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18 octobre 2008 6 18 /10 /octobre /2008 10:45

A l'origine de ce livre publié aux éditions Plon le mois dernier, il y a une tribune libre publiée dans Le Monde du 6 février 2007 sous la signature de l'auteur que le site Changement Climatique  avait reproduite le 10 février suivant ( ici ). Serge Galam, physicien, directeur de recherche au CNRS et membre du Centre de Recherche en Espitémologie Appliquée (CREA) à l'Ecole Polytechnique, a eu la mauvaise idée, dans cet article, de faire part de ses réflexions sur le réchauffement climatique aux lecteurs du journal officiel de la bienpensance française.

Serge Galam était tout heureux que ce journal publie son texte, au lendemain d'une réunion mémorable du GIEC, qui "avait rendu un verdict sans appel sur la culpabilité de l'homme dans le réchauffement climatique, qualifié de "crime contre la nature"". Le naïf, qui avait intitulé son article "Pas de certitude scientifique sur le climat" ne s'attendait pas à une telle levée de boucliers. Il a dû méchamment déchanter. Des centaines de lecteurs ont écrit au journal : "Ils exigeaient, écrit Serge Galam, avec une rare véhémence la condamnation immédiate d'un imposteur qui ne méritait ni de publier dans Le Monde, ni de travailler au CNRS, ni à Polytechnique". L'auteur devenait "gaulois" et, par Toutatis, le ciel lui tombait sur la tête !

Les lecteurs de l'article du Monde retrouveront dans le livre, que je vous recommande vivement, les thèmes de l'article, mais développés. Je ne sais si l'auteur apprécierait vraiment la façon que j'ai de voir son livre, qui est écrit de manière limpide et pédagogue. En effet je le résumerais bien volontiers - en paraphrasant le Christ - en disant que, selon l'auteur, il faut rendre à Dieu ce qui est à Dieu et à la science ce qui est à la science. Car ce qui choque Serge Galam, c'est que les scientifiques sont sortis des limites de leur domaine et qu'ils ne sont plus scientifiques dans leur démarche. Il ne faut décidément pas confondre la science avec les scientifiques qui sont des hommes comme les autres. Ce que je m'évertue de répéter, soit dit en passant, à propos de l'Eglise et de ses membres.

En matière de science "l'unanimité" n'est pas une "preuve scientifique". Comme le dit fort justement Serge Galam : "Si on insiste tant sur le consensus très large de "la preuve scientifique" de la culpabilité humaine, c'est tout simplement que la "preuve" n'existe pas. Elle ne repose que sur l'intime conviction de milliers de scientifiques". Ce qui n'est pas du tout scientifique. A l'issue de la même réunion du GIEC de 2007, un éditorialiste avait publié un article intitulé : "Tout le monde peut-il se tromper ?". Serge Galam lui répond que "malheureusement, la réponse est "oui, tout le monde peut se tromper"". Il y a d'ailleurs des précédents célèbres, et dans les deux sens : unanimité contre la rotation de la terre, découverte par Galilée, ou contre la relativité, découverte par Einstein, unanimité pour la vernalisation, prétendument découverte par Lyssenko.

Serge Galam précise : "L'homme a été déclaré coupable simplement parce que pour l'heure on n'a pas trouvé d'autre coupable et aussi parce que les apparences sont contre lui". Mais, du coup, les scientifiques se ferment des voies de recherche qui pourraient s'avérer bénéfiques pour l'humanité. Le réchauffement climatique observé sur une courte période pourrait ne pas durer. Il pourrait avoir une origine naturelle. L'auteur montre quel est l'enjeu véritable : "Se tromper en sélectionnant la cause humaine et en cassant notre développement nous sera fatal en tant qu'espèce. Alors que se tromper en privilégiant la cause naturelle nous permettra dans tous les cas d'élaborer des protocoles applicables, même contre ce qui serait notre faute".

A propos de la science, Serge Galam rappelle ses limites : "La science permet une compréhension parcellaire, partielle et approximative du monde, mais elle ne permet pas de construire le monde". Il rappelle aussi que "les lois de la nature et leur imbrication sont indépendantes de l'existence de l'homme, c'est-à-dire de sa morale et de ses motivations. Ce qui n'est pas le cas évidemment des applications que nous faisons de nos découvertes et des priorités de recherche que nous nous donnons".

Quand s'était produit le tsunami en décembre 2004, j'avais rappelé dans une chronique du 4 janvier 2005 sur Radio Silence (ici ), chronique aujourd'hui inaccessible à l'auditeur internaute, ce que pensait Joseph de Maistre (dans Les soirées de Saint Pétersbourg) des catastrophes naturelles : elles obéissent aux lois naturelles, elles ne peuvent être des châtiments de Dieu. Les empêcher relèverait seul du miracle. Quant aux utilisations des découvertes, il est évident, par exemple, que le meilleur et le pire se côtoient sur Internet.

Serge Galam met en garde contre l'utilisation de la science à des fins politiques. Inévitablement elle conduit à distinguer les "bons", ceux qui acceptent les conclusions "consensuelles", et les "méchants", ceux qui les considèrent avec scepticisme; elle aboutit à donner des moyens aux scientifiques conformistes et à les refuser aux scientifiques dissidents, qu'il convient d'écarter. C'est "la méthode typique de partis totalitaires qui pour afficher une unanimité de façade, s'évertuent à faire taire toute dissidence".

Plus grave encore, et plus large : "La vision écologique doit (...) dans sa phase de lutte active contre le réchauffement pour se montrer efficace, faire le tri entre le bon et le mauvais homme. Le premier sera naturellement celui qui, ayant reconnu sa faute, se sera repenti et, après avoir fait voeu d'allégeance à la nouvelle parole, mènera une vie propre. Quant aux malheureux qui continueront à se fourvoyer dans la luxure du CO2, ils seront châtiés, non pas pour sauver leurs âmes, mais pour purifier l'oxygène des autres, les bons citoyens du monde". Sans jouer les Cassandre cela promet guerres et totalitarisme.   

Il est enfin une réflexion de Serge Galam que je fais mienne depuis longtemps : "Nous n'avons pas encore intégré dans nos schémas cognitifs l'existence d'une complexité contradictoire et hautement non linéaire du monde global, tant naturel qu'humain". C'est ainsi que je me méfie comme de la peste des généralisations hâtives et des simplifications abusives. Dieu m'en préserve !

Francis Richard

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19 août 2008 2 19 /08 /août /2008 18:45

Avez-vous entendu parler de Marcel Leroux ? Il y a peu de chances. Savez-vous qu'il est mort il y a tout juste une semaine, le 12 août, à Marseille ? Il y a encore moins de chances que vous le sachiez. Pourquoi ? Parce qu'il était un véritable climatologue, parce qu'il ne s'en laissait pas conter et parce qu'il ne fallait surtout pas lui donner la parole dans les media. Sa mort est pour eux une bénédiction. Elle leur permet, croient-ils, de l'ensevelir dans un  silence absolu et définitif. 

Pourquoi donc ce silence à son propos, davantage encore maintenant qu'il est mort que quand il était vivant ? Parce qu'il n'était pas climatologiquement correct. En effet il s'opposait, arguments scientifiques à l'appui, aux fantasmagories du GIEC et de son fabuleux réchauffement climatique, menace brandie par tous ceux qui veulent asservir l'humanité et la priver de libertés, au nom d'une culpabilité parfaitement et opportunément inventée, à la faveur d'une peur parfaitement et médiatiquement organisée.

Marcel Leroux n'était pas n'importe qui et c'est bien ce qui gênait les pseudo-scientifiques du GIEC stipendiés par leurs gouvernements, les vrais scientifiques l'ayant quitté les uns après les autres. Il était professeur émérite de climatologie de l'Université Jean Moulin (Lyon III), directeur du LCRE (Laboratoire de climatologie, risques et environnement) du CNRS, membre de l'American Meteorological Society et de la Société Météorologique de France. Une petite pointure...comme vous pouvez le constater, qui a écrit notamment (voir photo) ce pavé qu'est Global Warming - Myth or reality ?

En scientifique digne de ce nom il s'en tenait aux observations du réel et non pas à des projections purement virtuelles produites par des ordinateurs, nourris humainement de paramètres limités et insuffisants pour rendre compte de la réalité. Ces observations lui permettaient de contredire les articles du credo climatique actuel dont tous les gouvernements de la planète, à quelques exceptions près, se sont fait les chantres, car il leur permet d'imposer leur volonté et d'asseoir leur pouvoir sur les dindons de cette farce coûteuse.

Ainsi pour Marcel Leroux (j'emploie le présent à dessein) il n'y a pas de réchauffement global - la température du globe augmente à certains endroits du globe et diminue à d'autres -; le CO2 est une conséquence de l'augmentation de température et non pas l'inverse (l'activité humaine n'est responsable que d'une infime partie : voir mon article La note discordante de Jacques Lévy sur le réchauffement  ); de plus la concentration de CO2 est favorable à la végétation; l'effet de serre est dû essentiellement à la vapeur d'eau; la glace se renforce en Antarctique etc.

Marcel Leroux disait qu'il n'y avait pas d'autre choix pour l'humanité que de s'adapter quand le climat change, ce qui n'a jamais cessé de se produire. Les pseudo-scientifiques du GIEC et leurs émules proposent eux de taxer ou d'inciter, de manier la carotte ou le bâton, pour atteindre des buts qu'ils se sont fixés arbitrairement. Il y a quelque chose d'inquiétant et d'affligeant à la fois à voir l'orgueil de ceux qui prétendent tout savoir et en tirer argument pour diriger et contraindre les autres.

Les travaux de Marcel Leroux ne seront pas ensevelis. Il y a de plus en plus de scientifiques qui se rebellent contre le totalitarisme climatique. Comme celle de tous les dissidents leur voix, étouffée dans un premier temps, finira par être entendue dans un second. Le 5 mars 2007 l'exposé de Marcel Leroux à l'Académie des Sciences ( ici ) avait ébranlé plus d'un académicien, englué jusqu'alors dans des préjugés. Quoiqu'on fasse la vérité sort finalement un jour de son puits et c'est elle qui rend libre comme le rappelle Saint Jean l'évangéliste.

Francis Richard

PS

Sur Dailymotion la vidéo de Marcel Leroux est disponible. Elle est pour tous publics...

     

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22 juillet 2008 2 22 /07 /juillet /2008 23:00
Dans la dernière édition de Migros Magazine (ici ), qui est décidément un hebdomadaire dont la lecture est à recommander, Jacques Lévy, professeur à l'EPFL( ici ), dit, lors d'un entretien, avec beaucoup de bon sens, un certain nombre de vérités qu'il n'est pas habituel d'entendre dans les média.

D'emblée il ose dire qu'il n'est pas compétent et qu'il n'est que géographe. Ce qui nous change de ceux qui savent tout et veulent l'imposer aux autres. Il remarque seulement à propos du changement climatique : "Beaucoup de chercheurs s'accordent à dire qu'il y a réchauffement, mais son ampleur et ses causes restent discutées".

Alors que les média nous serinent à longueur de temps que les scientifiques sont unanimes sur le réchauffement et que l'homme en est responsable, Jacques Lévy nous rappelle que la vérité est plus nuancée. Quand il dit beaucoup, cela ne signifie pas tous. Quand il dit que les causes sont discutées, cela signifie qu'il y a des incertitudes.

Sur la responsabilité de l'homme dans les émissions de gaz à effet de serre, il relativise cette responsabilité : "Concernant les gaz à effet de serre, seuls 15% sont dus à l'activité humaine, le reste provenant d'éléments naturels, à commencer par l'eau qui représente plus de 50% de la production".

Aussitôt il ajoute quelque chose qui me paraît essentiel, et que les prétendus experts du GIEC camouflent, parce que leur existence et leurs moyens d'existence seraient en jeu s'ils l'admettaient : "Ce n'est pas parce que les températures et les émanations de CO2 ont augmenté en même temps que l'explication va de soi".

En effet ce que vous entendez au téléjournal ou que vous lisez dans la presse, c'est le raisonnement suivant : "L'activité de l'homme produit du CO2; le CO2 provoque le réchauffement de la planète; il faut donc arrêter de produire du CO2; il faut signer le protocole de Kyoto et respecter les contraintes qu'il impose".

Jacques Lévy a le toupet de mettre ce sophisme en doute : "La corrélation observée (entre le réchauffement et le CO2) peut aussi amener à inverser la cause et l'effet". L'histoire des sciences est pleine de ces égarements.

Jacques Lévy mentionne ce que vous n'avez sans doute pas lu beaucoup, voire jamais, dans vos média préférés : "Une théorie alternative avance en effet que l'augmentation des gaz à effet de serre serait non pas l'origine mais la conséquence du réchauffement, ce qu'on observe d'ailleurs actuellement dans la zone arctique".

En fait il faut lire tout l'entretien que Jacques Lévy a accordé au magazine de la Migros. Vous verrez qu'il s'attaque à bien d'autres idées reçues que l'on nous présente comme des certitudes. Ainsi le trafic aérien par exemple ne représente-t-il que 3% des gaz à effet de serre dus à l'activité humaine ou le recyclage du papier, que l'on nous vante comme la panacée contre la déforestation, est-il très polluant.

Ce qui me paraît le plus significatif dans les propos de Jacques Lévy, c'est qu'il ne tombe pas dans le catastrophisme consensuel qui est de mise de nos jours. Pour lui le réchauffement, si tant est qu'il soit avéré, n'est pas synonyme de catastrophe. De même, pour ce qui concerne l'énergie, "l'attitude prudente est, selon (lui), d'augmenter l'efficacité énergétique et non de limiter la consommation".

Les propos de Jacques Lévy sont roboratifs. Ils nous changent de la morosité commune destinée à nous asservir. Il convenait de le souligner et de s'en réjouir.

Francis Richard     
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  • : Le blog de Francis Richard
  • : Ce blog se veut catholique, national et libéral. Catholique, il ne s'attaque pas aux autres religions, mais défend la mienne. National, il défend les singularités bienfaisantes de mon pays d'origine, la France, et celles de mon pays d'adoption, la Suisse, et celles des autres pays. Libéral, il souligne qu'il n'est pas possible d'être un homme (ou une femme) digne de ce nom en dehors de l'exercice de libertés.
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  • De formation scientifique (EPFL), économique et financière (Paris IX Dauphine), j'ai travaillé dans l'industrie, le conseil aux entreprises et les ressources humaines, et m'intéresse aux arts et lettres.
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