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22 janvier 2023 7 22 /01 /janvier /2023 20:00
Un trois millième billet, aujourd'hui

Écrire sur tout et sur rien, avec pour seule contrainte d'écrire en liberté.

 

C'est la seule ambition que j'ai eue en créant ce blog-notes le 24 mai 2008. C'est un pari que j'ai tenu et que je compte continuer à tenir tant que Dieu voudra bien me prêter vie et vigueur.

 

Au fil des ans, ce blog-notes s'est étoffé. Le 31 décembre 2013, je publiais mon millième billet et le 27 avril 2018, le deux millième. Aujourd'hui j'en suis donc au trois millième billet.

 

On parle beaucoup de retraite ces temps et on fait une fixette sur l'âge de départ. Je suis parti en retraite le 1er avril 2019, à 68 ans. S'il n'avait tenu qu'à moi, j'aurais volontiers continué.

 

Sans prétendre que ma dernière profession fut pénible, j'y ai, pendant des années, abattu beaucoup de travail, si bien que mon employeur a dû embaucher plusieurs personnes pour me remplacer.

 

Dans ma famille, la retraite n'a jamais été un but de l'existence. Mon grand-père paternel est mort à la tâche à 61 ans, mon grand-père maternel l'a prise à 76 et mon père à 72, pour à peine 5 ans.

 

Mon père avait commencé à travailler avec son père à 15 ans, après avoir obtenu son certificat d'études et suivi une formation de comptabilité chez Pigier. Il aura donc travaillé... 57 ans.

 

En qualité d'ancien responsable RH d'une entreprise, de plusieurs centaines d'employés quand je l'ai quittée, et gérant de la caisse de pensions commune à cinq entreprises, je connais le sujet.

 

La retraite par répartition est une escroquerie légale. En Suisse, elle est heureusement limitée à l'AVS. C'est la retraite par capitalisation, c'est-à-dire l'épargne de chacun, qui est la seule équitable.

 

En actualisant toutes les cotisations versées pendant mon activité professionnelle en France et en leur appliquant un taux de rente 1 raisonnable, je bénéficierais d'une rente française bien plus élevée.

 

Mais c'est un raisonnement que les politiques français, tous collectivistes, de quelque bord qu'ils soient, ne peuvent pas entendre parce que mérite et travail sont exclus de leur vocabulaire.

 

En voulant réformer une filouterie, il ne faut pas s'attendre à ce qu'elle soit un jour parée de vertus. Le principe des calamités de feu mon ami Michel de Poncins reste d'une brûlante actualité:

 

Une calamité d'origine publique conduit toujours à une autre calamité publique pour soi-disant corriger la première.

 

Francis Richard

 

1 - En Suisse, le taux de conversion.

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19 janvier 2023 4 19 /01 /janvier /2023 18:00
Taxer davantage les riches pour que tout le monde soit pauvre

Plus de 200 millionnaires viennent d'adresser une lettre aux participants, à Davos, du World Economic Forum, une fondation de droit privé, qui a lieu cette année du 16 au 20 janvier, sous la protection de 5000 militaires, aux frais des citoyens suisses, et sans leur consentement.

 

Les signataires, majoritairement des Américains, y demandent de les taxer davantage, eux les extrêmement riches, et de le faire illico presto. Pourquoi? Parce que c'est équitable économiquement et que les extrêmes sont insoutenables, souvent dangereux et rarement tolérés longtemps.

 

Ce n'est pas la première fois que de riches Américains demandent à être taxés davantage. Il y a quatre ans déjà deux hommes très riches, Warren Buffett et Bill Gates, sans doute honteux de l'être, demandaient à être davantage taxés pour que l'État finance davantage formation et santé.  

 

En fait, ce qui tourmente la conscience de ces millionnaires, voire de ces milliardaires, ce sont les inégalités, auxquelles il conviendrait de s'attaquer, surtout quand elles sont grandes, même si les inégalités sont naturelles à l'homme et sont d'autant plus grandes que l'État appauvrit:

 

Y en a qui ont essayé, ils ont eu des problèmes.

 

Il suffit de considérer les pays où le périmètre de l'État croît et embellit. Quels que soient les impôts et taxes qu'il engrange, il n'y en a jamais assez et il s'endette toujours plus, quoi qu'il en coûte. Le résultat est mirobolant: les riches y sont appauvris 1 et les pauvres y deviennent plus pauvres. 

 

Si l'État, au lieu de s'occuper de ce qui ne relève pas de sa compétence, à savoir justice, armée et police, laissait à chacun la liberté de disposer du fruit de son mérite et de son travail, c'est-à-dire dépenser ou mettre de l'argent de côté pour investir, c'est alors que l'économie serait équitable.

 

Apparemment cette réalité économique passe très au-dessus de la tête de la Secrétaire Générale d'Europe Écologie Les verts, Marine Tondelier, qui rêve de et veut Une France sans milliardaires, ce qui se traduirait inévitablement par une France où tous seraient égaux, mais pauvres.

 

Un bon conseil donc aux signataires de la lettre aux participants du Forum de Davos: Installez-vous fiscalement en France, vous serez taxés à merci. Et, si vous voulez même être tondus pour votre repentance, ne lésinez pas à financer Europe Écologie Les Verts de Madame Tondelier.

 

Francis Richard

 

1 - À l'exception de ceux qui sont de connivence avec l'État.

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29 décembre 2022 4 29 /12 /décembre /2022 12:55
L'intelligence artificielle et l'accident vasculaire cérébral

Le terme d'intelligence artificielle est défini ainsi par le Larousse:

 

Ensemble de théories et de techniques mises en œuvre en vue de réaliser des machines capables de simuler l'intelligence humaine. 

 

Comme l'explique Luc Julia dans son livre, L'intelligence artificielle n'existe pas, il faudrait donc plutôt parler d'intelligence augmentée, mais ce serait moins tendance, moins vendeur.

 

Le fait est que cette simulation de l'intelligence humaine, sans laquelle elle n'existerait tout simplement pas, peut rendre et rend déjà de signalés services, notamment en médecine, pour l'AVC.

 

Une des causes importantes de mortalité et d'invalidité est l'AVC, c'est-à-dire l'accident vasculaire cérébral. C'est un véritable fléau, comme le souligne le Ministère de la santé et des solidarités:

 

Chaque année, 150 000 personnes sont victimes d’un AVC, plus de 110 000 sont hospitalisées et 30 000 en décèdent. Cette pathologie représente la première cause nationale de handicap acquis de l’adulte : plus de 500 000 Français vivent avec des séquelles. Il représente aussi la 3ème cause de mortalité chez l’homme et la 2ème chez la femme, après les cancers et l’infarctus du myocarde.

 

Aussi toute avancée dans sa prévention et son diagnostic est-elle bienvenue. En Angleterre, une société, Brainomix, une émanation de l'Université d'Oxford, a mis au point un logiciel ad hoc.

 

Ce logiciel e-Stroke permet, à partir de l'examen des images du cerveau (scans), à des patients toujours plus nombreux de bénéficier du bon traitement, au bon endroit et au bon moment.

 

Le Ministère de la Santé britannique - il y a 85 000 AVC par an en Angleterre - a fait le 27 décembre 2022 deux annonces encourageantes, relatives à l'utilisation de ce logiciel au Royaume-Uni:

 

- la réduction du temps moyen d'interprétation des images du cerveau de 140 minutes à 79 minutes, la rapidité d'intervention étant le facteur déterminant pour éviter ou réduire les séquelles;

 

- l'augmentation, pour 111 000 patients ayant les symptômes de l'AVC (troubles de l'équilibre, maux de tête intenses, baisse de la vision), du taux de légèreté ou nullité du handicap, de 16% à 48%. 

 

En France, une société, AI-Stroke, implantée à Pérols dans l'Hérault, immatriculée le 1er janvier 2022, devrait, au cours de l'année 2023, i.e. demain, apporter sa solution à cette pathologie.

 

Ce qu'on appelle intelligence artificielle est donc une raison d'espérer pour les hommes, n'en déplaise à tous ceux qui s'opposent au progrès technique par idéologie ou qui décrient tout humanisme.  

 

Francis Richard 

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21 octobre 2022 5 21 /10 /octobre /2022 20:00
Les recours au 49-3 d'Élisabeth Borne

Art.49-3 de la Constitution:

Le Premier ministre peut, après délibération du Conseil des ministres, engager la responsabilité du Gouvernement devant l'Assemblée nationale sur le vote d'un texte. Dans ce cas, ce texte est considéré comme adopté, sauf si une motion de censure, déposée dans les vingt-quatre heures qui suivent, est votée dans les conditions prévues à l'alinéa précédent.

 

Recourir à l'article 49-3 n'est pas inhabituel sous la Ve République. Il y a eu, avant le ministère d'Élisabeth Borne, 89 recours à cet article, dont un seul en 5 ans, sous le ministère d'Édouard Philippe, lorsqu'il s'est agi, en 2020, d'instituer le système universel de retraite.

 

Mais cela ne veut pas dire, parce qu'elle est légale, qu'il faille utiliser cette procédure. Elle est surtout un aveu de faiblesse du gouvernement qui, sous le premier quinquennat d'Emmanuel Macron, n'avait, alors, pas grand chose à craindre d'une majorité docile.

 

Comme une seule motion de censure a été adoptée, en 1962, depuis le début de la Ve République, le gouvernement, sait qu'il a peu de chances d'être renversé. D'autant que dans ce cas, le président pourrait employer son arme de dissuasion massive, la dissolution.

 

Plutôt que de seulement désigner un nouveau premier ministre et de renoncer aux projets de loi concoctés, le président pourrait en effet dissoudre l'Assemblée nationale et donner une nouvelle preuve d'autorité en renvoyant les députés devant leurs chers électeurs.

 

Devant ce triste spectacle, où les politiques français ne savent pas débattre, font preuve d'un ego démesuré et n'oublient surtout pas de se servir en premier, les Français seront de moins en moins enclins à accorder leur confiance à une démocratie aussi autoritaire.

 

Madame Borne, qui n'est que la voix de son maître, est comme lui: elle ne souffre pas que sa volonté ne soit pas faite. Avoir deux fois recours à l'article 49-3 en deux jours, en faisant croire qu'elle s'est montrée conciliante jusque-là mais qu'elle ne peut plus, est affligeant.

 

Francis Richard

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22 juin 2022 3 22 /06 /juin /2022 22:55
Le Président Macron ne pourra plus décider seul de tout

Pendant cinq ans le Président Emmanuel Macron a décidé seul de tout, avec une majorité de députés dociles. Il a été le Président Absolu de la République pour reprendre l'expression et le titre du dernier livre de Philippe Fabry.

 

Emmanuel Macron est donc le responsable au premier chef de la situation catastrophique dans laquelle se trouve le pays et qui a été occultée par les épouvantails Zemmour puis Le Pen pendant la campagne des présidentielles.

 

Après cinq ans de surdité, il a prétendu ce soir avoir entendu les Français. Peut-être, mais il n'a toujours pas compris quel désaveu cinglant ils lui ont infligé et la confiance toute relative qu'ils lui ont accordée et dont il se targue.

 

En effet, après tout, il n'a obtenu le vote que de 20% des inscrits au premier tour et de seulement 38,5% au second. Maintenant, à l'Assemblée nationale, il ne dispose plus d'une majorité de députés obéissant à son bon plaisir.

 

Ce soir il a donné le spectacle de celui qui rejettera la responsabilité d'un éventuel chaos aux députés de l'opposition qui pratiqueraient l'obstruction à ses moindres volontés: il observera jusqu'où ils sont prêts à aller... avec lui.

 

Après cette période d'observation, qui durera le temps qu'il faudra, il dissoudra éventuellement l'Assemblée au moment opportun, c'est-à-dire quand ses conseillers en communication lui diront qu'il a des chances de l'emporter.

 

Éternel stagiaire, il faut comprendre que quand il dit: Nous devons collectivement apprendre à gouverner et légiférer différemment, il parle en fait de lui-même et que le nous collectif est un pluriel de majesté très personnel.

 

Emmanuel Macron a dit ce soir qu'il y avait des dossiers urgents à traiter, qu'il ne fallait plus augmenter la dette publique, ni les impôts, c'est-à-dire qu'il fallait faire au fond tout le contraire de ce qu'il a fait pendant cinq années.

 

La vision optimiste est de penser qu'Emmanuel Macron sera stoppé dans son élan de marche vers nulle part et qu'il ne pourra plus exercer la totalité de son pouvoir de nuisance. Il devra composer avec le Parlement qu'il méprisait:

 

La responsabilité de la majorité présidentielle est de s'élargir.

 

La vision pessimiste est de penser non pas que le pays sera ingouvernable. Le Parlement débattra, mais il ne votera jamais la diminution conjointe des prélèvements obligatoires et des dépenses publiques, pourtant seule issue à la crise.

 

Le problème qui se pose n'est donc pas celui de la gouvernabilité. Emmanuel Macron restera quoi qu'il en coûte et quoi qu'il arrive, mais au moins il ne pourra plus décider seul de tout, pendant un temps, ce qui est une bonne chose.

 

Francis Richard

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31 mai 2022 2 31 /05 /mai /2022 22:45
Si on refaisait le match Liverpool- Real de Madrid au Stade de France...

Ce qui s'est passé aux abords du Stade de France, samedi 28 mai 2022, pour la finale de la ligue des champions 1, opposant Liverpool au Real de Madrid, est malheureusement emblématique d'une France complètement à vau-l'eau.

 

Pour fuir leurs responsabilités, le Ministre de l'Intérieur, Gérald Darmanin, et la Ministre des Sports, Amélie Oudéa-Castéra, ont rejeté la faute sur la prétendue détention de 30'000 à 40'000 billets non valables par des supporters anglais.

 

Un peu d'arithmétique permet de dire que c'est du grand n'importe quoi. L'Équipe - elle n'est pas la seule - estime à 70'000 les supporters de Liverpool présents à Paris, dont un peu plus de 20'000 avaient une place au Stade de France 2 et 44'000 se trouvaient dans la fan zone du Cours de Vincennes...

 

Une enquête réellement indépendante devrait confirmer que les coupables du chaos au Stade de Farce 3 sont l'UEFA, en tant qu'organisatrice, le Stade de France, propriété de l'État, la Préfecture de Police, la RATP, propriété de l'État, les jeunes des cités venus jouer les trouble-fête, et non pas les supporters britanniques:

 

 - L'UEFA et le Stade de France, parce qu'ils n'ont pas su filtrer ceux qui arrivaient depuis la ligne D du RER, en ne mettant pas suffisamment en place de couloirs de fouille;

 

- La Préfecture de Police, parce qu'elle a fait lever ce filtrage, laissé passer les arrivants de la ligne D du RER pour mieux les bloquer sur l'esplanade, où elle a utilisé du gaz lacrymogène, notamment contre de paisibles familles de supporters de Liverpool, pourtant détentrices de billets valables;

 

- La RATP, parce que son personnel, fidèle à la tradition de gréviculture française, en arrêtant le travail ce jour-là, sur la ligne B du RER, a conduit les usagers à aller au Stade de France par la ligne D ou la ligne 13 du métro;

 

- Les jeunes 4 - et moins jeunes - venus des quartiers (pas seulement dionysiens) qui en ont profité pour escalader les grilles ou qui, à la fin du match, ont rançonné violemment des supporters britanniques, dont c'était décidément la fête ce soir-là.

 

Aussi l'image que donne ainsi la France n'est-elle pas de nature à la rendre crédible pour organiser en ce lieu, dans de bonnes conditions, des matchs de la Coupe du Monde de Rugby en 2023 ou des épreuves des Jeux Olympiques de 2024.

 

D'une manière plus générale, la France apparaît de moins en moins comme une destination touristique idéale, vu comment les Britanniques ont été les boucs émissaires de l'impéritie de son gouvernement en matière de sécurité. 

 

Évidemment, il est loisible de relativiser, comme l'aurait fait le dénommé Coluche, qui, par dérision, disait:

 

La France, comme elle est, c'est pas plus mal que si c'était pire. 

 

Francis Richard

 

1 - Cette finale aurait dû avoir lieu à Saint-Pétersbourg...

2 - Qui en contient quelque 81'000...

3 - Titre du quotidien anglais The Sun.

4 - Six d'entre eux, tous étrangers, mais aucun Britannique, sont ou seront jugés en comparution immédiate...

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6 avril 2022 3 06 /04 /avril /2022 20:30
Il ne fait pas bon être russe en ce moment, particulièrement en France

La guerre est une spoliation et les sanctions économiques sont une spoliation légale. Elles privent des gens, qui n’y sont pour rien, de leur projet de vie, de leurs libertés, de leur propriété, de leur personnalité. « Personnalité, Liberté, Propriété, — voilà l’homme. » Frédéric Bastiat, La Loi (1850), écrivait Patrick de Casanove, dans Contrepoints le 17 mars 2022.

 

Les Russes et les Ukrainiens, qui ne sont pour rien dans la guerre engagée par Vladimir Poutine en Ukraine et à laquelle l'attitude de Zelensky n'est pas étrangère, sont atteints dans toutes ces dimensions humaines.

 

Il faut écrire les Russes et les Ukrainiens, car, en Occident, les larmes ne sont en effet aujourd'hui versées que sur le sort de ces derniers: les premiers appartiendraient au camp du Mal et les seconds à celui du Bien.

 

Les Ukrainiens qui fuient la guerre sont accueillis en Occident avec compassion et il n'y a rien à y redire. Mais les Russes seuls sont tenus responsables des décisions que prennent malgré eux les dirigeants de leur pays.

 

En l'occurrence on tient les Russes responsables de ce qu'ils sont et non pas de ce qu'ils font, alors qu'il n'existe pas de responsabilité sans enchaînement entre les actes commis et les conséquences qui en découlent.

 

Le mot russe suffit d'ailleurs pour susciter l'opprobre général dans les médias serves et chez les bien-pensants et pour pousser d'aucuns à des actes répréhensibles, qui sont à la fois punitifs et jusqu'à présent impunis:

 

- Le 28 février 2022, la Cathédrale orthodoxe russe a été découverte taguée;

 

- Dans la nuit du 6 au 7 mars 2022, le Centre culturel russe à Paris a été attaqué au cocktail Molotov (invention russe qui, par exception, ne soulève pas de réprobation).

 

Dans le domaine des arts et lettres, des patronymes russes sont devenus tabous:

 

- Dès les derniers jours de février 2022, les concerts du chef d'orchestre russe Valery Gergiev (l'un des plus sollicités au monde) ont été annulés à New-York, Paris et Milan, parce qu'il n'a pas fait son autocritique;

 

- Le 11 mars 2022, était connue la nouvelle de l'annulation d'un séminaire consacré à l'écrivain russe Dostoïevski, qui devait se tenir à l'université Biccoca de Milan;

 

- Le 19 mars 2022, des enseignants ont pétitionné pour que soit débaptisé en Vendée un collège Soljenitsyne (le grand dissident russe opposé au communisme), mais il n'est pas question de débaptiser dans la banlieue parisienne les nombreuses artères Lénine et Staline, pourtant russes.

 

N'échappent pas à l'ostracisme antirusse l'exclusion d'athlètes russes de rencontres sportives ou la fermeture de la chaîne russe RT France par la présidente non élue de la Commission européenne, Ursula von der Leyen.

 

Les sanctions économiques contre la Russie, qui sont de véritables actes de guerre sans déclaration, sont sans efficacité, sinon contre les populations des pays qui les appliquent, et s'étendent aux simples ressortissants russes.

 

Sous prétexte de nationalité russe, ils sont des dizaines à avoir vu leurs virements bloqués ou leur ouverture de compte refusée par des banques telles que la Société Générale ou BNP Paribas (Le Figaro du 31 mars 2022).

 

Toutes ces mesures vexatoires relèvent d'une mauvaise stratégie. Car, comme le disait l'académicien franco-russe Andreï Makine dans un entretien accordé à Alexandre Devecchio dans Le Figaro du 11 mars 2022:

 

C'est le meilleur moyen, pour les Européens, de nourrir le nationalisme russe, d'obtenir le résultat inverse de celui escompté. Il faudrait au contraire s'ouvrir à la Russie, notamment par le biais des Russes qui vivent en Europe et qui sont de manière évidente proeuropéens. Comme le disait justement Dostoïevski: "chaque pierre dans cette Europe nous est chère".

 

Francis Richard 

 

Publication commune avec lesobservateurs.ch

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21 mars 2022 1 21 /03 /mars /2022 23:45
En 2021 l'État français a dépensé un milliard d'euros en conseils privés

À l'initiative du groupe Communiste, républicain, citoyen et écologiste (CRCE), le Sénat a investigué pendant 4 mois sur l'influence des cabinets de conseil sur les politiques publiques, en utilisant les moyens de contrôle renforcés des commissions d'enquête parlementaires1.

 

Le résultat de ces investigations, ce sont les deux forts volumes du Rapport d'information n°578 remis au Président du Sénat le 16 mars 2022. Le tome 1 de 361 pages constituant le rapport proprement dit, le tome 2 de 417 pages étant le recueil des auditions qui ont permis de l'établir.

 

UN PHÉNOMÈNE TENTACULAIRE

 

Les travaux de la commission d'enquête révèlent un phénomène tentaculaire. Les cabinets de conseil interviennent au coeur des politiques publiques, ce qui soulève deux principales questions: notre vision de l'État et de sa souveraineté face à des cabinets privés, d'une part, et la bonne utilisation des deniers publics, d'autre part.

 

Autrement dit le Président Arnaud Bazin, Sénateur Les Républicains, et Éliane Assassi, la Rapporteure (sic), Sénatrice CRCE, de ladite commission d'enquête se soucient surtout que des cabinets privés s'immiscent dans les affaires publiques et que les deniers publics soient mal utilisés.

 

UN MILLIARD DE DÉPENSES DE CONSEIL EN 2021

 

En 2021, les dépenses de conseil de l'État au sens large ont dépassé le milliard d'euros, dont 893,9 millions pour les ministères et 171,9 millions pour un échantillon de 44 opérateurs.

Il s'agit d'une estimation minimale car les dépenses des opérateurs sont plus élevées: [...] l'échantillon ne représente que 10% du total des opérateurs.

 

C'est un milliard d'euros qui s'ajoute aux plusieurs centaines de milliards d'euros de dépenses de l'État au sens large pour la même année, lesquels milliards ne semblent pas émouvoir outre mesure les membres de la commission sénatoriale...

 

Ce qui les interpelle, si le recours à des cabinets privés n'est pas chose nouvelle, c'est l'évolution desdites dépenses de conseil entre 2018 et 2021, c'est-à-dire pendant la présidence d'Emmanuel Macron: Les dépenses de conseil des ministères ont plus que doublé, avec une forte accélération en 2021 (+45%).

 

Ce qui ne correspond heureusement pas à l'évolution sur la même période de la totalité des dépenses publiques, qui sont de toute façon phénoménales (60,7% du PIB en 2021).

 

LE RÉFLEXE DU RECOURS À DES CONSULTANTS

 

La commission attribue cette évolution au réflexe que serait devenu ce recours à des consultants, même lorsque l'État dispose déjà de compétences en interne. Mais l'État dispose-t-il vraiment de compétences en interne? Telle est la question...

 

Il faut croire que non puisque les consultants sont intervenus sur la plupart des grandes réformes du quinquennat et qu'ils sont également appelés à la rescousse lorsque le Gouvernement est mis en difficulté sur un sujet.

 

Externaliser n'est-il pas l'aveu qu'en dépit de la pléthore de fonctionnaires - cinq millions et demi - l'État échoue à trouver en son sein les compétences lui permettant de conduire les affaires publiques? Encore faut-il cependant que les cabinets choisis soient compétents.

 

DES RÉSULTATS "INÉGAUX"

 

On peut en douter, vu les piètres résultats obtenus. Par exemple, la gestion de la crise dite sanitaire de la Covid-19, où trois cabinets, McKinsey (37,9%), Citwell (20,50%) et Accenture (16,10%), ont concentré 3/4 des dépenses de conseil n'a-t-elle pas été un fiasco économique et social?

 

On retiendra, par exemple, du rapport sénatorial que c'est McKinsey qui s'est occupé de la campagne vaccinale, et qu'il a, par exemple, facturé 957'674,20 euros (sic) pour préparer la réforme (avortée) des retraites et 496'800 euros pour la préparation  d'un colloque à l'UNESCO, finalement annulé...

 

CONFLITS D'INTÉRÊTS

 

Dans ses conclusions, la commission a évidemment raison d'exiger que les cabinets de conseil, les consultants et sous-traitants, fassent des déclarations d'intérêts. Si cela avait été le cas, on aurait peut-être évité que le cabinet McKinsey joue un rôle prépondérant auprès de l'administration Macron...

 

En effet, n'est-il pas fortuit qu'un des directeurs associés en France de McKinsey s'appelle Victor Fabius et qu'il soit le fils de Laurent Fabius, Président du Conseil Constitutionnel, lequel, comme on sait, a mis beaucoup de bâtons dans les roues de la République en marche?

 

À propos d'intérêts, le rapport n°578, page 219, révèle que le cabinet McKinsey défend bien les siens:

 

[Il] est bien assujetti à l'impôt sur les sociétés en France mais ses versements s'établissent à zéro euro depuis au moins 10 ans, alors que son chiffre d'affaires sur le territoire national atteint 329 millions d'euros en 2020, dont environ 5% dans le secteur public, et qu'il y emploie 600 salariés.

 

UNE COMPÉTENCE DE MCKINSEY: L'OPTIMISATION FISCALE

 

N'est-ce pas là un autre aveu? En France, la fiscalité - il faut bien financer les dépenses toujours plus grandes de l'État obèse: le quoi qu'il en coûte macronien est à ce sujet emblématique - est tellement confiscatoire qu'elle conduit les entreprises qui veulent survivre, à optimiser au maximum.

 

L'optimisation fiscale est au moins une des compétences qu'il faut reconnaître à McKinsey. Évidemment ça la fiche mal pour l'État qui, jusque-là, se gardait bien de mots dire, tout en lui accordant sa manne...

 

Francis Richard

 

1 - Toutes les citations sont extraites de la synthèse du rapport n°578, sauf indication contraire.

 

Publication commune avec lesobservateurs.ch

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30 décembre 2021 4 30 /12 /décembre /2021 23:00
Il n'y a pas que la Covid dans la vie

Depuis deux ans le monde occidental vit en fonction de la Covid-19. Que ce soit par incompétence ou par volonté délibérée, ses dirigeants ont fait perdre une par une aux populations les libertés individuelles qui lui ont pourtant permis d'arriver à un niveau de développement inédit depuis le début de l'humanité.

 

La France ne se distingue pas des autres pays. Aujourd'hui la propriété de soi et la propriété des biens honnêtement acquis sont remises en cause par la perte de ces libertés de circuler, de travailler, de se réunir et de s'exprimer, tout cela sous un fallacieux prétexte sanitaire qui est en réalité politique.

 

Il n'est pas question de nier l'importance des épidémies successives dues aux différents variants, mais force est de constater, comme le soulignait Stephen Davies dans le livre collectif Les défis de l'après-Covid, publié par l'Institut Libéral, que pour les infections virales, l'infectiosité et la gravité sont inversement proportionnelles.

 

Les deux courbes des cas et des décès dus au Sars-Cov2 en France sur toute la période jusqu'à ce jour le montre très clairement sans qu'il soit besoin de faire de commentaires:

 

Il n'y a pas que la Covid dans la vie
Il n'y a pas que la Covid dans la vie

Il ne faut donc ni minimiser ni exagérer la pandémie. Or exagérer, c'est ce que font les dirigeants pour justifier des mesures de plus en plus restrictives des libertés. Comme ils ont lâché la proie des remèdes pour l'ombre des vaccins (voir mon article du 18 février 2021), ils n'ont de cesse d'obliger les populations à se faire vacciner.

 

Pour leur faire accepter cette thérapie expérimentale qui n'a pas tenu ses promesses (Tous vaccinés, tous protégés), ils ont imposé le pass sanitaire et imposeront, bientôt, le pass vaccinal, qui sont des mesures politiques et non pas sanitaires puisque ces prétendus vaccins1 n'empêchent ni d'être contaminé ni de contaminer, s'ils protègent partiellement.

 

La dernière trouvaille des dirigeants est de culpabiliser les personnes qui ne veulent pas se faire vacciner en propageant une fausse nouvelle. Les non-vaccinés occuperaient indûment des lits de soins critiques dans les hôpitaux. C'est du moins ce que prétend la DREES, Direction de la recherche, des études, de l'évaluation et des statistiques, du Ministère de la santé.

 

Pour y parvenir, cet organisme opère une règle de trois à partir du nombre théorique de 86% de vaccinés chez les plus de 20 ans. Alors que, au cours des trois derniers mois, sur 100 lits en soins critiques, 15 patients sont identifiés Covid-19, que 3 ne sont pas venus pour cette affection, mais que 6 vaccinés et 6 non-vaccinés sont venus pour cela, il y aurait neuf fois plus d'entrées en soins critiques parmi les personnes non-vaccinées... 

 

Dans un article paru dans le numéro 587 de Mars 2021, de la revue Population & Sociétés de l'INED, Institut national d'études démographiques, se trouve une figure sur les nombres de décès hebdomadaires attendus et observés d'août 2014 à février 2021, qui relativise l'épidémie de Covid-19 en France et montre qu'auparavant la vie continuait en dépit de grippes meurtrières:
 

Il n'y a pas que la Covid dans la vie

Il n'y a pas que la Covid dans la vie. Il y a d'autres virus à combattre et à continuer de combattre, et notamment le VIH, le virus de l'immunodéficience humaine. L'OMS lançait d'ailleurs une campagne le 1er décembre dernier et rappelait que, dans le monde, 37,7 millions de personnes vivaient avec, qu'en 2020, 680'000 en étaient mortes et 1'500'000 en avaient été infectées.

 

Aux États-Unis, la recherche continue tandis qu'en Europe occidentale, elle semble sommeiller. C'est ainsi que la BBC annonçait que la Food and Drug Administration des États-Unis a approuvé lundi 20 décembre une injection [de Cabotégravir, CAB-LA] destinée à prévenir l'infection par le virus responsable du sida, la première de ce type au monde.

 

Puissent ceux qui ne se rendent pas compte que l'État, qui veut s'occuper de la vie des Français dans ses moindres détails (santé, éducation, recherche, etc.), ouvrir les yeux avant qu'il ne soit trop tard et comprendre qu'il est le problème et non pas la solution à tous leurs maux et que, en se passant de lui, c'est-à-dire en étant libres, ils pourraient bien mieux vivre.

 

Francis Richard

 

1- Nul ne connaît leurs effets à moyen et long terme.

 

Publication commune avec lesobservateurs.ch

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3 décembre 2021 5 03 /12 /décembre /2021 21:20
Après la votation du 28 novembre 2021 sur la modification de la Loi COVID-19 du 19 mars 2021

Les médias (qui ont auparavant procédé à un bourrage de crânes remarquable) et les partis suisses dans leur ensemble se sont réjouis du résultat du 3ème objet des votations du 28 novembre 2021 relatif à la modification de la Loi COVID-19 du 19 mars 2021.

 

Le 13 juin 2021, avec une participation de 59,66%, le peuple suisse avait déjà approuvé les bases légales des ordonnances figurant dans cette Loi COVID-19 en date du 25.09.2020, par 60,2% des voix contre 39,8%.

 

Cette fois la participation a été plus forte, 65,72%, de même que l'approbation, 62,01% contre 37,99%. Faut-il s'en réjouir? Non. Pourquoi? Parce que c'est une victoire de l'étatisme et une défaite de la liberté.

 

Seule l'UDC, hélas, s'est prononcée pour le rejet de cette modification qui donne les pleins pouvoirs au Conseil fédéral. Or, aux élections fédérales de 2019, ce parti ne représentait que 25,6% des voix...

 

Force est donc de constater que la minorité conséquente qui a voté NON dimanche dernier dépasse largement les voix de ce parti. Cela n'est guère étonnant parce qu'il n'est pas à l'origine de ce référendum ni du précédent.

 

C'est en effet une association, Les Amis de la Constitution, qui a lancé la récolte des signatures pour un référendum contre la Loi Covid 19, puis contre sa modification, le leitmotiv de cette association étant le suivant:

 

La liberté est la condition indispensable au bonheur de l'être humain.

 

Comme en France, ceux qui, en Suisse, osent contester pacifiquement le bien fondé des mesures prises par l'État pour lutter contre la pandémie sont caricaturés: ce sont des complotistes, des antivax, etc. Et, quand il y a des excès, rares, ils sont instrumentalisés contre eux.

 

Or, pas davantage que le gouvernement français, le Conseil fédéral ne s'est montré compétent pour juguler les différentes épidémies de Sars-CoV2. Cela ne devrait d'ailleurs pas être son rôle, l'État étant toujours moins efficient que les individus quand ils sont responsabilisés.

 

Au lieu de maîtriser la situation, l'État l'a empirée en s'attaquant aux libertés individuelles qu'il devrait défendre. Car ce n'est pas le virus couronné qui a endommagé l'économie comme le Conseil fédéral le prétend, ce sont les mesures liberticides qu'il a prises.

 

Certes, freiné par le Parlement et par les réactions possibles de la population, le Conseil fédéral n'est pas allé aussi loin que la France dans la dilapidation des fonds publics, mais il faudra tôt ou tard en payer l'addition.

 

Contrairement à ce que d'aucuns continuent de répéter comme des mantras, les vaccins ne sont pas le seul moyen d'en finir avec ces épidémies (il convient d'employer le pluriel parce qu'à chaque variant correspond une épidémie avec une contagiosité et une virulence propres).

 

À la faveur d'une étude bidon publiée par le Lancet, on a discrédité un remède qui, de nombreuses études le prouvent maintenant, n'est certes pas la panacée mais réduit considérablement les risques de détresse respiratoire et de mortalité.

 

Pour ce qui concerne les vaccins, leur protection de soi, celle des autres, notamment dans la durée, et leur innocuité (voir les effets indésirables sur la base de données d'Eudravigilance) ont été largement surestimées.

 

Quant au Passe Sanitaire, appelé Certificat Covid en Suisse, il ne s'agit de rien de moins que d'un traçage de la population, qui est un des moyens utilisés largement en Chine pour la contrôler. Il donne à ceux qui s'en servent une fausse sécurité pour eux-mêmes et pour les autres, et oblige à se vacciner ceux qui veulent continuer à exercer leurs activités, même si le bénéfice-risque est négatif pour eux.

 

Ceux qui savent, et qui ne sont guère invités sur les plateaux télé, ont dit depuis le début qu'il fallait protéger, tester, isoler les seuls malades, les soigner (et, pour cela, laisser les médecins libres de prescrire) et non pas attendre qu'il faille les hospitaliser, voire les réanimer.

 

Aussi, ceux qui se sont opposés les 13 juin et 28 novembre aux pleins pouvoirs donnés au Conseil fédéral, ne doivent-ils pas désespérer. Ils sont deux sur cinq à avoir résisté. Or, dans l'Histoire, les résistants, quelle que soit l'oppression exercée, sont toujours beaucoup plus minoritaires qu'ils ne l'ont été.

 

Quant aux majoritaires, quels que soient les motifs qui les ont fait accepter de restreindre les libertés, les leurs et celles des autres, puissent-ils ne pas regretter un jour de s'être soumis et jurer, alors, quand ils en subiront de plein fouet les conséquences, qu'on ne les y prendra plus...

 

Francis Richard

 

Publication commune avec lesobservateurs.ch

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22 octobre 2021 5 22 /10 /octobre /2021 18:00
Mais que fait Marlène Schiappa en dehors de tweeter?

Cette semaine Marlène Schiappa a encore tweeté plusieurs fois par jour, comme elle le fait inlassablement depuis 2008. Elle en est ainsi maintenant à quelque 48,6 k tweets à son compteur.

 

Cette Mère, Romancière, Ministre déléguée, Féministe, Conseillère régionale, s'en est pris ce 20 octobre 2021, à Eric Zemmour, dans un tweet dont le style, bien à elle, est à nul autre pareil:

 

Viser des journalistes avec une arme en leur disant « reculez ! » n’est pas drôle. C’est horrifiant. Surtout après avoir dit sérieusement vouloir « réduire le pouvoir des médias. » Dans une démocratie, la liberté de la presse n’est pas une blague et ne doit jamais être menacée.

 

L'avantage d'un tweet est d'en dire toujours trop et jamais assez. Celui-ci n'a pas manqué de rater sa cible en mettant les rieurs du côté du polémiste qui a osé viser symboliquement des journalistes.

 

Ce faisant, elle a fait une publicité démesurée à celui-ci qui n'en demandait pas tant. Car, prendre la défense du pouvoir médiatique, alors qu'il est complètement discrédité, est contre-productif.

 

 

LES IDÉES QUI MÈNENT LE MONDE

 

Ce sont les idées qui mènent le monde, disait Ernest Renan. Il ne parlait pas du quotidien ainsi titré. De nos jours, il pourrait s'interroger sur le fait que l'État le subventionne pour les véhiculer...

 

Le 16 octobre 2021, à Béziers, Eric Zemmour a fait un discours dans lequel il s'est engagé à faire reculer les idées de gauche partout où elle a réussi à les imposer et notamment dans les médias.

 

Cela n'a pas dû plaire à ces derniers qu'il s'en prenne à eux, plus particulièrement à ceux du service public qui refusent le pluralisme et infligent leur pensée unique aux contribuables qui les nourrissent.

 

Comment réduire le pouvoir des médias, sous-entendu de service public? En supprimant la redevance audiovisuelle, une idée qui, mieux vaut tard que jamais, fait son chemin. La preuve? Cette couverture:

Mais que fait Marlène Schiappa en dehors de tweeter?

LA MINISTRE DÉLÉGUÉE

 

Depuis le 6 juillet 2020, Marlène Schiappa est devenue Ministre déléguée chargée de la citoyenneté. Dans un entretien au Journal du Dimanche, elle disait ce qu'il fallait entendre par le terme de citoyenneté:

 

Je pilote tout ce qui touche à la citoyenneté au sens des politiques d'intégration, de cohésion ; je défends les valeurs de la République, notamment la laïcité, sous l'autorité du ministre de l'Intérieur. Celui-ci m'a demandé de prendre en charge l'engagement des forces de l'ordre dans la protection des femmes face aux violences. Et en tant que ministre déléguée, je le seconde Place Beauvau.

 

Près de deux mois plus tard, le 31 août 2020, elle précisait les contours (sic) de ses missions sur le site du Ministère de l'Intérieur:

 

Le ministère de la Citoyenneté agit autour de deux axes majeurs :

  • Faire vivre les valeurs de la République
  • Incarner la République qui protège

Le premier axe " Faire vivre les valeurs de la République " s'articule autour de 4 points forts :

  • Laïcité et citoyenneté
  • Fraternité
  • Intégration républicaine
  • Cohésion nationale

Le deuxième axe " Incarner la République qui protège ", est motivé selon 4 points principaux :

  • Asile
  • Prévention de la radicalisation
  • Lutte contre les dérives sectaires et le séparatisme
  • Protection des femmes victimes de violences

 

 

LE BILAN

 

On ne cueille pas du raisin sur des épines, ni des figues sur des chardons. C’est ainsi que tout arbre bon donne de beaux fruits, et que l’arbre mauvais donne des fruits détestables. Un arbre bon ne peut pas porter des fruits détestables, ni un arbre mauvais porter de beaux fruits. Tout arbre qui ne donne pas de beaux fruits est coupé et jeté au feu. C’est donc à leurs fruits que vous les reconnaîtrez.

Mathieu 7, 16-20

 

Dans son entretien au JDD évoqué plus haut, la Ministre déléguée disait qu'elle se contenterait de mettre les lois et décisions du Gouvernement en application, par exemple en matière d'asile et d'immigration.

 

Le bilan de cette mise en application est mirifique. Les Interstats Conjoncture N° 73 - Octobre 2021, qui analysent les crimes et délits enregistrés par la police et la gendarmerie à fin septembre 2021, le montrent.

 

Depuis le début du quinquennat, en France:

- le nombre des coups et blessures est passé de 18000 à 28000;

- celui des violences sexuelles, de 3000 à 7000.

 

Ce ne sont que les chiffres officiels, bien inférieurs à ceux que relevait l'Observatoire national de la délinquance et des réponses pénales (ONDRP), avant qu'il ne soit opportunément dissous par Edouard Philippe en 2020...

 

En France, il ne faut pas parler d'insécurité et de ses liens avec l'immigration extra-européenne; il faut parler de sentiment d'insécurité des citoyens et taire le sentiment d'impunité des délinquants et criminels.

 

À côté de cela, la plaisanterie d'Eric Zemmour, que d'aucuns considèrent comme douteuse, mais qui est conforme au personnage, disant ce que beaucoup pensent tout bas, est d'une rare et symbolique bénignité.

 

Eric Zemmour aurait dû se rappeler, tel Pierre Desproges, qu'on peut rire de tout, mais pas forcément avec tout le monde, en l'occurrence pas avec des Marlène Schiappa, qui se prennent au sérieux sans qu'il y ait de quoi.

 

Francis Richard

 

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9 octobre 2021 6 09 /10 /octobre /2021 19:15
Edouard Philippe veut sa part du gâteau

Edouard Philippe a lancé son parti politique le 9 octobre 2021. Il s'appelle Horizons avec pour devise: Pour faire bien, il faut voir loin. Ce qui est une nouvelle mouture du fameux Gouverner, c'est prévoir.

 

Horizons n'est pas un parti d'opposition à Emmanuel Macron. Il a été créé pour assurer sa réélection en récupérant des voix sur sa droite. Cela tombe bien puisque celle-ci est en cours de dépeçage.

 

En même temps, il s'agit pour l'ancien premier ministre de rejouer un rôle dans la vie politique du pays, qui l'a un peu oublié depuis sa démission le 3 juillet 2020 où il a choisi d'être à nouveau maire du Havre.

 

Edouard Philippe est le parangon du politicien qui prétend être soucieux avant tout de l'intérêt général mais qui sert avant tout ses intérêts particuliers, qui se trouvent tantôt à gauche, tantôt à droite.

 

Ayant fait Sciences Po et l'ENA, il a milité au PS puis à l'UMP; il a démissionné alors qu'il jouissait d'une bonne cote de popularité dans les sondages; il sent d'où vient le vent, comme les girouettes.

 

Horizons n'est pas un parti d'opposition à Emmanuel Macron mais son Manifeste prend le contre-pied de ce que les gouvernements, y compris ceux de Philippe, ont fait jusque-là sous son quinquennat:

 

- Il défend l'unité et la cohésion de la France, alors que les Français n'ont jamais été autant divisés, ce qui est d'ailleurs excellent pour régner.

 

- Il défend la liberté comme valeur cardinale de la République, alors qu'il n'y a jamais eu autant de mesures liberticides.

 

- Il défend l'ordre dans les comptes, alors qu'ils sont au rouge de plus en plus, et l'ordre dans la rue, alors qu'il y a de plus en plus de zones de non-droit.

 

- Il défend un humanisme républicain, alors que l'éducation, l'objectif prioritaire de l'effort national, est un échec patent.

 

- Il défend l'organisation décentralisée de la République, alors que tout se décide à Paris et à l'Élysée.

 

- Il combat l'illusion de l'argent public magique, alors que le macronien quoi qu'il en coûte en est l'insigne illustration.  

 

Etc.

 

Pour apparaître mesuré et pour rassurer, il combat les extrémistes de tous bords, les démagogues, les populistes et ceux qui s'opposent aux réformes, et il joue du violon pour aguicher l'électeur:

 

Nous travaillerons avec toutes celles et ceux qui consacrent leurs forces et leurs idées à imaginer un nouvel horizon pour la France.

 

Edouard Philippe le situe loin, idéalement en 2050, pour ne pas se tromper, mais, auparavant, il y a deux horizons qu'il ne perd pas de vue, celui de 2022 qui devrait être son marche-pied pour celui de 2027.

 

Tout ira bien, à moins que l'électeur ne comprenne que, décidément, les promesses n'engagent pas ceux qui les font, mais ceux à qui elles sont faites, et que, comme d'hab, il sera le dindon de la farce.

 

Francis Richard

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1 octobre 2021 5 01 /10 /octobre /2021 21:40
Infographie du Midi Libre du 29 septembre 2021

Infographie du Midi Libre du 29 septembre 2021

Le sondage IFOP, commandité par Régions de France et la Fondation Jean-Jaurès et publié le 29 septembre 2021, montre qu'une majorité de 74% des Français interrogés font plus confiance aux régions qu'à l'État, sous-entendu central. Ces Français ne sont décidément plus trop jacobins, s'ils l'ont jamais été, mais, bien formatés, ils restent néanmoins étatistes.

 

À leur décharge, ils ne peuvent comparer l'État aux régions qu'à l'aune des quelques pouvoirs concédés à ces dernières en matière de développement économique, d'aménagement du territoire, de transports non urbains, de gestion des lycées, de formation professionnelle, que, dans l'ensemble, ils connaissent assez bien et dont ils semblent plutôt satisfaits.

 

Ce sont déjà autant de pouvoirs qui permettent aux régions d'intervenir et de s'immiscer dans leur vie quotidienne. Elles ne font en effet que se substituer partiellement à l'État dans des domaines où, si on leur laissait entière liberté, ils prendraient leur destin en mains et, parce que ce serait moral, seraient plus efficaces que n'importe quelle structure étatique.

 

Dans le contexte de la prétendue crise sanitaire, où le pouvoir  politique s'est arrogé indûment le pouvoir médical, il n'est toutefois pas surprenant que 57% aient plus confiance dans les régions pour assurer un accès aux soins équitable sur le territoire. Ils ont pu constater à quel point des mesures nationales uniformes avaient été néfastes localement.

 

Ces Français interrogés comprennent que les décisions bureaucratiques et technocratiques prises par l'État central, parce qu'il est éloigné d'eux, ne tiennent pas compte des réalités du terrain. Ils aimeraient donc que les régions, parce qu'au moins elles sont plus proches d'eux, aient davantage de pouvoirs que ceux qui leur sont actuellement concédés.

 

Mais, curieusement, il ne semble pas qu'on leur ait demandé quels autres pouvoirs ils souhaitaient voir attribuer aux régions. Ainsi, du sondage IFOP, il ne ressort pas de question posée sur la sécurité ni sur les impôts et taxes, alors que les Français devraient pourtant, bien légitimement, avoir leur mot à dire sur ces sujets qui les touchent directement.

 

Dans ce sondage, 45% des Français déclarent que, parmi toutes les collectivités du mille-feuilles territorial, ils s'identifient avant tout à leur commune, 34% à leur pays, 11% à leur région, 10% à leur département. C'est à la fois réconfortant et rassurant, parce qu'après tout les régions et les départements ne sont que des constructions sans réels fondements.

 

Les Français attendent toujours beaucoup de l'État, que ce soit sous la forme de l'État central ou des régions. Le quoi qu'il en coûte présidentiel, qui est une manière de les acheter, donc de les asservir, n'est pas de nature à les en guérir. D'aucuns croient même qu'ils n'auront jamais à en assumer le coût. Ils déchanteront d'une manière ou d'une autre, tôt ou tard.

 

S'il leur prenait l'envie de vouloir contrôler l'État, à tous les échelons, cela ne leur serait possible que par un renversement de la pyramide des pouvoirs. Car seul l'individu doit détenir le pouvoir s'il veut être libre et il ne doit le déléguer que du bas vers le haut, avec la possibilité de le reprendre quand il n'est pas satisfait. C'est la subsidiarité ascendante.

 

La Suisse, où est instaurée, imparfaitement, cette subsidiarité, est l'un des pays où les libertés individuelles sont les mieux garanties. En multipliant les lois nationales, en bafouant le droit, la Confédération a récemment eu tendance à les piétiner. S'il n'existait pas de contre-pouvoirs en Suisse, un totalitarisme mou adviendrait très vite, avec ses effets de ruine.

 

Alors, quelle que soit la forme que revêt l'État, pour ce qui est de la France, qu'il s'agisse de la commune, du département, de la région ou de l'État central, pour ce qui est de la Suisse, qu'il s'agisse de la commune, du canton ou de la Confédération, il est impératif d'avoir présent à l'esprit ce que disait Frédéric Bastiat dans ses Harmonies économiques:

 

Il ne faut attendre de l'État que deux choses : liberté, sécurité, et bien voir que l'on ne saurait, au risque de les perdre toutes deux, en demander une troisième.

 

Francis Richard

 

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Présentation

  • : Le blog de Francis Richard
  • : Ce blog se veut catholique, national et libéral. Catholique, il ne s'attaque pas aux autres religions, mais défend la mienne. National, il défend les singularités bienfaisantes de mon pays d'origine, la France, et celles de mon pays d'adoption, la Suisse, et celles des autres pays. Libéral, il souligne qu'il n'est pas possible d'être un homme (ou une femme) digne de ce nom en dehors de l'exercice de libertés.
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  • De formation scientifique (EPFL), économique et financière (Paris IX Dauphine), j'ai travaillé dans l'industrie, le conseil aux entreprises et les ressources humaines, et m'intéresse aux arts et lettres.
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