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29 juillet 2013 1 29 /07 /juillet /2013 21:45

Etoile jaune MILLIERELe dernier livre de Guy Millière sur Israël va à l'essentiel et s'adresse aux Juifs du reste du monde et aux non Juifs:

 

"En laissant planer la mort sur Israël, le monde occidental se condamne lui-même à survivre sous l'ombre de la mort."

 

Car, rappelle-t-il, l'Occident doit une part essentielle de ses valeurs au judaïsme et au peuple juif.

 

Ce livre retrace d'abord l'histoire du peuple juif, indissociable de celle de l'antisémitisme, depuis la diaspora jusqu'au projet sioniste au XIXe siècle.

 

Bien avant le premier Congrès sioniste mondial à Bâle en 1897, un mouvement était en marche:

 

"Des Juifs étaient revenus en terre d'Israël où ils avaient retrouvé des Juifs qui n'étaient jamais partis, et grâce à des mécènes divers et généreux, avaient racheté des parcelles à leurs propriétaires, effendi: à un très bon prix, et par des contrats volontaires. Ils n'avaient chassé personne et formé des collectivités imprégnées d'un socialisme utopique, kibboutz, ou créé des entreprises agricoles et embauché, contre un salaire, les populations arabes."

 

Les Britanniques, au cours des années 1910 ont fait des déclarations contradictoires. Il est important de le rappeler parce qu'elles contiennent en germe les conflits futurs. 

 

En 1915 le Haut-Commissaire britannique en Egypte, Henry McMahon fait des promesses au chérif de La Mecque, Husayn bin Ali, et à son fils, Faisal ibn al-Husayn. Forts de ces promesses ces derniers prennent la tête d'une révolte arabe en 1916, soutenue par les Britanniques.

 

Dans une lettre adressée en novembre 1917 à Lord Lionel Walter Rotschild, le ministre britannique des Affaires étrangères, Arthur James Balfour, dit que son gouvernement envisage favorablement l'établissement en Palestine d'un foyer national du peuple juif.

 

Ces contradictions n'empêchent pas la conclusion d'un accord, le 4 janvier 1919, entre Faisal ibn al-Husayn et Chaim Weizmann, président de l'Organisation sioniste, valant approbation de la lettre de Lord Balfour. Faisal ibn al-Hussayn devient alors roi de Syrie.

 

A l'issue de la Grande Guerre, le Royaume-Uni se voit confier un territoire, le Mandat palestinien, pour favoriser l'établissement du foyer national juif, tandis que la France se voit confier un Mandat sur la Syrie: Faisal ibn al-Hussayn est chassé de Syrie et le royaume d'Irak lui est attribué à titre compensatoire.

 

80% du Mandat palestinien, qui constituent dès lors l'émirat de Transjordanie, sont attribués en avril 1921 par les Britanniques au frère de Faisal, Abdallah ibn al-Husayn. Sur les 20% restants, le Mandat résiduel, ils favorisent l'immigration arabe et restreigne l'immigration juive...

 

Sur le Mandat palestinien, les actes anti-juifs commencent dès 1920, et les Britanniques nomment, en 1921, mufti de Jérusalem, l'un de leurs instigateurs, Muhammad Amin al-Husayni, nationaliste, adepte d'un islam véhément, qui s'avérera proche du national-socialisme, puisqu'il rendra visite à Hitler de novembre 1941 à mai 1945... et approuvera la "solution finale".

 

Les Britanniques, contrairement au mandat qui leur a été confié, tolèrent sur le territoire du Mandat résiduel des discours anti-juifs, ce qui accrédite, chez les Arabes, qu'ils les acceptent...

 

De part et d'autre des crimes sont commis. La situation devient de plus en plus explosive.

 

En mars 1946, les Britanniques transmettent le dossier du Mandat résiduel aux Nations-Unies. Le 29 novembre 1947, les Nations-Unies adoptent un plan de partage du Mandat résiduel, que les Arabes n'acceptent pas. Sur les terres accordées aux Juifs, l'indépendance d'Israël est proclamée le 14 mai 1948, au lendemain du départ des troupes britanniques.

 

Les pays arabes voisins attaquent alors le nouvel Etat, qui n'est soutenu par aucun pays. Mais, à la surprise générale, Israël gagne cette guerre...

 

Jusqu'en 1973, il y a tout juste 40 ans, il n'existe pas de peuple palestinien, mais des Arabes palestiniens, fragment du peuple arabe. Lors du sommet de la Ligue arabe réuni à Alger du 26 au 28 novembre 1973, les pays arabes vaincus changent de stratégie:

 

"L'OLP s'est trouvée redéfinie comme un mouvement menant une "lutte de libération nationale".

 

La notion de "peuple palestinien", que l'OLP avait commencé à introduire dans son vocabulaire peu de temps auparavant, fut officialisée.

 

La "Palestine" à libérer fut redéfinie comme terre du "peuple palestinien"."

 

Désormais le monde arabe ne cherchait plus à détruire et à exterminer, il ne s'acharnait plus contre un pays. Il soutenait un peuple opprimé, en lutte pour se libérer:

 

"Le fait que la notion de nation "palestinienne" vienne d'être forgée n'importait pas. Le fait que les "réfugiés" censés devenir membres du "peuple palestinien" aient, pour la plupart, ignoré jusque là qu'ils faisaient partie du "peuple palestinien" et aient été, pour l'immense majorité d'entre eux, des immigrants de fraîche date sur le territoire de la "Palestine" à libérer et aient eu tout juste le temps de s'y installer avant de partir et de se retrouver dans un camp de réfugés n'importait pas davantage."

 

Le 26 mars 1979, Israël signe un traité de paix avec l'Egypte et fait une concession, que ses dirigeants de l'époque croient mineure, mais qui sera lourde de conséquences:

 

"Israël signa un texte où figuraient les mots "droits" du "peuple palestinien", et "autonomie pour le peuple palestinien". Les lieux de l'autonomie étaient désignés: Gaza et la "Cisjordanie"."

 

Israël acceptait implicitement de se trouver dans la position de l'"oppresseur" face à l'"opprimé"...

 

Les rôles étaient redistribués et Israël jouait le mauvais. Israël s'était mis en tort...

 

En 1949 il y avait 650'000 réfugiés. Ils sont devenus 5 millions. Mais ils n'ont jamais été intégrés par les pays arabes qui avaient déclenché la guerre contre Israël:

 

"Nulle part ailleurs sur terre, des gens étaient encore considérés comme "réfugiés" au bout de trois ou quatre générations."

 

Les réfugiés? Des atouts maîtres dans les mains des dirigeants de l'Autorité palestinienne:

 

"Si on leur parle des "souffrances" des "réfugiés" et du "peuple", ils laissent parler ceux qui parlent, mais ne font rien pour alléger les "souffrances" en question, bien au contraire, et continuent à injecter dans le crâne des "réfugiés" constituant le "peuple" les idées monstrueuses qui en feront des assassins ou des bombes humaines."

 

Le livre de Guy Millière est très dense. Aussi n'ai-je développé que quelques points importants de ce livre - la genèse de l'Etat d'Israël, l'invention du "peuple palestinien", les "réfugiés" -, qui montrent combien la présentation des faits relatifs à Israël est fallacieuse:

 

"Aujourd'hui, Israël est délégitimé, diabolisé, placé dans la position du pays qu'il semble normal de haïr ou de mépriser."

 

Ses ennemis ont bien joué:

 

"Nul ne coud plus d'étoile sur les vêtements des Juifs où que ce soit sur terre, non.

 

Mais une étoile jaune plus immense s'est dessinée qui vient surplomber un pays et un peuple, et par effet induit, elle pèse sur tous les Juifs qui restent Juifs, partout sur terre."

 

Mais que ses ennemis ne se réjouissent pas trop. Car, ce qui a permis au peuple juif de survivre, malgré les épreuves, c'est "l'esprit de résistance".

 

Les dirigeants d'Israël "discernent que le court terme est le moment de tous les dangers et qu'il leur faut passer le cap du court terme":

 

"Ils n'ignorent pas que le monde se recompose, que d'autres puissances montent sur l'horizon, et que ces puissances n'ont guère été touchées par la haine des Juifs, ne sont ni chrétiennes ni musulmanes, et ont des rapports plus distants, plus froids, plus dépassionnés avec le monde arabe. Et ils n'ignorent pas que ces puissances peuvent nouer des relations basées sur les intérêts mutuels et le long terme. Elles se situent en Asie, surtout: Inde, Chine, Japon, Corée du Sud, Singapour."

 

Dans le court terme, la voix des Juifs du reste du monde et des non Juifs "doit s'élever [...] et clamer qu'il s'agit d'Israël, mais qu'il s'agit aussi d'infiniment plus", qu'il existe une ligne de fracture et  de séparation entre civilisation et barbarie, entre démocratie et totalitarisme, entre amour de l'accomplissement et ressentiment criminel.

 

Francis Richard

 

L'Etat à l'étoile jaune, Guy Millière, 186 pages, Tatamis

 

Sur Dailymotion Guy Millière répond à des questions sur son livre:

 

 

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22 juin 2013 6 22 /06 /juin /2013 20:25

Justice-de-classe.jpgDans la constellation libérale, je suis un franc-tireur.


Des libéraux s'opposent au mariage gay - car c'est de cela qu'il s'agit, puisque le mariage pour tous n'est qu'une manipulation sémantique. Des libertariens soutiennent au contraire ce mariage entre personnes du même sexe, institué par l'Etat.

 

Un des auteurs de la quatrième partie de Libres, livre auquel j'ai consacré six articles cet hiver - un par partie -, est ainsi favorable à ce mariage pour tous. Ce quatrième article m'a donné l'occasion de préciser à l'époque:

 

"Ma position personnelle est quelque peu divergente: le mot de mariage est utilisé par l'Eglise dès le XIIe siècle pour désigner le sacrement légitimant l'union entre un homme et une femme. Le mariage civil en est une singerie, créée par une loi étatiste de 1792. A partir de là est née la confusion entre les différentes composantes d'une union entre être humains que sont l'amour, le contrat et le sacré. L'amour profane n'a besoin ni de contrat, ni de sacré. Le contrat se passe fort bien d'amour et de sacré: c'est pourquoi je suis favorable à la liberté contractuelle pour tous et hostile au mariage civil, et à son terme même, pour quiconque. Quant au sacré, par définition, il ne peut pas être laïc; il ne peut être que religieux. C'est pourquoi le mot de mariage devrait, selon moi, être utilisé dans sa seule acception originelle: tordre le sens profond d'un mot en effet n'est que forgerie..."

Le mariage civil pour tous n'est donc pour moi qu'une singerie de plus, d'origine étatiste.

 

Un de mes proches m'a fait remarquer que le philosophe Jacques Derrida, qui avait soutenu le mariage homosexuel célébré illégalement par Noël Mamère dans sa mairie de Bègles le 5 juin 2004, arrivait, par un autre raisonnement, à la même conclusion que moi. Dans un entretien accordé au Monde du 19 août 2004, il disait:

 

"Si j'étais législateur, je proposerais tout simplement la disparition du mot et du concept de "mariage" dans un code civil et laïque. Le "mariage", valeur religieuse, sacrale, hétérosexuelle - avec voeu de procréation, de fidélité éternelle, etc, -, c'est une concession [sic] de l'Etat laïque à l'Eglise chrétienne. [...] En supprimant le mot et le concept de "mariage", cette équivoque ou cette hypocrisie religieuse ou sacrale, qui n'a aucune place dans une constitution laïque, on les remplacerait par une "union civile" contractuelle, une sorte de pacs généralisé, amélioré, raffiné, souple et ajusté entre des partenaires de sexe ou de nombre non imposé."

 

Dans un récent coup de colère, intitulé M... au lobby gay, aux Editions Mordicus, Christian Vanneste écrit:

 

"L'échange matrimonial est fondé sur l'altérité, entre les sexes parce que son but est la procréation et entre des groupes l'interdiction de l'inceste, l'une des clefs du développement humain. Le mariage n'est pas la reconnaissance sociale d'un sentiment. La société n'a pas à se mêler de l'intimité des relations affectives. L'Etat s'intéresse au mariage dans la mesure où il institue la famille, si possible stable, qui transmet des valeurs et renouvelle les générations."

 

C'est dans ce seul sens, à défaut de mariage religieux, que le mariage civil peut être admis, parce qu'"il institue la famille", comme le rappelle fort justement Christian Vanneste.

 

Pour obtenir gain de cause (le mariage entre homosexuels), le lobby gay a réussi à faire admettre juridiquement que l'homosexualité était une orientation sexuelle, une donnée naturelle, alors qu'il s'agit d'un ensemble de comportements, et qu'il n'y avait pas de différence entre les sexes. Le masculin et le féminin ne seraient que des conventions... En clair, puisqu'il n'y aurait plus de différence, le mariage s'appliquerait aussi bien à un homme et une femme qu'à deux hommes ou à deux femmes. CQFD

 

Le but du lobby gay, qui a obtenu gain de cette cause du mariage gay, était d'aller au-delà. Le mariage n'était qu'une étape pour faire comme les couples d'hommes et de femmes, c'est-à-dire instituer une famille de tous les genres possibles, en d'autres termes avoir des enfants, par adoption, par portage ou par insémination.

 

Or ce but explicite peut bien sûr être atteint légalement maintenant, et même techniquement. Mais est-ce légitime du point de vue des enfants?

 

Toutes les personnes que j'ai rencontrées dans ma vie - je sais, elle est courte encore - et qui n'ont pas connu l'un ou l'autre de leurs parents, ou les deux, en ont souffert terriblement. Pour elles, c'était un malheur, dû aux aléas de la vie. C'est ce "malheur pour tous" que le "mariage pour tous" prépare aux enfants, sciemment, volontairement. C'est cette atteinte à la connaissance de ses origines qu'elle institutionnalise et, donc, fait apparaître comme légitime.

 

Dans les pays qui ont connu le totalitarisme, les totalitaires n'ont eu de cesse que d'enlever les enfants à leurs  parents. Ils savaient que la famille, institution multi-millénaire, est par excellence la cellule de résistance à l'oppression. L'altérité des parents n'ouvre-t-elle pas l'esprit à la diversité et, donc, ne favorise-t-elle pas  l'ouverture d'esprit tout court? Ne donne-t-elle pas l'exemple de la procréation naturelle, sans laquelle elle ne se renouvellerait pas? Les enfants à venir dans ces familles artificielles n'auront pas cette chance, que le sort seul a refusé à d'autres.

 

Des Français, de toutes conditions et de tous âges, ont compris l'importance de cet enjeu de société. C'est pourquoi ils ont manifesté en masse à Paris par trois fois, comme cela ne s'était pas fait depuis des décennies. A part quelques extrémistes, leur engagement phénoménal n'a jamais été dirigé contre des homosexuels ou des homosexuelles, mais contre la destruction de la famille, sur laquelle repose notre civilisation de liberté.

 

Dans la pièce éponyme de Sophocle, Antigone dit à Créon:

 

"Je ne pense pas que tes décrets soient assez forts pour que toi, mortel, tu puisses passer outre aux lois non écrites et immuables des dieux."

 

Un jeune homme de 23 ans, Nicolas Bernard-Busse, en manifestant pacifiquement le 16 juin 2013 devant les studios de M6, alors que François Hollande  était à l'antenne, aurait pu reprendre à son compte cette apostrophe, à ce moment-là, s'il lui avait été permis de s'adresser au Président de la République.

 

Après cette manifestation, Nicolas se rend aux Champs-Elysées et continue en ce lieu symbolique à défiler pacifiquement. Les forces de l'ordre chargent alors, sans sommation, les quelques dizaines de personnes de la Manif pour tous, dont il fait partie. Nicolas est poursuivi. Il n'a pourtant commis aucune infraction. Il se réfugie au premier étage de la Pizza Pino, où il est maîtrisé violemment (il porte des hématomes) et conduit au poste.

 

Nicolas n'est ni un héros ni un martyr, mais il a été condamné, trois jours plus tard, de manière disproportionnée, le 19 juin 2013 - quelle diligence! -, à quatre mois de prison, dont deux fermes, et 1'000 € d'amende pour "rébellion et fourniture d'identité imaginaire", sans être confronté aux pandores qui l'ont arrêté. En fait il a été condamné pour ses convictions... et, à la sortie du tribunal, a été immédiatement incarcéré à la prison de Fleury-Mérogis.

 

Nicolas est-il un dangereux terroriste? Un délinquant? Un criminel? Que nenni. C'est un garçon de bonne famille, étudiant en troisième année de licence d'histoire à l'Institut catholique de Paris. A défaut d'être une justice classe, la justice française apparaît en l'occurrence comme une justice de classe, beaucoup plus clémente quand il s'agit de délinquants ou de criminels avérés, sans doute, pauvres victimes de la société...

 

Comme le dit l'évêque de Bayonne, Mgr Marc Aillet:

 

"Il s'agit manifestement d'une forme politique de répression policière et judiciaire qui marque un tournant dans le traitement arbitraire des opposants au mariage et à l'adoption par des couples de même sexe."

 

Francis Richard

 

La photo qui illustre cet article provient d'ici.

 

 

Nicolas.jpg

 

 

 

Il est possible de signer ici la pétition de soutien à Nicolas. A 21:25, ce jour, elle a déjà recueilli 57'992 signatures !

 

Il est possible aussi de signer ici la pétition demandant la libération immédiate de Nicolas Bernard-Busse, dont les premiers signataires sont:

 

Pierre ALBERTINI, député honoraire, ancien maire de Rouen, Charles BEIGBEDER, chef d’entreprise, secrétaire national de l'UMP, Jérôme BESNARD, essayiste, Véronique BESSE, député de Vendée, Gilles BOURDOULEIX, député-maire de Cholet, Béatrice BOURGE, Présidente du Collectif pour l'enfant, Christine BOUTIN, ancien ministre, Christophe BOUTIN, professeur des Universités, Xavier BRETON, député de l'Ain, Emmanuel Caldagues, adjoint au maire du Ier arrondissement de Paris, Matthieu COLOMBANI, délégué général du PCD, Alexandre CUIGNACHE, avocat, Général Bruno DARY, général de corps d'Armée (2S), Olivier DAZAT, scénariste et écrivain, Chantal DELSOL, philosophe, membre de l’Institut, Renaud DOZOUL, architecte et essayiste, Jérôme DUBUS, secrétaire national de l’UMP, Jean-Marie FAUGERE, général d’armée (2S), François-Marin FLEUTOT, historien, Falk van GAVER, essayiste, Philippe GOSSELIN, député de la Manche François GUILLAUME, ancien ministre, Jacques de GUILLEBON, essayiste, Michel HANNOUN, député honoraire, Joël HAUTEBERT, professeur des Universités, François LEBEL, maire du 8e arrondissement de Paris, Gérard LECLERC, journaliste et écrivain, Jean-François LEGARET, maire du 1er arrondissement de Paris, Geoffroy LE JEUNE, journaliste, Jean-Marie LE MENE, président de la Fondation Lejeune, Xavier LEMOINE, maire de Montfermeil Anne-Marie LE POURHIET, professeur des Universités, Jean-François MATTEI, philosophe, Olivier MAULIN, romancier, Charles MILLON, ancien ministre, Bruno NORTH, secrétaire général du CNIP, Jean-Frédéric POISSON, député des Yvelines, Frédéric ROUVILLOIS, professeur des Universités, Guillaume de THIEULLOY, historien, Denis TILLINAC, écrivain, Philippe de VILLIERS, ancien ministre, député européen, David-Xavier WEISS, secrétaire national de l’UMP.

 

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22 mai 2013 3 22 /05 /mai /2013 22:15

Dominique-Venner.jpegSain de corps et d'esprit, comblé d'amour par sa femme et par ses enfants, Dominique Venner, hier, un peu après 16 heures, s'est donné la mort, en se tirant une balle dans la bouche.

 

Cet acte, accompli au soir de sa vie, est de "ces gestes nouveaux, spectaculaires et symboliques", qu'il appellait de ses voeux le jour même sur son blog et qui sont nécessaires "pour ébranler les somnolences, secouer les consciences anesthésiées et réveiller la mémoire de nos origines".

 

Ainsi a-t-il offert ce qui lui restait de vie - il avait 78 ans depuis un peu plus d'un mois - "en intention de protestation et de fondation":
   

"Je choisis un lieu hautement symbolique, la cathédrale Notre Dame de Paris, que je respecte et admire, elle qui fut édifiée par le génie de mes aïeux sur des lieux de culte plus anciens, rappelant nos origines immémoriales.


Alors que tant d’hommes se font les esclaves de leur vie, mon geste incarne une éthique de la volonté. Je me donne la mort afin de réveiller les consciences assoupies. Je m’insurge contre la fatalité. Je m’insurge contre les poisons de l’âme et contre les désirs individuels envahissants qui détruisent nos ancrages identitaires et notamment la famille, socle intime de notre civilisation multimillénaire. Alors que je défends l’identité de tous les peuples chez eux, je m’insurge aussi contre le crime visant au remplacement de nos populations."

 

Ce suicide rappelle celui d'un autre écrivain, Yukio Mishima, le 25 novembre 1970, que, justement, Dominique Venner admirait.

 

Peu avant de faire seppuku, ce dernier avait déclaré du haut d'un balcon:

 

"Nous voyons le Japon se griser de prospérité et s'abîmer dans un néant de l'esprit."

 

Sur un bout de papier il avait écrit:

 

"La vie humaine est brève, mais je voudrais vivre toujours."

 

Dominique Venner, au début de sa dernière lettre, écrit:

 

"J'aime la vie et n'attend rien au-delà, sinon la perpétuation de ma race et de mon esprit."

 

Dans l'éditorial du numéro 64, de Janvier-Février 2013 de la Nouvelle Revue d'Histoire, qu'il avait créée en 2002, bimestriel de grande qualité, il écrivait toutefois, sous le titre Un samouraï d'Occident:

 

"La mort n'est pas seulement le drame que l'on dit, sinon pour ceux qui pleurent sincèrement le disparu. Elle met fin aux maladies cruelles et interrompt le délabrement de la vieillesse, donnant leur place aux nouvelles générations. La mort peut se révéler aussi une libération à l'égard d'un sort devenu insupportable ou déshonorant. Sous sa forme illustrée par les samouraï et les "vieux Romains", elle peut constituer la plus forte des protestations contre une indignité autant qu'une provocation à l'espérance."

 

Comme dans le cas de Yukio Mishima, la mort de Dominique Venner suscite la désapprobation quasi générale et les propos les plus indécents à son sujet, alors que des historiens éminents de tous bords le tenaient naguère en haute estime...

 

Dans son livre Mishima ou la vision du vide, Marguerite Yourcenar écrivait à propos du suicide rituel de l'écrivain japonais et de la désapprobation générale qui l'avait suivi:

 

"Il semble que cet acte eût profondément dérangé des gens installés dans un monde qui leur paraissait sans problèmes. Le prendre au sérieux, c'eût été renier leur adaptation à la défaite et au progrès de la modernisation ainsi qu'à la prospérité qui avait suivi celle-ci. Mieux valait ne voir dans ce geste qu'un mélange héroïque et absurde de littérature, de théâtre, et de besoin de faire parler de soi."

 

La mort volontaire de Dominique Venner a de même une tout autre signification que de faire parler de lui. Elle devrait à tout le moins faire se poser des questions, même si l'on ne partage pas, loin de là, toutes les réponses qu'il y apportait, y compris celle de sa mort en samouraï d'Occident.

 

Francis Richard

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18 mai 2013 6 18 /05 /mai /2013 22:55

Francois-Hollande-copie-1.jpgFrançois Hollande n'a toujours pas compris qu'il faisait fausse route.

 

Il n'est même pas persévérant. Il est plutôt obstiné.

 

Il croit toujours dur comme fer que l'intervention de l'Etat ne peut qu'être providentielle et qu'elle doit même être offensive.

 

C'est pourquoi, lors de sa conférence de presse du 16 mai 2013, il n'a fait que persister dans cette erreur diabolique: pour résoudre la crise, il faut toujours plus d'Etat, plus d'Etat européen et plus d'Etat français.

 

C'est ce que je montre dans mon article publié ce jour sur lesobservateurs.ch.

 

Comme l'Etat est le problème, et non pas la solution, et que l'Etat, c'est lui, la conclusion s'impose d'elle-même.

 

Francis Richard

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6 mai 2013 1 06 /05 /mai /2013 07:40

Francois-HollandeComme le chante Michel Sardou, il vaut mieux se faire traiter de con en chansons...

 

C'est pourquoi plutôt que de faire, comme tout le monde, le bilan circonstancié et chiffré d'un an de présidence Hollande, je me suis lancé pour la première fois dans la chanson, la chansonnette devrais-je dire.

 

Sur une musique de Paul Misraki, celle de Tout va bien Madame la Marquise, cette chanson, qui est en ligne sur lesobservateurs, est sans prétention. Si elle peut faire rire un peu, au moins sourire, elle atteindra son objectif.

 

Un moment j'ai pensé pousser la chansonnette, je veux dire l'interpréter, mais il fait déjà mauvais temps et je n'ai pas voulu que cela empire... Je laisse à d'autres, plus courageux, surtout plus talentueux, le soin de le faire...

 

Francis Richard

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18 avril 2013 4 18 /04 /avril /2013 19:00

Valerie-TRIERWEILER.jpgIl y a un mois, le 14 mars 2013, un citoyen français, résidant en Suisse, Xavier Kemlin, déposait plainte contre Valérie Trierweiler, la maîtresse en titre de François Hollande, président de la République française en exercice.

 

Dans cette plainte la "first girlfriend" comme l'appellent les anglo-saxons était accusée de "détournement de fonds publics".

 

En effet, n'ayant aucun lien juridique avec son compagnon François, favorable au mariage pour tous, sauf pour lui, à quel titre Valérie vit-elle à l'Elysée aux dépens de l'Etat?

 

Seul un média à ma connaissance tire les conséquences de la présence de Valérie Trierweiler à l'Elysée, Hashtable, le blog du mystérieux H16.

 

Dans un article paru le 11 avril 2013, François Hollande veut moraliser la vie politique? Qu'il montre l'exemple!, H16 met en lumière les deux termes de l'alternative qui se pose du fait de cette présence incongrue. Il en résulte que l'un, François, ou l'autre, Valérie, est justiciable pénalement. Ce qui la fiche mal pour le premier magistrat de France!

 

A partir de cet article, sur lesobservateurs.ch, je vais jusqu'au bout de ces conséquences et souligne l'ironie que ce coup soit porté depuis la Suisse, que le président français voue aux gémonies.

 

Francis Richard

 

La photo qui illustre cet article provient d'ici

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11 avril 2013 4 11 /04 /avril /2013 12:30

Hollande-en-Pepere-la-morale.jpgFrançois Hollande, en à peine un an, est au plus bas jamais atteint dans les sondages par un président de la République française.

 

C'est décidément Monsieur 75% (son pourcentage fétiche), c'est-à-dire au minimum 75% ...de mécontents.

 

Il faut dire que la France est sinon au plus bas - elle peut encore descendre, rassurez-vous -, du moins sur la bonne pente:

 

- chômage en crue

- croissance en berne

- déficit budgétaire pas contenu du tout

- dette publique de plus en plus obèse.

 

Désespéré pour désespéré, François Hollande a jeté hier midi son va-tout. De président normal il a fait sa mue en pépère la morale. Devant tant de haine (accumulée contre lui), il nous la joue incorruptible outragé, façon Robespierre.

 

Cet ignare de Hollande ne savait rien. Il veut maintenant tout savoir et va mettre tous les moyens en oeuvre pour satisfaire sa nouvelle lubie. Au lieu de faire ce qu'il faut pour sortir la France de la nasse, comme que je le montre dans mon article de ce jour sur lesobservateurs.ch.

 

Mais il ne faut pas trop en demander à un ignare, doublé d'un incompétent...

 

Francis Richard

 

La photo qui illustre cet article provient d'ici

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3 avril 2013 3 03 /04 /avril /2013 18:15

Face-a-l-islam-radical-PIPES-MILLIERE.jpgA quelques mois d'intervalle, Guy Millière a écrit deux livres sur l'islam radical.

 

Le premier, Face à l'islam radical, avec l'islamologue Daniel Pipes. Le second, tout seul, L'islam radical est une arme de destruction massive.

 

Le premier se présente sous la forme de questions-réponses, le second sous celle d'articles sur le sujet, écrits au cours des trois dernières années et regroupés par thèmes.

 

Ces deux livres sont construits de la même manière. Ils définissent tous deux ce qu'est l'islam radical, puis le montrent à l'oeuvre dans les pays du Proche-Orient et d'Afrique du Nord, enfin le mettent en perspective pour les années à venir.

 

L'islam radical est distinct de l'islam traditionnel:

 

"C'est, dans ses versions révolutionnaires, et considérée globalement par-delà les clivages, une idéologie moderne qui demande une adhésion stricte à la charia et qui exige son application à des domaines auxquels elle ne s'appliquait pas auparavant. C'est une idéologie totalitaire qui reprend des éléments au fascisme et au communisme. C'est une idéologie anti-occidentale qui emprunte des éléments aux discours totalitaires nés dans le monde occidental."(Face à l'islam radical)

 

L-islam-arme-de-destruction-massive-MILLIERE-copie-1.jpgS'il n'existe pas dans le monde musulman à proprement parler de musulmans modérés, il existe au moins des musulmans anti-islam radical. Mais, malheureusement, ils ne se manifestent pas. Ils ne sont d'ailleurs pas encouragés à le faire. Au contraire, ils ont même peur de le faire, sous la menace de leurs coreligionnaires. C'est pourquoi ils sont très minoritaires et ne sont pas écoutés.

 

En attendant l'islam radical prospère. Guy Millière est de ceux qui n'ont jamais cru au printemps arabe. Il parle même très tôt dans ses articles d'hiver islamique.

 

Parce que dans tous les pays, où les médias ont parlé de printemps, c'est l'hiver qui est apparu, aussi bien en Tunisie qu'en Egypte.

 

En Libye les rebelles islamistes ont succédé à la dictature de Khadafi et des armes ont été disséminées dans le reste de l'Afrique - au Mali notamment - et au Sinaï.

 

La Turquie bascule de plus en plus dans l'islamisme. En Syrie des djihadistes d'une obédience s'opposent à des djihadistes d'une autre obédience. En Iran la république est de plus en plus islamiste après avoir écrasé l'opposition en 2009.

 

Au milieu de tout cela, Israël est menacé et souffre d'un isolement sans précédent. Car peu, dans les médias et chez les politiciens occidentaux, ont conscience que la défense d'Israël est inséparable de la défense des valeurs de la civilisation occidentale:

 

"On doit voir que la haine et la diabolisation d'Israël reposent sur un refus de regarder les problèmes réels du monde musulman, sur un rejet de la civilisation occidentale, sur la propagation des idées du totalitarisme islamique. Combattre l'offensive islamiste implique de combattre cette haine et cette diabolisation, de rétablir les faits, de ne rien céder, de demander au monde musulman de regarder ses problèmes réels sans détourner le regard, et sans attribuer tous ses maux à Israël et, au-delà, aux Etats-Unis et au monde occidental." (L'islam radical est une arme de destruction massive)

 

Car l'islam radical est le problème. Ce n'est en tout cas pas la solution au sous-développement des pays où cette idéologie prédomine. Quand la manne du pétrole se tarira, ces pays s'effondreront, faute d'avoir compris que leur salut se trouve dans des sociétés ouvertes, auxquelles s'oppose ce totalitarisme. Et cet effondrement risque d'entraîner avec lui tous les pays qui n'auront pas pris conscience de l'arme de destruction massive que représente l'islam radical, et qui ne l'auront pas combattu.

 

Certes nos pays d'Europe sont confrontés à la démographie et au vieillissement de leurs populations, aux "flux migratoires complexes qui font fuir ceux qui sont porteurs de capital humain et intellectuel, et arriver des gens sans capital humain et intellectuel", et vont devoir stopper cette hémorragie et cette transfusion.

 

Certes ils vont devoir déréglementer largement, réduire drastiquement leurs dépenses publiques et, dans le même temps, tout aussi drastiquement les impôts et les charges pour retrouver leur dynamisme économique.

 

Mais ils vont surtout devoir traiter "de l'islam et de la vague islamique qui parcourt aujour'hui le monde".

 

Car il ne faut pas sous-estimer l'islam radical ... et lire Guy Millière et Daniel Pipes.

 

Francis Richard

 

Face à l'islam radical, Daniel Pipes - Guy Millière, 82 pages, Editions David Reinharc

L'islam radical est une arme de destruction massive, Guy Millière, 80 pages, Editions David Reinharc

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3 avril 2013 3 03 /04 /avril /2013 12:00

Cahuzac les yeux au cielJérôme Cahuzac est à la une de tous les médias de France et de Navarre. Quelle consécration!

 

Evidemment ce n'est pas très glorieux d'être à la une après avoir été mis en examen hier pour blanchiments.

 

Et pas n'importe quels blanchiments:

 

"Blanchiment de fraude fiscale et blanchiment de fonds provenant d'avantages procurés par une entreprise dont les services et produits sont pris en charge par la Sécurité sociale".

 

Mais c'est tout de même une consécration. Le couronnement d'une carrière de dignitaire socialiste qui fait la chasse aux riches, mais s'en met plein les poches, à la faveur de fraudes fiscale et sociale.

 

Peu me chaut que le sieur Cahuzac ait eu un compte en Suisse - à l'UBS Genève jusqu'en 2000, puis chez Reyl et Cie jusqu'en 2010 -, puis un compte à Singapour chez Reyl et Cie. Quand un pays devient un enfer fiscal, charité bien ordonnée commence par soi-même. Il vaut mieux s'en évader que de se faire plumer.

 

Mais l'origine des fonds étant douteuse, c'est une tout autre affaire. La justice est saisie. C'est maintenant son problème et, surtout, celui de l'ex-Ministre du Budget. Dans d'autres circonstances, que Jérôme Cahuzac ait menti ne serait pas bien, mais pas trop grave. Car il y a de pieux mensonges, quand la survie est en jeu.

 

Seulement, en France, le mensonge est érigé depuis longtemps en mode de gouvernement, particulièrement depuis le 6 mai 2012. Alors, les mensonges de Jérôme Cahuzac ne font que confirmer la règle, selon laquelle il faut conserver le pouvoir une fois conquis, à tout prix, le mensonge étant le moindre.

 

Pas plus tard qu'au soir du 24 mars dernier le pouvoir, tétanisé par le désaveu populaire, a ainsi minimisé outrageusement le nombre de manifestants contre le mariage gay (le ridicule ne tue plus depuis longtemps), alors que, hormis lors de la manifestation du 24 juin 1984 pour la défense de l'école libre, il n'y a pas eu, depuis la Libération, autant de manifestants dans les rues de Paris que ce jour-là.

 

Le 12 mars 2013 une demande d'entraide judiciaire internationale a été adressée par le Parquet de Paris au Ministère public genevois. Très vite les résultats sont tombés, car, en Suisse, le secret bancaire est levé dès qu'il est question de blanchiment avéré (contrairement aux idées reçues). En dépit de ses précédentes dénégations Jérôme Cahuzac a détenu, et détient encore, un compte bancaire non déclaré à l'étranger, sur lequel il a déposé des fonds douteux.

 

C'est pourquoi le 19 mars 2013, le sieur Cahuzac ayant été pris la main dans le sac, une information judiciaire a été ouverte contre lui. Hier, parce qu'il était vain (et dangereux juridiquement pour lui) désormais de nier, il est passé aux aveux et a été mis en examen.

 

Il semble peu probable que François II et son homme lige, Jean-Marc Ayrault, n'aient pas été au courant des résultats des investigations menées en Suisse. La séparation des pouvoirs en France est un vain mot et il faudrait même plutôt parler de porosité. Dans l'hypothèse où les deux compères n'étaient pas au courant, ils mériteraient d'autant plus le qualificatif de simplets...

 

Le plus choquant dans cette histoire de régime pourissant par la tête, c'est encore la duplicité de Jérôme Cahuzac. Répondant le 13 septembre 2012, au Sénat, à une question au gouvernement d'Eric Bocquet, sénateur communiste du Nord, lui le fraudeur fiscal patenté justifiait en ces termes le matraquage fiscal dont il était l'ordonnateur:

 

"Au moment où l'on s'apprête à demander un effort vigoureux au pays il n'est évidemment pas acceptable que cet effort soit considéré comme injuste. Il ne le serait pas davantage si d'autres estimaient pouvoir s'affranchir de l'effort que tous presque vont consentir. La lutte contre l'évasion et plus généralement contre la fraude fiscale ou la fraude sociale sont donc des luttes évidemment d'actualité."

 

Cette justification du matraquage fiscal était faite au nom de la morale, bien entendu...

 

Francis Richard

 

La photo qui illustre cet article provient d'ici

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1 avril 2013 1 01 /04 /avril /2013 09:45

Aides et allocations FRANCEEn France l'Etat nounou s'occupe des Français, de la naissance jusqu'à la mort. Ils sont pour lui de bons et loyaux petits esclaves, à condition d'être pauvres, c'est-à-dire, dans la plupart des cas, de gagner moins de 46 014 € par an (année de référence 2011) pour un couple avec 1 enfant, soit 3 834,50 € par mois...

 

Le Particulier qui, comme son sous-titre l'indique, donne "toute l'infornation juridique et pratique pour agir", publie un supplément en mars 2013, qui est un guide sur les Aides et allocations. Il ne tient évidemment pas compte de l'intervention télévisée du 28 mars dernier de François II, président normal et simplet, qui a annoncé que les allocations familiales seraient bientôt dégressives en fonction du revenu.

 

Dans son édito, la rédactrice en chef, Bénédicte Dubreuil écrit:

 

"On se croit souvent bien renseigné sur les diverses prestations existantes, or il n'en est rien. Un rapport du Comité national d'évaluation du revenu de solidarité active (RSA), paru en décembre 2011, est ainsi arrivé à cette conclusion inattendue: des bénéficiaires potentiels d'aides ignorent qu'ils y ont droit ou abandonnent les démarches face aux lourdeurs de l'administration!"

 

On ne sait pas s'il faut le regretter ou non.

 

Si tous les ayants droit de l'Etat nounou connaissaient leurs "droits", le modèle social français, déjà en faillite implicite, serait précipité plus vite dans la faillite explicite. Ce qui aurait au moins l'avantage d'ouvrir les yeux des Français qui refusent de voir la réalité en face, à commencer par le  1er d'entre eux, Monsieur 75% (75% ne représentant pas la taxation des hauts revenus, mais bientôt le pourcentage des mécontents).

 

A lire ce guide de 122 pages, il y a de quoi être confondu par le nombre des aides et allocations personnelles et la complexité des conditions d'obtention. C'est véritablement kafkaïen que de vouloir en bénéficier. Cela demande à la fois temps et persévérance. C'est quasi un métier.

 

Dans cet article limitons-nous aux enfants et au logement qui dépendent de la branche famille de la sécurité sociale et qui représentent les 70 premières pages du guide du Particulier.

 

Pour élever ses enfants, il n'y a pas moins de 11 aides et allocations:

 

- Prime à la naissance ou à l'adoption: 912,12 € (elle est double si vous adoptez et elle est sous condition de ressources, les fameux 46 014 € annuels pour un couple avec 1 enfant)

- Allocation de base: 182,43 € par mois pendant 3 ans (sous condition de ressources, voir allocation précédente)

- Complément de libre choix du mode de garde pour les enfants de moins de 6 ans (CLCG): montants variables (dégressifs en fonction du revenu et fonction de la garde choisie)

- Complément de libre choix d'activité (CLCA): au maximum 566,01 € par mois (sans condition de ressources, mais fonction de la cessation ou du taux de réduction de l'activité et dépendant de la perception ou non de l'allocation de base)

 

(Ces quatre premières allocations constituent la Paje: Prestation d'accueil du jeune enfant)

 

- Complément optionnel de libre choix d'activité (COLCA): au maximum 809,42 € (si au moins 2 enfants à charge, en cas de cessation d'activité pendant 1 an à l'arrivée d'un nouvel enfant, dépendant de la perception ou non de l'allocation de base)

- Allocations familiales (AF): à partir du 2 enfants de moins de 20 ans (sans condition de ressources jusqu'ici, fonction de l'âge des enfants et de leur nombre)

- Complément familial (CF): à partir de 3 enfants de plus de 3 ans (sous condition de ressources, voir prime à la naissance)

- Allocation de soutien familial (ASF): à partir de 89,34 € par mois et par enfant pour le parent ou la personne qui assume la charge effective et permanente d'1 enfant privé de l'aide de l'un ou de ses deux parents (sans condition de ressources)

- Allocation journalière de présence parentale (AJPP): 42,20 € par jour pour un couple, 50,14 € pour une personne seule pour un enfant gravement malade (sans condition de ressources, mais sous condition de ressources en cas de complément pour frais)

- Allocation de rentrée scolaire (ARS): 876,52 € pour les enfants de 6 à 18 ans (sous condition de ressources, différente de celle de la prime de naissance)

- Allocation d'éducation de l'enfant handicapé (AEEH): 127,68 € par mois et par enfant handicapé de moins de 20 ans (sans condition de ressources, mais compléments possibles)

 

Ce qui est réjouissant pour le chasseur d'allocations, c'est qu'elles ne sont pas toutes cumulables... Pour le savoir il faut se référer à un tableau complexe, à double entrée.

 

En matière de logement il y a 3 aides et allocations:

 

- Aide personnalisée au logement (APL): pour alléger le loyer ou les échéances de remboursement (dépendante de la famille, des ressources et de la localisation du logement)

- Allocation de logement familiale (ALF): pour ceux qui n'ont pas "droit à" l'APL (sous condition de ressources, mais pour tout type de logement)

- Allocation de logement sociale: pour ceux qui n'ont pas "droit à" l'APL, ni à l'ALF (sous condition de ressources et pour la seule résidence principale)


Ces 14 aides et allocations qui relèvent de la branche famille de la sécurité sociale française montrent que celle-ci n'a rien à voir avec un système d'assurances, mais tout à voir avec un système bureaucratique de redistribution...

 

En 2011 il y avait 11,4 millions d'allocataires de la branche famille et 38,8 milliards d'euros de prestations leur ont été versés, soit près de 2% du PIB...

 

Le Paje représente 37%  de ce gâteau, les AF 48%, le logement 12% et les enfants handicapés 2%.

 

Le solde de cette branche de la sécurité sociale, qui corrrespond à 17% des dépenses du régime général, est négatif, comme les autres: - 0,3 milliards en 2008, - 1,9 en 2009, - 2,7 en 2010 et -2,6 en 2011.

 

Les recettes proviennent à 65,3% des cotisations (les salariés seront heureux d'apprendre, s'ils ne le savent pas, que 5,4% de leur salaire brut sont soustraits de leur salaire complet (salaire brut + charges dites employeur) à cette fin), à 17,8% de la CSG (qui représente aussi 35,6% des recettes de la branche maladie) et  à 14,9% d'impôts et taxes (sic).

 

Autant dire que les chiffres des différentes branches de la sécurité sociale française sont manipulables indéfiniment, mais que le résultat est globalement négatif: -17,4 milliards d'euros en 2011...

 

Cet aperçu de la caisse unique de sécurité sociale française via sa branche famille montre que ce système est compliqué, qu'il est égalisateur par le bas, qu'il consacre la solidarité forcée (c'est-à-dire le vol), qu'il est inefficace et qu'il est ruineux.

 

Avis aux amateurs et partisans en Suisse de la caisse unique...

 

Francis Richard

 

NB

 

Bien que paraissant un 1er avril, cet article est on ne peut plus sérieux...

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18 mars 2013 1 18 /03 /mars /2013 23:25

Nicos-Anastasiades.jpgChypre est au bord du gouffre.

 

Les médias parlent surtout de son secteur bancaire et peu de la dette publique et des déficits budgétaires de ce petit pays de 800'000 habitants.

 

Pourtant, banques irresponsables et Etat ultra dépensier, même combat.

 

Il y aurait 68 milliards d'euros de dépôts bancaires à Chypre, soit environ quatre fois le PIB du pays, qui est de l'ordre de 17 milliards d'euros. Ce qui en soi n'est pas condamnable comme le laissent entendre les médias à l'unisson.

 

Seulement, cette manne a été prêtée pour partie à la Grèce - mauvais et irresponsable choix - et à des entreprises et des particuliers guère solvables - autre mauvais et irresponsable choix.

 

Rien qu'avec l'effacement d'une partie de la dette grecque décidée par l'Union européenne, par la Banque centrale européenne et par le FMI, les banques chypriotes ont essuyé une perte de 4,5 milliards d'euros. Pour qu'elles ne tombent pas en faillite, il faudrait les recapitaliser à hauteur de 10 milliards d'euros...

 

L'Etat chypriote n'est guère en meilleur état, sans jeu de mots, puisque la dette publique s'élève à 71,6% du PIB, soit à 12 milliards d'euros, et que le déficit budgétaire est de plus de 5% du PIB, soit de 0,9 milliard d'euros, soit encore de 10% des dépenses publiques, qui s'élèvent à 9 milliards d'euros (plus de la moitié du PIB). Des chiffres similaires à ceux de la France...

 

Les besoins immédiats de l'Etat chypriote, pour faire face à sa dette publique, seraient de 5 milliards d'euros et, pour faire face aux dépenses budgétaires urgentes, de 2 milliards d'euros...

 

Au total banques et Etat, comme on l'a vu, ont un besoin pressant de 17 milliards d'euros, soit le montant du PIB de Chypre ...

 

Alors, le gouvernement chypriote a accepté de se soumettre au diktat de l'Union européenne, de la Banque centrale européenne et du FMI. Cet accord sous la contrainte est particulièrement innovateur. Car, c'est bien connu, seuls les malfaiteurs savent se montrer inventifs en matière de vol...

 

Cette fois, pas question de toucher aux privilégiés de l'Etat (qui perçoivent des salaires deux fois plus élevés que dans le privé), ni, d'une manière générale, de réduire les dépenses publiques de ce petit Etat hypertrophié, qui, comme la grenouille de la fable, s'est voulu plus gros qu'un boeuf.

 

Cette fois l'impôt sur les sociétés devrait passer de 10 à 12,5% sur les bénéfices.

 

Mais, cette fois, surtout - c'est là la grande innovation -, les dépôts bancaires inférieurs à 100'000 euros seraient taxés au taux de 6.75% et ceux supérieurs à 100'000 euros au taux de 9,9%. En contrepartie les Union européenne, Banque centrale européenne et FMI, prêteraient généreusement les 10 milliards d'euros complémentaires à Chypre...

 

L'accord devrait, ou ne devrait pas, être ratifié demain par le parlement chypriote, qui pourrait bien réduire le premier taux et augmenter le second... pour mieux faire avaler la pilule aux victimes les plus modestes. Ce qui, alors, devrait susciter une plus grande colère de la part des déposants russes, en grand nombre et détenteurs de gros dépôts...

 

En tout cas, ce hold-up manifeste, opéré sur des dépôts bancaires - ce qui constitue une atteinte inédite aux droits de propriété (les déposants sont tout de même les créanciers des banques) -, pourrait bien inspirer les dirigeants français, qui n'en sont pas à un matraquage fiscal près, ni à un vol caractérisé près.

 

En effet les numéraires et dépôts bancaires représentaient en France 4'131 miliards d'euros en 2010, 1'159 milliards étant détenus par les ménages et seulement 103 milliards par les administrations publiques.

 

Cette même année 2010, la charge de la dette publique représentait 48 milliards d'euros et le déficit budgétaire le double, soit 96 milliards.

 

Ne serait-ce pas une bonne idée que de taxer l'épargne liquide des ménages et des entreprises français au modique taux de 5%, ce qui représenterait quelque 200 milliards d'euros de recettes? De quoi rendre le budget excédentaire, de quoi assurer la charge de la dette et même rembourser une partie de celle-ci...

 

Seulement bien mal acquis ne profite jamais. Et la fuite des capitaux de cet enfer fiscal, qu'est déjà devenue la France normale de François Hollande, n'en serait que plus ample et plus justifiée moralement. Ce dernier mauvais coup socialiste pourrait bien être le coup de grâce du régime ... Mais, succombera-t-il à cette tentation suicidaire?

 

Francis Richard

 

La photo du président chypriote Nicos Anastasiades qui illustre cet article provient d'ici.

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5 janvier 2013 6 05 /01 /janvier /2013 09:30

Hollande voeux 31.12.12Dans un article publié ce jour sur lesobservateurs.ch, je reviens sur le fameux taux d'imposition à 75% des revenus d'activité de plus de 1 million d'euros par an, promesse électorale qui ne figurait pas dans les 60 engagements du candidat socialiste à la présidentielle de 2012.

 

Dans cet article vous saurez:

 

- où, comment et pourquoi le candidat normal Hollande a fait cette promesse symbolique d'échappé d'asile favorisant l'exil fiscal;

 

- pourquoi Le Conseil constitutionnel a censuré cette mesure figurant à l'article 12 de la Loi de finances pour 2013 et pourquoi il ne s'opposera probablement pas à une nouvelle mouture;

 

- que les 75% en question sont le résultat d'une véritable usine à gaz fiscale: le cumul de 5 taux d'imposition est nécessaire pour aboutir à ce taux confiscatoire.

 

Bref vous verrez que François II a commis une erreur - qui lui a tout de même permis de gagner des voix à gauche quand il était candidat -, mais qu'au lieu d'y renoncer il persévère, ce qui est diabolique, mais pas étonnant dans cet enfer fiscal qu'est devenue la France, que tout le monde fuit: les riches, les diplômés etc.

 

Francis Richard

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18 décembre 2012 2 18 /12 /décembre /2012 00:45

Gerard-DEPARDIEU.jpgGérard Depardieu a écrit, dans le JDD, du 15 décembre 2012, une lettre ouverte au Premier ministre de Monsieur François Hollande.

 

Je ne lis que ce jour cette lettre phénoménale.

 

Ce dernier y explique pourquoi il lui rend son passeport et sa sécurité sociale, dont il ne s’est jamais servi:

"Je pars parce que vous considérez que le succès, la création, le talent, en fait, la différence, doivent être sanctionnés."

Pour ceux qui n'auraient pas compris il précise :

"Je pars, après avoir payé, en 2012, 85% d’impôt sur mes revenus […]. J’ai payé 145 millions d’euros d’impôts en quarante-cinq ans, je fais travailler 80 personnes dans des entreprises qui ont été créées pour eux et qui sont gérées par eux."

L’immense acteur français – dans toutes les acceptions du terme – commence sa lettre ouverte par cette apostrophe digne du Louis Jouvet de Drôle de drame:

"Minable, vous avez dit "minable", comme c’est minable!

Qu’avait donc dit le Premier ministre de Monsieur François Hollande ?

Parlant de la décision de Gérard Depardieu de s’exiler en Belgique, il avait dit :

"Je trouve cela assez minable (...). Tout cela pour ne pas payer d'impôt, pour ne pas en payer assez."

Dans ces circonstances, quatre petites remarques sympathiques s’imposent :

1)      Le Premier ministre de Monsieur François Hollande, président normal, trouve normal qu’un contribuable paye 85% d’impôt sur ses revenus: pour lui, ce n’est pas confiscatoire, c’est tout simplement normal.

2)      Le Premier ministre de Monsieur François Hollande, président normal, qui n’aime pas les riches, trouve normal de qualifier de minable le comportement de celui qui se rebiffe: Gérard Depardieu aurait dû dire merci et se laisser tondre bien gentiment.

3)      Le Premier ministre de Monsieur François Hollande, président normal, qui n’aime pas les riches, trouve normal de sanctionner le succès, la création, le talent, la différence: autant de choses qu’il ne semble pas connaître, comme son maître.

4)      Le Premier ministre de Monsieur François Hollande, président normal, qui n’aime pas les riches, trouve normal que ceux qui créent des emplois crachent toujours plus au bassinet: le prix à payer pour voler de la clientèle électorale.  

Aujourd’hui le Premier ministre de Monsieur François Hollande, président normal, sait que le ridicule ne tue pas et donc qu’il ne risque rien en prétendant qu’il n’a pas traité Gérard Depardieu de minable, mais seulement son comportement…

A sa décharge, il est vrai, par exemple, qu’il y a une grande différence entre un comportement con et le comportement d’un con…

Le plus beau, c’est que Gérard Depardieu ne dit à aucun moment que ce terme s’applique à sa personne. Il écrit :

"Je ne suis ni à plaindre ni à vanter, mais je refuse le mot "minable"."

Le mot minable est de toute façon un mot sans conséquence dans la bouche du Premier ministre de Monsieur François Hollande, président normal, qui n'aime pas les riches.

Gérard Depardieu s’interroge: qui est ce Premier ministre de Monsieur François Hollande pour le traiter ainsi ? Comme il veut rester poli, il ne répond pas à cette question…

Bien que la tentation me soit très grande de répondre à cette question, je suivrai ce sage exemple…

Francis Richard

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Présentation

  • : Le blog de Francis Richard
  • : Ce blog se veut catholique, national et libéral. Catholique, il ne s'attaque pas aux autres religions, mais défend la mienne. National, il défend les singularités bienfaisantes de mon pays d'origine, la France, et celles de mon pays d'adoption, la Suisse, et celles des autres pays. Libéral, il souligne qu'il n'est pas possible d'être un homme (ou une femme) digne de ce nom en dehors de l'exercice de libertés.
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  • De formation scientifique (EPFL), économique et financière (Paris IX Dauphine), j'ai travaillé dans l'industrie, le conseil aux entreprises et les ressources humaines, et m'intéresse aux arts et lettres.
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