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18 novembre 2011 5 18 /11 /novembre /2011 20:25

Commission-europeenne.jpgIl y a deux semaines Nicolas Sarkozy prononçait une petite phrase assassine contre la Suisse ici.

 

Il avait profité de la tribune que lui offrait la présidence du G20 à Cannes pour dire que la Suisse ne serait pas qualifiée en phase 2, celle de l'application du standard de l'OCDE en matière de transparence fiscale, en raison de "déficiences identifiées". Autrement dit elle restait un affreux paradis fiscal.

 

Comme je l'ai montré [voir mon article du 7.11.2011 sur La petite phrase de Sarkozy au G20 sur la Suisse ], c'était une curieuse extrapolation de ce que disait le Forum mondial dans son rapport sur la Transparence fiscale pour l'OCDE. Le Secrétaire général de l'OCDE, lui-même, démentait que la Suisse ne serait pas qualifiée. Depuis l'établissement du rapport, la Suisse avait en effet fait le nécessaire pour se conformer au standard de l'OCDE.

 

Dans cet article j'écrivais que Nicolas Sarkozy voulait "en fait faire pression sur [la Suisse] pour obtenir davantage que la Grande-Bretagne et l'Allemagne qui ont accepté que le secret bancaire helvétique soit conservé moyennant le paiement d'un impôt à la source [voir mon article Le secret bancaire suisse maintenu contre paiement: est-ce bien moral ? ]. C'est clairement l'échange automatique d'informations qui est souhaité par Nicolas Sarkozy pour les relations entre la France et la Suisse, échange automatique qui ne fait pas partie du standard de l'OCDE...".

 

Il ne fallait pas être grand clerc pour deviner que tel était le but poursuivi par la France au bord de la faillite et qui a de gros gros besoins d'argent. 

 

Hier donc, François Baroin, ministre français des Finances, déclarait que la France refusait de conclure avec la Suisse un accord similaire à ceux que celle-ci a conclus avec l'Allemagne et la Grande-Bretagne... ici

 

Aujourd'hui, la Commission européenne renchérit et demande à l'Allemagne et à la Grande-Bretagne de renégocier les accords fiscaux qu'ils ont conclus avec la Suisse... ici [d'où provient la photo].

 

Ce qui montre la connivence du président français - qui a réussi l'exploit de faire avaler le Traité de Lisbonne sans consulter les peuples - avec l'eurocratie toute-puissante de Bruxelles.

 

Au soir de la petite phrase de Nicolas Sarkozy au G20 sur la Suisse, la présidente de la Confédération, Micheline Calmy-Rey, avait déclaré à la Télévision Suisse Romande :

 

"Nicolas Sarkozy a probablement un problème avec nous, je ne sais pas lequel."

 

Faisait-elle allusion au passé d'avocat de Nicolas Sarkozy ? 

 

A la fin des années 1990, le futur président de la République française "accompagnait ses clients fortunés pour gérer leurs affaires en Suisse"... ici. Peut-être, l'âge venu, ne trouve-t-il plus moral d'avoir ainsi dû gagner son pain à la sueur de son front dans un affreux paradis fiscal, qui accueillait alors nombre de ses amis, grands sportifs et grands chanteurs. S'il tente d'oublier ce passé, des banquiers genevois s'en souviennent... 

 

Peut-être trouve-t-il plus moral, après avoir achevé de ruiner son pays, par des dépenses inconsidérées, dans la lignée de ses prédécesseurs, socialistes et gaullistes, de lancer ses limiers fiscaux sur la trace de ceux qui, pour ne pas tout perdre, cherchent à s'évader de ce véritable enfer fiscal qu'est devenue la France pour tous ceux qui entreprennent.

 

Enfer fiscal ? La France serait un enfer fiscal ?

 

"En 2011, c’est à partir du 22 juillet que les Français cesseront de travailler pour le seul profit de la sphère publique et pourront enfin bénéficier des fruits de leur labeur. Entre 1999 (date de la première célébration du Jour de libération fiscale par Contribuables Associés) et 2009, ce jour avait oscillé entre le 10 et le 17 juillet. C’était déjà accablant pour le contribuable ! Cette année, c’est le 22 !" [ voir ici, sur le site de Contribuables Associés].

 

Francis Richard  

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commentaires

P
<br /> Merci, <br /> <br /> <br /> Mais ce n'était pas que ce lien que je souhaitais mettre à disposition de vos lecteurs. Je voulais qu'un maximum d'internautes puisse comprendre que la défense du secret bancaire, dernier bastion<br /> de notre sphère privée, devait être importante au moins pour les libéraux. De toutes les façons, à part être placé en or et là le secret bancaire ne joue pas pour les bas de laine, cet argent est<br /> bien remis dans l'économie mondiale. Peu de personne en semblent convaincues. Par contre comme je le montre dans un autre article de mon blog, ce maintien de la sphère privée des individus est<br /> nécessaire pour rétablir la confiance qui, elle même est primordiale pour que les individus puissent entreprendre.<br /> <br /> <br />  <br />
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F
<br /> Voici un lien intéressant qu'un internaute n'a pas réussi à poster ici et que bien volonitiers je poste à sa place :<br /> <br /> <br />  <br /> <br /> <br /> http://liberalisateur.blogspot.com/2010/02/la-defense-du-secret-bancaire-dernier.html<br />
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L
<br /> Pour moi Sarkozy est un personnage aussi pourri que fut feu Etienne Léandri grand ami de Charles Pasqua.<br /> <br /> <br /> Certains se font attraper comme Heyer, mais d'autres banquiers genevois aujourd'hui retraité risquent fort de tout déballer sur les visites genevoises de ce vilain petit satrape,<br />
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L
<br /> « …la France au bord de la faillite… » OUVERTE ! Car la faillite était déjà là du temps de Philippe SEGUIN alors Pdt de l’AN qui confiait dans les couloirs « qu’on avait bien failli avoir un<br /> problème ». Alors encore tabou le mot de « faillite » était dans toutes les pensées des « initiés ». Puis ce fut F. FILLON qui lâcha après avoir envahi MATIGNON en 2007 qu’il « avait hérité d’un<br /> Etat en faillite », le mot fit peur et il fut très critiqué d’avoir employé un mot si crû ! Le mot maintenant n’est plus tabou… Il va falloir en ajouter un autre bientôt, et il est encore plus<br /> tabou : FRAUDULEUSE ! En effet, en « justice » française le juge DOIT faire remonter la faillite à son origine donc ici à il y a environ 25 ans et aussi dire que les dirigeants qui ont masqué<br /> cette réalité au peuple « actionnaire » et « cochon de payant » de l’Etat ont du même coup escroqué les « Citoyens » en sachant fort bien qu’ils le faisaient. La fameuse excuse « c’est pour le<br /> bien du peuple », sous-entendu "que je l’escroque" ne tient pas, même devant un juge fonctionnaire d’Etat… Et comme SARKOZY à multiplié le déficit et encore davantage augmenté l’endettement, le<br /> gouffre et l’escroquerie, il doit être mis en taule pour faillite frauduleuse aggravée de tentative d’escroquerie de l’Etranger comme des Français…<br />
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  • : Ce blog se veut catholique, national et libéral. Catholique, il ne s'attaque pas aux autres religions, mais défend la mienne. National, il défend les singularités bienfaisantes de mon pays d'origine, la France, et celles de mon pays d'adoption, la Suisse, et celles des autres pays. Libéral, il souligne qu'il n'est pas possible d'être un homme (ou une femme) digne de ce nom en dehors de l'exercice de libertés.
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  • Francis Richard
  • De formation scientifique (EPFL), économique et financière (Paris IX Dauphine), j'ai travaillé dans l'industrie, le conseil aux entreprises et les ressources humaines, et m'intéresse aux arts et lettres.
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