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16 février 2015 1 16 /02 /février /2015 21:15
Une nouvelle maladie mentale en France: être libéral, comme... Jean-Louis Caccomo

Il y a quelques années, j'ai rencontré, à l'Université d'Eté de la Nouvelle Economie, à Aix-en-Provence, un fou comme moi, c'est-à-dire un libéral, un dénommé Jean-Louis Caccomo. Après la parution de son livre Le modèle français dans l'impasse, je n'ai plus entendu parler de lui. Il semblait avoir disparu de la circulation, et pour cause...

 

Sa maladie mentale, le libéralisme, dont je suis atteint tout aussi gravement que lui, l'avait en effet conduit à être interné psychiatrique, sous contrainte, au Centre Hospitalier de Thuir, à quinze kilomètres de Perpignan, du 14 février 2013 au 4 avril 2014, puis, à être admis, sans contrainte (mais il l'ignore à ce moment-là), du 4 avril 2014 au 20 juin 2014, dans une clinique de Montpellier. llustration en quelque sorte de l'adage: "Pas de liberté pour les amis de la liberté!".

 

Jean-Louis est réapparu pour mon grand bonheur, car c'est un homme chaleureux et exquis, lors du 6ème Week-End de la Liberté, organisé à Dax par le Cercle Frédéric Bastiat, le 4 juillet 2014, soit deux semaines après avoir recouvré son entière liberté. C'était tout un symbole à mes yeux puisqu'il m'a raconté alors ce qui lui était arrivé les mois précédents le jour anniversaire de l'Indépendance américaine...

 

Aussi, quand Jean-Louis a appelé au secours, me suis-je empressé de relayer son appel et ai reproduit le 11 janvier 2015, autre date symbolique, la lettre qu'il a adressée au Ministre de l'Education, de l'Enseignement Supérieur et de la Recherche, Madame Najat Vallaud-Belkacem, et à la Cour européenne des droits de l'homme.

 

Le 23 janvier 2015, Jean-Louis, accompagné de son attachée de presse, Solweig Ely, répond aux questions de Jean-Robin, pour Enquête et Débat (voir la vidéo ci-dessous), sur l'internement arbitraire qu'il a subi, sur le harcèlement dont il est toujours l'objet et sur la campagne de presse lancée contre lui, en 2004, parce que ce fou de libéral avait eu le toupet de se présenter à l'agrégation de Sciences Economiques, chasse gardée des économistes du sérail, c'est-à-dire des étatistes pur jus.

 

En 2004, donc, Jean-Louis Caccomo se présente au concours de la sus-dite agrégation et figure au 3ème rang des 40 admissibles sur 107. Seulement, le jury du concours, composé de sept membres, présidé par Pascal Salin, désigné par le gouvernement, comprend notamment Gérard Bramouillé, Enrico Colombatto et Bertrand Lemmenicier. Tous quatre éminents professeurs qui ont le tort en socialie française d'être membres de la Société du Mont-Pèlerin.

 

Une cabale est lancée contre le candidat Caccomo, universitaire authentiquement libéral, qui enseigne à l'Université de Perpignan, après avoir étudié, horresco referens, à l'Université d'Aix-en-Provence, ce bien seul bastion du libéralisme en France, avec, peut-être, l'Université de Paris-Dauphine: on ne veut pas de candidat comme ça chez nous! c'est du favoritisme! Un texte circule. Le Conseil national des Universités, organisme stalinien, s'oppose au candidat. Libération libelle. Charlie Hebdo, ce parangon de la liberté d'expression, caricature... pour tuer socialement.

 

Jean-Louis Caccomo, cet éminent économiste, reconnu surtout à l'étranger, ne sera donc jamais agrégé de Sciences Economiques. Il sera ad vitam aeternam Maître de Conf. Mais ad vitam aeternam, c'est encore trop. Alors il faut éliminer ce fou, ce libéral, dont le fol enseignement, parfaitement incorrect, dérange. Il a eu une légère dépression, dont il s'est parfaitement remis. C'est vraiment intéressant ça. C'est un détail qui peut servir pour s'en débarrasser. Ne manque plus que l'occase. Elle se présente.

 

L'occasion qui fait le larron? Le 10 janvier 2010, un étudiant chinois déséquilibré, muni de couteaux, a tué une secrétaire et sérieusement blessé deux professeurs de l'Université de Perpignan qui s'interposaient. A la suite de la plainte déposée contre l'Université par la famille de la secrétaire assassinée, le président de ladite université, Fabrice Lorente, décide, c'est l'occase, en application du principe de précaution, de mettre Jean-Louis à pied, puisqu'il a un antécédent dépressif, fût-il léger.

 

Cet employeur, tout à fait illégalement, fait ensuite convoquer Jean-Louis au Centre Hospitalier de Thuir pour examen par un psychiatre qui doit prétendument le réhabiliter dans ses fonctions. En réalité, cette convocation est un piège. Il ne verra jamais le psychiatre en question et les portes du CH de Thuir se refermeront sur lui pour de longs mois, pendant lesquels il sera drogué, subira déchéances physique et psychique, sans parler des terribles conséquences pour sa famille. 

 

Jean-Louis ne sortira de cet enfer qu'après avoir demandé, et obtenu, son transfert dans une clinique de Montpellier, où les frais seront à sa charge, on le lui a bien précisé, et qu'après avoir accepté de s'y voir administrer des électrochocs. Là, examiné par un psychiatre, qui ne voit absolument pas l'utilité des électro-chocs, il se rétablira en moins de trois mois...

 

Dans ces conditions, alors que, sans avoir retrouvé toutes ses attributions à l'Université de Perpignan, il y enseigne tout de même à nouveau depuis la rentrée 2014, il est compréhensible que Jean-Louis appelle au secours, quand des infirmiers se présentent chez lui à 8 heures du matin, ce 9 janvier dernier, pour l'interner à nouveau... Mais, cette fois, il ne se laisse pas faire et ne retourne pas à l'hôpital, où on sait quand on y entre, mais où on ne sait pas quand on en sort...

 

Une procédure judiciaire est en cours. Assignation a été déposée par l'avocate de Jean-Louis en novembre dernier. Il s'agit de rétablir la vérité sur la santé mentale de Jean-Louis qui n'a jamais justifié un internement, de reconnaître qu'il a été victime de pratiques indignes d'un pays comme la France et de les sanctionner, de réparer tous les dommages qu'il a encourus, lui et sa famille.

 

Tout cela pour dire que je suis Jean-Louis.

 

Francis Richard

 

Publication commune avec Lesobservateurs.ch

 

Vidéo de l'entretien du 23 janvier 2015, posté par Enquête et débat, de Jean-Louis Caccomo et Solweig Ely, interrogés par Jean Robin:

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commentaires

F
Aujourd'hui j'ai reçu un commentaire (effacé par erreur) qui, sur la base de l'entretien accordé hier par Jean-Louis à TV Libertés, dit qu'il n'a pas été interné parce qu'il était libéral mais parce qu'il a dénoncé des corruptions. Je réponds qu'il n'aurait pas subi un tel sort s'il avait été socialiste, par exemple.
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C
Moi aussi "je suis Jean-Louis" que j'ai soutenu à distance. Mon fils a vécu ce milieu psy -et moi avec- où l'on ne s'appartient plus, livrés totalement à l'arbitraire des procédures et à la lourdeur des traitements abrutissants qui vous mènent au suicide faute d'horizon. Je suis également sympathisant du Pr Garello d'Aix et je soutiens tous les résistants libéraux bien plus valeureux que les anarcho-syndicalistes qui se cachent sous des cagoules et détruiront plus sûrement le monde ! Merci Francis.
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B
Ce qu'a vécu Monsieur CACCOMO relève du crime et c'est peut être encore pire pour un libéral. J'ai moi-même connu l'HDT pour des raisons politiques qui auraient pu relever de mon libéralisme inné à une époque où je n'étais pas politisé mais bien après les événements l'affaire a fait de moi un libéral convaincu. Les universités populaires libérales (UPL de Démocratie Libérale - Alain MADELIN) ont eu le divin effet de réveiller le libéral qui sommeillait en moi.
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J
Je suis Jean-Louis
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C
mais ils sont dangereux ceux de l université de perpignan, les enseignants tous ... c'est une dictature là bas , cette université vaut rien ni leur diplome, c est un chaos total
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F
Il m'est difficile de vous donner raison ou tort sur la valeur de cette université ou sur les diplômes qu'elle délivre, mais ce que je sais c'est que la direction de cette université s'est comportée avec Jean-Louis comme les autorités soviétiques s'étaient comportées avec Vladimir Boukovsky.

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  • : Ce blog se veut catholique, national et libéral. Catholique, il ne s'attaque pas aux autres religions, mais défend la mienne. National, il défend les singularités bienfaisantes de mon pays d'origine, la France, et celles de mon pays d'adoption, la Suisse, et celles des autres pays. Libéral, il souligne qu'il n'est pas possible d'être un homme (ou une femme) digne de ce nom en dehors de l'exercice de libertés.
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  • Francis Richard
  • De formation scientifique (EPFL), économique et financière (Paris IX Dauphine), j'ai travaillé dans l'industrie, le conseil aux entreprises et les ressources humaines, et m'intéresse aux arts et lettres.
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