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10 octobre 2010 7 10 /10 /octobre /2010 07:35

 

Yvette EstermannDans un rapport en date du 23.11.2007 sur la question de l'heure d'été la Commission européenne concluait  ici :

"Les informations mises à la disposition de la Commission pour la préparation du présent rapport permettent de conclure que l'analyse présentée dans la proposition de la directive reste valable: outre le fait qu'elle favorise la pratique de toutes sortes de loisir le soir et qu'elle génère quelques économies d'énergie, il y a peu d'impacts de l'heure d'été et le régime actuel ne constitue pas un sujet de préoccupation dans les Etats membres de l'UE."

En France, pour le calcul des « quelques » économies d’énergie constatées,  l’éclairage des immeubles est bien pris en compte, de même que la consommation intérieure d’électricité, mais pas la consommation accrue de carburant par les véhicules, et par conséquent l'accroissement d'émissions de CO2… ce qui aurait pu modifier la conclusion des commissaires du peuple européen. Il serait donc bien incorrect de ma part de m’appesantir sur le "gain énergétique" obtenu, qui reléverait peut-être du fantasme...

On remarquera que, pour la Commission européenne, ce serait surtout "la pratique de toutes sortes de loisir le soir" et le fait que "le régime actuel ne constitue pas un sujet de préoccupation dans les Etats membres de l’UE" qui justifierait le maintien de cette mesure arbitraire. Pas un mot sur la santé des euro-citoyens.

Le Matin en ligne révélait avant-hier soir ici que la conseillère nationale UDC de Lucerne, Yvette Estermann [dont la photo ci-dessus provient d'ici ], avait déposé une motion fin septembre demandant que l'article 2 de la loi fédérale sur l'heure en Suisse ici, permettant au Conseil fédéral d'introduire l’heure d’été, soit supprimé.

La parlementaire lucernoise avance les arguments suivants à l'appui de sa motion :

- atteinte à la santé

- coût pour l'économie

- handicap pour les écoliers

- gain énergétique contestable

Le journaliste du Matin, Simon Koch, apporte de l'eau à son moulin sur trois de ces points.

Il a interrogé le Dr Raphaël Heinzer, codirecteur du Centre d’investigation et de recherche sur le sommeil du CHUV [Centre Hospitalier Universitaire Vaudois] :

"Une étude suédoise a montré que le nombre d’infarctus aigus du myocarde augmente de 5% dans la semaine qui suit le passage à l’heure d’été"

Il a interrogé le Dr Stephen Perrig, responsable du Laboratoire du sommeil des HUG [Hôpitaux universitaires de Genève] :

"Les adolescents ont une horloge interne naturellement décalée vers le soir. Ils sont donc davantage fragilisés par le passage à l’heure d’été. Les jours suivant le changement, ils sont plus somnolents à l’école et mettent plus de temps à récupérer."

Il a enfin interrogé Marianne Zünd, porte-parole de l'OFEN [Office fédéral de l'énergie], qui à propos du gain en électricité d'éclairage, déclare :

"C’est plutôt le contraire qui est vrai. Les gens assis aux terrasses des restaurants consomment plus d’électricité qu’une personne qui reste chez elle."

Alors pourquoi maintenir l'heure d'été ? La même Marianne Zünd fait cet aveu :

"Nous ne voulons pas être un îlot de temps, isolé au milieu du continent. Etre en décalage avec les pays voisins coûterait très cher. Il faudrait adapter tous nos échanges avec eux deux fois par année. Tant que l’Union européenne ne supprime pas l’heure d’été, nous n’avons pas de raison de changer."

L'UE se caractérise donc bien par l'arbitraire : elle impose aux autres pays une mesure inutile et néfaste. Elle n'est capable d'opposer aux objections que le bon plaisir des noctambules et la force de l'habitude.

Francis Richard

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21 septembre 2010 2 21 /09 /septembre /2010 10:00

Jean-Pierre AllenbachC’est avec un peu de retard, vacances obligent, que je prends connaissance de la déclaration de Jean-Philippe Allenbach [dont la photo provient d'ici]  , le patron du Mouvement Franche-Comté ici, faite à l’AFP vendredi dernier ici :

« Si nous n'avons pas de France fédérale, mieux vaut être canton suisse. C’est la faute à Paris. »

Cette déclaration vient après le dépôt, le 19 mars 2010, de la motion du député Dominique Baettig au Conseil national suisse :

"Le Conseil fédéral est chargé de proposer un cadre constitutionnel et légal permettant d'intégrer, en tant que nouveau canton suisse, des régions limitrophes dont une majorité de la population en ferait la demande."  

Début juillet un sondage publié par la Weltwoche confirmait l’intérêt des dites régions limitrophes à être rattachées à la Suisse :

"Dans le Vorarlberg (Autriche), 52% des personnes interrogées soutiennent l'idée de rejoindre la Suisse, 35% sont opposées et 13% ne savent pas. En Savoie-Haute-Savoie (France), l'idée séduit 48% des sondés, contre 39% hostiles et 13% sans opinion. Dans le Bade-Wurtemberg (Allemagne), c'est oui à 48% et non à 40%, alors que la proportion est de 52% en faveur et de 44% contre dans la région Côme-Varèse (Italie)." [voir Le Matin en ligne du 14 juillet 2010 ici]

Le 30 août 2010, Eric Bertinat déposait à son tour un projet de résolution dans ce sens au Grand Conseil de Genève :

"Intégrons à la Suisse les régions limitrophes qui en font la demande

 Le GRAND CONSEIL de la République et canton de Genève considérant :  

– que la Suisse s’est construite au fil des siècles par l’adhésion de nouveaux cantons ;

– que les habitants des régions limitrophes à notre pays sont victimes du manque d’intérêt de la classe politique nationale et européenne dont ils dépendent ;

– que les populations des agglomérations transfrontalières, telles qu’imaginées par l’UE, n’ont pas la possibilité de se prononcer démocratiquement sur les décisions dont elles font l’objet ;

– la volonté de plus d’autonomie des habitants des régions limitrophes vis-à-vis de l’Etat central et de l’UE ;

– l’attrait des populations des régions limitrophes pour notre système de démocratie directe ;

demande à l’Assemblée fédérale de revoir le cadre constitutionnel et légal pour permettre aux régions limitrophes de rejoindre la Confédération helvétique en qualité de nouveaux cantons si une majorité de leur population le demande."

Ce dernier projet de résolution montrait clairement qu’il existait bien une alternative démocratique à la construction bureaucratique et totalitaire qu’est l’Union européenne, irrespectueuse du principe de subsidiarité dont elle se réclame pourtant jusque dans son traité constitutionnel.

Avec la déclaration de Jean-Pierre Allenbach ce qu’il y a de nouveau c’est que c’est un mouvement français qui, cette fois, envisage le rattachement d'une région limitrophe, à savoir la Franche-Comté, à la Suisse. L’initiative ne vient pas de Suisses mais de Français.

La dépêche de l’AFP du 17 septembre 2010 qui publie la déclaration de Jean-Pierre Allenbach l’assortit de ses propres commentaires :

"Tous les Franc-Comtois pourraient trouver leur compte en Suisse: bas salaires multipliés par deux, moins d'impôts, moins de grèves, plein de vélos... "

Et :

"Les entreprises du Haut-Doubs partent en Suisse. A moins d'instaurer un régime fiscal spécifique à la Franche-Comté, on est mort ! Mieux vaut passer dans le camp adverse."

Bien sûr l’AFP s’empresse de minimiser le Mouvement Franche-Comté :

"JPA [Jean-Pierre Allenbach] s'est présenté à plusieurs élections sans jamais dépasser 5% des suffrages. Il a même tenté sa chance pour les présidentielles françaises de 2002 et 2007, sans réussir à rassembler les 500 parrainages nécessaires."

Certes, mais ne faut-il pas dans ce cas-là se souvenir des célèbres vers de Corneille dans Le Cid :

"Nous partîmes cinq cents; mais par un prompt renfort
Nous nous vîmes trois mille en arrivant au port "...

Francis Richard 

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13 septembre 2010 1 13 /09 /septembre /2010 22:00

Obama 5.09.2010 Maison BlancheObama [sa photo provient d'ici] a donc élaboré un nouveau plan de relance de l’économie américaine. Il veut cette fois injecter 50 milliards de dollars dans les infrastructures du pays  ici.

Il n’a donc pas tiré les leçons de son précédent plan de relance qui s’élevait à 862 milliards de dollars et qui n’a pas eu les effets escomptés. En effet le précédent plan de relance a commencé à être mis en œuvre début 2009.

Quels sont les résultats obtenus depuis par cette politique de relance étatique ?

Le taux de chômage qui était de 7,7% en janvier 2009 est maintenant de 9,6% ici (août 2010). A fin 2008 la dette publique représentait 70,2% du PIB (9'986 milliards de dollars), à fin 2009 elle est estimée à 90,4% du PIB  ici (12'868 milliards de dollars). Ne parlons pas des chiffres pour 2010…

Le déficit qui était de 458,6 milliards de dollars en 2008 devrait être de 1'841,2 milliards de dollars en 2009. Il est frappant de constater que les recettes ont singulièrement diminué et que les dépenses ont explosé. Ne parlons pas des chiffres pour 2010…

Le produit intérieur brut a-t-il fortement progressé ? Non, en 2009 il devrait être de 10 à 15 milliards supérieur aux 14'265 milliards de 2008 ici. Cette mirifique progression est à comparer aux 862 milliards engagés pour la produire. Ne parlons pas des chiffres pour 2010…

Tous ces résultats sont comparables aux résultats des politiques économiques menées par Hoover et Roosevelt dans les années 30. L’illusion est la même. Elle est de croire que l’augmentation des dépenses publiques permet de relancer l’économie et qu’elle crée des emplois. Elle se traduit surtout par l’augmentation des impôts et la ruine du pays...

A l’époque du massif plan de relance de 862 milliards, les économistes d’Obama prédisaient que le chômage, grâce à lui, resterait en deçà de 8%, alors qu’il tourne depuis des mois autour de 10%...

La Maison blanche affirme maintenant qu’entre 2,5 et 3,6 millions d’emplois ont été créés ou sauvés grâce à ce plan mirifique. Il est certain que le plan de relance a créé des emplois. C’est ce qu’on voit. Ce qu’on ne voit pas, ce sont les emplois détruits (ou non créés) dans le secteur privé du fait de l’argent détourné du secteur privé par l’Etat pour créer ses emplois publics.

En France Michel de Poncins dit qu’un emploi public créé détruit deux emplois privés…

On ne voit pas non plus les emplois qui ne sont pas créés du fait du manque de... visibilité des entrepreneurs, lesquels ne savent pas quelles nouvelles taxes ou impôts seront bientôt instaurés pour financer tout ça…ni quelles dépenses publiques nouvelles seront engagées.

Dans les années qui ont suivi la première guerre mondiale sous la présidence Harding comme dans les années qui ont suivi la seconde sous la présidence Truman les dépenses publiques américaines furent réduites, les contrôles étatiques allégés, et, comme par miracle, l’économie est alors repartie.

En 2008 George Bush ne l’avait pas davantage compris qu’Obama hier et, de nouveau, aujourd’hui. Ce dernier devrait être puni de la même manière, en perdant les élections de mi-mandat en novembre prochain.

Il y a de fortes chances en effet qu’il perde la majorité à la fois au Sénat et à la Chambre des représentants. Sa capacité de nuisance sera alors considérablement réduite, voire réduite… à néant.

Francis Richard

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17 août 2010 2 17 /08 /août /2010 21:35

Passeport américainLes Américains ont une chance folle. En effet ils sont contribuables du fisc américain quel que soit leur lieu de résidence dans le monde. Qui plus est, ils sont imposables sur tous les revenus qu’ils perçoivent de par le monde. Etre citoyen américain cela ne se mérite plus comme au bon vieux temps de la Guerre d'Indépendance, cela se paye fiscalement. Ne plus l’être aussi, d'ailleurs.

Comment, en effet, légalement, pour un Américain, échapper au fisc américain ?

Il n’y a qu’une solution : s’expatrier et rendre son passeport.

S’expatrier  peut être coûteux. Le 17 juin 2008, à la fin de son mandat, le Président des Etats-Unis, George Bush a signé une loi, THE HEART ACT, selon laquelle l’« expatrié couvert », c’est-à-dire l’expatrié légal, doit s’acquitter d’une taxe sur ses biens, l’EXIT TAX. Cette taxe a pour base d’imposition la plupart des biens mondiaux du candidat, évalués à leur valeur vénale au jour précédant celui de l’expatriation.

Comment un Américain peut-il être considéré comme un « expatrié couvert » redevable de l’EXIT TAX ? Il faut qu’il remplisse au moins l’un des critères suivants :

-          Disposer d’une fortune nette d’au moins 2 millions de dollars (les 626'000 premiers dollars sont exonérés)

-          Avoir un revenu imposable moyen d’au moins 145'000 dollars pendant les cinq ans précédant l’expatriation

-          Avoir omis de certifier être en règle avec les prescriptions fiscales pendant les cinq dernières années.

La date d’expatriation, qui va être utilisée pour valoriser les biens, est la première des dates suivantes :

-          La date à laquelle l’individu renonce à la nationalité américaine devant un diplomatique ou un employé consulaire des Etats-Unis

-          La date à laquelle l’individu fournit au Département d’Etat une déclaration signée de renonciation volontaire de la nationalité américaine confirmant l’acte d’expatriation

-          La date à laquelle le Département d’Etat publie un certificat de perte de nationalité

-          La date à laquelle une Cour américaine annule le certificat de naturalisation d’un citoyen

Il y a deux exceptions qui permettent d’échapper à l’EXIT TAX. Toutes deux s’appliquent aux binationaux de naissance :

-          Il faut qu’à partir de la date d’expatriation, l’individu continue à être un citoyen de l’autre pays et à être imposé comme un résident de cet autre pays

-          Il faut que l’individu ait été un contribuable des Etats-Unis pour moins de 10 ans pendant une période de 15 ans finissant avec l’année imposable d’expatriation (cette exception s’applique à celui qui renonce à la citoyenneté avant 18 ans et demi).

Le site ISLA, conseiller offshore, implanté dans la Dominique (à ne pas confondre avec la République Dominicaine), suggère ici de choisir le bon moment pour s’expatrier, c'est-à-dire quand le montant de ses avoirs nets se situe en-dessous du seuil fatidique de 626'000 dollars. Il indique également quels sont les pays qui sont les plus rapides pour obtenir une autre nationalité : la Dominique, of course, et la Fédération de St Kitts et Nevis. Un nouveau passeport peut y être délivré en 2-3 mois... Qui dit mieux ? 

Feriel Mestiri, dans Le Temps du 13 août 2010, nous informe ici que les candidats américains à l’expatriation couverte « étaient 743 dans le monde en 2009, dont 502 durant le dernier trimestre, selon le Trésor américain. Trois fois plus qu’en 2008, et ce chiffre est un minimum. »

Le journaliste du Temps ajoute :

« L’avocat genevois David W. Wilson, dont l’étude Schellenberg Wittmer conseille les Américains, constate une recrudescence  des expatriations, mais également des demandes de naturalisation suisse avant de pouvoir renoncer à la nationalité américaine ».

Décidément non seulement les populations des régions limitrophes de la Suisse rêvent d’y être rattachées, non seulement les PME s’installent plus volontiers en Suisse qu’en France, mais encore des Américains veulent devenir suisses pour échapper au fisc américain...

C’est un scandale ! comme dirait feu Georges Marchais

Francis Richard 

Articles recommandés :

Les régions limitrophes de la Suisse rêvent d'y être rattachées... du 15 juillet 2010

L'évasion fiscale par le mariage ou le divorce  du 31 juillet 2010 

Genevois : les PME préfèrent s'installer en Suisse plutôt qu'en France du 7 août 2010

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27 juillet 2010 2 27 /07 /juillet /2010 23:15

le cri du contribuableAujourd'hui est un grand jour. Les contribuables français ont l'immense bonheur de célébrer leur libération fiscale. Certes ce jour de libération a lieu deux semaines plus tard que l'an passé, mais les Français peuvent enfin profiter des fruits de leur travail à partir de ce jour. Ne l'ont-ils pas mérité ? 

 

Depuis 1999 Contribuables Asssociés "célèbre comme il se doit le jour de libération fiscale de l'année" ici. En 1999 c'était le 17 juillet, en 2001 le 10 juillet. L'année 2010 bat tous les records, puisque le jour de la libération fiscale tombe le 28 juillet.

 

Pour déterminer le jour de la libération fiscale l'association, qui compte 146'000 membres répartis sur toute la France, se base sur les chiffres publiés par l'OCDE. Toutes dépenses publiques confondues, effectuées par l'Etat, les collectivités territoriales et les institutions sociales, cela représente 56,9% du PIB [produit intérieur brut].

 

Sur une année de 365 jours il y a donc 208 jours de travail pour l'Etat français et compagnie, et 157 jours de liberté fiscale. La Révolution française n'a-t-elle pas eu lieu pour beaucoup moins que cela ?

 

Dans le Cri du Contribuable ici  [numéro 86-87 de juillet-août 2010], qui est une publication détenue à 100% par Contribuables Associés, on apprend que la France est Vice-Championne du Monde cette année :

 

"Cette année la France est au deuxième rang des pays de l'OCDE, derrière le Danemark, où l'Etat est le plus glouton. Les citoyens de la zone euro commencent en moyenne à travailler pour leur profit et celui de leur famille plus de 3 semaines avant les Français et ceux de l'OCDE, 45 jours"

 

La France "galope vers une catastrophe à la grecque" : le déficit public, qui était de 3,3% du PIB en 2008 et de 7,5% en 2009, devrait être de 8,3% en 2010 selon l'OCDE. 35 ans de déficits successifs se payent : la dette publique, qui était de 78,1% du PIB en 2009, devrait atteindre les 83,2% du PIB en 2010, toujours selon l'OCDE. Tout va très bien Madame la Marquise !

 

Si le Danemark fête sa libération fiscale le 9 août, les autres mauvais élèves de l'économie fêtent tous leur libération fiscale en juillet ou fin juin : l'Allemagne le 25 juin, l'Italie le 9 juillet, le Royaume-Uni le 12 juillet. Bref on y retrouve tous les membres éminents de l'Union européenne, dont on nous vante tant les vertus... et qui veut donner des leçons aux autres.

 

Ce soir, de 19h à 21h30, a lieu à Paris un pique-nique, organisé par Contribuables Associés, sur les pelouses du Carrousel du Louvre, au pied de l'aile Richelieu, pour fêter ça ici. Faute de pouvoir être présent physiquement, depuis Lausanne, je m'associe de tout coeur à cette manifestation en souhaitant bien entendu qu'à l'avenir cette fête de libération fiscale ait lieu plus tôt...

 

Francis Richard

 

Ecoutez la bonne parole de Benoîte Taffin, porte-parole de Contribuables Associés :

 

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22 juillet 2010 4 22 /07 /juillet /2010 21:30

Week-end de la libertéDu 2 au 4 juillet 2010 avait lieu le week-end de la liberté, organisé à St Paul-lès-Dax par le Cercle Frédéric Bastiat ici sur le thème : Vers l'Etat libéral ici.

 

Votre serviteur y assistait et a été vivement intéressé par les différents exposés des orateurs qui sont intervenus : Jacques de Guenin, président du Cercle, Patrick de Casanove, prochain président du Cercle, Françoise Thom, professeur d'histoire à la Sorbonne, Pierre Garello, professeur d'économie à l'Université d'Aix-Marseille, Alain Mathieu, président de Contribuables Associés, Benoîte Taffin, porte-parole de Contribuables Associés, Vincent Ginocchio, président de Liberté Chérie, Yvan Blot, haut fonctionnaire, et François Garçon, maître de conférences à la Sorbonne.

 

Parmi tous ces exposés, tous plus brillants les uns que les autres, il en est un qui a retenu particulièrement mon attention, celui d'Yvan Blot sur la démocratie directe. Pourquoi ? Parce que je vis dans un pays où la démocratie directe est pratiquée depuis plus de 150 ans et que j'ai été heureux d'apprendre que les droits populaires avaient été repris peu ou prou à travers le monde dans d'autres pays que le Lichtenstein ou les Etats-Unis.

 

Yvan Blot est français, ancien élève de l'ENA - nobody is perfect -, docteur es Sciences Economiques. Il est haut fonctionnaire, mais il a aussi exercé de nombreux et divers mandats politiques : conseiller général, député à l'Assemblée nationale, député au Parlement européen, conseiller régional. Depuis 10 ans maintenant il a abandonné la politique pour se consacrer à sa carrière dans l'administration, écrire - son dernier ouvrage a pour sujet Herbert Spencer -, enseigner, à l'université de Nice.

 

Sur le sujet de la démocratie directe Yvan Blot anime le site http://www.democratiedirecte.fr/, qui a tout juste un an d'existence. Il est également président de l'association Agir pour la démocratie directe (A2D) . Sous le titre Pourquoi la démocratie directe ?, les grandes lignes de l'exposé, fait à St Paul-lès-Dax le dimanche 4 juillet, s'y trouvent d'ailleurs et permettent de se rendre compte de l'intérêt de cette forme de démocratie, complémentaire de la démocratie représentative. En Suisse, par exemple, le parlement n'est pas tenu à l'écart quand une initiative populaire aboutit, puisque le parlement peut voter un contre-projet qui sera soumis en même temps que l'initiative populaire aux suffrages des citoyens :

 

"La démocratie directe organise plutôt une saine concurrence entre les citoyens et les élus pour faire les lois : personne ne doit être exclu alors que la démocratie représentative pure exclut les citoyens de la fonction législative."

 

Yvan Blot rappelle justement que la démocratie directe peut revêtir deux formes essentielles :

 

"Le référendum veto et l'initiative populaire, un frein et un moteur."

 

C'est-à-dire la possibilité d'annuler une loi votée par le parlement et la possibilité de proposer une loi "sur un sujet que le gouvernement ou le parlement ignorent ou ont peur d'aborder".

 

Comme beaucoup j'avais entendu parler de la Proposition 13 en Californie qui à la faveur d'une initiative populaire, votée en 1978, a permis de limiter là-bas la taxation des propriétés foncières, mais je ne savais pas que la démocratie directe était apparue pour la première fois en 1898 dans le Dakota du Sud et qu'aujourd'hui 26 états fédérés la pratiquaient au niveau de l'état et au niveau local. Elle n'existe cependant toujours pas au niveau fédéral. Hormis la réduction d'impôts des référendums y ont eu lieu sur "la protection de l'environnement, la lutte contre la criminalité, la peine de mort, l'avortement ou l'enseignement".

 

J'ignorais que la démocratie directe était pratiquée en Allemagne :

 

"Depuis la réunification allemande du 3 octobre 1990, la démocratie directe a été progressivement introduite dans tous les Länder allemands et souvent aussi au niveau communal." 

 

On y a voté sur "les lois électorales, l'enseignement de la religion à l'école, l'urbanisme". Mais les dépenses publiques et les impôts sont des sujets exclus...

 

J'ignorais que la démocratie directe était pratiquée en Italie :

 

"Depuis 1970, le référendum d'initiative populaire pour abroger une loi existe en Italie."

 

Il y a eu des référendums sur "le divorce, l'échelle mobile des salaires", mais, comme en Allemagne, il n'est pas possible d'aborder les épineux sujets des dépenses publiques et des impôts...

 

C'est bien dommage parce que "les travaux menés par les professeurs Feld et Kirchgässner ont montré en étudiant les résultats des référendums financiers aux USA et dans les cantons suisses que là où la démocratie directe existe, les impôts et les dépenses publiques sont un tiers plus bas que dans les pays où la démocratie est purement représentative. L'endettement est de moitié plus faible."...

 

Sans doute parce que les groupes de pression et les lobbies ne peuvent plus exercer complètement leur influence délétère sur les représentants du peuple... lequel n'est pas si bête que cela comme le prétendent certaines élites dont le pouvoir absolu serait menacé :

 

"Par exemple, les Suisses ont rejeté des mesures démagogiques comme l'adoption des 35 H ou bien la suppression de l'armée."... Horreur et damnation !

 

On ne peut donc que se réjouir de l'extension de la démocratie directe à d'autres pays. C'est peut-être le seul espoir que l'on se dirige vers l'Etat libéral... La France n'en prend hélas pas le chemin...

 

Francis Richard

 

Note du 2 août 2010 : la vidéo sur l'ambiance du Week-End de la Liberté à St Paul-lès-Dax :

 

 

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13 juillet 2010 2 13 /07 /juillet /2010 20:00

Le cinéaste Roman PolanskiQuand Roman Polanski [dont la photo provient d'ici] a été arrêté à Zürich le 26 septembre 2009 à sa descente d'avion, la Suisse a appliqué le droit international auquel elle adhère.

 

Le 29 septembre 2009 j'écrivais sur ce blog [voir mon article La justice américaine devrait clore le dossier Roman Polanski ] :

 

"Quoi qu'il en soit des circonstances, il faut préciser que la Suisse ne pouvait pas se dérober à la demande d'extradition de la justice californienne. Si en Suisse le crime sexuel de Roman Polanski, relations avec une mineure de 13 ans, est prescrit - le crime de pédophilie a été rendu récemment imprescriptible en Suisse, mais cette imprescriptibilité ne s'applique pas aux crimes anciens -, il ne l'est pas aux Etats-Unis. Or, comme le rappelle, dans 24 heuresMe Christophe Piguet, spécialiste de l'entraide judiciaire, "l'extradition doit être ordonnée en fonction du droit américain (ici)"".

 

Il est vrai aussi que la justice américaine ne s'est pas bien comportée à l'égard de Roman Polanski. Le 29 septembre 2009 j'écrivais :

 

"A l'époque, un accord est intervenu entre le procureur et les avocats des deux parties, et il a été approuvé par le juge : la reconnaissance de sa culpabilité par Roman Polanski et les 47 jours de détention qu'il a déjà effectués sont pénitences suffisantes pour satisfaire la partie civile.


A la surprise des autres protagonistes, à la dernière minute, le juge revient sur sa parole et n'honore pas cet accord. C'est pourquoi Roman Polanski fuit pour échapper à une peine qui peut aller jusqu'à 50 ans de prison
."

 

C'est justement ce point que Madame Eveline Widmer-Schlumpf, Ministre suisse de la Justice, a cherché à élucider. Or la justice américaine s'est dérobée, si l'on en croit le communiqué du 12 juillet 2010 du Département fédéral de Justice et police ici :

 

"Dans le cadre de l’examen de la demande d’extradition, l’Office fédéral de la justice (OFJ) avait demandé, le 5 mai 2010, aux autorités américaines de lui faire parvenir, à titre de complément à la demande, le procès-verbal d’une audition du procureur Roger Gunson, alors chargé du dossier, menée le 26 février 2010. Ce document devait permettre de confirmer que le juge avait bien assuré aux représentants des parties, lors d’une séance le 19 septembre 1977, que les 42 jours que Roman Polanski avait passés dans la division psychiatrique d’une prison californienne couvraient la totalité de la peine d’emprisonnement qu’il devait exécuter. Si ces faits sont avérés et que Roman Polanski a dès lors effectivement exécuté l’intégralité de sa peine, la demande d’extradition des autorités américaines et, a fortiori, la procédure d’extradition sont dénuées de fondement.

 

Le 13 juin 2010, le Département américain de la justice a refusé de donner suite à la demande de l’OFJ en se fondant sur une ordonnance du tribunal concluant à la confidentialité de ce procès-verbal. Dans ces conditions, on ne saurait exclure avec toute la certitude voulue que Roman Polanski ait déjà exécuté la peine prononcée autrefois à son encontre et que la demande d’extradition souffre d’un vice grave. Vu les incertitudes qui subsistent quant à l’exposé des faits, la demande d’extradition doit être rejetée."

 

Pour ce qui est des circonstances de l'arrestation du cinéaste j'écrivais le 29 septembre 2009 :

 

"Les circonstances dans lesquelles s'est déroulée son arrestation peuvent indigner (ici). Je le conçois fort bien. Roman Polanski est un invité de marque du Festival du Film de Zürich (ici), au cours duquel il doit recevoir un prix pour l'ensemble de son oeuvre, et recevoir l'hommage du chef de l'Office fédéral de la culture, Frédéric Jauslin. Or il est arrêté, le 26 septembre, au soir, à sa descente d'avion par la police zurichoise, à la demande, faite la veille, de la justice californienne. La main gauche ignore-t-elle donc ce que fait la main droite? S'agit-il d'un traquenard? 

Ce qui peut étonner en tout cas c'est que Roman Polanski se rend régulièrement en Suisse, à Gstaad, où il possède un chalet, et que, justement, il est arrêté le jour où il se rend à Zürich pour y recevoir un prix, alors qu'il y avait certainement d'autres occasions de le cueillir, dans des circonstances plus discrètes
."

 

Le communiqué du Département fédéral de Justice et police revient sur ces circonstances :

 

"En droit suisse, la protection de la bonne foi est inscrite à l’art. 9 de la Constitution fédérale. Il faut dès lors tenir compte du fait qu’il était de notoriété publique que Roman Polanski séjournait régulièrement en Suisse depuis l’achat de son chalet à Gstaad en 2006. Plusieurs années se sont pourtant écoulées sans que les autorités américaines adressent à la Suisse de demande formelle d’extradition. En outre, les autorités suisses n’ont procédé à aucun contrôle à l’endroit de Roman Polanski à la suite de son inscription dans le registre suisse des signalements de personnes. Ces circonstances ont conduit à l’instauration d’un climat de confiance : Roman Polanski ne se serait certainement pas rendu au Festival du film de Zurich en septembre 2009 s’il n’avait pas eu confiance dans le fait que ce voyage n’aurait pas de conséquences juridiques."

 

Il n'a donc pas été donné droit à la demande d'extradition américaine par la Suisse :

 

"Eu égard au manque de précision de la demande d’extradition concernant l’exposé des faits et aux principes de l’ordre public international régissant l’action de l’Etat, l’appréciation des tous les aspects de l’affaire commande le rejet de la demande d’extradition"

 

Je terminerai en réitérant ce que je disais il y a quelque dix mois. La justice américaine devrait clore maintenant le dossier Roman Polanski :

 

"Samantha Geimer [la victime du crime sexuel commis par Polanski] est sévère avec le juge, "plus intéressé à sa propre réputation qu'à un jugement équitable et au bien-être de la victime", qui, par la publicité faite autour de l'affaire, a souffert en quelque sorte une peine à vie. Quand elle dit cela au Los Angeles Times 26 ans ont déjà passé. 6 autres se sont encore écoulés depuis. Roman Polanski est devenu un autre homme et, à ma connaissance, il n'a jamais récidivé. C'est tout cela qu'il faut aujourd'hui prendre en considération, pour apprécier son cas, et certainement pas sa qualité d'artiste éminent."

 

En effet la prescription fait partie des valeurs chrétiennes sur lesquelles reposent notre monde "occidental". Il ne s'agit pas d'oublier, mais de pardonner, comme l'a fait la victime elle-même, après autant de temps, 33 ans tout de même, dont, en Suisse, 69 jours de détention et 220 jours d'assignation à résidence.

 

Francis Richard

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12 juillet 2010 1 12 /07 /juillet /2010 11:00

Eric WoerthIl est bien difficile de démêler le vrai du faux dans ce qui est devenue l'affaire Woerth-Bettencourt. Comme dans l'affaire neuchâteloise qui touche Frédéric Hainard [voir mon article Pourquoi tant de haine du Matin contre Frédéric Hainard ? ] je me garderai donc de hurler avec les loups avant que les faits ne soient clairement et dûment établis.

 

Tous les ingrédients de la haine de classe journalistique s'y trouvent en effet réunis de manière suspecte, ce qui ne signifie pas pour autant non plus qu'Eric Woerth and Co soient blancs comme neige.  

 

Cela dit, si Eric Woerth n'est pas blanc comme neige et qu'il est mis en examen, je ne cache pas que je n'aurai aucune peine pour lui. Ce serait en somme une nouvelle version de l'arroseur arrosé.

 

Je n'ai pas apprécié les attaques immorales [voir notamment mes articles La France qu'on n'aime pas: celle d'Eric Woerth et de Martine Aubry   et  Les 3'000 sont-ils tous des évadés du fisc piégés par l'inquisition française? ] qu'il a portées contre le secret bancaire, qui fait partie de la souveraineté individuelle et qui permet de préserver la sphère privée contre les abus de l'inquisition étatique.

 

Cela dit, je suis choqué, au rebours de ce que dit la presse française, que soient étalés publiquement les éléments de la fortune de la famille Bettencourt. Que Madame Liliane Bettencourt ait eu des comptes en Suisse prouve d'ailleurs que la Suisse savait - est-ce encore le cas ? - être une terre d'accueil pour les évadés des enfers fiscaux, au premier rang desquels se trouve la France de Sarkozy, surendettée et en perdition.

 

Peu de temps après les déclarations fracassantes d'Eric Woerth sur l'utilisation sans vergogne des données bancaires volées par Hervé Falciani à HSBC , André Menuisier publiait dans Le Matin Dimanche , le 19 septembre 2009, un article ici qui, à l'époque, a échappé à ma vigilance. Cet article montre à quel point les électeurs français en Suisse de Nicolas Sarkozy peuvent s'être montrés naïfs. Cet article révélateur est bien évidemment ressorti à la faveur du remue-ménage actuel.

 

Selon André Menuisier, Eric Woerth, accompagné de Patrick Devedjian, est venu le 23 mars 2007 récolter des fonds, pour l'élection de Nicolas Sarkozy, auprès de riches donateurs potentiels français installés en Suisse. Les deux compères UMP, grâce à l'antenne locale présidée alors par Pierre Condamin Gerbier, avaient mis les petits plats dans les grands pour lever des fonds : réception au Crowne Plaza de Genève ici, puis réunion au Caviar House de la rue du Rhône à Genève ici . La récolte avait été bonne : 7 millions d'euros...

 

Après les déclarations d'Eric Woerth d'août et septembre 2009, les donateurs de 2007 faisaient grise mine. Ils étaient cocus mais pas contents. Naïvement ils avaient cru que Nicolas Sarkozy  ferait une aministie fiscale, qu'il baisserait les impôts, qu'il libérerait l'économie alors qu'il n'était un avatar de plus de la fausse droite, celle qui capte les voix de droite et des libéraux pour mieux faire une politique de gauche, socialiste et confiscatoire.

 

Un banquier français, opérant dans une banque genevoise, écoeuré par les "techniques peu glorieuses" employées par Eric Woerth, déclarait même :

 

"Eric Woerth ne cherchait pas alors à savoir [en mars 2007] si les chèques qu'on lui remettait étaient prélevés sur des comptes suisses non déclarés au fisc français."

 

Francis Richard

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1 juin 2010 2 01 /06 /juin /2010 19:50

Flottille GazaLes mouvements islamiques radicaux ont trouvé un moyen efficace de ternir l'image d'Israël et de retourner l'opinion publique internationale contre ce pays.

 

Que ce soit lors de l'opération Juste rétribution, menée au Liban à l'été 2006 contre le Hezbollah ou lors de l'opération Plomb durci, menée à Gaza fin 2008, début 2009, contre le Hamas, les deux organisations extrémistes ont adopté le même moyen pour discréditer l'armée israélienne : elles ont tiré des roquettes depuis des lieux où se trouvaient des civils - femmes, enfants, vieillards - pour que l'armée israélienne réplique en prenant ces lieux pour cible et fasse donc le maximum de victimes civiles. La flottille pour Gaza  a été organisée dans la même intention et a utilisé un procédé analogue. 

 

La principale organisation "humanitaire" islamique à l'origine de la création de cette flottille est l'"ONG" turque Insani Yardim Vakfi ici, aka IHH, International Humanitarian Hilfsorganization. Cette organisation humanitaire islamique radicale a son siège en Allemagne, d'où son acronyme germanique. 

 

IHH a été fondée en 1992, mais n'a été enregistrée formellement à Istanbul qu'en 1995. Comme le font le Hezbollah au Liban et le Hamas à Gaza, IHH, grâce aux fonds très importants qu'elle a levés dans les pays pétroliers musulmans, a, dans ses débuts, fait du prosélytisme en Bosnie, ancienne terre ottomane, grâce à sa réelle activité humanitaire, qu'elle poursuit aujourd'hui dans le monde entier, notamment à Gaza, où elle soutient ouvertement le Hamas, bien connu pour son humanisme [voir mon article L'humanisme du Hamas : tout en finesse ! ] : 

  

- envoi de nourriture aux indigents

- soutien aux orphelins et ... aux familles d'auteurs d'attentats-suicide

- approvisionnement en médicaments

- création d'écoles, d'hôpitaux et de cliniques

- construction de mosquées

  

ihhMais cette activité humanitaire n'empêche pas IHH , proche du pouvoir islamique turc actuel - ce qui explique les réactions officielles de la Turquie - d'avoir des liens avec le terrorisme international islamique [voir le rapport de 2006 du Danish Institute for International Studies ici]. IHH a ainsi soutenu des réseaux terroristes jihadistes en Bosnie, en Syrie, en Irak, en Afghanistan et en Tchétchénie. Comment ? Sous la forme d'une assistance logistique pour le transfert d'armes, d'explosifs et d'argent...

 

Ces gentils "humanitaires" ont donc acheté trois bâteaux sur neuf de la flotille pour Gaza dont un ferry, le fameux Mavi Marmara, qui a quitté Istanbul le 22 mai dernier pour Antalya, où 500 personnes ont embarqué. Pour le dirigeant d'IHH, Bülent Yildirim, cette flottille direction Gaza devait être, comme il l'a dit le 7 avril dernier lors d'une conférence de presse à Istanbul , "un test" pour Israël ici :

 

"Si Israël s'oppose à cette flotte, cela sera considéré comme "une déclaration de guerre" aux pays dont les activistes se trouvent à bord des bâteaux."

 

Les gentils "humanitaires" ont accueilli les méchants soldats israéliens à coups de barres de fer et de couteaux [la photo provient d'ici]. Il fallait les obliger à répliquer et à faire des victimes parmi eux. C'était le prix à payer pour que Israël soit couvert d'opprobre dans le monde entier. Mission accomplie !

 

Francis Richard 

 

Vidéo du piège tendu par les gentils "humanitaires" d'IHH :

 

 

 
Postée le 05.06.2010 à 0:05 nouvelle vidéo montrant les "humanitaires" d'IHH en action (indiquée par Ben Palmer dans le commentaire n°8) :
 
 
 
Nous en sommes au

682e jour de privation de liberté pour Max Göldi, le dernier otage suisse en Libye

Max Göldi

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26 avril 2010 1 26 /04 /avril /2010 21:10

Lech KaczynskiAvant d'écrire quelque chose sur la Pologne j'ai bien réfléchi et je me suis dit que je n'étais pas qualifié pour écrire quoi que ce soit sur le drame que vient de connaître ce pays.

 

Ne rien dire ne me convenait pas davantage.

 

J'étais beaucoup plus à l'aise quand il s'agissait de rendre compte de  "Katyn", le film magistral de Wajda, qui n'est toujours pas diffusé en Suisse  ...

 

Aussi, quand j'ai lu tout récemment le discours ici que le président polonais, Lech Kaczynski [la photo provient d'ici], devait prononcer à Katyn il y a 15 jours, me suis-je dit que le meilleur hommage que je pouvais rendre à la mémoire de tous les Polonais morts lors du crash du 10 avril 2010 était de traduire ce discours en français.

 

Francis Richard

 

Liberté et vérité

 

1.

 

C’est arrivé il y a 70 ans. Ils ont été ligotés et tués d’une balle dans la tête, comme cela il y avait moins de sang répandu. Plus tard les corps – encore vêtus de leurs uniformes  arborant des aigles – ont été placés dans des fosses profondes. Ici, à Katyn, quatre mille quatre cents personnes sont mortes de cette manière. A Katyn, Kharkiv, Tver, Kiev, Kherson et Minsk, 21'768 personnes au total sont mortes.

 

Les personnes assassinées étaient des citoyens polonais, des personnes de toutes confessions et professions ; des militaires, des policiers, des civils. Il y avait des généraux et des officiers de métier, des professeurs et des enseignants de village. Il y avait des aumôniers militaires de différentes confessions : Catholique, le Rabbin de l’Armée Polonaise, l'Aumônier Grec Catholique et l'Aumônier Orthodoxe.

 

Nous nous référons à tous ces crimes, bien que commis dans des endroits différents, comme au Crime de Katyn. Ce qu’ils ont en commun c’est la nationalité des victimes et la même décision prise par les mêmes auteurs.

 

2.

 

Le Crime a été commis sur ordre de Staline avec l’approbation de la plus haute instance de l’Union Soviétique : le Politburo du Parti Communiste Soviétique. La décision de tuer a été prise le 5 mars 1940, sur la suggestion de Lavrentiy Beria. Il a justifié sa recommandation en disant que les prisonniers étaient des « ennemis déclarés de l’Union Soviétique, sans espoir de rééducation ».

 

3.

 

Ces personnes ont été tuées sans procès et sans jugements, assassinées en violation des lois et des conventions du monde civilisé.

 

Comment peut-on appeler la mort de dizaines de milliers de personnes – de citoyens polonais – sans procès ? Comment peut-on appeler cela autrement que génocide ? Si ce n’était pas un génocide, alors qu’est-ce qu’un génocide ?

 

4.

 

Nous continuons de nous poser une seule question : pourquoi ? Les historiens suggèrent que ce qui est arrivé est dû aux mécanismes du régime communiste. D’autres victimes sont enterrées tout près, dans la forêt de Katyn. Il y a là des milliers de Russes, d’Ukrainiens, de Biélorusses et de personnes d’autres nationalités.

 

Il y a aussi d’autres raisons sous-jacentes à ce crime, l’une d’elles étant le pacte Molotov-Ribbentrop qui a conduit à la quatrième partition de la Pologne. Il y a aussi les attentes impérialistes, nationalistes de Staline. Le Crime de Katyn est – comme l’a écrit Stanislaw Swianiewicz, un professeur qui au dernier moment a été exempté d’être emmené sur le lieu du massacre – une part de « l’activité (…) destinée à préparer le terrain pour une nouvelle expansion de l’empire des Soviets ».

 

Le crime a été un élément clé du plan destiné à détruire la Pologne libre : un pays qui – depuis 1920 – s’est trouvé sur le chemin du régime communiste pour conquérir l’Europe.

 

C’est pourquoi le NKVD a essayé de rééduquer les prisonniers : ils devaient soutenir les plans de conquête. Les officiers de Kozielsk et de Starobielsk ont choisi l’honneur et sont restés fidèles à leur Patrie.

 

Staline et le Politburo ont assouvi leur vengeance sur ceux qui ne voulaient pas céder : ils ont ordonné de les tuer. Les assassinés sont enterrés dans des fosses à Katyn, près de Kharkiv, et à Mednoye. Ces cavités étaient destinées à être le tombeau de la Pologne, de la République libre de Pologne.

 

5.

 

En juin 1941, l’Allemagne a envahi l’URSS : les anciens alliés de septembre 1936 sont devenus des ennemis mortels. L’URSS a rejoint l’alliance antinazie  et le gouvernement de Moscou a rétabli les relations diplomatiques avec la Pologne – c'est l'objet de l'accord du 30 juillet 1941. Staline, Roosevelt et Churchill ont formé les « Trois Grands ».

 

Des millions de soldats de l’Armée Rouge – Russes, Ukrainiens, Biélorusses, Georgiens, Arméniens et Azerbaidjanais, aussi bien que d’autres peuples d’Asie Centrale – ont donné leur vie dans la lutte contre les troupes de Hitler. Américains, Anglais, Polonais et d’autres encore ont péri dans ce conflit.

 

Rappelons quelques faits : ce furent nous, les Polonais, qui, les premiers, nous sommes opposés à Hitler par les armes. Ce furent nous qui avons combattu l’Allemagne Nazie du début jusqu’à la fin de la guerre, et, à la fin de la guerre, notre armée était la quatrième en nombre de l’alliance antinazie.   

 

Des Polonais ont combattu et sont morts sur tous les fronts : à Westerplatte et près de Kock, lors de la bataille d’Angleterre et à Monte-Cassino, près de Leningrad et à Berlin, et aussi dans les maquis et lors du soulèvement de Varsovie. Parmi nos soldats il y avait des frères et des enfants des victimes de Katyn.

 

Aleksander Fedoronko, l’aîné des fils de Szymon Fedoronko – le premier chapelain Orthodoxe mort à Katyn – est mort dans le 3ème Reich,dans un bombardier de l’Armée Polonaise, à l’âge de 26 ans. Le plus jeune fils de Szymon Fedoronko, Orest, un soldat de l’Armée Nationale Polonaise, âgé de 22 ans est mort le premier jour du soulèvement de Varsovie. Son frère plus âgé – Wiaczeslaw, 24 ans – a combattu avec le bataillon « Gurt » de l’Armée Nationale et a péri 17 jours plus tard.

 

En mai 1945 le 3ème Reich a perdu la guerre. Le régime totalitaire nazi s’est effondré et est tombé. Bientôt nous célébrerons le 65ème anniversaire de cet évènement.

 

Pour notre nation, cependant, c’est une amère victoire, un triomphe inachevé. Nous sommes tombés sous l’influence de Staline et du régime communiste. Après 1945 la Pologne existait, mais ce n’était plus une Pologne libre. Nous n’étions plus libres de choisir un système politique pour nous-mêmes et il y avait des tentatives de déformer nos souvenirs de l’histoire et de l’identité polonaises.

 

6.

 

Les mensonges au sujet de Katyn étaient une part de cette tentative de nous tromper et les historiens même se réfèrent à eux comme « les mensonges fondateurs » de la République Populaire de Pologne. Des mensonges nous ont été dits depuis 1943 et c’était en relation avec eux que Staline cessa les relations diplomatiques avec le gouvernement polonais.

 

Le monde n’était pas supposé connaître la vérité – les familles des victimes ne pouvaient pas porter leur deuil en public, ne pouvaient pas les pleurer et leur rendre un dernier et décent hommage.

 

Les mensonges étaient soutenus par le pouvoir de l’empire totalitaire et par les autorités communistes polonaises. Les gens qui disaient la vérité sur Katyn , parfois des étudiants, l’ont payé très cher. En 1949, Jozef Balka, un étudiant de 20 ans, de Chelm, a été condamné à trois ans de prison par une cour martiale pour avoir osé dire la vérité sur Katyn dans sa classe.

 

Il semblait que – comme l’a dit le poète – les seuls témoins du Crime seraient « les inflexibles boutons » trouvés dans les tombes à Katyn.

 

Il y a cependant aussi des gens qui ne voulaient pas céder et – après quatre décennies – le Goliath totalitaire a été défait. La vérité – l’arme ultime contre la violence – a triomphé. La République Populaire de Pologne était basée sur les mensonges au sujet de Katyn et maintenant la vérité sur Katyn constitue le fondement d’une Pologne libre. C’est une grande réussite des familles de Katyn et de leur lutte pour la mémoire de leurs chers disparus – c’était aussi une lutte pour la mémoire et de l’identité de la Pologne au sens large. C’est aussi une réussite de la jeunesse, des étudiants tels que Josef Balka, et des enseignants – bien qu’il leur ait été interdit de le faire – ont dit aux enfants la vérité. Nous devrions aussi être reconnaissants envers les prêtres, dont le prélat Zdzislaw Peszkowski et le Révérend Stefan Niedzielak qui a proposé qu’une croix en mémoire des victimes de Katyn soit placée dans le cimetière de Powazki et qui a été assassiné en janvier 1989. Nous devrions être reconnaissants aux éditeurs de publications clandestines et nous devons aussi beaucoup aux initiatives indépendantes, au mouvement Solidarité et aux millions de parents qui ont raconté à leurs enfants la véritable histoire de la Pologne.

 

Le Premier Ministre de Pologne avait raison de dire, il y a juste deux jours, que les Polonais sont devenus unis comme une seule et grande famille de Katyn.

 

Je voudrais remercier tous les membres de cette communauté, particulièrement les amis et les parents des victimes. Nous avons été victorieux dans cette bataille contre les mensonges grâce à vous ! Vous avez bien servi votre pays !

 

Des Russes ont aussi beaucoup fait pour contrer les mensonges sur Katyn, particulièrement la société du Mémorial et ces avocats, ces historiens et ces fonctionnaires qui ont courageusement révélé la vérité sur les crimes de Staline.

 

7.

 

Katyn et les mensonges sur Katyn ont blessé profondément l’histoire polonaise et ils ont altéré les relations entre Polonais et Russes pendant des décennies.

 

Des relations durables ne peuvent se construire sur des mensonges. Les mensonges divisent les peuples et les nations. Les mensonges apportent avec eux haine et colère. C’est pourquoi nous avons besoin de vérité. Les discussions ne sont jamais d’égale importance mais ceux qui luttent pour la liberté ont raison.

 

Nous chrétiens le savons très bien : la vérité, quelque pénible qu’elle puisse être, nous rend libres. La vérité nous guide sur la route de la réconciliation. Que la blessure de Katyn guérisse enfin ! Nous sommes déjà sur la route de la réconciliation – en dépit des diverses tendances et obstacles – la vérité sur le Crime de Katyn est maintenant beaucoup plus manifeste qu’il y a un quart de siècle.

 

Nous apprécions ce que la Russie a fait au service de la vérité, y compris la visite que le Premier Ministre russe a rendu dans la forêt de Katyn mercredi [7 avril 2010], sur la tombe des victimes. Pourtant la vérité a besoin davantage que des mots – elle a aussi besoin d’actes.

 

Tous les documents relatifs à Katyn ont besoin d’être divulgués.  Les circonstances entourant le crime doivent être examinés et expliqués. Ici, à Katyn, un dialogue entre les jeunesses de Pologne, de Russie, d’Ukraine et de Biélorussie, a besoin d’avoir lieu. Il est essentiel que l’innocence des victimes soit confirmée juridiquement.  Nous avons besoin d’éradiquer les mensonges sur Katyn une fois pour toutes.

 

Nous devrions encore suivre la route qui conduit nos nations à être plus proches les unes des autres – nous ne devons pas nous arrêter et nous ne devons pas revenir en arrière. Cette route vers la réconciliation, toutefois, requiert que des signes soient présentés rapidement. Nous avons besoin de partenariat, nous avons besoin d’engager un dialogue sur un pied d'égalité – nous n’avons définitivement pas besoin de désir d’impérialisme. Nous avons besoin de penser aux valeurs que nous partageons : la démocratie, la liberté et le pluralisme ; des zones d’influence ne devraient plus avoir affaire entre nous.

 

8.

 

Le tragique Crime de Katyn et la bataille contre les mensonges en relation avec lui constituent une importante expérience pour les générations futures de Polonais. C’est une part de notre histoire, de notre mémoire, et identité – et c’est aussi une part de l’histoire de l’Europe et du monde au sens large. C’est un message qui touche chaque individu et toutes les nations, qui est relatif à la fois au passé et à l’avenir de la civilisation humaine.

 

Le crime de Katyn nous rappellera pour toujours la menace pour les nations et les peuples d’être asservis et détruits. Il nous rappellera que les mensonges peuvent en réalité être très puissants, mais ce sera aussi un symbole du fait que des peuples et des nations peuvent – même dans les pires difficultés – choisir la liberté et défendre la vérité.

 

Rendons hommage aux victimes en priant sur leurs tombes.

 

Gloire aux héros ! Vénérez leur mémoire !

 

Lech Kaczynski 

 

Nous en sommes au

646e jour de privation de liberté pour Max Göldi, le dernier otage suisse en Libye

Max Göldi

 

   

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22 mars 2010 1 22 /03 /mars /2010 21:50

Obama réforme de santéObama [la photo provient d'ici] était présenté comme un modèle de vertu. La façon dont il vient de réussir à faire passer sa réforme de la santé montre bien que non. Ce Démocrate n'en est pas un. Il n'en porte que l'étiquette. Mais l'affaire n'est pas terminée, puisque la loi fédérale sera vraisemblablement contestée en justice, au moins localement ici, sinon au niveau fédéral.

Voulant à tout prix faire le bonheur des Américains contre leur gré, Obama leur impose une réforme de la santé dont, à une large majorité - 60% -, ils ne veulent pas. Cela s'apparente à un véritable déni de démocratie. Il y a de fortes chances que les élus démocrates qui l'ont voté le payent cher en novembre, aux élections de mi-mandat [219 Démocrates l'ont acceptée, 34 l'ont refusée, les 178 Républicains l'ont refusée en bloc].  

Avant de parler de l'obamagouille qui a permis au président des Etats-Unis de parvenir à ses fins, il convient de tordre le cou à quelques idées reçues. 

32 millions sur les 46,3 millions de personnes qui n'avaient pas de couverture maladie, seront bénéficiaires de la réforme de la santé voulue par Obama et votée hier soir par la Chambre des Représentants des Etats-Unis [dont la population totale est de 301 millions d'habitants]. Et tout le monde s'extasie ...

Il faut savoir que, sur les 46,3 millions d'Américains [tous les chiffres sont de 2008] qui n'avaient pas de couverture maladie, 17,6 millions n'en voulaient pas parmi ceux qui gagnent plus de 50'000 dollars, parce qu'ils sont en mesure de faire face par leurs propres moyens à un accident de santé.

Par ailleurs 14 millions, toujours sur les 46,3, sont automatiquement pris en charge par Medicaid - ils se trouvent en-dessous du seuil de pauvreté - ou par Medicare - ils ont plus de 65 ans -, et 9,7 millions sont des étrangers dont la durée et le motif de séjour sont divers.

5 millions sont donc réellement sans aucune couverture [voir l'article de Jacques Garello du 14.09.09 , Obama se fâche, ici et le site de statistiques américain US Census Bureau ici et ici]. Parmi ces 5 millions de non-assurés 20% sont des chômeurs. Qui, pour 44% d'entre eux, restent au chômage pendant 4 mois et, pour 20%, entre 5 et 8 mois.

Il convient donc de ramener la non-couverture maladie des Américains à de plus justes proportions. D'autant que comme le soulignait Jacques Garello dans son article mentionné plus haut : 

"Il existe aux Etats-Unis un réseau très dense d'associations caritatives, confessionnelles ou non, qui prennent en charge les plus dépourvus."

Avec la réforme de santé Obama les Américains vont subir un régime de contrainte sans précédent ici, qui explique pourquoi une majorité d'Américains y est hostile. 

Il sera notamment obligatoire de s'assurer sous peine d'amende. Contrôles de prix et amendes pourront être infligées à des médecins, à des hôpitaux, à des entreprises. L'industrie pharmaceutique et celle des équipements médicaux, de surcroît, seront taxées d'importance. Les sociétés d'assurances seront sévèrement réglementées.

Les personnes déclarant au moins 200'000 dollars - 250'000 dollars pour les couples mariés - passeront à la caisse ici . La taxe Medicare passera pour eux de 0,9 à 2,35% et les revenus de leurs investissements seront taxés à 3,8%. Ce qui encouragera certainement les intéressés à développer leurs activités économiques ...

Les Démocrates sont optimistes. Ils évaluent le coût de cette réforme à 940 milliards de dollars sur 10 ans. Or ils se basent sur une progression des dépenses de santé de 7% par an, soit un doublement en 10 ans. Dans ces conditions il est vraisemblable que les recettes auront du mal à suivre et que les déficits induits alimenteront les autres ...

Cette magnifique réforme, votée en pleine crise, sans doute pour l'enrayer, a été obtenue par une magouille qu'il faut raconter parce qu'elle montre que le personnage qui en est l'instigateur est peu reluisant.

Il faut d'abord rappeler que la Chambre des Représentants a adopté un projet de loi le 7 novembre 2009 et que le Sénat en a adopté un autre le 24 décembre 2009.

Normalement une commission mixte aurait dû être constituée. Sa tâche aurait été de rédiger une version de compromis entre les deux projets de loi, qui aurait été soumise alors à chacune des deux chambres. Il aurait fallu obtenir 218 voix sur 435 dans la première et 60 voix sur 100 dans la seconde. L'élection de Scott Brown au siège de Ted Kennedy a mis par terre ce plan mirifique.

Les Démocrates ont alors décidé d'entamer une procédure de réconciliation qui consiste à adopter le projet de loi tel que voté par le Sénat le 24 décembre 2009, puis de voter un second projet de loi modifiant celui-ci en y introduisant les éléments rejetés initialement par le Sénat. Ce second projet, voté également la nuit dernière, doit encore être approuvé par le Sénat, mais cette fois la majorité requise n'est plus que de 51 voix sur 100...

Il faut enfin savoir que cette procédure de réconciliation n'est possible que pour des mesures budgétaires. Or, comme le soulignent les Républicains, le second projet ne contient pas seulement des mesures budgétaires, même s'il en contient ... Il y aurait donc utilisation abusive de cette procédure...

Pour parvenir aux 218 voix requises pour les deux projets de loi, le président Obama a enfin accepté de renoncer que l'ordre exécutif de la réforme, qui la rendra effective, interdise le financement de l'avortement par des fonds fédéraux. Il fallait que la réforme passe coûte que coûte pour ce fervent partisan de la culture de mort et il a obtenu in extremis le ralliement à sa réforme des 12 membres du groupe démocrate anti-avortement, dont le représentant démocrate de Pennsylvanie, Bart Stupak, est le meneur...  

Francis Richard

Nous en sommes au

611e jour de privation de liberté pour Max Göldi, le dernier otage suisse en Libye

Max Göldi
  

      

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8 février 2010 1 08 /02 /février /2010 00:45

logo omsTout n'est pas encore clarifié dans cette affaire de déclaration de "pandémie" faite le 11 juin 2009 par l'OMS. Sans être un spécialiste, dès le 14 août 2009 [voir mon article Après le réchauffement la grande peur fabriquée de la grippe A/H1N1 ] j'écrivais:

En avril 2009, l'OMS publiait un aide-mémoire sur la grippe saisonnière (ici). Dans ce document on pouvait lire :

Au niveau mondial, ces épidémies annuelles sont responsables d'environ trois à cinq millions de cas de maladies graves, et 250 000 à 500 000 décès.

Il est bon d'avoir ces chiffres présents à l'esprit pour raison garder et ne pas céder à la panique qui semble gagner les esprits, parmi les plus hauts placés.

Selon l'OMS toujours (
ici) :

Une pandémie de grippe est un phénomène rare mais récurrent.

Il y en a eu trois au vingtième siècle :


- la grippe espagnole en 1918 : 40 à 50 millions de morts dans le monde
- la grippe asiatique en 1957 : 2 millions de morts
- la grippe de Hong Kong en 1968 : 1 million de morts

A l'époque déjà, un peu moins de deux mois après que l'OMS avait déclaré qu'il s'agissait d'une "pandémie" :

Il y avait un peu moins de 180'000 (177'457) cas recensés dans le monde dont un peu moins de 1'500 (1'462) décès écrivais-je, ne comprenant toujours pas pourquoi l'OMS parlait de "pandémie".

A la date du 26 janvier 2010, selon le dernier bilan ici dressé à cette date par l'OMS, le nombre de décès s'élevait à 14'142 depuis l'apparition du virus en mars-avril 2009... 

Le 14 août 2009, j'ignorais alors qu'entre avril 2009 et juin 2009 l'OMS avait changé sa définition d'une "pandémie" et que du coup les considérations de l'OMS elle-même sur les pandémies passées étaient ... dépassées.

Le 26 janvier dernier, au Conseil de l'Europe, à Strasbourg, a eu lieu un "échange de vues" ayant pour thème "La gestion de la pandémie H1N1: faut-il davantage de transparence ?" [sic]. 

Les principaux intervenants étaient :

Paul Flynn (Royaume-Uni, SOC), désigné pour préparer un rapport sur ce sujet pour l’APCE[l'Assemblée parlementaire du Conseil de l'Europe], en vue d'un débat éventuel en juin 2010
le Dr Wolfgang Wodarg, ancien président de la Sous-commission de la santé de l'APCE
le Dr Keiji Fukuda, représentant l'OMS
le Dr Luc Hessel représentant  le Groupe des fabricants européens de vaccins,
le Dr Ulrich Keil, Professeur d’université et Directeur du Centre de collaboration de l’OMS pour les épidémies à l’Institut d’épidémiologie de l’Université de Münster.

L'internaute intéressé pourra lire ici des extraits des interventions de ces principaux intervenants sur le site du Conseil de l'Europe.

Dans l'intervention du Dr Wolfgang Wodarg ici, j'ai relevé l'ancienne définition d'une pandémie qui avait cours jusqu'à fin mai 2009 :


"An influenza pandemic is a worldwide epidemic caused by a new strain of virus which leads to infection rates and mortality rates which exceed seasonal but similarly heavy waves of influenza by several orders of magnitude. A precondition for an influenza pandemic is the appearance of a viral subtype which had not yet circulated amongst the human population or which had occurred so long ago that no residual immunity remains amongst the population, and which is capable of provoking severe illness and of disseminating effectively from one human to another."

 


"Une pandémie de grippe est une épidémie mondiale causée par une nouvelle souche de virus qui conduit à des taux d'infection et de mortalité qui excèdent ceux d'une grippe saisonnière mais aussi ceux des grandes vagues de grippe par plusieurs ordres de grandeur. Une condition requise est l'apparition d'un sous-type viral qui n'a pas encore circulé parmi la population mondiale ou qui s'est produit il y a si longtemps qu'il ne reste pas d'immunisation parmi la population, et qui est capable de provoquer de sévères maladies et de se propager d'un homme à un autre

Dans un article du Figaro du  28 avril 2009 
iciles niveaux d'alerte de l'OMS, découlant de la définition ci-dessus, étaient les suivants :

"Les phases d'alerte pandémique de l'OMS comptent six niveaux différents. Les deux premiers correspondent à une phase de veille, l'infection majoritairement animale n'ayant encore fait que peu de victimes parmi les hommes. Le niveau 3 est actionné quand le virus est actif dans plusieurs foyers mais ne se transmet pas encore massivement entre humains. À ce stade, la pandémie est encore considérée comme potentielle. Les stades 4 et 5 sont les dernières marches avant la pandémie, qui est officiellement déclarée quand le stade 6 est activé."

Ces phases avaient été élaborées en 2005. La révision de 2009  
ici donne des définitions similaires pour les phases d'alerte de niveaux 1 à 4 [je n'ai pas trouvé de nouvelle définition proprement dite d'une pandémie de grippe sur le site de l'OMS], mais les phases de niveaux 5 et 6 ne se basent plus sur des taux d'infection ou de mortalité excédant ceux d'une grippe saisonnière, elles se basent sur la propagation géographique du virus :

La phase 5 : "se caractérise par une propagation interhumaine du virus dans au moins deux pays d’une Région de l’OMS"

La phase 6 : "dite aussi phase de pandémie, [...] se caractérise par des flambées à l’échelon communautaire dans au moins un pays d’une autre Région de l’OMS en plus des critères définis à la phase 5".

Pourquoi avoir changé les critères 2005 pour des critères 2009 automatiquement plus alarmistes ? Il est encore trop tôt pour le dire de manière sûre. Mais il n'y a, à mon sens, que deux réponses possibles : ou l'OMS en les changeant a fait preuve d'incompétence puisqu'il n'y a pas eu réellement pandémie [l'ancienne définition était bien plus conforme avec la réalité du terrain]; ou l'OMS a été corrompue par les fabricants de vaccins, pour lesquels ce fut le marché du siècle...

Francis Richard

Articles précédents sur le sujet :

Après le réchauffement la grande peur fabriquée de la grippe A/H1N114.08.2009
Influenza gate: en Suisse le nombre incertain de doses de vaccins en trop07.01.2010
Influenza Gate : des vaccins contre la grippe A/H1N1 sont-ils bons pour la poubelle?05.01.2010

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 goldi et hamdani

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5 janvier 2010 2 05 /01 /janvier /2010 20:15
vaccin contre grippe a h1n1La grippe A/H1N1 n'est pas ce qu'elle aurait dû être si l'on en croyait les spécialistes qui se sont mis le doigt dans l'oeil jusqu'au coude. En effet cette fichue grippe aurait dû prendre les dimensions d'une pandémie planétaire. Elle aurait dû clouer au lit et tuer beaucoup de monde. Les gens auraient dû avoir peur et se faire vacciner par millions, de surcroît plutôt deux fois qu'une. Les armes de vaccination massive (la photo ci-contre provient du Figaro ici) auraient dû relancer l'économie pharmaceutique par la grâce des Etats, qui savent mieux que vous ce que vous devez faire, et qui l'ont prouvé une fois de plus.

Un peu de jugeote et l'habitude de voir les Etats agiter le spectre de la peur pour faire rentrer les hommes dans le rang auraient dû suffire pour se rendre compte que tout cela n'était que du pipeau. Je ne le dis pas a posteriori comme d'autres. Dès la mi-août compte tenu de ce qui s'était passé dans l'hémisphère sud qui nous avait devancés dans la période hivernale et la grippe porcine, j'écrivais un article pour dénoncer cette grotesque machination des Etats de l'hémisphère nord (voir mon article du 14 août 2009, Après le réchauffement la grande peur fabriquée de la grippe A/H1N1)  , prenant pour argent comptant ce que leur disait l'OMS pour se faire valoir, comme ils écoutent pieusement le GIEC en matière de réchauffement climatique.

A l'époque nous n'étions pas nombreux à nous insurger contre cette peur fabriquée. Mais il y avait des voix discordantes, d'ailleurs plus autorisées que la mienne, telles que Martin Winckler ou Marc Gentilini, à qui La Première , station d'information de la Radio Suisse Romande, RSR, donnait la parole, pour appeler les populations à ne pas céder à cette panique montée de toutes pièces. L'internaute pourra se reporter à mon article du 14 août pour de plus larges extraits. Je ne résiste cependant pas à citer brièvement l'un et l'autre. Leurs propos prennent en effet un relief particulier, maintenant, à l'heure des bilans.

Le 12 août 2009, Martin Winckler disait à l'antenne de la Radio suisse romande :

"C'est très facile de créer une panique dans la population et c'est très facile de créer une panique chez les politiques qui ont peur qu'on leur reproche de ne pas avoir pris les précautions nécessaires pour protéger leur population. Du coup c'est très facile de les manipuler en leur disant : commandez-nous donc des vaccins. Alors ils les commandent."

Le 14 août 2009, Marc Gentilini disait à l'antenne de la Radio suisse romande :

"Nous ne critiquons pas du tout les décisions prises par les pouvoirs publics mais j'appelle l'attention de ceux-ci sur les comptes qu'ils pourraient être amenés à rendre. Car pécher par défaut est une faute, mais pécher par excès peut en être une autre."

Hier Roselyne Bachelot, Ministre de la santé française, prenait la décision (ici) d'annuler plus de la moitié des commandes de vaccins passées par l'Etat français. Les commandes passées par l'Etat français - c'est bien connu - n'engagent que leurs fournisseurs : belle démonstration de moralité étatique de la part d'un Etat qui se prétend un parangon de probité! L'économie sera cependant moindre qu'annoncée préalablement, 712 millions d'euros au lieu de 869 millions d'euros, parce qu'entre-temps la TVA, qui aurait dû être récoltée par le même Etat, est passée de 19,6% à 5,5%, du fait de l'autorisation donnée à la mise sur le marché des dits vaccins ... Superbe ! 

Madame Bachelot a eu trois fois tort. Se fiant bêtement à des spécialistes - des noms ! - qui lui disaient que deux doses seraient nécessaires pour être immunisé, elle avait cru bon de commander 94 millions de doses de vaccins pour un pays peuplé de 65 millions d'habitants. Elle avait surestimé sa capacité à faire peur puisque seulement 5 millions de personnes se sont fait vacciner (ici). Elle avait surestimé la pandémie, moins méchante qu'une grippe saisonnière, puisque les décès au 29 décembre se montaient à 198 (ici) contre les 8000 annuels dus à une grippe saisonnière.

Il ne faut pas croire que les autorités helvétiques soient plus intelligentes que les autorités françaises, aussi bien en matière de grippe pandémique que de réchauffement climatique. En effet à l'heure du bilan provisoire, les résultats sont quasiment les mêmes qu'en France. La Suisse aurait en effet commandé 13 millions de doses de vaccins (ici) pour 7,5 millions d'habitants, sans doute en se fiant aux mêmes spécialistes que ceux de Madame Bachelot . Seulement les Suisses sont un peu plus moutons que les Français en matière de vaccins. Ils ont donc été 2 à 3 fois plus nombreux, en proportion, à se faire vacciner. Du coup les surplus sont plus modestes. La Suisse déplore 12 décès (ici) à la date du 27 décembre contre 400 à 1000 dus chaque année à la grippe saisonnière ...

En France comme en Suisse, que des commandes de doses de vaccins soient annulées ou qu'elles soient revendues, il restera encore des stocks. Seront-ils utilisables pour une hypothétique deuxième vague pandémique ou bons pour la poubelle ? 

L'OMS, à l'origine de cet immense gâchis, tente de se justifier en disant que la comparaison de la mortalité due à la grippe pandémique et à la grippe saisonnière n'est pas pertinente (ici)... Peut-être mais il n'en demeure pas moins que l'OMS a fait beaucoup de bruit pour rien et que, ce faisant, il sera désormais difficile de la croire en cas de réelle pandémie.

Francis Richard

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  • De formation scientifique (EPFL), économique et financière (Paris IX Dauphine), j'ai travaillé dans l'industrie, le conseil aux entreprises et les ressources humaines, et m'intéresse aux arts et lettres.
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