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18 décembre 2020 5 18 /12 /décembre /2020 23:55
Covid, confinement et liberté, une conférence de Patrick de Casanove

Ce soir, entre 18h30 et 19h30, Patrick de Casanove a fait une conférence sur le thème: Covid, confinement et liberté. Cette conférence était organisée par le Cercle Frédéric Bastiat dont il est le président.

 

(C'était une conférence virtuelle puisque, désormais, la société française est tellement malade qu'il lui faut éviter toute convivialité qui pourrait la guérir...)

 

Patrick de Casanove est aujourd'hui médecin en Ehpad, l'acronyme, typiquement technocratique, pour établissement d'hébergement pour personnes âgées dépendantes...

 

Avant d'en venir au vif du sujet, il rappelle que Frédéric Bastiat fonde sa pensée libérale sur les droits naturels. Dans La loi, il en dénombre trois à partir desquels tout le reste découle: Personnalité, Propriété, Liberté.

 

Ce sont des droits naturels parce qu'ils sont inhérents à la nature de l'homme. Bastiat précise que ces trois choses sont antérieures et supérieures à toute législation humaine. Aussi l'État ne peut-il avoir d'autre rôle que de les protéger.

 

 

COVID

 

Au sujet de la Covid-19, qui est le nom donné à la maladie, il faut distinguer trois choses:

- l'infection qui est causée par le virus SARS-CoV-2;

- l'épidémie qui est l'apparition et la propagation de cette maladie due à cette infection;

- la crise sanitaire qui est liée au traitement politique de l'épidémie.

 

Tout le monde peut être touché par la Covid-19, mais c'est une maladie qui est peu mortelle (environ 0,05%), peu létale (environ 0,5%)1. Ce sont les personnes atteintes de comorbidité qui, dans la quasi totalité des cas, décèdent, à l'âge moyen de 84 ans, parmi lesquelles il y a davantage d'hommes que de femmes: en conséquence la Covid-19 ampute peu l'espérance de vie.

 

Au lieu que de laisser la liberté aux médecins de prescrire et de prendre en charge précocement les malades, l'État la leur a confisquée. Or l'exemple de Macron montre qu'il est possible d'être contaminé indépendamment des gestes barrière et du confinement qui sont les seuls remèdes proposés et imposés par l'État.

 

(on a appris à cette occasion que les repas limités à six convives ne sont bons que pour les vilains sujets: faites ce que je dis, ne faites pas ce que je fais...)

 

 

CONFINEMENT

 

Le 16 mars 2020, Macron a déclaré la guerre au virus couronné, mais, au lieu de demander aux Français de le combattre, il leur a dit: planquez-vous, restez chez vous. Ses mots d'ordre se traduisaient par:

- confiner tout le monde sans séparer les personnes saines des personnes malades;

- instiller la peur avec ce vocabulaire guerrier, tout en interdisant de prendre les armes pour se défendre;

- vivre dans un monde stérile, désinfecté, bref inhumain.

 

Macron avait parlé. Il n'était pas question de discuter la pertinence du confinement. Pourquoi? Parce qu'il n'y avait pas d'autre choix, disait-il, ce qui était faux. Car si les médecins, qui sont les couteaux suisses de la médecine, avaient été libres de traiter les malades, de les prendre en charge précocement, la surcharge des hôpitaux et des lits de réanimation aurait pu en grande partie être évitée.

 

Par ailleurs, il est difficile de dénombrer les décès dus au confinement, de même que les dégâts psychologiques chez tous ceux - la liste est longue - qui ont dû cesser leur activité ou l'exercer dans de mauvaises conditions. Car le confinement n'apporte même pas la sécurité.

 

Le confinement n'est pas un traitement médical, mais un traitement politique, pour pallier notamment les insuffisances d'un système de santé incapable d'encaisser le choc après que l'État, centralisé à l'extrême, l'a fragilisé et a supprimé nombre de lits d'hôpitaux.

 

Le confinement est une contrainte de plus de l'État. En privant de plus en plus les Français de libertés, l'État instaure un système totalitaire. Or, quand les libertés ne sont pas respectées, il y a davantage de dégâts...

 

 

LIBERTÉ

 

Au lieu de confiner, il aurait fallu:

- préserver l'activité économique;

- laisser aux médecins leur liberté de prendre en charge et de soigner à un stade précoce (contrairement à ce qui se dit: on sait le faire; c'est une connaissance d'expérience);

- rendre chacun responsable de se rendre au travail, d'aller au restaurant, de se distraire, etc. en prenant des précautions: quand on explique clairement aux gens ce qu'ils doivent faire (c'est le rôle des médecins), on n'a pas besoin d'amendes pour qu'ils le fassent.

 

La crise sanitaire n'aurait pas dû se produire. Ce n'était pas à l'État de s'occuper de l'épidémie, car il n'a fait que:

- gouverner par la peur;

- infantiliser les gens;

- détruire les libertés, ce qui rend et rendra les gens incapables de faire face à toute nouvelle épidémie.

 

Les libéraux ne cherchent pas à prendre le pouvoir, mais à le rendre aux gens, ce qui n'intéresse évidemment pas les hommes de l'État...

 

Francis Richard

 

1 - C'est pourquoi le vaccin, en l'occurrence, est un leurre...

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16 novembre 2020 1 16 /11 /novembre /2020 23:55
Et si Didier Raoult avait raison ?, de Guy Courtois

Guy Courtois est consultant en stratégie. Il a mené cette enquête comme l'aurait fait un directeur de projet à la tête d'une équipe de 40 personnes, dont 9 ont souhaité conserver l'anonymat pour des raisons évidentes d'appartenance au milieu médical.

 

Ce livre présente la situation de la pandémie à la date du 1er juillet 2020 (la première édition date du 16 juillet 2020). Il s'agit de comprendre pourquoi ce que Guy Courtois appelle la méthode Raoult n'a pas été appliquée et quelles en sont les conséquences. 

 

Pour l'auteur il était inimaginable à ce moment-là de penser qu'un deuxième confinement aurait lieu quatre mois plus tard, que le professeur Didier Raoult serait traduit devant le Conseil de l'Ordre des Médecins et que l'État français persévérerait dans l'erreur.

 

 

LA MÉTHODE RAOULT

 

La méthode Raoult ne vient pas directement de Didier Raoult. L'équipe a décidé de la nommer ainsi après analyse des différentes préconisations et interviews qu'il a accordées. Il ne faut donc pas la confondre avec le protocole de traitement Raoult basé sur une bithérapie.

 

Cette méthode, employée par nombre d'infectiologues dans le monde, repose sur quatre éléments:

 

- Protéger: il faut porter le masque quand on est malade ou que la distanciation physique ne peut être respectée (le cas des soignants), se laver régulièrement les mains à l'alcool etc.

 

(par principe de précaution l'auteur est favorable au port du masque généralisé...)

 

- Tester: il faut procéder à un dépistage massif

 

- Isoler les malades: il faut le faire pour éviter la contamination des autres

 

- Traiter: il faut soigner les malades et laisser aux médecins la liberté de prescrire et aux patients de choisir le traitement après avoir été informés.

 

Cette méthode claire, nette et précise, est la stratégie qu'il aurait certainement fallu adopter pour que l'épidémie ne se répande pas dans la plupart des pays dits avancés, qui n'en sont pas sortis à ce jour avec de lourdes conséquences passées, présentes et à venir.

 

 

LE PROTOCOLE DE TRAITEMENT RAOULT

 

Le protocole de traitement Raoult repose sur une combinaison d'un antibiotique (qui peut avoir des propriétés antivirales), l'azithromycine, et d'un dérivé de la chloroquine (qui a des propriétés antivirales), l'hydroxychloroquine, en début de phase infectieuse.

 

La dose de cette dernière dans le protocole est de 600mg par jour, avec administration de potassium (le virus couronné en fait baisser le taux) et réalisation d'électrocardiogrammes. Ce médicament utilisé depuis 1934 pour lutter contre la malaria n'est pas dangereux.

 

Ce protocole à bas prix, dont la balance bénéfices/risques est positive, s'est révélé efficace à Marseille et ailleurs. Des études l'ont désavoué,  mais elles étaient biaisées (elles ne correspondaient pas au protocole) ou étaient falsifiées comme celle du Lancet publiée le 23 mai 2020.

 

 

POURQUOI LA MÉTHODE RAOULT N'A-T-ELLE PAS ÉTÉ APPLIQUÉE ?

 

Si elle avait été appliquée, cette méthode aurait évité à la France d'être confinée une première fois et, maintenant, une deuxième. Mais elle ne l'a pas été en France comme dans d'autres pays pour sept raisons que Guy Courtois et son équipe ont identifiées:

 

- La personnalité de Didier Raoult, bien qu'il soit une sommité dans son domaine de compétence

 

- L'impréparation des États: pas de masques, pas de tests etc.

 

- Le lobbying des laboratoires pharmaceutiques (notamment de Gilead avec son Remdesivir, coûteux et aux effets secondaires nocifs) auprès de l'OMS, des autorités sanitaires, des médecins, des influenceurs, c'est-à-dire tous ceux qui, ayant de tels conflits d'intérêts, se sont opposés au protocole Raoult et ne voient de salut que dans d'hypothétiques vaccins... 

 

- Les faiblesses de l'OMS qui, pendant la crise, a changé plusieurs fois d'avis sur l'hydroxychloroquine

 

- La politisation du débat avec les soutiens de Donald Trump et de Jair Bolsonaro, qui ont servi de repoussoirs

 

- La polémique sans fin des essais et des études

 

- La faiblesse des médias qui n'ont pas joué leur rôle de contre-pouvoirs.

 

 

LES CONSÉQUENCES

 

La peur devant cette maladie inconnue s'est emparée des populations du monde entier, alimentée par les discours graves des dirigeants politiques et par le traitement médiatique de la pandémie. Les théories complotistes et les fausses nouvelles en ont été favorisées.

 

Le confinement des populations dans un grand nombre de pays a été présenté comme indispensable et comme le seul choix possible, plutôt que de ne rien faire comme la Suède, qui a eu une mortalité plus élevée que la France mais moins que l'Italie ou l'Espagne.

 

(aujourd'hui il n'y a pas, comme dans d'autres pays européens de redémarrage de la mortalité en Suède...)

 

L'économie mondiale s'est effondrée. Les pays les plus touchés sont ceux où le confinement a été le plus sévère. Si des pays comme la France ont amorti l'impact par des mesures sociales, l'auteur est bien en peine d'expliquer comment elles seront financées.

 

(l'auteur parle du retour de l'État, mais il ne voit pas que l'État est le problème et non pas la solution: plus l'État veut réguler l'économie, plus il crée de pénuries...)

 

Ce sont les pays tels que Hong Kong, Singapour ou la Corée du Sud qui n'ont pas confiné mais ont appliqué la méthode Raoult qui ont la mortalité la plus faible à la date du 16 juillet 2020, de même que des pays africains où l'hydroxychloroquine est un médicament connu.

 

 

QUELS CHANGEMENTS ET SOLUTIONS POUR L'AVENIR ?

 

La plupart des changements et solutions suggérés correspondent à une vision du monde collectiviste. Exemples: réduction des inégalités ou du temps de travail, croissance et plan de relance verts, restauration de l'hôpital public, réforme de l'OMS, Europe de la santé.

 

Ce livre fait des voeux en contradiction avec le retour de l'État: impliquer la médecine libérale, décentraliser en donnant plus de pouvoir aux IHU ou aux ARS, favoriser les initiatives de terrain, bref tout ce qu'un État, jacobin ou pas, est par essence incapable de faire.

 

Par contre, faire connaître, à tous les niveaux de décisions, la méthode Raoult, qui est rationnelle, est souhaitable non seulement parce qu'elle est efficace, mais parce qu'elle fait appel à la responsabilité individuelle sans laquelle elle ne peut pas fonctionner.

 

De même est efficace et responsable l'approche clinicienne : elle se fonde sur l'expérience du terrain, la proximité avec les patients, l'auscultation précise et la découverte progressive de ce que peut être une maladie nouvelle. Cette approche s'oppose à celle des chercheurs méthodologistes.

 

Francis Richard

 

Et si Didier Raoult avait raison ?, Guy Courtois, 784 pages, Investigation Éditions

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23 août 2020 7 23 /08 /août /2020 22:55
Covid: Anatomie d'une crise sanitaire, de Jean-Dominique Michel

Un anthropologue médical [...] n'est [...] pas un chercheur en sciences fondamentales ni un médecin, mais quelqu'un dont le métier est d'analyser la recherche et la pratique médicale pour en percevoir bien sûr la validité, mais aussi l'idéologie, les présupposés, les systèmes de croyances explicite et implicite.

 

C'est en tant qu'anthropologue médical que Jean-Dominique Michel, qui tient un blog hébergé par la Tribune de Genève (Anthropo-logiques), publie Covid: Une anatomie de la crise sanitaire.

 

La crise sanitaire a été d'autant plus grande dans des pays comme la France, ou la Suisse (à un moindre degré), que les autorités se sont contentées de confiner plutôt que de dépister et de traiter.

 

 

DÉPISTER

 

Au moment où son livre est disponible en version numérique, le 21 mai 2020, alors que le dépistage n'a pas encore commencé à large échelle dans l'un et l'autre pays, ses propos sont prémonitoires:

 

C'est un classique en épidémiologie: si vous ne dépistez que les morts, vous parviendrez à 100% de taux de mortalité ! Si vous ne testez que les cas critiques, vous en aurez moins, mais toujours plus qu'en réalité. Si vous pratiquez des tests à large échelle, vous aurez beaucoup de cas, alors que si vous dépistez peu, leur nombre sera faible.

 

 

TRAITER

 

Quand Jean-Dominique Michel apprend les résultats obtenus avec leur protocole par le professeur Didier Raoult et ses huit cents collaborateurs, il écrit sur son blog que c'est une bonne nouvelle:

 

Au lieu de l'accueillir avec joie, les autorités et les scientifiques rivalisent de critiques. Ils concentrent leurs attaques sur le fait qu'on ne peut tirer de conclusions sur la base d'essais cliniques. [...] Une réplication par d'autres équipes est requise, sans même parler d'une étude randomisée en double aveugle, le top of the tops des méthodes de recherche.

 

 

CONFINER

 

En attendant les répliques, il faut confiner, quoi qu'il en coûte, sans se soucier des conséquences économiques et sociales. Or, il s'avère dès avril, d'après de premières études, que le confinement a un coût humain très élevé:

 

Ce confinement vendu comme un pis-aller en l'absence de ce qui était nécessaire (tests de dépistage, suivi des chaînes de contamination, masques) aura, si l'on en croit ces premières études, été lui aussi toxique !

 

 

DRAMATISER

 

Les autorités et les scientifiques, incompétents face à la crise sanitaire, dramatisent donc pour justifier le confinement. Sinon, il y aura de nombreux morts, disent-ils, pour preuve les modélisations:

 

Ces modèles reposent [...] sur une amplification à l'extrême des variables possibles selon le scénario du pire. Si le pire par définition n'est pas impossible, il est improbable, en proportion du degré d'exagération des hypothèses.

 

(C'est la même technique de dramatisation qui est maintenant utilisée pour imposer le port du masque en tous lieux et circonstances, alors que la mortalité et les hospitalisations sont au plus bas, mais que les conséquences économiques et sociales vont devenir plus visibles)

 

 

L'EBM

 

L'idéologie dominante en matière de recherche médicale est l'EBM, evidence-based medecine, la médecine fondée sur des faits, des preuves tangibles, respectant certaines méthodologies de recherche:

 

L'EBM a été développée pour les maladies complexes, chroniques, pour l'essentiel non infectieuses. Ses méthodologies visent donc à objectiver certains traitements ou interventions thérapeutiques à large échelle dans des situations où il est difficile d'en prouver l'efficacité - ce qui justifie le recours à des statistiques souvent pointues.

 

 

LES ESSAIS CLINIQUES

 

Dans le cas des maladies transmissibles, l'EBM peut venir en soutien et assurément apporter des informations pertinentes, mais non se substituer à la complexité de la clinique. L'épistémologie de recherche, fondée sur une démarche empirique, y est beaucoup plus simple:

 

Soit un remède est efficace, soit il ne l'est pas. S'il l'est ne serait-ce que sur trois puis trente premiers malades, alors il le sera (avec sans doute quelques exceptions statistiquement infimes) également sur les trois mille suivants.

 

 

LA MÉDECINE EST UNE PRAXIS

 

Jean-Dominique Michel rappelle qu'un être humain ne se résume pas à une simple liste de variables biologiques - et c'est pourtant la seule chose que certains médecins savent envisager aujourd'hui.

 

Il ajoute: Qu'une variable biologique puisse donner une information utile sur une situation clinique, bien sûr, mais la médecine, fondamentalement, est avant tout une praxis, soit à la fois un art et une science.

 

Il précise plus loin: La médecine n'est pas là pour faire de la théorie, ou de savantes gesticulations, elle est là pour appliquer les meilleurs traitements disponibles et obtenir des résultats, qu'on sache les expliquer ou pas.

 

 

L'HYDROXYCHLOROQUINE

 

Au sujet de l'hydroxychloroquine, il trouve indéfendable que les autorités et les scientifiques aient risqué de laisser mourir des malades pour ne pas prescrire une substance parce que l'on n'était pas "absolument" certain de son efficacité.

 

Quant aux puristes, qui ne jurent que par l'essai randomisé en double aveugle, ils auraient sans doute voulu qu'on mette de côté des patients sans les soigner pour évaluer les dommages éventuels et disposer de meilleures données...

 

 

LA CORRUPTION SYSTÉMIQUE

 

En matière médicale, selon l'auteur, il y a une corruption systémique qui se caractérise par le fait que nul en particulier n'est pourri: le système l'est dans son ensemble, qui contraint chaque acteur à s'y résoudre, mais sans avoir à y participer activement.

 

N'est-ce pas tout simplement parce que les systèmes de santé sont étatiques, ce qui favorise les petits arrangements entre pouvoirs publics, industrie pharmaceutique et tous ceux qui reçoivent des bénéfices de celle-ci ?

 

 

LE "SERVICE MARKETING" DES PHARMAS

 

Il n'est pas étonnant dans ces conditions qu'il soit difficile pour nombre de médecins d'accorder leur confiance aux études financées par les pharmas, auxquels appartiennent d'ailleurs les grandes revues "scientifiques" qui en constituent en quelque sorte le service marketing.

 

Aussi, même quand une revue, que je sache, ne leur appartient pas, telle que The Lancet, cela ne veut pas dire qu'elle est fiable. Surtout depuis l'étude-bidon que celle-ci a publiée contre l'hydroxychloroquine, le 22 mai 2020, soit le lendemain de la parution de la version numérique du livre de Jean-Dominique Michel...

 

Francis Richard

 

Covid: Anatomie d'une crise sanitaire, Jean-Dominique Michel, 224 pages, humenSciences

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12 juillet 2020 7 12 /07 /juillet /2020 22:55
Les Réprimés, de Virginie Anselot

C'est dans la continuité que en fRance nous n'avons pas de pétrole et maintenant pas de masque de protection, mais des conseillers scientistes zétatistes créationnistes fabuleux qui nous zont fourgué ce folklore spectaculaire, pour le plus grand bonheur insoutenable de ses zélecteurs confinés pendant la rafle du Corona.

 

Dans son journal pendant la répression, qui rappelle Mon journal pendant l'occupation de Jean Galtier-Boissière, Virginie Anselot donne le ton avec ce passage écrit le 16 mars 2020. Tout le long du confinement, c'est-à-dire de l'enfermement des Français chez eux et malgré eux jusqu'au 4 mai 2020, elle relève toutes les atteintes aux libertés individuelles commises par les tas.

 

Car l'État s'est révélé une fois de plus le problème et non pas la solution. Au fil des jours, pendant cet épisode viral, comme s'il n'y avait jamais eu d'épidémie auparavant, les hommes politiques, par leurs décisions incohérentes et leurs discours contradictoires, par la dilapidation de ce qu'ils ont ponctionné, ont empêché les soignants de détecter et traiter et tué plus que n'a fait le virus.

 

Aussi ce journal est-il le cri de colère que poussent Les Réprimés. Très tôt, comme l'écrit Virginie Anselot le 19 mars 2020, les soignants et les gens savent ce qu'ils ont à faire pour leur santé comme l'ont fait avant eux leurs semblables en Corée du Sud, à Taïwan ou à Singapour. Mais, en France, l'État leur envoie les flics, demain l'armée, pour contrôler leur ausweiss et les verbaliser.

 

Le 24 mars 2020, elle écrit à propos de la chloroquine (qu'une professeure, préférée des plateaux TV et des merdias, considère comme dangereuse, alors qu'elle est utilisée depuis plusieurs décennies avec succès):

 

En fait, ce n'est pas le sujet de savoir si oui ou non le traitement du Pr Raoult doit être pris ou non.

Le sujet, c'est que le gouvernement décide de tout et de n'importe quoi pour tout le monde et l'impose par la force.

Tandis que le professeur Raoult propose un traitement qu'il n'impose à personne.

 

A la date du 4 avril, l'organigramme fonctionnel du système français de santé est représenté. A le parcourir, il n'est pas étonnant qu'il ne puisse pas fonctionner. Mais, bien sûr, il est interdit de penser, de dire, et même de constater qu'à l'évidence ce système n'est pas le meilleur du monde et, le 6 avril, que le système de santé allemand, privé et concurrentiel, fait beaucoup mieux...

 

Virginie Anselot parle de rafle Covid-19 et de répression routinière. Ce n'est malheureusement pas exagéré. Le 15 avril, par exemple, elle note que 650 drones ont été commandés par l'État pour 4 millions d'euros, ce qui indique sa priorité de réprimer tous azimuts. Et, le 22 avril, elle note le nombre faramineux d'amendes qui ont été dressées, un million, en un mois de temps seulement:

 

Chaque jour ces verbalisations scandaleuses allongent la liste des victimes, comme cette infirmière du Jura revenant sans attestation d'une nuit blanche à l'hôpital, ou cette grand-mère guettant sous les fenêtres de son mari en EHPAD.

 

Le même 22 avril, c'est l'intrusion illégale de trois policiers dans une église où six personnes assistent à une messe; et la tentative d'assassinat d'Amazon par un syndicat avec la complicité du tribunal de Nanterre; le 26 avril, c'est la traque par les gendarmes, de randonneurs dans le Lubéron; le 27 avril, c'est 132€ d'amende pour celui qui lave sa voiture dans une station-service etc.

 

Virginie Anselot écrit: Qui ne dit mot consent. Je ne consens pas. le 22 avril 2020, elle crée le groupe Les Réprimés sur Facebook et, le 4 mai 2020, elle envoie une protestation à la Cour de Justice de la République sous la forme d'une plainte en justice (qui figure en annexe du livre) contre les ministres responsables de crimes et délits commis lors de leur gestion de la crise de Covid-19.

 

Dans sa préface, qui s'adresse aux falsificateurs au service de la répression: l'Église de la Trouille et son bras séculierPaul-Éric Blanrue souligne, que ce qu'on voit, c'est le confinement; ce qu'on ne voit pas, ce sont ses effets collatéraux, désastreux du point de vue économique et même du point de vue sanitaire puisque, par exemple, les services de cancérologie ont été interrompus...

 

Le confinement aurait sauvé des vies, prétend-on, ajoute le préfacier. Il s'inscrit en faux. D'aucuns avaient annoncé que sans confinement de masse, le coronavirus ferait entre 300.000 et 500.000 morts en France. Les mêmes prétendent que leurs prévisions ont été validées parce que le nombre réel de morts se trouve en dessous, après confinement, ce qui est un vieux truc de charlatan:

 

Il s'agit du même principe que celui de l'expert-faussaire annonçant une crise économique. Si elle a lieu, il sera qualifié de divin prophète; si elle n'a pas lieu, il prétendra que c'est grâce aux mesures prises par les hommes politiques ayant suivi ses judicieux conseils.

 

A la fin de son livre, Virginie Anselot cite ce passage de Lao Tseu, extrait de son Tao te king, en introduction à une pure fiction visionnaire:

 

Plus il y aura d'interdits, plus le peuple sera pauvre... Plus il y aura de lois et de règlements, plus il y aura de voleurs et de brigands... Voilà pourquoi le Sage dit: je ne prends aucune initiative et le peuple se transformera de lui-même... Je ne m'engage dans aucune activité et le peuple prospérera de lui-même...

 

Francis Richard

 

Les Réprimés, Virginie Anselot, 184 pages, Amazon (avec la participation de Stéphane Geyres)

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10 juillet 2020 5 10 /07 /juillet /2020 22:45
Ce virus qui rend fou, de Bernard-Henri Lévy

Ce qui m'a le plus sidéré, ce n'est pas la pandémie.

Car cette sorte de désastre a toujours existé.

[...]

Non, le plus saisissant c'est la façon très étrange dont on a, cette fois-ci, réagi.

Et c'est l'épidémie, non seulement de Covid, mais de peur qui s'est abattue sur le monde.

 

Cette épidémie s'est caractérisée par la montée inquiétante du pouvoir médical. Pourquoi inquiétante? Parce que la vérité scientifique n'est jamais qu'une erreur rectifiée, comme le disait Gaston Bachelard, que ceux qui savent ne sont pas d'accord entre eux et que le souci de l'hygiène, quand il devient hygiénisme, ne peut avoir que des effets pervers.

 

Cette épidémie s'est caractérisée par des considérations morales. Le virus possédait une vertu cachée, il était une punition pour la déraison du monde, il était un avertissement ou un ultimatum de la nature, il s'accompagnait d'une catastrophe sociale, saluée par les jvouslavaisbiendistes de la gauche de la gauche aussi bien que de la droite de la droite.

 

Cette épidémie s'est caractérisée par le confinement heureux des repentis du divertissement. Pour ces confits en confinement, il était en effet le moment ou jamais de faire le ménage en soi et de retrouver cette relation de soi à soi qui est, sic, la plus riche des relations humaines, tout cela était l'exact contraire de ce que le métier d'homme a d'honorable.

 

Cette épidémie s'est caractérisée par la réduction de la vie aux seuls corps à laquelle nous avons volontiers consenti, sous l'empire du pouvoir médical, ou du pouvoir tout court s'emparant du pouvoir médical, ou de notre propre assujettissement aux deux. Ce qui explique pourquoi les livres ne furent pas comptés au nombre des produits de première nécessité.

 

L'épidémie s'est caractérisée par le fait que rien ne se passait plus à part le coronavirus: Alors, évidemment, ce rien était un leurre. La planète avait continué, et continue, de tourner de plus belle. La Chine continue d'avancer ses pions. Le reste du monde, bénéficiaire de la mondialisation, se détourne d'un Occident qui s'est autoverrouillé et s'y résigne.

 

Car celui qui revient de ces régions du monde, où brillent les moissonneurs de la mort, que trouve-t-il en Occident? 

 

Un monde de maîtres-chiens, c'est-à-dire de maîtres qui sont des chiens et qui dressent comme des chiens une humanité qui n'a le droit que d'aboyer quand on lui rappelle qu'elle est faite d'hommes, de gémir quand elle attrape un virus et de japper quand Monsieur Corona, notre roi, vient lui donner sa leçon comme on donne une pâtée, au double sens de pitance et de raclée. 

 

Francis Richard

 

Ce virus qui rend fou, Bernard-Henri Lévy, 112 pages, Grasset

 

Livre précédent:

L'esprit du judaïsme (2016)

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6 juillet 2020 1 06 /07 /juillet /2020 22:55
Y a-t-il une erreur qu'ILS n'ont pas commise?, du Professeur Christian Perronne

J'aurais aimé ne pas écrire ce livre, sur la crise du coronavirus, responsable du Covid-19.

 

Oui, mais le Professeur Christian Perronne l'a écrit. Car il s'est senti moralement obligé de raconter la crise sanitaire telle que lui et les Français l'ont vécue, pour ne pas oublier, pour demander des explications et pour qu'un jour certains rendent des comptes.

 

En l'occurrence, raconter cette crise c'est en même temps dresser un réquisitoire contre le président et son gouvernement, dont la gestion a été scandaleuse à plusieurs points de vue, onze pour être exact, que le professeur passe en revue en autant de chapitres.

 

Le premier scandale est bien sûr celui de la gestion des masques par l'État qui en a organisé la pénurie et qui a, par son imprévoyance et son impéritie, non seulement exposé ses soldats, les soignants, mais toutes les professions à l'infection au coronavirus.

 

Le deuxième est celui des tests qui était également en nombre insuffisant et qui auraient pu être produits par d'autres laboratoires que ceux de biologie médicale: refus leur a été signifié parce que tout doit être parfaitement validé et certifié avant d'être utilisé...

 

Le troisième est celui du Conseil scientifique, dont l'auteur donne des exemples de la politique: "on ne sait pas", "on attend", "on réfléchit" ou "on va y réfléchir" et qui comprend, entre autres, une anthropologue, et un spécialiste de haut niveau en numérique...

 

Le quatrième est celui des conflits d'intérêts de membres du Conseil scientifique avec l'industrie pharmaceutique, dont l'influence financière touche de grands journaux médicaux internationaux, qui font la pluie et le beau temps dans le monde médical...

 

Le cinquième est celui du confinement décidé après qu'ont eu lieu de grands rassemblements (Salon de l'Agriculture, matchs de foot) et le premier tour des élections municipales; et qui n'aurait pas été généralisé si on avait eu des masques et dépisté en masse:

 

Dans les pays où on a testé en quantité, mais jamais confiné, sauf les malades, les porteurs sans symptômes du virus et les personnes fragiles, il y a eu très peu de victimes.

 

Le sixième est celui de l'hydroxychloroquine, interdite par décret, puis autorisée dans les cas graves (quand elle ne sert plus à rien), alors que beaucoup de pays s'ils ne la recommandent pas l'autorisent. Ce qui choque, c'est l'autorisation du Rivotril:

 

Le ressenti des médecins a été: on nous refuse le seul médicament qui marche peut-être, mais on nous autorise exceptionnellement l'euthanasie en Ehpad ou à domicile des malades atteints du Covid-19.

 

Le septième est que certains savaient qu'on allait devoir faire face à une épidémie, qu'on était en pénurie de masques, que les hôpitaux français n'étaient pas armés pour faire face à un afflux de patients. Ils savaient mais n'ont rien fait, rien dit et même menti.

 

Le huitième est celui de l'absence de pilote dans l'avion. D'où des questions: y a-t-il épidémie ou pas? peut-on se rassembler ou pas? y a-t-il école ou pas? côté hôpital, cela va-t-il ou pas? va-t-on bosser ou pas? nationalise-t-on ou pas? enterre-t-on ou pas? etc.

 

Le neuvième est l'affirmation de tout et de son contraire. Le Conseil scientifique, le Ministre de la Santé, la Porte-parole du Gouvernement, le Premier Ministre, le Directeur général de la Santé, le Président de la République sont atteints d'imprécision aiguë.

 

Le dixième est la destruction programmée de l'hôpital public. L'auteur en donne la raison: Tous les hôpitaux ont augmenté leur activité et la sécu a dit stop: on ne peut plus payer. Nous n'avons pas les moyens de financer cette augmentation; et prêche pour sa paroisse.

 

C'est en fait tout le modèle social français, que le monde entier envie mais qu'il n'adopte pas, qu'il faudrait revoir, à commencer par la sécurité sociale étatique. Mais ce n'est pas le propos du Professeur Perronne qui s'en prend aux cliniques privées et aux généralistes...

 

Il est plus convaincant quand il dit que dans l'art d'exercice de la médecine, l'éthique, la déontologie, est cruciale. L'État veut la démolir, or, en dernier ressort, c'est au malade de décider quel traitement il va prendre et le médecin doit être libre de prescription.

 

Le onzième est que les Français sont méchants d'accuser leur gentil gouvernement de ne pas avoir été assez réactif, de ne pas avoir assuré l'intendance pendant la crise. Ils devraient rester unis derrière lui tant que la guerre n'est pas gagnée et... ne pas lui faire de procès.

 

Francis Richard

 

Y a-t-il une erreur qu'ILS n'ont pas commise?, Professeur Christian Perronne, 216 pages, Albin Michel

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  • Francis Richard
  • De formation scientifique (EPFL), économique et financière (Paris IX Dauphine), j'ai travaillé dans l'industrie, le conseil aux entreprises et les ressources humaines, et m'intéresse aux arts et lettres.
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