Un des seuls grands gagnants de la politique sanitaire des États qui ont confiné, confinent et confineront pendant encore longtemps leurs populations s'appelle ZOOM: le mot n'était connu jusqu'alors que des amateurs et des pros de l'image fixe ou mobile.
Alors que, pour les hommes de ces États, le confinement est le remède magique, bien que moyenâgeux, pour empêcher le SARS-Cov2 de circuler, ZOOM est devenu celui des réunions de toutes sortes et sans contacts physiques à travers la planète.
Ce logiciel permet de réunir à distance jusqu'à mille personnes1. Bien qu'existant depuis bientôt dix ans, il n'a fait une réelle percée qu'il y a un an. L'exemple donné par la Chine de confiner, suivi par les idiots utiles de l'Occident, aura été une aubaine.
Depuis, des centaines de millions de personnes chaque jour se réunissent autour de leur écran, qu'elles appartiennent à des entités publiques ou privées. Ce moyen, devenu incontournable, déshumanise, fait perdre le sens de la réalité mais rend productif.
Avec les confinements, métro, boulot, dodo est le destin d'une partie des hommes de la planète puisque, présumés malades, toutes les occasions de se rencontrer, hormis dans quelques lieux dits essentiels, définis arbitrairement, leur sont interdites.
Avec le télétravail obligatoire, un autre pas a été franchi, puisque, même le métro disparaît de la formule magique de la servitude: les hommes en sont davantage réduits à des machines, qui ne sont connectées entre elles que par la vue et l'ouïe, via un écran.
En France, les hommes de l'État ont fait tomber employeurs et employés dans ce piège diabolique. Selon les cas, les premiers, pour remplir leur obligation de télétravail, peuvent l'imposer ou non aux seconds, sans que ceux-ci puissent y trouver à redire.
La France ne se caractérise déjà pas par la liberté de contracter puisque les contrats sont soumis à un droit du travail volumineux, générateur de chômage. Mais cette obligation de télétravail est une sorte de clou qui ne peut qu'engendrer la révolte.
Olivia Leray, dans sa chronique du 18 mars sur France TV Info, ne pouvait pas rater l'occasion de suggérer à ceux qui n'en peuvent plus de ces réunions ZOOM, l'emploi sur leur ordinateur du logiciel Zoom Escaper, voire du logiciel Zoom Deleter.
Avec Zoom Escaper, il s'agit de simuler différents problèmes audios, plus ou moins réalistes, huit au total, pour saborder vous-mêmes vos réunions; avec Zoom Deleter, de vérifier l'ordinateur en permanence et de supprimer ZOOM s'il est installé.
C'est toujours le même refrain: les incapables de créer des richesses, donc des emplois, croient savoir mieux que ceux qui le font comment ils doivent s'organiser, et leur imposent leurs vues hors-sol, dont ils ne subiront pas les funestes conséquences.
Francis Richard
1 - Cent dans la version gratuite, pendant quarante minutes.