c'est ainsi que se silhouette le totalitarisme.

 

Ce faisant il s'attaque frontalement à la nouvelle religion de l'écologie dont le réchauffement climatique d'origine anthropique est le dogme, donc indiscutable. En dehors de cette croyance et de cette culpabilité humaine il n'y a pas de place pour la discussion. Conséquence de la responsabilité humaine dans les dégâts causés à la planète, la catastrophe est imminente :

 

"L'annonce de la fin du monde est une des caractéristiques de l'écolo-psychose et un fort symptôme de religiosité."

 

Ce catastrophisme n'épargne pas grand monde. Vincent, l'ami de l'auteur, à quarante ans passés, a été contaminé. Il n'est plus possible de discuter avec lui. L'ancien frondeur est désormais accroché au train de l'Apocalypse à venir. Il brait avec le troupeau. Ce qui déçoit d'autant plus l'auteur que cet ami de longue date tente de le convertir à la nouvelle religion dont le mal a une formule chimique, le CO2.

 

L'auteur ne se déclare pas compétent en matière de réchauffement climatique. Ce qui l'inquiète, c'est la psychose du réchauffement climatique, qui n'épargne pas les scientifiques eux-mêmes; c'est la mauvaise conscience des pays industriels les plus riches, mêlée de condescendance à l'égard des pays les plus pauvres qui doivent le rester pour le plus grand bien de la planète et ne plus avoir d'enfants; c'est de demander "à la science de prédire l'avenir, ce qu'elle n'a jamais su faire correctement".

Le livre est truffé de scènes d'anthologie. J'aime particulièrement le chapitre où l'auteur est surpris en flagrant délit de ne pas avoir comprimé un carton par la voisine du 3ème, escalier C, qui lui explique : "on comprime, on broie, on recycle". Iegor, penaud, fait plus que s'exécuter, il met ledit carton en tous petits morceaux, bref il en fait trop. Un peu plus tard il comprime tout seul une série de cartons jusqu'au moment où il se blesse avec une agraphe :

 

""Putain de déchet, ai-je pensé. Tu mords la main qui te comprime?..." Je ne me suis pas embêté avec le cinquième carton. Poubelle ordinaire - et dégagez!"

Il y a aussi un passage provocateur qui a bien plu à l'amoureux des livres que je suis et que je ne résiste pas à citer :

 

"J'aime les livres. Quand on pense à tous ces arbres que l'on a réduit en chair à pâté ! Et l'encre, dérivée du pétrole, que les imprimeurs déversent par tonnes dans des écrits comme celui-ci [...].

 

J'aime aussi les livres reliés plein cuir, en peau de veau, daim ou autruche.

 

Ca me dérange pas que l'on tue des requins du Groendland ou des raies pour faire du galuchat, tant que c'est pour orner l'oeuvre de Pierre Louÿs, de Pierre Legrain ou de Paul Iribe.

 

Si j'étais éditeur, je refuserais d'imprimer sur du recyclé. Pour le p.q. ou le rapport annuel d'Areva, le papier recyclé fait l'affaire. Mais pour un livre!"

 

Il ne faut pas croire que ce livre n'est que léger, cultivé, plein d'humour, donc insupportable pour les tenants de la nouvelle religion. Il est aussi très sensé et pourvu d'un appareil de notes en bas de pages, qu'il serait bien dommage de négliger de lire, parce qu'il étaye fort bien les propos.

 

Francis Richard     

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21 février 2011 1 21 /02 /février /2011 21:40

Blaine LuetkemeyerBlaine Luetkemeyer [la photo provient d'ici]   est député républicain du 9e district du Missouri à la Chambre des Représentants. Il a déposé un amendement budgétaire qui a été adopté par la Chambre le 19 février 2011 par 244 voix contre 179. Aux termes de cet amendement les Etats-Unis retireraient leur participation au financement du GIEC.

 

Ce Représentant républicain a déclaré ici :

 

"The United Nations Intergovernmental Panel on Climate Change is an entity that is fraught with waste and fraud, and engaged in dubious science, which is the last thing hard-working American taxpayers should be paying for at a time of out-of-control spending and historic debt, which is why I am extremely pleased that my amendment passed. It is time for Washington to combat this year’s record budget deficit and fast-growing national debt. This amendment is part of that effort."

 

Que l'on peut traduire ainsi :

 

"Le Groupement intergouvernemental d'experts sur l'évolution du climat des Nations-Unies est une entité caractérisée par le gaspillage et la fraude, et engagée dans une science douteuse, ce qui est la dernière chose que les contribuables américains qui travaillent durement devraient financer à une époque de dépenses incontrôlées et d'endettement historique. C'est pourquoi je suis extrêmement content que mon amendement soit passé. Il est temps pour Washington de combattre le déficit record de cette année et la dette nationale en forte croissance. Cet amendement fait partie de cet effort." 

 

Difficile de connaître exactement le budget du GIEC. Voici ce qu'en disait Nicolas Lecaussin sur le site de l'IREF le 17 février 2010 ici, il y a tout juste un an :

 

"Créé en 1988, le GIEC a bénéficié d’un premier budget d’à peine 1 million de francs suisses. Vingt ans plus tard (en 2007), ce budget dépasse les 6,4 millions de francs suisses (environ 4,5 millions d’euros). Depuis sa création, le GIEC a reçu plus de 70 millions d’euros. Cela fait beaucoup d’argent pour produire des énormités comme celles qu’on vient d’énumérer… Deux mille chercheurs, venus de cent pays différents, se partagent cet argent provenant des contributions étatiques. Les Etats-Unis sont les principaux contributeurs avec 1,5 million versés en 2007, suivis par l’Allemagne (430 000 euros) et… la France (330 000 euros)."

 

Cela signifie que les Etats-Unis contribuaient en 2007 à un tiers du budget de cet organisme typiquement onusien. Autant dire que le GIEC aurait du plomb dans l'aile si les Etats-Unis retiraient leur contribution, qui devrait s'élever pour 2011 à 2,3 millions de dollars. Ce retrait n'est pas fait. Pour que cet amendement soit adopté encore faut-il que le Sénat le vote et que le président Obama n'y oppose pas son veto...

 

Changement climatique-Skyfal publiait hier ici une traduction du commentaire fait après ce vote par le Docteur Roy Spencer, Climatologue à l'Université d'Alabama et ancien de la NASA, sur son site Internet ici. Tout le texte est à lire. J'en extrais cependant deux passages qui résument bien le pourquoi du coup de semonce des Représentants américains de samedi dernier.

 

Le premier est relatif à la science douteuse :

 

"Les scientifiques du climat qui défendent le GIEC le plus fort ont perdu leur objectivité. Bien sûr ils ont ce que je considère comme une thèse plausible. Mais ils suppriment activement toute preuve contraire, par exemple les tentatives d'étudier des explications naturelles au réchauffement récent.

 

C'est pour cela que le public a été tellement indigné par les courriers du Climate Gate. Le Climate Gate ne démontre pas que leur science est fausse ... mais elle en révèle la distorsion. La Science progresse en explorant les explications alternatives. Depuis longtemps, le GIEC a abandonné cette exploration." 

 

Le second a trait au gaspillage d'argent :

 

"Est-il vraiment étonnant que les scientifiques aient une si mauvaise réputation parmi les contribuables qui les paient pour jouer dans leurs bacs à sable devenus des tours d'ivoire ? Ils peuvent faire des prédictions apocalyptiques tous les jours sur des éventualités du lointain futur sans jamais avoir à répondre d'être dans l'erreur.

 

L'apport perpétuel d'argent pour la recherche climatique est aussi une source de biais. Tout un chacun dans mon métier sait que tant que le changement climatique anthropique restera une menace sérieuse, l'argent continuera à couler, et que les programmes de recherche sur le climat continueront à croître."

 

Tout est dit.

 

Francis Richard 

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20 janvier 2011 4 20 /01 /janvier /2011 23:20

Climat Hacène AreskiLe mérite principal de Climat, mensonges et propagande d'Hacène Arezki , publié chez Thierry Souccar Editions ici, à l'automne dernier, est de se placer sous l'angle de la science et non pas sous celui du scientisme, tout le contraire de ce que fait le désormais incontournable GIEC.

 

En faisant de l'homme le responsable indubitable du réchauffement climatique, d'ailleurs en panne depuis une dizaine d'années, après quelques dixièmes de hausse de la température moyenne, le GIEC lui attribue un rôle démesuré dans le climat, pourtant en continuel changement depuis que la Terre existe.

 

Cet orgueil humain, trop humain, n'est pas sans rappeler, en négatif, la croyance déçue que les hommes, grâce à la science, domineraient un jour la nature et qu'ils seraient comme des dieux.

 

L'Histoire permet de ramener l'homme à plus d'humilité. L'auteur rappelle cruellement, par exemple, ce n'est pas vieux, que dans les années 1970, l'alarmisme se portait tout aussi bien qu'aujourd'hui, parfois par la bouche des mêmes, mais que l'on craignait alors un épouvantable refroidissement dû aux aérosols... alors que commençait justement un réchauffement.

 

Les préjugés et la rectitude intellectuelle ne font pas bon ménage. C'est pourtant un préjugé qui est à l'origine de la création du GIEC :

 

"Le GIEC a pour mission d'évaluer, sans parti pris et de façon méthodique, claire et objective, les informations d'ordre scientifique, technique et socio-économique qui nous sont nécessaires pour mieux comprendre les fondements des risques liés au changement climatique d'origine humaine, cerner plus précisément les conséquences possibles de ce changement et envisager d'éventuelles stratégies d'adaptation et d'atténuation."

 

Le dogme du changement climatique d'origine humaine est clairement énoncé ici, dès le départ. Tous ceux qui le mettront en doute seront dorénavant considérés comme hérétiques, auxquels seront réservés les châtiments systématiques qu'ils méritent : marginalisation, refus de publication et de ressources, discrédit, dénigrement etc.

 

Hacène Arezki explique comment le GIEC fonctionne et notamment comment le rapport d'évaluation devient rapport de synthèse, puis résumé à l'intention des décideurs. Chaque étape permet d'épurer la matière originelle pour lui donner une tournure plus consensuelle et plus politiquement correcte, et toujours plus éloignée des contributions sur lesquelles ces documents sont censés s'appuyer.

 

Le rapport avec la science ? Lointain donc. Quand tout est fait pour conforter le dogme et écarter la moindre note discordante, il ne faut pas s'étonner du résultat obtenu, divergent. Le but n'est-il pas de soutenir mordicus que le changement climatique que nous connaissons n'a pas eu de précédent, en passant sous silence les alternances de réchauffements et de refroidissements qui jalonnent même le XXe siècle et, de toute façon, l'histoire de la Terre depuis ses débuts, et en tirant des conclusions acrobatiques à partir de données incertaines et corrigées pour servir la bonne cause ?

 

L'auteur revient ainsi sur la fameuse crosse de Hockey de Michael Mann qui est pour le coup complètement discréditée, sans que ne soit remis en cause le réchauffement climatique extraordinaire qu'elle prétendait illustrer; sur l'occultation de l'optimum médiéval et du réchauffement qu'a connu l'Arctique dans les années 1920-1940, qui sont bien gênants pour la thèse d'un réchauffement global sans précédent ; sur les problèmes que pose l'élaboration d'une température moyenne, dont la précision au dixième est à mettre en regard avec les conditions de récolte des données; sur l'Antarctique dont la superficie augmente, si, dans le même temps, se réchauffe sa péninsule, qui ne représente que 2% de cette superficie etc.     

 

Hacène Arezki souligne que le dérèglement climatique, en l'absence de réchauffement depuis 10 ans, a pris  le relais pour effrayer les foules. C'est l'occasion pour lui, arguments à l'appui, de s'attaquer aux mythes de la disparition du Gulf Stream et de son prétendu rôle; de montrer que la hausse du niveau de la mer est chose plus complexe qu'on ne croit et que les périodes les plus froides sont celles qui génèrent les épisodes les plus violents, ce qui contredit les conclusions du GIEC, mais conforte la théorie des Anticyclones Mobiles Polaires du regretté Marcel Leroux.

 

Enfin Hacène Arezki ne se gêne pas pour reproduire les courbes, de 1870 à 2000, des températures et des concentrations de dioxyde de carbone d'une part, et des températures et de l'activité du Soleil représentée par le nombre de taches solaires d'autre part. D'un côté une corrélation douteuse, à l'exception des trois dernières décennies du XXe siècle, de l'autre une véritable corrélation, d'un bout à l'autre.

 

Certes "constater une corrélation forte entre deux paramètres ne suffit pas à établir un lien de cause à effet entre eux", dit Hacène Arezki. Mais celle des températures et de l'activité solaire a peut-être mis sur la voie d'une alternative scientifique à la thèse dominante :

 

"Si le flux de rayons cosmiques, qui peuvent fournir des noyaux de condensation et donc avoir une influence sur la formation des nuages, est modulé par l'activité du Soleil via le "vent solaire", alors on peut envisager que celle-ci, en contrôlant partiellement la nébulosité, même de quelques pourcents, peut jouer un rôle dans le bilan radiatif de la Terre, comparable à celui attribué au forçage des gaz à effet de serre anthropiques."

 

La recherche avance maintenant dans cette direction et pourrait bien aboutir, au grand dam des tenants du dogme réchauffiste. Qu'importe leur susceptibilité, l'important n'est-il pas, après tout, de rechercher la vérité ? Car :

 

"Rien de neuf et de viable ne peut être construit sur une base mensongère."

 

Francis Richard

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28 novembre 2010 7 28 /11 /novembre /2010 15:08

Académie des SciencesA la demande de Valérie Pécresse, l'Académie des Sciences [la photo provient d'ici] a organisé un débat pluridisciplinaire pour faire le point sur les connaissances actuelles en matière de changement climatique. Ce débat a eu lieu le 20 septembre 2010 et a fait l'objet d'un rapport de synthèse en date du 26 octobre 2010 qui a été publié ici.

 

A la suite de cette publication les agences de presse telles que l'AFP ont fait un large écho aux propos de Jean Jouzel, vice-président du GIEC, selon lequel ce rapport serait un "désaveu des thèses de Claude Allègre, de Vincent Courtillot et d'autres."ici

 

Aussitôt des analyses pertinentes ont été faites de ce rapport : le 29 octobre 2010 par Véronique Anger ici, qui a souligné le silence des médias sur les incertitudes relevées par le rapport et sur la nécessité de poursuivre les recherches pour les lever; le 1er novembre 2010 par Jean-Michel Bélouve ici qui écrivait en introduction à son étude détaillée du rapport :

 

"La lecture du texte de cette institution montre au contraire [de ce que disent les médias qui se recopient les uns les autres] que, si certaines connaissances climatologiques sont considérées comme fiables, les incertitudes demeurent nombreuses et exigent qu'on poursuive les recherches dans bien des domaines."

 

Selon le rapport il y aurait forte augmentation de la température de surface du globe sur les périodes 1910-1940 et 1975-2000, au total  + 0,8°C plus ou moins 0,2°C depuis 1870. Ce réchauffement ne serait toutefois pas uniforme au Nord et au Sud et il y aurait de grandes variations régionales. En dehors de la température de surface, les indicateurs d'un réchauffement, qui ne s'est pas poursuivi depuis, seraient l'augmentation de la température moyenne des océans, qui n'est pas uniforme non plus, la réduction des glaces océaniques arctiques, le recul des glaciers continentaux, le bilan de masse négatif des calottes polaires de l'Antarctique et du Groenland, l'augmentation du niveau des océans, qui serait en moyenne de 3,4 mm par an depuis 1992 et des indicateurs biologiques, qui sont "difficiles à quantifier".    

 

Prudemment le rapport passe alors en revue les facteurs "susceptibles d'avoir un effet plus ou moins important sur l'équilibre du climat" : les gaz à effet de serre - la concentration de CO2 a indéniablement augmenté entre 1870 et 2009 et dans cette augmentation l'homme a sa part -, la radiation du soleil qui ne peut être "le facteur dominant" du réchaufement, même si "tous les mécanismes de transmission et du forçage solaire, et en particulier de l'activité solaire, ne sont pas encore bien compris"[sic]. Cette partie du rapport se termine par cette conclusion :

 

"Les incertitudes sur l'effet global indirect d'un changement de concentration de CO2, avec toutes les rétroactions prises en compte, font l'objet de débats au sein de la communauté des climatologues."

 

On lira avec profit ce que dit Jean-Michel Bélouve sur cette controverse dans l'article cité plus haut. De même que l'on lira avec profit ce qu'il dit des modèles climatiques, au sujet desquels l'Académie des Sciences dit, en termes alambiqués, combien ils sont peu fiables :

 

"La validité des projections pour les décennies à venir et leurs incertitudes sont une question centrale. La comparaison des résultats de ces projections fournit une indication sur les incertitudes dues aux différences de modélisation de certains mécanismes. De plus, les mécanismes non encore identifiés ne sont naturellement pas inclus dans ces modèles."

 

A la fin de son article Jean-Michel Bélouve écrit de manière sensée :

 

"Ce qui apparaît avec évidence au lecteur attentif de ce rapport, c'est que la somme des incertitudes est telle qu'on ne peut considérer comme science avérée les théories professées par le GIEC, et que les critiques de personnalités telles que Claude Allègre et Vincent Courtillot ne sont aucunement réfutées par le travail de l'Académie, quand bien même on ne saurait affirmer que tous les arguments de ces deux "climato-sceptiques" sont irréfutables. Le champ de l'incertitude reste ample, et les décisions politiques qui se prennent en fonction des propositions du GIEC sont bien téméraires."

 

Or la plupart des conclusions du rapport sont en parfaite contradiction avec les incertitudes qui émaillent tout le rapport, à l'instar du GIEC dont les rapports destinés aux décideurs sont souvent en parfaite contradiction avec les études sur lesquelles ils sont censés s'appuyer.

 

Le débat de l'Académie des Sciences avait pour but de répondre à une demande politique. Au lieu que le rapport soit une synthèse de l'état scientifique de la question du changement climatique, comme les rédacteurs l'affirment en préambule, il s'agit bien d'un compromis politique, sans valeur scientifique, ce qui n'est pas à l'honneur de la vénérable institution. Mais pouvait-il en être autrement ? 

 

Quel rapport avec Cancun ? Le sommet de Cancun qui se déroulera dès demain jusqu'au 10 décembre 2010 se base sur des conclusions analogues, tout aussi peu étayées, des scientifiques du GIEC. Hâtivement l'activité humaine est considérée comme responsable principal du réchauffement climatique observé, réchauffement qui marque d'ailleurs une pause depuis une dizaine d'années sans que les émissions de gaz à effet de serre n'aient diminué... 

 

A Cancun ici on s'obstinera donc à vouloir trouver un compromis sur "les objectifs communs de lutte contre le réchauffement climatique". Autrement dit, on augmentera, sans précautions, les dépenses publiques des uns au profit des autres pour remédier à des effets dont on ne connaît pas les causes de manière certaine...

 

Francis Richard

 

Voici la version de Vincent Courtillot, membre de l'Académie des Sciences, sur le débat qui s'y est déroulé le 20 septembre 2010 :

 

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16 août 2010 1 16 /08 /août /2010 19:35

web climat--469x239Il y avait longtemps que nous n'avions pas entendu parler du réchauffement climatique. Je n'ai jamais désespéré que cet épouvantail climatique ne refasse surface tôt ou tard. Il aura fallu la sécheresse que subit la Russie depuis quelques semaines et les récentes, et fortes, précipitations que subit le Pakistan pour que le réchauffement pointe à nouveau son nez de Pinocchio.

 

Dans le même temps il est amusant de constater que la température moyenne globale, calculée selon les mêmes méthodes contestables qu'auparavant, n'augmente plus guère depuis 12 ans, tandis que la teneur en CO2 continue, elle, d'augmenter, faiblement d'ailleurs, au même rythme qu'auparavant. N'y a-t-il pourtant pas de lien de cause à effet selon les carbocentristes ?

 

Compte tenu des circonstances dramatiques, dans Le Temps du 13 août 2010, très scientifiquement, François Modoux nous fait part ici [d'où provient la photo ci-dessus] d'impressions :

 

" La simultanéité des catastrophes en Russie, en Chine, en Pakistan et en Inde décuple l'impression que le climat est déréglé."

 

[Quelle est la règle du climat ?]

 

" Le public a l'impression de vivre en direct ce que les climatologues annoncent depuis plusieurs années : en se réchauffant, le climat entraîne des canicules, des sécheresses et des inondations plus graves et surtout plus fréquentes."

 

François Modoux a-t-il lu le livre "Les dérangements du temps" d'Emmanuel Garnier ? Il faut croire que non. C'est bien dommage. L'histoire du climat des 500 dernières années est pleine d'enseignements, qu'un historien comme Emmanuel Garnier a su tirer, sans être le moins du monde climato-sceptique, mais en étant tout simplement d'une grande honnêteté intellectuelle.

 

Que dit Emmanuel Garnier à propos des tempêtes ?

 

" Fondé sur le dépouillement de sources archivistiques, le verdict de l'histoire dément les propos de ceux qui, au lendemain de la catastrophe de décembre 1999, insistaient sur le caractère exceptionnel et nouveau des aléas venteux".

 

A propos des inondations ?

 

" Contre toute attente, la période contemporaine ne corrobore pas l'impression d'une dégradation irréversible liée au changement global." Elles sont " tantôt imputables au cycles froids (XVIIe siècle), tantôt au contraire à des séquences plus chaudes comme la première moitié du XVIIIe siècle."

 

A propos des sécheresses, l'auteur nous apprend qu'il est possible de dégager quelques grandes tendances contradictoires. Si les sécheresses, combinées aux chaleurs, sont plus fréquentes au XXe siècle, tous les 2 ans - contre tous les 4 ans et demi au XVIIe siècle -, leur durée est plus courte, 75 jours contre 130 au XVIIIe et au XIXe siècle. Nous sommes très loin toutefois d'atteindre certains records du passé :

 

" En Languedoc-Roussillon, les sécheresses durent respectivement de 330 à 365 jours en 1566 et 1567 où San Galdric (saint Gaudéric) et la Vierge sont très sollicités dans l'attente des pluies salvatrices."

 

S'il avait lu ce livre, François Modoux ne serait pas aussi colère parce que ses climatologues préférés, tous carbocentristes, font maintenant preuve d'une grande prudence pour établir un lien de cause à effet entre réchauffement et évènements climatiques extrêmes :

 

" Cette grande prudence a quelque chose d'irritant quand les catastrophes de cet été correspondent très précisément aux conséquences à long terme du réchauffement climatique telles qu'elles ont été pronostiquées et décrites par la communauté scientifique."

 

Il rend responsable de cette grande prudence le " scandale" du " Climategate" [voir mon article Le "climate-gate" pourrait donner raison aux sceptiques du climat ] qui " s'est pour l'essentiel dégonflé". Ah bon !

 

Pour savoir comment ce scandale s'est dégonflé, François Modoux ferait bien de lire ce passage d'un article publié le 24 juillet dernier par Christopher Booker sur le site du Telegraph ici :

 

"A second technique the warmists have used lately to keep their spirits up has been to repeat incessantly that the official inquiries into the "Climategate" scandal have cleared the top IPCC scientists involved of any wrongdoing, and that their science has been "vindicated". But, as has been pointed out by critics like Steve McIntyre of Climate Audit, this is hardly surprising, since the inquiries were careful not to interview any experts, such as himself, who could have explained just why the emails leaked from the Climatic Research Unit (CRU) were so horribly damaging.

 

The perfunctory report of the Science Appraisal Panel, chaired by Lord Oxburgh, examined only 11 papers produced by the CRU, none of them remotely connected to what the fuss was all about. Last week Andrew Montford, author of The Hockey Stick Illusion: Climategate and the Corruption of Science, revealed on his blog (Bishop Hill – bishophill.squarespace.com) that the choice of these papers was approved for the inquiry by Sir Brian Hoskins, of the Grantham Institute for Climate Change at Imperial College, and by Phil Jones, the CRU's former director – an appraisal of whose work was meant to be the purpose of the inquiry."

 

Ben a traduit cet article le 27 juillet dernier en ces termes sur le site de Skyfall ici :

 

" Une seconde technique que les carbocentristes ont utilisé ensuite pour préserver leur croyance a consisté à répéter de manière incessante que les enquêtes officielles sur le scandale du «Climategate» ont lavé de tout soupçon les principaux scientifiques du GIEC impliqués, et que leur science a été «démontrée comme valide». Mais, comme il a été noté par des critiques comme Steve McIntyre, du site Climate Audit, cela n’a rien d’étonnant, dans la mesure où les enquêteurs ont eu grand soin de n’interroger aucun expert comme lui qui aurait pu expliquer en quoi les courriels divulgués de l’Unité de Recherches Climatiques (CRU) sont accablants.
 
 

Le rapport du Groupe d’Évaluation Scientifique, dirigé par Lord Oxburgh, n’examine que 11 papiers produits par la CRU, aucun d’entre eux n’étant relié ni de près ni de loin à l’affaire. La semaine dernière, Andrew Montford, auteur de The Hockey Stick Illusion: Climategate and the Corruption of Science, a révélé sur son blog (Bishop Hill - bishophill.squarespace.com) que la sélection de ces papiers pour l’enquête a été approuvée par Sir Brian Hoskins, de l’Institut Grantham pour le Changement Climatique à l’Imperial College, et par Phil Jones, l’ancien directeur de la CRU - ceux-là même que visaient l’enquête."

  

Dans ces conditions il n'y a plus que la foi qui sauve...

 

Le mot de la fin de François Modoux est donc inspiré de la grande prêtresse, Martine Rebetez, carbocentriste bon teint, climatologue et professeure [sic] à l'Université de Neuchâtel : 



" Peu importe l'étiologie des évènements extrêmes, il faut se préparer à leur multiplication."

 

Peu importe les causes de ces catastrophes puisque ce sont de toute façon les gaz à effet de serre qui en sont la cause et elles iront en se multipliant. C'est pourquoi :

 

" La réduction des gaz à effet de serre restera un objectif souhaitable mais sans doute difficile à atteindre "

 

Au fait, si on les avait réduits, et en premier lieu le CO2, il n'y aurait pas eu de catastrophes : 

 

" Les catastrophes de ces derniers jours révèlent l'imprévoyance des sociétés humaines qui n'ont pas adapté leur mode de vie (habitat, exploitation des terres, etc.) aux risques désormais encourus. Sur ce terrain, il y a beaucoup à faire."

 

Notamment à apprendre la logique ...

 

Je laisse l'internaute méditer sur cette forte parole d'Alexis de Tocqueville que citait le regretté Marcel Leroux [voir sur lui mon article Mort du climatologue dissident Marcel Leroux ] :

 

" Les complications fatiguent l'esprit humain et il se repose volontiers avec une sorte d'orgueil dans l'idée d'une seule cause produisant à elle seule une infinité de grands effets. 

 

Francis Richard 

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25 mai 2010 2 25 /05 /mai /2010 21:30

Nouveau voyage CourtillotSans la pétition des scientifiques qui s'en prenait fin mars à Claude Allègre et Vincent Courtillot [voir mon article Allègre et Courtillot cloués au pilori par des confrères "scientifiques" ], aurais-je lu le livre de Vincent Courtillot paru à l'automne chez Odile Jacob ici ? Rien n'est moins sûr. Aujourd'hui je ne peux qu'être reconnaissant à ces scientifiques - bien susceptibles - de m'avoir incité, grâce à leur intolérance à l'égard de deux de leurs confrères, à suivre le Directeur de l'Institut de Physique du Globe de Paris ici dans ce nouveau voyage au centre de la Terre qu'il nous propose.

 

Déjà l'attitude du CNRS à l'encontre du géophysicien m'avait, par contre-coup, bien disposé à son égard [voir mon article Le "climato-sceptique" Vincent Courtillot censuré par le CNRS ]. Il aura fallu cette dernière et massive malhonnêteté intellectuelle pour que je fasse le dernier pas. En effet, si j'ai lu comme tous les gamins de mon époque, le  Voyage au centre de la Terre de Jules Verne, dont des citations sont mises en exergue au début de chaque chapitre du livre de Courtillot, je reconnais que je suis davantage féru d'histoire que de géographie, voire de préhistoire que de géophysique. Mais après cette lecture je reconnais humblement que j'avais tort de ne pas m'intéresser davantage à la surface - autrement qu'en touriste - et aux entrailles de la Terre. Je le fais d'autant plus volontiers que, de manière inattendue pour moi, la préhistoire et la géophysique se révèlent finalement être étroitement liées.

 

A propos de la dérive des continents, qui, d'hypothèse avant la seconde guerre mondiale, s'est vue confirmée dans l'immédiate après-guerre par une connaissance toujours plus grande du fond des océans, Vincent Courtillot écrit :

 

"La plupart des personnes âgées de plus de 50 ans (dont l'auteur fait partie) [de même que votre serviteur] n'ont jamais appris cette histoire au cours de leurs études secondaires. Les plus jeunes l'ont en revanche tous apprise sur les bancs de l'école. La révolution de la "tectonique des plaques" était passée par là."  

 

C'est donc à un voyage dans un domaine en grande partie nouveau pour moi auquel Vincent Courtillot  invite le lecteur dans ce livre richement illustré de photos et de représentations graphiques. Jusque là je n'avais que des bribes de connaissances sur l'intérieur de notre planète. Le premier mérite du livre est donc de rassembler les éléments d'un puzzle que, comme d'autres assurément, j'avais un peu de mal à mettre en place, tout en sachant, comme le dit l'auteur à plusieurs reprises, qu'il reste énormément d'incertitudes sur le sujet et donc de nombreux objets de recherche.

 

L'ingénieur mécanicien de formation que je suis a été heureusement surpris d'apprendre que le globe sur lequel nous vivons était à la fois une machine thermique et une dynamo. La Terre en effet se refroidit depuis le début de son existence, il y a 4,5 milliards d'années, et il est intéressant de savoir comment les échanges de chaleur se font depuis le centre jusqu'à l'extérieur. Le champ magnétique que l'on peut observer en surface est produit par cette gigantesque dynamo et il est remarquable que ce champ change d'orientation au cours du temps et s'inverse même à certaines périodes, comptées en millions d'années.

 

Le livre explique comment on en est arrivé à échafauder des hypothèses, pour partie vérifiées aujourd'hui, sur la composition interne de la Terre et son fonctionnement. C'est ainsi que la Terre doit se composer en son centre d'un noyau solide, la graine, entouré d'un noyau fluide, en fusion. Entre ce noyau fluide et le manteau inférieur, il y a une couche limite, D", qui joue un rôle important dans les échanges de chaleur. Deux autres couches limites séparent le manteau inférieur du manteau supérieur et le manteau supérieur de l'atmosphère, dans ce dernier cas la lithosphère. Enfin les plaques océaniques et continentales, séparées par des failles, qui constituent cette lithosphère, se livrent à un ballet en surface.

 

Au cours du temps - on parle toujours de millions d'années - les échanges de chaleur se font dans le manteau supérieur vers la surface sous la forme de convections, créant des dorsales, et dans l'autre sens sous forme de subductions. Des panaches remontent depuis le noyau externe vers la croûte contre laquelle ils viennent s'écraser. Quand la croûte est percée par un de ces panaches un point chaud apparaît. Quand à partir de ce point chaud de gigantesques coulées de laves basaltiques se répandent en plusieurs couches successives, il y a formation de traps. Le traps du Deccan en Inde se serait formé à partir du point chaud de la Réunion, avant que l'Inde ne dérive à 4500 km de là et n'entre en collision avec l'Asie, il y a 65 millions d'années...

 

Le plus extrordinaire est qu'il y a coïncidence de l'apparition de traps avec l'extinction massive d'espèces. Sans remettre totalement en cause la thèse selon laquelle les dinosaures auraient disparu après l'impact d'une météorite sur la Terre, qui a pu en quelque sorte donner le coup de grâce, Vincent Courtillot est de plus en plus convaincu que les traps avec leurs phénoménales injections dans la biosphère de soufre et d'acides sont les responsables des extinctions massives et successives d'espèces, observées par les paléontologues aux mêmes dates, et à l'origine de fortes modifications du climat : refroidissements de l'atmosphère, dus aux émissions de cendres, à côté desquels le refroidissement dû au Laki en 1783 paraît minime, et réchauffements tout aussi importants dus à des émissions de CO2 par ce volcanisme inimaginable.

 

En connaissance de cause, tout en restant humble, Vincent Courtillot reproche donc finalement au GIEC d'avoir écarté un peu trop rapidement les causes naturelles qui agissent sur le climat, et notamment celle, primordiale, du soleil. Il pense en outre que les problèmes auxquels sont confrontés les scientifiques sont complexes quand il s'agit de la Terre et que, pour les résoudre, il convient de recourir à des équipes pluridisciplinaires, comme il en donne d'ailleurs l'exemple au sein de l'Institut de Physique du Globe :

 

"Un expert des modèles numériques du climat qui n'a pas une expertise de l'acquisition des données d'observation et de leurs incertitudes ou un géochimiste qui a contribué à la compréhension des cycles de Milankovic, mais qui n'a pas travaillé sur la climatologie à l'échelle beaucoup plus courte du dernier siècle sont-ils plus compétents que des géomagnéticiens spécialisés dans l'observation et le traitement des séries de ces observations à l'échelle du siècle, mais qui ne s'étaient pas auparavant attaqués au climat ? La réponse va de soi : on a besoin de toutes ces compétences, de manière croisée, critique, pluridisciplinaire et sans exclusion."

 

Francis Richard

 

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675e jour de privation de liberté pour Max Göldi, le dernier otage suisse en Libye

Max Göldi
 

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27 avril 2010 2 27 /04 /avril /2010 18:50
Valérie PécresseIl y a trois semaines une pétition de scientifiques était lancée [voir mon article Allègre et Courtillot cloués au pilori par des confrères "scientifiques" et Véronique Anger révélait sur Agoravox: la pétition des "500" a été édulcorée ] demandant aux autorités politiques de départager les bons et les méchants, nommément désignés, à savoir Claude Allègre et Vincent Courtillot.
 
Les bons c'était les scientifiques consensuels soutenant la thèse du réchaufffement climatique d'origine anthropique, les méchants c'était les climato-sceptiques qui avançaient de sérieux arguments pour mettre en doute cette thèse.
 
La chaîne du Sénat français, Public Sénatici,  a eu la bonne idée de demander à des représentants des uns et à des représentants des autres de débattre du sujet, en présence de la ministre française de la Recherche, Valérie Pécresse [sa photo provient d'ici]. Le débat était animé ... par le journaliste Jean-Pierre Elkabbach.
 
Du côté des bons il y avait Jean Jouzel, Vice-Président du GIEC ici, et Bernard Legras, chercheur au Laboratoire de Météorologie Dynamique ici. Du côté des méchants Vincent Courtillot, Directeur de l'Institut Physique du Globe de Paris ici , et Benoît Rittaud, Mathématicien, Maître de conférences à l'Université Paris XIII ici [voir mon article "Le mythe climatique" de Benoît Rittaud ]. 
 
Pour les internautes qui me lisent j'ai cru intéressant de mettre en ligne ce débat. D'abord parce qu'il donne la parole à un des deux accusés de la pétition citée plus haut. Ensuite parce que c'était le premier débat équilibré depuis la publication de cette fameuse pétition . Enfin parce qu'il ressort de ce débat que la science, en se mettant au service du politique, conduit à une confusion des genres qui ne profite qu'au politique. Ce dernier peut en effet imposer ses décisions arbitraires, qui deviennent incontestables puisque bénies par la science.
 
Francis Richard
 
Sur Dailymotion les vidéos ne peuvent excéder 20 minutes, d'où le découpage en trois parties. La dernière phrase de Valérie Pécresse est inaudible. En fait elle dit que le livre de Sylvestre Huet est un livre de libre expression mais que ce n'est pas un livre de scientifique...
 
 
 
 
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647e jour de privation de liberté pour Max Göldi, le dernier otage suisse en Libye

Max Göldi
 
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18 avril 2010 7 18 /04 /avril /2010 17:50

Emmanuel GarnierComme son illustre prédécesseur, Emmanuel Leroy-Ladurie, l'historien Emmanuel Garnier s'est intéressé à l'histoire du climat. La période étudiée est celle des 500 dernières années. La question se pose : comment peut-on reconstituer les changements climatiques de cette longue période, alors que l'on ne dispose pas de données instrumentales sur toute la période ?

 

Certes les sciences dites dures viennent à la rescousse de l'historien, par exemple l'étude des calottes de glace, des cernes de croissance des arbres, des pollens et des spores fossilisés ou des dépôts sédimentaires. Mais ces archives naturelles ne permettent pas à l'historien de reconstituer l'impact des changements climatiques sur les sociétés.

 

Force est donc pour lui d'en revenir aux sources qui lui sont propres, les archives. Les archives peuvent être aussi bien des journeaux intimes, des registres paroissiaux, des registres d'état civil, que des délibérations d'élus ou des rapports de l'administration royale d'abord, puis républicaine. Encore faut-il pouvoir utiliser à bon escient toutes ces données. D'où la nécessité d'une méthodologie pour donner un sens à ces sources nombreuses et disparates. 

 

D'abord il convient de classer "afin de pouvoir offrir une vision synthétique et chronologique des résultats et, encore plus, d'en faciliter un traitement statistique". A partir de là un système d'indices peut être élaboré. Enfin il s'agit, ce qui n'est pas le moins complexe, de reconstruire les indices correspondant aux périodes où l'on dispose de données instrumentales afin les raccorder aux périodes où l'on n'en dispose pas, ou, mieux encore, de corréler les séries de températures réelles avec celles calculées à partir des sources manuscrites.

 

L'histoire du climat bouscule les préjugés.Ainsi, par exemple, le fameux glacier suisse du Grand Aletsch, qui depuis 1860 recule, était-il plus court qu'aujourd'hui entre 1350 et 1250 av JC ou entre 22 av JC et 50 après JC. Pendant le "petit optimum médiéval" il y a deux avancées modestes du glacier au IXe et au XIIe siècles avant sa forte progression au début du "petit âge glaciaire", qui coïncide d'ailleurs avec une moindre activité solaire et avec de fortes éruptions volcaniquesmais qui connaît aussi paradoxalement des phases chaudes et durables...

 

L'histoire montre également que les tempêtes ne sont ni en fréquence ni en intensité l'exclusivité de la seule fin du XXe siècle : 

 

"Fondé sur le dépouillement de sources archivistiques, le verdict de l'histoire dément les propos de ceux qui, au lendemain de la catastrophe de décembre 1999, insistaient sur le caractère exceptionnel et nouveau des aléas venteux".

 

Pour ce qui concerne les inondations :

 

"Contre toute attente, la période contemporaine ne corrobore pas l'impression d'une dégradation irréversible liée au changement global."  

 

Emmanuel Garnier constate qu'elles sont "tantôt imputables au cycles froids (XVIIe siècle), tantôt au contraire à des séquences plus chaudes comme la première moitié du XVIIIe siècle."

 

Quant aux sécheresses, l'auteur nous apprend qu'il est possible de dégager quelques grandes tendances contradictoires. Si les sécheresses, combinées aux chaleurs, sont plus fréquentes au XXe siècle, tous les 2 ans - contre tous les 4 ans et demi au XVIIe siècle -, leur durée est plus courte, 75 jours contre 130 au XVIIIe et au XIXe siècle. Nous sommes très loin toutefois d'atteindre certains records du passé :

 

"En Languedoc-Roussillon, les sécheresses durent respectivement de 330 à 365 jours en 1566 et 1567 où San Galdric (saint Gaudéric) et la Vierge sont très sollicités dans l'attente des pluies salvatrices." 

 

Comment réagissent les sociétés au cours du temps face aux changements climatiques ? Il est indéniable qu'avant les découvertes d'un certain nombre de lois de la nature les hommes se tournent vers le Ciel pour détourner d'eux les effets extrêmes du climat. Ils s'en prennent également à ceux qu'ils accusent d'en être responsables tels que les sorciers ou les Morisques. 

 

Les choses changent au fur et à mesure que les connaissances progressent et que des mesures instrumentales sont effectuées. C'est alors vers l'Etat, prêt de plus en plus à intervenir, pour asseoir davantage son pouvoir, que les gens se tournent. Ce qui n'est guère mieux, contrairement à ce que pense l'auteur, qui quitte momentanément son habit d'historien pour revêtir celui du "républicain convaincu que la nation est un tout".

 

L'auteur passe en revue quelques uns de ces évènements extrêmes qui ont eu lieu au XVIIIe siècle, à une époque où les données archivistiques et instrumentales peuvent être confrontées. C'est très instructif parce que, s'il faut un peu relativiser le "grand hiver" de 1709 par rapport à d'autres années proches et très froides, elles se confirment. Il en est ainsi des tempêtes de 1703 et de 1739, des inondations phénoménales de 1784, où le volcan islandais - déjà - du Laki aura bouleversé le climat :

 

"L'exemple du Laki et de ses retombées climatiques prouve à nos contemporains, trop souvent enclins à penser que dame Nature est désormais soumise aux lois des sociétés modernes, que la Terre engendre des phénomènes terribles dont l'intensité peut excéder celle des influences anthropiques."

 

Emmanuel Garnier précise :

 

"Rétrospectivement, l'explosion du Laki apporte un certain nombre de vérités sur le changement global et le réchauffement climatique. Elle démontre que l'émission des gaz à effets polluants peut affecter de manière directe et somme toute rapide les températures, y compris dans l'hémisphère Nord."

 

Sauf que, dans ce cas-là, cela s'est traduit par "une baisse sensible des températures liées à l'effet de dispersion du rayonnement solaire"...

 

Au terme de son livre Emmanuel Garnier tente de démêler, à partir des archives, les facteurs de mortalité sur les trois derniers siècles à Créteil, en Ile de France. Il reconnaît "modestement qu'il est bien difficile de faire la part des choses" :

 

"Indiscutablement, le climat a eu son mot à dire mais dans des proportions variables en fonction des cycles de développement économique et politique."

 

Emmanuel Garnier laisse poindre, à plusieurs reprises, ses convictions personnelles. Ainsi met-il en exergue de son livre une phrase de Jean Jouzel, figure emblématique du "carbocentrisme" et du GIEC, phrase qui d'ailleurs est tout à fait sensée : "Ce que l'on regarde dans le passé nous apprend quelque chose de pertinent sur les climats du futur."

 

Dans cette optique il résume très bien son ouvrage quand il écrit :

 

"Il ne s'agit pas ici de remettre en cause le réchauffement de nature anthropique, observé scientifiquement ces dernières années, mais seulement de relativiser le débat en soulignant - et c'est là un privilège de l'historien - le caractère permanent de "changement" météorologique au cours des cinq derniers siècles."

 

Les dérangements du temps , publié chez Plon, ici, ne permet donc pas de trancher dans le débat entre ceux qui cherchent à "affaiblir la cause du réchauffement contemporain d'origine anthropique" et ceux qui la défendent. Son mérite, dont l'auteur est bien conscient est d'apporter "un éclairage original et ... impertinent sur la question du Global Change.

 

Si ce livre ne fait pas pencher la balance dans un sens ou dans l'autre, il donne matière à réflexion et contribue intelligemment au débat. Il montre surtout que, décidément, en matière de climat, nous sommes toujours en butte aux incertitudes et que nous avons encore beaucoup d'efforts et d'études à effectuer pour les lever.

 

L'humilité et l'honnêteté de l'auteur, bien qu'engagé en faveur du "carbocentrisme", comme, d'ailleurs, son illustre prédécesseur Emmanuel Leroy-Ladurie, sont à saluer. Elles tranchent, pour le coup, avec l'arrogance et la condescendance que certains des tenants du même "carbocentrisme" affectent à l'égard des sceptiques du climat, qu'ils frappent, sans vergogne, d'ostracisme [voir mon article Allègre et Courtillot cloués au pilori par des confrères "scientifiques" ].

 

Francis Richard

 

Nous en sommes au 

 

638e jour de privation de liberté pour Max Göldi, le dernier otage suisse en Libye

 

 Max Göldi

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10 avril 2010 6 10 /04 /avril /2010 16:55

Valérie PécresseCe matin j'ai mis en ligne une présentation du livre de Véronique Anger, La dernière croisade.

 

Véronique Anger était au courant de cet article avant que je ne la prévienne... Les nouvelles vont vite sur la blogosphère...

 

Dans le courriel qu'elle m'a adressé, elle me fait part d'une nouvelle stupéfiante qui m'avait échappé, accès limité à la Toile oblige, quand je me trouvais au Pays Basque, et qu'elle a révélé sur Agoravox ici  [l'excellent dessin illustre cet article] : il y a deux versions de la pétition des "500" scientifiques contre Allègre et Courtillot [voir mon article Allègre et Courtillot cloués au pilori par des confrères "scientifiques" ].

 

La première a paru le 27 mars 2010 :

 

"Destinataires : 

 

Mme la Ministre de la Recherche

M. le Directeur de la Recherche 

Mr le Président de l’Agence d’Évaluation de la Recherche

M. le Président de l’Académie des Sciences

M. le Président Directeur Général du CNRS

Mrs. les Directeurs et Directeurs adjoints de l’INSU et l’INEE du CNRS 

M. le Président du Comité d’Éthique du CNRS

 

Éthique scientifique et sciences du climat : lettre ouverte

 

Nous, scientifiques du climat, attachés au devoir de rigueur scientifique, interpellons les hautes instances scientifiques françaises : Ministère de la Recherche, Centre National de la Recherche Scientifique, et Académie des Sciences, qui n’ont pas réagi aux accusations calomnieuses lancées à l’encontre de notre communauté.  

 

Un pacte moral relie les scientifiques et la société. Rémunérés par les crédits publics, les scientifiques doivent déployer une rigueur maximale, pour la conception, la réalisation, la publication de leurs travaux. Leurs pairs sont les arbitres de cette rigueur, à travers les processus critiques de relecture, de vérification, de publication des résultats. Les hautes instances scientifiques sont les garants de cette rigueur. C’est sur cette éthique scientifique que repose la confiance que la société peut accorder à ses chercheurs.

 

Reconnaître ses erreurs fait également partie de l’éthique scientifique. Lorsqu’on identifie, après la publication d’un texte, des erreurs qui ont échappé aux processus de relecture, il est d’usage de les reconnaître, et de les corriger, en publiant un correctif. Ainsi, des glaciologues ont mis en évidence une erreur dans le tome 2 du 4ème rapport du Groupe d’expert intergouvernemental sur l’évolution du climat (« Impacts, Adaptation et Vulnérabilité, chapitre 10 : Asie ») concernant le devenir des glaciers de l’Himalaya. En l’absence de procédure formelle d’« erratum », le GIEC a publié son « mea culpa » (http://www.ipcc.ch/pdf/presentation... ;), reconnaissant l’erreur, et pointant que les processus de relecture du groupe 2 (rédigé et relu par les spécialistes des impacts du changement climatique sur les écosystèmes et l’économie) n’avaient pas fonctionné. En cela, le GIEC a respecté la déontologie scientifique.

 

Depuis plusieurs mois, des scientifiques reconnus dans leurs domaines respectifs, membres actifs de l’Académie des Sciences, dénigrent les sciences du climat et l’organisation de l’expertise internationale, criant à l’imposture scientifique - comme le fait Claude Allègre dans L’Imposture climatique ou la fausse écologie (Plon, 2010), pointant les prétendues « erreurs du GIEC », comme le fait Vincent Courtillot dans Nouveau voyage au centre de la Terre (Odile Jacob, 2009), dans son séminaire de rentrée de l’Institut de Physique du Globe de Paris ( http://www.ipgp.fr/pages/040805.php...) ou bien dans les « libres points de vue d’Académiciens sur l’environnement et le développement durable » ( http://www.academie-sciences.fr/act...). Leurs accusations ou affirmations péremptoires ne passent pas par le filtre standard des publications scientifiques. Ces documents, publiés sous couvert d’expertise scientifique, ne sont pas relus par les pairs, et échappent de ce fait aux vertus du débat contradictoire. 

 

Ignorons le dénigrement, la théorie du complot et les aspects politiques. Appliquons-leur simplement la même exigence de rigueur qu’à n’importe quel manuscrit scientifique. De nombreuses erreurs de forme, de citations, de données, de graphiques ont été identifiées. Plus grave, à ces erreurs de forme s’ajoutent des erreurs de fond majeures sur la description du fonctionnement du système climatique.

 

Plusieurs hypothèses sont possibles, pour expliquer la publication d’ouvrages dont certains battent tous les records en termes d’erreurs de forme et de fond pour l’ensemble des arguments scientifiques : s’agit-il d’une provocation délibérée, pour se placer en position de victime, et attirer la sympathie du grand public ? S’agit-il d’incompétence, ces auteurs croyant sincèrement à leurs affirmations fausses, faute d’une connaissance de la littérature scientifique ? D’une mauvaise foi délibérée, l’éthique scientifique étant mise aux oubliettes, et l’apparence pseudo-scientifique (références fausses, courbes inventées, résultats scientifiques détournés…) étant mise au service d’un message avant tout politique ? 

 

Dans tous les cas, la publication de ces affirmations témoigne d’un sentiment d’impunité totale de la part de leurs auteurs, qui oublient les principes de base de l’éthique scientifique, rompant le pacte moral qui lie chaque scientifique avec la société. 

 

Nos observations, nos études des processus physiques, nos outils de modélisation, qui contribuent à une expertise nécessairement internationale, nous montrent que : 

 

• les émissions de gaz à effet de serre, en augmentation, modifieront durablement le bilan radiatif terrestre ;

 

• la compréhension des liens entre gaz à effet de serre et climat ne repose pas sur des corrélations empiriques, mais sur l’étude de mécanismes physiques, amplement démontrés. Les modèles de climat sont très largement testés sur leur capacité à représenter les processus clés du changement climatique en cours ainsi que des variations climatiques passées ;

 

• l’amplitude et la structure des changements observés depuis 50 ans sont cohérents avec les conséquences théoriques d’un réchauffement induit par un surplus de gaz à effet de serre ;

 

• les conséquences d’une poursuite au rythme actuel des rejets de gaz à effet de serre peuvent être graves, d’ici quelques décennies.

 

Nous, scientifiques du climat, attachés au devoir de rigueur scientifique, interpellons les hautes instances scientifiques françaises : Ministère de la Recherche, Centre National de la Recherche Scientifique, et Académie des Sciences au sujet de leur silence vis-à-vis d’accusations publiques sur l’intégrité des scientifiques du climat, accusations qui sortent du cadre déontologique."

 

La seconde version, annulant et remplaçant la première, a paru le 29 mars 2010 :

 

Destinataires :

 

Mme la Ministre de la Recherche
M. le Directeur de la Recherche
M. le Président de l’Académie des Sciences
Mmes et MM. les Directeurs des acteurs de la recherche publique regroupés au sein de l’Alliance thématique AllEnvi (BRGM, CEA, CEMAGREF, CIRAD, CNRS, CPU, IFREMER, INRA, IRD, LCPC, Météo France, MNHN)
M. le Président de l’Agence d’Évaluation de la Recherche et de l’Enseignement Supérieur
M. le Président du Comité d’Éthique du CNRS

 

Éthique scientifique et sciences du climat : lettre ouverte

 

Nous, scientifiques du climat, attachés au devoir de rigueur scientifique, interpellons les structures référentes de la recherche scientifique française, face aux accusations mensongères lancées à l’encontre de notre communauté.

 

Un pacte moral relie les scientifiques et la société. Rémunérés principalement par les crédits publics, les scientifiques doivent déployer une rigueur maximale, pour la conception, la réalisation, la publication de leurs travaux. Leurs pairs sont les arbitres de cette rigueur, à travers les processus critiques de relecture, de vérification, de publication des résultats. Les hautes instances scientifiques sont les garants de cette rigueur. C’est sur cette éthique scientifique que repose la confiance que la société peut accorder à ses chercheurs.

 

Reconnaître ses erreurs fait également partie de l’éthique scientifique. Lorsqu’on identifie, après la publication d’un texte, des erreurs qui ont échappé aux processus de relecture, il est d’usage de les reconnaître, et de les corriger, en publiant un correctif. Ainsi, des glaciologues ont mis en évidence une erreur dans le tome 2 du 4ème rapport du Groupe d’expert intergouvernemental sur l’évolution du climat («Impacts, Adaptation et Vulnérabilité, chapitre 10 : Asie») concernant le devenir des glaciers de l’Himalaya. En l’absence de procédure formelle d’«erratum», le GIEC a publié son «mea culpa» ( http://www.ipcc.ch/pdf/presentations/himalaya-statement-20january2010.pdf), reconnaissant l’erreur, et soulignant que les processus de relecture du rapport n’avaient pas fonctionné pour ce paragraphe. En cela, le GIEC a respecté la déontologie scientifique.

 

Depuis plusieurs mois, des scientifiques reconnus dans leurs domaines respectifs dénigrent les sciences du climat et l’organisation de l’expertise internationale, criant à l’imposture scientifique – comme le fait Claude Allègre dans L’Imposture climatique ou la fausse écologie (Plon, 2010), pointant les prétendues «erreurs du GIEC», comme le fait Vincent Courtillot dans Nouveau voyage au centre de la Terre (Odile Jacob, 2009) et dans des séminaires académiques. Ces accusations ou affirmations péremptoires ne passent pas par le filtre standard des publications scientifiques. Ces documents, publiés sous couvert d’expertise scientifique, ne sont pas relus par les pairs, et échappent de ce fait aux vertus du débat contradictoire.

 

Ces ouvrages n’auraient pu être publiés si on leur avait simplement demandé la même exigence de rigueur qu’à un manuscrit scientifique professionnel. De nombreuses erreurs de forme, de citations, de données, de graphiques ont été identifiées. Plus grave, à ces erreurs de forme s’ajoutent des erreurs de fond majeures sur la description du fonctionnement du système climatique. Leurs auteurs oublient les principes de base de l’éthique scientifique, rompant le pacte moral qui lie chaque scientifique avec la société.

 

Ces attaques mettent en cause la qualité et la solidité de nos travaux de recherche, de nos observations, études de processus, outils de modélisation, qui contribuent à une expertise nécessairement internationale.

 

Vous constituez les structures référentes de la recherche scientifique française. Les accusations publiques sur l’intégrité des scientifiques du climat sortent des cadres déontologiques et scientifiques au sein desquels nous souhaitons demeurer. Nous pensons que ces accusations demandent une réaction de votre part, et l’expression publique de votre confiance vis-à-vis de notre intégrité et du sérieux de nos travaux. Au vu des défis scientifiques posés par le changement climatique, nous sommes demandeurs d’un vrai débat scientifique serein et approfondi.

 

Liste des premiers signataires

 

Valérie Masson-Delmotte (LSCE)- Edouard Bard (Collège de France / CEREGE)- François-Marie Bréon (LSCE)- Christophe Cassou (CERFACS)- Jérôme Chappellaz (LGGE)- Georg Hoffmann (LSCE)- Catherine Jeandel (LEGOS)- Jean Jouzel (LSCE)- Bernard Legras (LMD)- Hervé Le Treut (IPSL)- Bernard Pouyaud (IRD)- Dominique Raynaud (LGGE)- Philippe Rogel (CERFACS)

 

Comme vous pourrez le constater : 

 

Ignorons le dénigrement, la théorie du complot et les aspects politiques. Appliquons-leur simplement la même exigence de rigueur qu’à n’importe quel manuscrit scientifique."

 

a été supprimé.

 

Toute la fin de la lettre ouverte, à partir de "Plusieurs hypothèses" jusqu'à "cadre déontologique" a été remplacé par "Leurs auteurs oublient" jusqu'à "vrai débat scientifique serein et approfondi".

 

C'est la fin de la lettre ouverte qui a été modifiée : elle est moins longue, édulcorée.

 

Comme le remarque Véronique Anger :

 

"Oubliés le « sentiment d’impunité totale », « la mauvaise foi », « la théorie du complot », « la provocation », la longue envolée sur « la compréhension des liens entre gaz à effet de serre et climat » dans la nouvelle version datée du 29 mars".

 

Elle ajoute :

 

"En revanche, s’il est toujours question des « principes de base de l’éthique scientifique, rompant le pacte moral qui lie chaque scientifique avec la société », les pétitionnaires s’obstinent à ignorer les 7 publications scientifiques sur le climat dont M. Courtillot est l’auteur (avec M. Le Mouël).

 

Sept publications pourtant passées par le filtre standard des publications scientifiques et relues par des pairs : « Ces accusations ou affirmations péremptoires ne passent pas par le filtre standard des publications scientifiques. Ces documents, publiés sous couvert d’expertise scientifique, ne sont pas relus par les pairs, et échappent de ce fait aux vertus du débat contradictoire ». Cette affirmation tendancieuse me semble une bien curieuse façon de lancer un débat « serein », puisque tel serait le désir des 400 chercheurs-climatologues qui affirment : « Au vu des défis scientifiques posés par le changement climatique, nous sommes demandeurs d’un vrai débat scientifique serein et approfondi. »."

 

Les "500" ont été pris les doigts dans le pot de confiture... Ils n'en sortent pas grandis.

 

Francis Richard

 

Nous en sommes au 

 

630e jour de privation de liberté pour Max Göldi, le dernier otage suisse en Libye

 

 

Max Göldi 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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10 avril 2010 6 10 /04 /avril /2010 07:55

La dernière croisadeVéronique Anger, un jour, a visité mon blog. C'était il y a bientôt un mois, le 15 mars 2010. Elle a laissé un commentaire à mon article "Pour "Le Temps" les climato-sceptiques se lâchent, mais ils ont tort ". Elle disait :

 

" Aboutissement d'une réflexion initiée en 2005 (j'ai abordé ce thème dans une trentaine d'articles)"La dernière Croisade" propose un décryptage de "l'écolomania" en tant que phénomène sociologique. N'étant pas scientifique, le propos n'est pas un plaidoyer pour ou contre les thèses sur le réchauffement climatique, mais bien une analyse sur la montée de ce qui ressemble de plus en plus à l'émergence d'une nouvelle intolérance d'ordre religieux. Les questions principales étant : Doit-on accepter sous couvert de bonnes intentions un nouveau dogme religieux ? A qui profite l'écolomania ?".

 

Par la même occasion elle faisait donc la promotion de son dernier livre, La dernière croisade, paru aux éditions de L'Arganier, que dirige ce véritable personnage de l'édition qu'est Nicolas Grondin. Livre qui est également disponible on line sur la Toile, mais que j'ai préféré, pour ma part, pouvoir tenir entre mes mains. Un livre est pour moi - je suis de la vieille école - un objet avec lequel j'ai réellement besoin d'avoir un rapport physique...

 

Véronique Anger est française, mais habite le Québec. Elle a rencontré son éditeur, qui exerce en France, sur Facebook et a laissé un commentaire sur mon blog que je rédige depuis la Suisse. Les distances physiques demeurent, mais nous assistons bien là à un raccourcissement des mises en relation des hommes, dont Guy Millière dans son dernier livre [voir mon article "La septième dimension" de Guy Millière ] a souligné toutes les promesses et quels changements profonds il a initié pour l'humanité.

 

Cela dit, il est réconfortant de voir que des approches différentes, faites en des lieux différents, aboutissent à une même observation.

 

Véronique Anger ne se cache pas d'être libre-penseur. Il me serait difficile de dissimuler que je suis catholique. Véronique Anger n'est pas - c'est le moins qu'on puisse dire - un défenseur du capitalisme. Les lecteurs de ce blog savent qu'au contraire je suis, d'expérience, convaincu que le capitalisme est la solution [voir mon article "Revenir au capitalisme pour éviter les crises" de Pascal Salin ]. Véronique Anger distingue les bonnes des mauvaises interventions de l'Etat. Je suis hostile à toutes interventions de l'Etat, qui sont de toute façon arbitraires. Les exemples donnés par l'auteur sur la voiture électrique ou sur le financement de certaines énergies vertes ne peuvent que me confirmer dans ce point de vue.

 

Quoiqu'il en soit, nous nous retrouvons sur un point fondamental, la liberté de penser autrement, la liberté de débattre.

 

Véronique Anger se félicite que le comportement des hommes ait changé à l'égard de leur environnement, mais elle distingue justement l'écologie de l'écolomania, celle des climat-alarmistes, que j'appelle la "religion de l'écologie politique" :

 

"L'analyse sémantique du discours alarmiste sur le réchauffement climatique est forte instructive. Les "prêcheurs" ont très souvent recours au vocable religieux. Les plus virulents pourfendent les jouisseurs de la vie et les suppôts de la croissance économique. Certains, de plus en plus nombreux, vont jusqu'à prôner la décroissance et l'ascétisme et se disent prêts à imposer leur nouvelle "religion", par la force s'il le faut, aux "mécréants" qui refuseraient de rentrer dans le rang ou à ceux - individus comme Etats souverains - qui transgresseraient des règles officiellement acceptées par la majorité."

 

Claude Allègre et Vincent Courtillot, parce qu'ils refusent de se soumettre au "consensus" pseudo-scientifique du GIEC, viennent de faire, une nouvelle fois, l'expérience de cet extrémisme [voir mon article Allègre et Courtillot cloués au pilori par des confrères "scientifiques" ].

 

Tous les totalitarismes utilisent la peur pour parvenir à leurs fins - ce qui est révélateur de la faiblesse de leurs principes, qui sont si peu évidents qu'il faut les imposer par la violence. Véronique Anger pose les questions qui tuent :

 

"Mais quel est l'intérêt de continuer à utiliser la panique si ce n'est pour bousculer les esprits, forcer les gens à réagir dans l'urgence ? Pourquoi les apôtres du réchauffement ne parviennent-ils pas à afficher une certaine sérénité ainsi qu'il sied à ceux qui revendiquent leur capacité à guider les peuples ? Pourquoi leur semble-t-il plus efficace d'organiser une "société de la peur" en annonçant la fin prochaine de l'humanité et en prétendant financer à coups de milliards des remèdes pires que les maux ?"

 

Poser ces questions c'est y répondre :

 

"La réponse est évidente. L'objectif est de faire en sorte que les citoyens effrayés pensent le moins possible par eux-mêmes et laissent les pleins pouvoirs à des leaders pseudo-éclairés".

 

Dans un domaine complexe comme le climat, sur lequel il y a davantage d'incertitudes que de certitudes, il est d'autant plus facile de se parer de son étiquette d'expert pour imposer ses vues aux ignorants, et de prétendre être seul à détenir la vérité.

 

Si je suis d'accord avec Véronique Anger pour dire que "culpabiliser en permanence les citoyens "déviants" est une stratégie machiavélique, mais payante" et qu'elle "permet de détourner l'attention de vrais problèmes: la faim endémique, l'accès à l'eau potable, les conflits larvés ou sanglants, l'éducation...", pour dire qu'il faut en priorité "sauver les humains qui vivent sur la Terre en ce moment" plutôt que de "vouloir sauver la planète et les générations futures à n'importe quel prix", l'internaute ne sera pas surpris que je diverge d'elle sur les solutions, pour les raisons évoquées plus haut. Mais on peut en débattre...

 

Francis Richard

 

Véronique Anger a un blog ici.

 

Son livre peut être lu on line ici.

 

Véronique Anger présente elle-même son livre sur You Tube :

 

 

Nous en sommes au 

 

 630e jour de privation de liberté pour Max Göldi, le dernier otage suisse en Libye

Max Göldi 

 

 

 

 

 

  

 

 

 

 

 

 

 

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8 avril 2010 4 08 /04 /avril /2010 08:45

RéchauffementDepuis hier, Changement climatique, aka Skyfal  ici - sans doute, comme le dit ici Benoît Rittaud,  "le plus prestigieux des blogs climato-sceptiques francophones" -, est de retour, sous la houlette de Frédéric, qui nous explique son interruption ici pendant près de trois mois. Il dissipe ainsi toutes les craintes que nous avions pu avoir sur les forces occultes qui auraient pu être à l'origine de cette interruption, ouf ! Comme quoi l'ignorance permet souvent de tomber dans des extravagances...

 

Il faut vraiment remercier Benoît Rittaud d'avoir hébergé Skyfal entre-temps, sur son site Mythe climatique ici. Grâce à cet intérim, le débat a pu se poursuivre au moment où les "carbocentristes" ou les réchauffistes", comme vous voulez, passaient à la contre-attaque pour imposer leur point de vue qui n'est pas discutable, sinon revu et corrigé par des "pairs", c'est-à-dire par eux-mêmes [ voir mon article Allègre et Courtillot cloués au pilori par des confrères "scientifiques" ], avec la bénédiction demandée aux autorités de tutelle.

 

J'en profite pour rappeler que Benoît Rittaud a publié un excellent livre sur Le mythe climatique [voir mon article "Le mythe climatique" de Benoît Rittaud ]. Il y expose le point de vue original sur le climat d'un mathématicien et d'un épistémologiste. Cette contribution s'ajoute à d'autres contributions sur la question de la part de scientifiques de disciplines différentes, qui apportent leurs éclairages sur cette question complexe, pour laquelle la pluridisciplinarité ne peut être que bénéfique.

 

Les oreilles des "carbocentristes", ou des "réchauffistes", vont donc chauffer [l'image ci-dessus provient d'ici]. Ce qui ne devrait pas leur faire du mal, tandis que l'hiver a tendance à se prolonger au printemps...

 

Francis Richard

 

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 628e jour de privation de liberté pour Max Göldi, le dernier otage suisse en Libye

 

 

Max Göldi

 

 

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Présentation

  • : Le blog de Francis Richard
  • : Ce blog se veut catholique, national et libéral. Catholique, il ne s'attaque pas aux autres religions, mais défend la mienne. National, il défend les singularités bienfaisantes de mon pays d'origine, la France, et celles de mon pays d'adoption, la Suisse, et celles des autres pays. Libéral, il souligne qu'il n'est pas possible d'être un homme (ou une femme) digne de ce nom en dehors de l'exercice de libertés.
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  • De formation scientifique (EPFL), économique et financière (Paris IX Dauphine), j'ai travaillé dans l'industrie, le conseil aux entreprises et les ressources humaines, et m'intéresse aux arts et lettres.
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